samedi 1 janvier 2011

Expulser la religion (et le choix) de la ronde des bambins

Extrait de l'éditorial du National Post du 28 décembre 2010 :


Lorsque l'État subventionne un modèle de garde des enfants, à l'exclusion des autres, il évince d'autres options, car la loi de l'offre et de la demande fait pencher la balance vers le choix le moins cher. Au Québec, la stratégie du gouvernement fut simple. À partir de 1997, il a offert de généreuses subventions aux organismes sans but lucratif communautaires et garderies réglementées, mais des subventions beaucoup plus faibles aux garderies à but lucratif non réglementées. Forçant ainsi ces garderies à but lucratif à se convertir en centres de la petite enfance à but non lucratif, afin de demeurer concurrentielles. Cela les a placés sous la coupe du gouvernement pour ce qui est des conditions de recrutement et, bien sûr, du programme de ces garderies.

Si le gouvernement du Québec réduisait ses subventions aux garderies, lesquels ont atteint 2 milliards de dollars en 2010-2011 (et venait également à éliminer une partie importante de sa bureaucratie pléthorique), il pourrait faire profiter tous les citoyens d'un allégement fiscal, ce qui donnerait aux parents la possibilité de choisir d’autres modes de garde – parmi lesquels celui de rester à la maison avec leur enfant – désormais plus abordables. Le gouvernement pourrait subordonner les subventions des garderies aux revenus des parents, plutôt que de fournir un système de garderie subventionnée au même prix pour tous et ainsi réduire les coûts associés au programme de garderie. L’État pourrait aussi mettre en place le fractionnement des revenus des parents afin de diminuer leurs impôts et leur permettre de choisir la forme de garde de leurs enfants qui les satisfait le mieux. Mais voilà, l’État verrait sans doute de nombreux tout-petits chanter des cantiques de Noël ou colorier des illustrations de menora. À Dieu ne plaise !

Affiche soviétique des années 30
« À la maison, je m'ennuie ! À la garderie, je suis content ! »
Québec pourrait aussi de la sorte produire une génération d’enfants plus équilibrée et mieux équipée. Dans une étude publiée en octobre 2010 du CIRANO, un centre de recherche de Montréal,[Note du carnet : étude passée sous silence par les médias francophones] des chercheurs ont conclu que l’accent mis par Québec sur les garderies a en réalité conduit à de moins bons résultats d’apprentissage : « De plus en plus d’enfants d’âge préscolaire sont en garderie à un âge de plus en plus jeune… les résultats disponibles indiquent que cette politique n’a pas, en général, amélioré la maturité scolaire des enfants ni les compétences précoces d’alphabétisation, mais qu’elle a eu des effets négatifs sur les résultats [des tests de vocabulaire en images] des enfants de 5 ans et probablement négatifs sur les enfants de 4 ans. »

Pour les familles, faire le choix d’une garderie non subventionnée ou travailler moins d'heures pour qu’un ou les deux parents puissent s'occuper de leurs enfants eux-mêmes représente une perte de revenus disponibles. Bien sûr, cela signifie également que les enfants seront élevés dans le respect des valeurs de leurs parents, dans un cadre familial où ils ont leur mot à dire, et où, apparemment, ils apprennent en général mieux.

Bien évidemment, nous comprenons qu'il doit y avoir des limites quant au type de pratiques religieuses encouragées dans les garderies subventionnées: peu de Québécois, par exemple, seraient d'accord qu’un établissement financé par l'État apprend aux très jeunes enfants que leurs parents iront en enfer s’ils ne vont pas régulièrement à l'église. Mais les restrictions que Mme James veut mettre en œuvre semblent même englober les activités religieuses les plus inoffensives.

La dernière expression de l’État-Nounou québécois doit nous servir de rappel : « on ne rase jamais gratis ». Quand nous abandonnons le libre choix, nous devons tous payer, y compris – malheureusement – nos enfants.

Liens connexes

Québec's Childcare Universal Low Fees Policy 10 Years After: Effects, Costs and Benefits#

L'impact sur le développement cognitif des enfants âgés de 4 et 5 ans de la politique de garde à 5 $ du Québec

Le « scandale des garderies religieuses »

Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire

Détériorations des aptitudes sociales, comportementales et sanitaires dans les garderies québécoises




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

2 commentaires:

Sébas a dit…

Wow !

Et merci pour cette traduction (de ce texte):

http://www.nationalpost.com/Expelling+from+singing+circle/4030892/story.html

Il explique très bien la SOURCE du problème: le socialisme !!!

J'aime beaucoup de ce passage:

"L’État pourrait aussi mettre en place le fractionnement des revenus des parents afin de diminuer leurs impôts et leur permettre de choisir la forme de garde de leurs enfants qui les satisfait le mieux."

***

Ça donne le goût de s'abonner à ce journal et d'ignorer nos journaux (surtout la presse et le devoir), et postes de télé -presque tous- socialistes/marxistes = de vrais lemmings !!!

Pourquoi Péladeau n'offrirait-il pas une version française (+ une section 100% québécoise) de ce journal, en partenariat avec le proprio du National Post ???

C'est mon souhait pour 2011 !

Sébas a dit…

Et Maclean's (groupe Rogers Communications), aussi devrait offrir une version française/québécoise de sa revue pour faire contrepoids à l'insipide revue actualité (tjrs du groupe Rogers)... aussi hyper socialiste/progressiste que la presse/le soleil, radio canada et le devoir.

***

FAITS:

40-50% des Québécois ne sont PAS des "progressistes"... mais à croire nos médias dominants, c'est 90%(et plus) des Québécois qui sont des progressistes, alors que c'est TOTALEMENT FAUX !

Par exemple, seulement 35%-40% votent pour le BLOC marxiste, euh, j'voulais dire: BLOC québécois... alors que certains manipulateurs/propagandistes, veulent nous faire croire qu'il représente "les" valeurs Québécoises. Pffff...

Au moins 50-60% des Québécois trouvent que le cadre règlementaire entourant l'avortement est immoral. Même chose entourant le mariage homo.

Il est possible de rejoindre ces gens, pour ramener le Québec à un certain équilibre...

En tout cas, il y a un IMMENSE marché "vierge" à prendre au Québec !