samedi 2 février 2008

Mettons fin au monopole de l'éducation, pas seulement à la réforme de l'éducation

Plusieurs figures politiques importantes se sont jointes au mouvement Stoppons la réforme qui demande un moratoire dans l'application du « renouveau pédagogique ». Le mouvement politique a été lancé par d’importantes personnalités péquistes — au premier chef l’ancien premier ministre Bernard Landry — qui étaient au pouvoir lorsque la réforme de l’éducation a été pensée et mise en place ont signé un manifeste la fustigeant et exigeant « l’annonce immédiate d’un moratoire » sur son implantation en 4e et 5e secondaire et à l’éducation des adultes.

M. Landry était membre du cabinet Bouchard lorsque la réforme pédagogique a été adoptée en 1997 — alors que Pauline Marois était ministre de l’Éducation — et il était premier ministre lorsqu’elle a été implantée. Mais selon M. Landry, lorsque, « de bonne foi », il l’a soutenue : « on promettait de remettre l’école sur les matières de bases [...] Or, on se rend compte que ça n’a pas été atteint, au contraire », dit-il. « On ne nous a jamais dit, au conseil des ministres, que ça voulait dire la disparition des moyennes de groupe, que ça signifiait le non-redoublement et la primauté des "compétences transversales", des mots à peine compréhensibles ! L’imposition d’une révolution pédagogique à des enseignants, c’est raide, parce qu’eux, c’est leur métier. Or, c’est le ministère qui a choisi les méthodes. ».

L'ancien Premier ministre Parizeau, l'ex-ministre Joseph Facal, l'ex-conseiller politique Jean-François Lisée et le président de la commission politique du Parti québécois, François Rebello, ont également réclamé un moratoire de cette réforme.

Le chef de l'Action démocratique du Québec, M. Dumont, a emboîté le pas aux poids lourds péquistes dès le lendemain, lors d'un passage au nord de Montréal. Mario Dumont a affirmé que la réforme, implantée il y a dix ans, avait transformé les élèves en rats de laboratoire. Pour M. Dumont, l'enseignement doit se recentrer sur les apprentissages de base.

S'appuyant sur les commentaires reçus d'enseignants de sixième année et du secondaire, la coalition «  Stoppons la réforme » avance que le Québec n'aurait jamais formé autant d'élèves dont la maîtrise des connaissances de base en français, en mathématique et en sciences soit aussi faible. La coalition, qui comprend près de 8 000 membres, dont plusieurs enseignants, déposera sous peu une pétition signée par plus de 20 000 personnes.

Écoutez M. Pierre Saint-Germain, président de la Fédération autonome de l'enseignement, au sujet du mouvement Stoppons la réforme :


Comment ne pas comprendre que seul le monopole qu'exerce le ministère de l'Éducation explique l'ampleur d'une telle gabegie ? Ce monopole élabore le programme, la pédagogie et jusqu'aux bulletins scolaires à utiliser dans les écoles québécoises. Si le ministère n'exerçait plus ce monopole, les parents auraient droit à un véritable marché de l'enseignement d'où naîtraient une saine concurrence et une plus grande liberté et adaptation aux besoins et désirs des parents.

On ne comprend pas qu'aucun parti au Québec ne prône la concurrence scolaire alors que tant vantent les vertus de la concurrence dans d'autres domaines. Depuis quand l'enseignement des enfants est-il un pouvoir régalien. Pouvoirs régaliens traditionnellement limités aux droits de perception d'impôts, de police, de justice et de lever une armée ? Rappelons qu'il n'est nul besoin d'avoir un monopole étatique de l'enseignement pour garantir un bon niveau d'éducation. Il suffit, en effet, de se remémorer l'exemple de la Nouvelle-Angleterre où le taux d'alphabétisme était probablement supérieur à celui d'aujourd'hui, plus d'un siècle après l'introduction de l'obligation scolaire et la constitution d'un vaste réseau coûteux d'écoles publiques dites gratuites (il faut bien que quelqu'un paie : les contribuables).

Si l'État peut jouer un rôle dans l'éducation, c'est en permettant aux personnes issues des milieux les moins favorisés d'accéder à un niveau d'instruction qui dépend plus d'eux-mêmes que des ressources de leur famille. Toutefois, et contrairement à la pratique actuelle, cette participation de l'État n'implique pas l'existence et le maintien d'établissements scolaires publics gratuits qui faussent le marché, ni bien sûr d'un programme et d'une pédagogie uniques. Elle peut, par exemple, se faire par une distribution de moyens auprès des personnes concernées que ce soient par des coupons scolaires utilisables auprès d'écoles privées ou de crédits d'impôt liés au nombre d'enfants d'âge scolaire, mesure qui s'appliquerait alors aussi aux parents qui éduquent leurs enfants à la maison que ce soit à l'aide d'un précepteur ou non.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il ne faut pas stopper la réforme scolaire imposée par les pédagogistes stipendiés par le monopole, il faut laisser pourrir la situation jusqu'à ce que les résultats soient tellement désastreux (avec l'immigration non francophone de plus en plus nombreuse cela ne pourrait tarder) que tout explose et qu'on demande enfin la fin du monopole!

L'État protecteur est la nouvelle Église des Québécois athées.

Il faut un électrochoc salutaire pour que les Québécois comprennent que cet État ou se hacher derrière lui par démission est dangereux.

Dans le domaine de l'Éducation, mais aussi de l'immigration non francophone massive qui ne pourra que rendre le fait français de moins en moins important au Québec. Il suffit de voir que la majorité des jeunes immigrés choisissent encore les CEGEP en anglais dès qu'ils ont le choix.

Nous sommes dirigés par des gens aux politiques nuisibles.

Anonyme a dit…

PQ est le responsable.

Marois a dit de ne plus en parler publiquement.

Ce que la SRC appelle siffler la fin de la récréation... Quelle image humiliante ! Pourquoi faudrait-il l'écouter et persévérer dans l'erreur.

Errare humanum est, sed persevare diabolicum.