samedi 27 juin 2020

Briser le code Film de propagande ? Il est donc « présenté » dans les écoles et les universités

Selon Mathieu Bock-Côté, le film Briser le code est un film de propagande d'une nullité assez navrante. Il devait donc être  « offert » aux élèves des écoles québécoises afin d'encourager le « dialogue » entre élèves et « conscientiser » les jeunes ?






Début de l'article :

Briser le code est un documentaire animé par Fabrice Vil qui a été présenté sur les ondes de Télé-Québec à la fin janvier. Il visait à faire prendre conscience à la population québécoise qu’il existe encore aujourd’hui, au Québec, un « code » à suivre, c’est-à-dire « l'ensemble des attitudes et des comportements que les personnes racisées et les personnes autochtones doivent adopter pour se fondre dans la majorité québécoise sans déranger ». Tout au long du documentaire, on présente ainsi des témoignages d’individus provenant de différentes communautés ethnoculturelles et qui évoquent l’intégration des immigrants, l’existence des enfants d’immigrants et celle des autochtones au Québec.

Ce documentaire a été encensé par différents médias, il est même présenté dans les écoles et les universités. L’intention derrière le commentaire qui suit est de nuancer ces éloges et de mettre en question les idées défendues dans Briser le code.

Choix des intervenants

La première critique que je formulerai à propos de ce documentaire concerne le choix des intervenants. Vil a minutieusement choisi des individus qui témoigneraient dans le seul sens de son propos : tous sont mécontents par rapport à la situation de l’immigration au Québec, tous considèrent avoir subi de la discrimination, du racisme et des « micro-agressions ». Aucun de ces participants ne mentionne que son intégration s’est bien passée. Jamais on ne relève la moindre anecdote qui témoignerait de l’ouverture d’esprit de certains Québécois. Bien sûr, ces intervenants ont droit à leur opinion tout comme Vil a le droit de les avoir choisis, mais on se doit de soulever l’absence de nuances dans le propos d’un documentaire qui apparaît d’emblée comme très orienté.

Fabrice Vil est un chroniqueur connu pour un cheval de bataille en particulier : la représentativité. Selon lui, les minorités ne seraient pas représentées équitablement dans les médias et dans les postes de pouvoirs au Québec. Mais, ironiquement, dans son documentaire, Vil ne montre lui-même que la vision d’une frange de la « communauté » immigrante et ne représente jamais avec toutes les nuances possibles le parcours des immigrants en général, y compris en mettant de l’avant le témoignage de ceux qui seraient en désaccord avec lui. Venant d’un dévot de la représentativité qui n’hésite pas à sermonner tous ceux qu’il rencontre sur son passage, on ne peut s’empêcher de penser que Vil est coupable ici de tartufferie.

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