mercredi 30 novembre 2011

Les hommes craignent l'enseignement et ses accusations de pédophilie

Les fausses accusations d'abus sexuels peuvent briser des carrières, comme l'a relaté le Journal, hier. Elles sont la hantise des enseignants masculins, à tel point que certains délaissent cette profession.

Le problème est tel que le ministère de l'Éducation se penche sur la question dans son comité sur la présence masculine en enseignement.

Fondé en janvier, le groupe est chargé de trouver des stratégies pour recruter plus d'hommes en enseignement par l'évaluation de différents facteurs.

Les fausses allégations d'abus sexuels sont l'un d'eux.

«Il y a un inconfort masculin, à travailler avec de jeunes enfants, lié aux fausses allégations. Ça brise des vies», relate Égide Royer, professeur en enseignement à l'Université Laval, qui a par ailleurs rencontré le comité.

Plus à risque

M. Royer prévient ses élèves qui travailleront avec des jeunes aux troubles de comportement ou d'adaptation de faire attention. Ces élèves sont plus susceptibles d'avoir déjà vécu des abus sexuels et les risques de fausses allégations peuvent être accrus.

Les professeurs d'éducation physique, où la possibilité de contact avec les jeunes est plus grande, sont aussi plus souvent confrontés à ce genre d'accusations.

C'est le cas d'Henri Fournier, qui a fait face, en 2008, à 19 plaintes d'abus sexuels, qui se sont toutes avérées non fondées.

«Les élèves sont souvent plus proches du professeur d'éducation physique, car c'est une matière qu'ils aiment. Ils ont aussi un lien constant avec lui de 5 à 12 ans. Parfois, le seul enseignant masculin d'une école primaire est celui en éducation physique», explique cet ancien professeur d'une école primaire de Châteauguay.

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