vendredi 31 juillet 2020

Construire la Science en prohibant tout débat contradictoire et en traquant les dissidents

Nous reprenons ci-dessous l’essentiel d’un billet de Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé suisse. Pour notre part, nous ne savons pas si l’hydroxycholoroquine guérit, mais il nous semble inacceptable de censurer le débat sur le sujet — et cela entre médecins — alors que d’autres médicaments peu testés, mais fort coûteux (comme le remdesivir de Gilead) sont rapidement propulsés sur le marché (le Canada l’a déjà approuvé pour guérir de la Covid-19 !). Ajoutons que le médecin, Simone Gold, qui présidait la conférence de presse tenue devant la Cour suprême des États-Unis a été licenciée « pour l’embarras à son employeur » causé par cette conférence... Ce genre de pressions nous semble inacceptable quand on prétend être « pour la science ».



La vague de censure lancée contre les médecins témoignant ou publiant au sujet de l’efficacité de l’HQ contre la Covid sur les « réseaux sociaux » n’aura échappé à personne. Une campagne sans précédent, dans la droite suite des manœuvres dénoncées sur ces pages depuis le mois de mars.

Comme quoi « hurler au complotisme ! » ne suffit pas toujours à noyer le poisson. La bêtise du procédé n’est invisible qu’à ses auteurs, qu’il s’agissent de certains rédacteurs en chef ou de certains médecins cantonaux (pas tous, Dieu merci, l’amalgame ferait injure à ceux qui ont toute leur intégrité ou leur raison.)

Les nouveaux maîtres du monde le revendiquent désormais haut et fort : tout ce qui conteste le Dogme imposé par Big Pharma par le truchement de l’OMS sera effacé séance tenante. Le CEO d’Alphabet, maison-mère de Google, l’a expliqué devant la commission d’enquête du Congrès américain, de même que Mark Zuckerberg : tout contenu qui osera prétendre que l’HCQ a un effet thérapeutique contre la Covid sera traqué et détruit.

Et vive la science ! dont on sait bien sûr qu’elle se construit en prohibant tout débat contradictoire et en traquant les dissidents.

Et vive l’intégrité, puisqu’une compilation de 65 essais cliniques (dont 39 révisés par des comités de lecture) conclut à l’efficacité manifeste de ce médicament !

Les lectrices et lecteurs de ce carnet se souviendront du commentaire déjà cité ici de Peter Gotzsche, un des tout meilleurs épidémiologistes au monde. Commentant la censure sur les réseaux sociaux comme dans certaines revues médicales d’articles scientifiques contestant les positions de l’OMS, il écrivait ceci :
Quand un article honnête et informé sur un problème majeur de santé se trouve censuré au simple motif qu’il serait « contraire aux recommandations autorisées », nous n’avons pas seulement contracté un virus chinois. Nous avons aussi attrapé une censure de style chinois. Est-ce ce que nous voulons ?
On sait comment le personnel de bord des avions vous souhaite la bienvenue à votre destination qu’ils viennent d’atteindre avec vous. Donc :

« Bienvenue chers lectrices et chers lecteurs dans le monde de la censure idéologique assurée par les GAFAM et nos dictatures sanitaires ! »

Avec, pour résultat, qu’un informaticien fait mondialement l’apologie des vaccins pendant qu’on bâillonne des médecins qui entendent simplement témoigner d’un traitement qu’ils considèrent efficace et qui sauveraient des vies sans rien coûter face à la Covid !





CNN a fait grand cas ce dimanche des prédictions d’un informaticien (Bill Gates) sur le fait que le virus reviendra en octobre et novembre en masse aux États-Unis « si nous ne limitons pas notre comportement plus qu’il n’y paraît pour le moment ».


Ce genre de propos alarmistes de la part d’un non-spécialiste est largement diffusé, peut-être parce qu’alarmiste. Il faut dire que ce n’est sans doute pas sans arrière-pensées politiques puisque cela pourrait faire dérailler la campagne présidentielle américaine. La pandémie semble, en effet, actuellement profiter dans les sondages à un Joe Biden, pas toujours cohérent intellectuellement, [voir aussi Sky News cette semaine sur Biden] qui paraît se terrer et éviter les journalistes qui posent des questions difficiles. Il est étrange d'ailleurs qu'elle favorise le camp démocrate alors que la gestion de la santé est très décentralisée aux États-Unis (comme au Canada) et que cette pandémie frappe des États autant démocrates (New York, la Californie) que républicains (le Texas). Les propos d’un informaticien ne sont donc en rien censurés alors que ceux de médecins qui disent qu’ils ont un cocktail de médicaments qui peut aider certains patients contre la Covid-19, eux, sont censurés par les Gafam. Le M de Gafam représente Microsoft.

Parlant de deuxième vague, personne ne sait si elle aura lieu même si on l’a déjà souvent prédite, comme le rappelle le Professeur Jean-François Toussaint cette même semaine à l’antenne de LCI. Mais il n’est que médecin.

Pr J-François Toussaint : sur une deuxième vague si souvent annoncée

jeudi 30 juillet 2020

Le Québec ne rapporte aucun décès dû au coronavirus pour une 3e fois en 7 jours (màj)

Bonne nouvelle : pour la 3e fois en sept jours, le Québec ne rapporte aucun décès. Le nombre d’hospitalisations est également en baisse constante, passant de 221 personnes à 190 en une semaine. Le nombre de personnes en soins intensifs est également passé de 14 à 9 en sept jours. On ne s’en douterait pas en lisant la une de notre diffuseur gouvernemental qui ressasse la possibilité d’une seconde vague, de l’augmentation des cas dans le monde, évoque la moindre éclosion y compris en Europe (abattoirs allemands, la Catalogne, etc.), approuve l'imposition de masques alors que la pandémie se meurt. Comme pour maintenir la pression, le sentiment d'insécurité, la docilité.





Billet originel du 26 juillet

Autre bonne nouvelle passée inaperçue : « Données de l’INSPQ : diminution de 94 % du nombre de cas actifs de la COVID-19 »

Vers la fin de la semaine dernière, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a révisé de façon importante ses données concernant l’ampleur de la COVID-19 au Québec. Or, ces changements importants sont passés relativement inaperçus.

Dans cette mise à jour de l’INSPQ, le pourcentage de cas actifs est passé soudainement de 44,4 % à 6,1 %, celui des guérisons de 45,6 % à 87,7 %, et celui des décès de 10 % à 6 %.

« Clairement, les données doivent être mises à jour de façon plus fréquente. On peut se demander depuis combien de temps on répétait un nombre de cas actifs au Québec qui était à des années-lumière de la réalité », observe Gaël Campan, économiste senior à l’IEDM. Effectivement, le nombre de cas actifs a chuté de plus de 94 % lors de la modification des données par l’INSPQ.

« Un climat de peur, peu propice au débat rationnel, est alimenté par des données qui manifestement n’étaient plus bonnes. Il faut faire nettement mieux à ce chapitre », poursuit l’économiste.

« Cette correction spectaculaire de l’INSPQ démontre qu’il est important de mettre à jour régulièrement les données afin d’alimenter la discussion publique. Espérons que cela soit fait fréquemment à l’avenir », conclut M. Campan.

Source

Nous n’avons pas vu d’article de Radio-Canada consacré à cette bonne nouvelle, uniquement une mise à jour enfouie dans un article consacré à la souffrance méconnue à la Covid-19. Pas de bonnes nouvelles, nous sommes la société d’État s’il vous plaît. Des souffrances, des courbes qui menacent de monter.






Le Québec et l’Ontario, les deux principaux foyers de la crise de la COVID-19 au pays, ont continué d’engranger les infections, jeudi, mais les deux provinces n’ont déclaré aucun décès en ce jeudi 23 juillet.

Bonne nouvelle !

Mais on ne le saurait pas en ne lisant que les manchettes de la page Tout sur la pandémie de la société fédérale de diffusion (SRC) de ce jour (capture prise à la fin de la journée) :





Cette bonne nouvelle ne fait pas plus la une générale du site.


Il y a quelques semaines les gros médias (dont la SRC) mettaient en avant une étude contre la chloroquine -- alors qu’elle allait être rétractée peu de temps après -- et en occultaient une autre en faveur de la chloroquine. La SRC prenait aussi des accents apocalyptiques évoquant une seconde vague qui pourrait rappeler la Grippe espagnole (20-100 millions de morts).

Il y a à peine six jours, la SRC insistait en parlant de la Suède sur l’aspect le plus inquiétant :


Alors que la société d’État aurait pu rappeler que les nombres d’hospitalisations et de décès connaissaient une baisse très rapide en Suède. Voir les graphiques de ce jour pour la Suède ci-dessous : la baisse se poursuit.



Nouveaux cas de soins intensifs par jour en Suède

Seules 49 personnes positives à la Covid-19 en Suède sont dans un état grave ou critique :




Plus de données mises à jour régulièrement en suédois.

Plein de bonnes nouvelles, mais on pourrait bien ne rien en savoir en lisant le site de Radio-Canada qui semble insister sur les aspects les plus alarmants.

Rappelons que le Québec qui a mis en œuvre un confinement plus strict que la Suède a déploré plus de décès par habitant que la Suède (voir graphique ci-dessous). La Suède n’a ainsi pas fermé ses écoles (aucun enseignant n’a été contaminé à l’école en Suède). La Suède a aussi décidé de ne pas imposer le port du masque (voir vidéo de ce jour avec Anders Tegnell ici, en anglais pour les raisons invoquées).




dimanche 26 juillet 2020

États-Unis — les conservateurs sont ceux qui craignent le plus d'exprimer leurs opinions

Une nouvelle enquête nationale de l’Institut Cato révèle que l’autocensure est en hausse aux États-Unis.


Près des deux tiers — 62 % — des Américains disent que le climat politique de nos jours les empêche de dire des choses qu’ils croient parce que d’autres pourraient les trouver offensantes. La part d’Américains qui s’autocensurent a augmenté de plusieurs points depuis 2017 quand 58 % des Américains étaient d’accord avec cette affirmation.


Ces craintes transcendent les lignes partisanes. Une majorité de démocrates (52 %), d’indépendants (59 %) et de républicains (77 %) conviennent tous avoir des opinions politiques qu’ils ont peur de partager.


Les progressistes/libéraux sont divisés sur l’expression politique

Cependant, les fervents progressistes se démarquent comme étant le seul groupe politique à avoir le sentiment de pouvoir s’exprimer librement. Près de 6 progressistes convaincus sur 10 (58 %) estiment pouvoir dire ce qu’ils croient. Les progressistes (« libéraux ») centristes ressentent les choses différemment. Une faible majorité (52 %) de progressistes estiment devoir s’autocensurer, tout comme 64 % des modérés et 77 % des conservateurs. Cela démontre que l’expression politique est un problème qui divise la coalition démocrate entre les démocrates centristes et leur aile gauche.




Qu’est-ce qui a changé ? En 2017, la plupart des libéraux centristes étaient convaincus (54 %) de pouvoir exprimer leurs opinions. Cependant, aujourd’hui, un peu moins de la moitié (48 %) ressentent la même chose. La part de ceux qui estiment ne pas pouvoir être ouverts a augmenté de 7 points, passant de 45 % en 2017 à 52 % aujourd’hui. En fait, il y a eu des changements dans tous les domaines, où davantage de personnes parmi tous les groupes politiques ont l’impression de marcher sur des œufs.


Bien que les fervents progressistes soient le seul groupe à penser pouvoir dire ce qu’ils croient, la part de ceux qui se sentent obligés de s’autocensurer a augmenté de 12 points, passant de 30 % en 2017 à 42 % en 2020. La part des modérés qui s’autocensurent a augmenté. 7 points de 57 % à 64 %, et la part des conservateurs a augmenté de 70 % à 77 %, également une augmentation de 7 points. Les conservateurs convaincus sont le seul groupe où il y a eu peu de changement. Ils sont à peu près aussi susceptibles aujourd’hui (77 %) de dire qu’ils s’abstiennent d’exprimer leur opinion qu’en 2017 (76 %).

L’autocensure est également répandue dans les groupes ethniques. Près des deux tiers des Latino-américains (65 %) et des Blancs américains (64 %) et près de la moitié des Afro-Américains (49 %) ont des opinions politiques qu’ils ont peur de partager. La majorité des hommes (65 %) et des femmes (59 %), des personnes ayant un revenu supérieur à 100 000 $ (60 %) et des personnes ayant un revenu inférieur à 20 000 $ (58 %), des personnes de moins de 35 ans (55 %) et de plus de 65 ans (66 %), religieux (71 %) et non religieux (56 %) conviennent tous que le climat politique les empêche d’exprimer leurs véritables croyances.

L’enquête a révélé que de nombreux Américains pensent que les dons politiques privés d’une personne devraient avoir un impact sur son emploi. Près d’un quart (22 %) des Américains soutiendraient le licenciement d’un dirigeant d’entreprise qui fait personnellement un don à la campagne du candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden. Plus encore, 31 % soutiennent le licenciement d’un dirigeant d’entreprise qui fait un don à la campagne de réélection de Donald Trump.

Le soutien à ce licenciement augmente parmi les sous-groupes politiques.  Chez les progressistes convaincus, 50 % soutiennent le licenciement de cadres qui font personnellement un don à Trump alors que seul un peu plus d’un tiers (36 %) des conservateurs convaincus soutiennent le licenciement d’un dirigeant pour avoir fait un don à la campagne présidentielle de Biden.

Les jeunes Américains sont également plus susceptibles que les Américains plus âgés d’appuyer des mesures punitives envers les cadres qui font des dons personnels à Trump. Quarante-quatre pour cent (44 %) des Américains de moins de 30 ans soutiennent le licenciement des cadres s’ils font un don à Trump. Cette part diminue à 22 % chez les plus de 55 ans — une différence de 20 points. Un écart d’âge existe également pour les donneurs Biden, mais il est moins prononcé. Vingt-sept pour cent (27 %) des Américains de moins de 30 ans soutiennent le licenciement des cadres qui font un don à Biden contre 20 % de ceux de plus de 55 ans — une différence de 7 points.


32 % craignent que leurs opinions politiques ne nuisent à leur emploi


Près d’un tiers (32 %) des employés Américains disent qu’ils craignent personnellement de perdre leur emploi ou de ne pas être promus si leurs opinions politiques sont connues. Ces résultats sont particulièrement remarquables étant donné que la plupart des contributions de campagne personnelles aux candidats politiques sont de notoriété publique et peuvent être facilement trouvées en ligne.

Et ce n’est pas seulement le cas pour un côté de l’éventail politique : 31 % des libéraux, 30 % des modérés et 34 % des conservateurs craignent que leurs opinions politiques puissent les faire licencier ou nuire à leur carrière. Pour l’Institut Cato, cela donne à penser que ce n’est pas nécessairement un ensemble de points de vue particulier qui s’est écarté d’un discours public acceptable. Au lieu de cela, ces résultats sont plus cohérents avec une thèse de « marcher sur des œufs » selon laquelle les gens craignent de plus en plus qu’un large éventail d’opinions politiques puisse offenser les autres ou avoir un impact négatif sur eux-mêmes.

Ces préoccupations sont également transversales, même si davantage de républicains sont inquiets : 28 % des démocrates, 31 % des indépendants et 38 % des républicains s’inquiètent de l’impact de leurs opinions politiques sur leur trajectoire de carrière.

Les Américains d’origines diverses partagent cette inquiétude selon laquelle leur emploi pourrait être affecté si leurs opinions politiques étaient découvertes : 38 % des Hispaniques américains, 22 % des Afro-Américains, 31 % des blancs américains, 35 % des hommes, 27 % des femmes, 36 % des ménages gagnant moins de 20 000 $ par année et 33 % des ménages gagnant plus de 100 000 $ par année sont d’accord.

Certains sont plus inquiets de perdre leur emploi ou de manquer d’avancement dans leur carrière en raison d’opinions politiques. Ceux qui ont le plus haut niveau d’éducation sont les plus concernés. Près de la moitié (44 %) des Américains titulaires d’un diplôme d’études supérieures disent craindre que leur carrière ne soit affectée si d’autres découvraient leurs opinions politiques, contre 34 % des diplômés universitaires, 28 % de ceux ayant une certaine expérience universitaire et 25 % des diplômés du secondaire.

Mais ce fossé éducatif semble largement motivé par la partisanerie. Si les démocrates titulaires d’un diplôme d’études supérieures (25 %) sont à peu près aussi susceptibles que les diplômés du secondaire (23 %) de craindre que leurs opinions politiques ne nuisent à leur emploi. il en va tout autrement parmi les républicains qui fréquentent l’université et l’école d’études supérieures. Environ un quart des républicains titulaires d’un diplôme d’études secondaires (27 %) craignent que leurs opinions politiques ne leur nuisent au travail - mais ce nombre augmente à 40 % parmi les républicains ayant un diplôme universitaire et à 60 % pour ceux détenteurs d’un diplôme de 3e cycle. Une tendance similaire est observée chez les indépendants. La proportion d’indépendants qui ont ces préoccupations passe de 18 % chez les diplômés du secondaire à 35 % chez ceux qui ont un certain niveau collégial, 41 % des diplômés collégiaux et 49 % des diplômés du 3e cycle.

Les jeunes sont également plus concernés que les personnes âgées, quel que soit le point de vue politique. En examinant tous les Américains de moins de 65 ans, 37 % des moins de 30 ans craignent que leurs opinions politiques ne nuisent à leur trajectoire de carrière, contre 30 % des 30 à 54 ans et 24 % des 55 à 64 ans. Mais l’écart d’âge est plus frappant compte tenu des opinions politiques. Une faible majorité (51 %) de républicains de moins de 30 ans craignent que leur opinion ne nuise à leurs perspectives de carrière, contre 39 % des 30 à 44 ans, 34 % des 45 à 54 ans et 28 % des 55 à 64 ans. Les démocrates reflètent un schéma similaire, mais moins prononcé. Un tiers (33 %) des démocrates de moins de 30 ans craignent d’avoir des opinions qui pourraient nuire à leur emploi actuel et futur, contre 27 % des 30 à 54 ans et 19 % des démocrates de 55 à 64 ans.

Ces données suggèrent qu’une minorité significative d’Américains de tous horizons politiques et de tous horizons — en particulier les jeunes qui ont passé plus de temps dans les universités américaines — sont les plus susceptibles de cacher leurs opinions par crainte de sanctions financières.



Homos et lesbiennes auraient un risque plus grand d'agression de leur partenaire que les hétéros

D’après le National Intimate Partner and Sexual Violence Survey du CDC, sur l’ensemble de leur vie, les femmes homosexuelles ont une probabilité plus importante d’être victime de violences de la part de leur partenaire que les femmes hétérosexuelles.


Dans le cas des viols, la comparaison entre lesbiennes et hétérosexuelles était impossible, car l’erreur type était trop importante, mais notez que les femmes bisexuelles ont une probabilité plus de 2 fois plus importante d’être violées par leur partenaire que les hétéros.

Une étude de Statistique Canada indique par exemple qu’au cours de l’année 2004, 15 % des homosexuels et des lesbiennes ont été victimes de violences conjugales contre 7 % des hétéros.

Selon le site rezosante.org, certains chercheurs américains considèrent même que la violence conjugale est le 3e problème de santé chez les homosexuels, après le VIH et la consommation de drogue.

Une méta-analyse italienne qui souligne que la violence chez les homosexuels est probablement sous-déclarée, de peur que celle-ci serve à stigmatiser les homosexuels, conclut :

Malgré le mythe selon lequel la violence envers les partenaires intimes (VPI) n’est un problème que dans les relations hétérosexuelles, son apparition parmi les couples LGB s’est avérée comparable ou supérieure aux cas hétérosexuels (Messinger, 2011 ; Kelley et al., 2012 ; Barrett et St.Pierre, 2013 ; Breiding et al., 2013). [...]

Même s'il existe quelques études sur la violence entre partenaires intimes de même sexe (SSIPV), elles soulignent que le phénomène se produit à un taux comparable (Turell, 2000) voire plus élevé que le VPI hétérosexuel (Messinger, 2011; Kelley et al. , 2012; Barrett et Saint-Pierre, 2013).

[...]

Cependant, selon l’un des rapports d’étude les plus récents et les plus représentatifs, près d’un tiers des hommes des minorités sexuelles et de la moitié des femmes des minorités sexuelles aux États-Unis ont affirmé avoir été victimes d’abus physiques ou psychologiques dans une relation amoureuse. De plus, plus de 50 % des hommes gais et près de 75 % des femmes lesbiennes ont déclaré avoir été victimes de VPI psychologique (Breiding et al., 2013). Breiding et coll. (2013) ont identifié que 4,1 millions de personnes de la communauté LGB ont subi la VPI au cours de leur vie aux États-Unis.

La prévalence du VPI au cours de la vie dans les couples LGB semble être similaire ou supérieure à celle des couples hétérosexuels : 61,1 % des femmes bisexuelles, 43,8 % des femmes lesbiennes, 37,3 % des hommes bisexuels et 26,0 % des hommes homosexuels ont subi la VPI au cours de leur vie, tandis que 35,0 % des femmes hétérosexuelles et 29,0 % des hommes hétérosexuels ont subi le VPI. Lorsque les épisodes de violence grave étaient pris en compte, la prévalence était similaire ou plus élevée chez les adultes LGB (femmes bisexuelles : 49,3 % ; femmes lesbiennes : 29,4 % ; hommes homosexuels : 16,4 %) par rapport aux adultes hétérosexuels (femmes hétérosexuelles : 23,6 % ; hommes hétérosexuels : 13,9 %). (Breiding et al., 2013).

Ces faits n’ont pas empêché Alice Coffin, élue « écologiste » française d’affirmer à la télévision : « Ne pas avoir un mari, ça m’expose plutôt à ne pas être violée, ne pas être tuée, ne pas être tabassée. »






Voir aussi


Après les drogues et le SIDA, le tabou des violences dans les couples homosexuels 

Sondages : Les États-Uniens surestiment grandement le nombre d’homosexuels
 
Étude révèle que les enfants vivant avec des homosexuels accusent un retard scolaire

Autre étude suggère des risques pour les enfants élevés par des couples homosexuels (Étude de Mark Regnerus)


 « Les femmes aussi violentes que les hommes » Projet ECR : Violence conjugale, secondaire 2 (14 ans) : tous les clichés et préjugés

Violences conjugales : les hommes battus oubliés en France comme au Québec ?
 
« Le délit de violence psychologique est liberticide et contre-productif »
 
Les femmes mariées moins sujettes à la dépression et à la violence conjugale
 

Violence entre partenaires intimes : les hommes plus souvent victimes

Menaces de mort contre une chroniqueuse opposée à la promotion de l’homosexualité dans les programmes scolaires (aucune poursuite)

Crimes haineux au Canada et au Québec — mauvaise nouvelle pour les rééducateurs du peuple (Statistiques Canada : Diminution des crimes haineux. Les Noirs et les Blancs sont plus ciblés que les Arabes, et les Juifs que les musulmans)
 
« Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire » (sauf l’islamophobie, l’homophobie, la transphobie, etc.) 

Pays-Bas – Homosexuels fuient la diversité d’Amsterdam pour s’installer dans les régions rigoristes du pays

Enfants de couples homosexuels : « toutes les études [militantes] sont invalides »

Suède et Suisse — Enfants peu à risques et peu contagieux

La faible mortalité infantile due à la COVID19 n'est pas due aux fermetures d'écoles. Les enfants sont intrinsèquement à très faible risque. La Suisse a commencé à rouvrir les écoles le 11 mai. À ce jour, une seule personne de moins de 30 ans est décédée du virus en Suisse.


Notons au passage que trois cantons suisses méridionaux (deux francophone et l'unique italophone) sont responsables de près de la moitié des décès.


Mieux, la Suède n'a jamais fermé ni ses garderies, ni ses écoles primaires ou secondaires (jusqu'à 15 ans) pendant la pandémie, avec aucun décès dû à la Covid-19 chez 1,8 million d'enfants âgés de 1 à 15 ans. En outre, les enseignants n'avaient aucun excès de risque par rapport aux autres professions, leur mortalité était même inférieure (voir entretien avec Anders Tegnell du 23 juillet).

Voir le rapport officiel de la Santé publique suèdoise: Covid-19 in school children A comparison between Finland and Sweden


La Suède n'a connu aucun décès dans sa population de moins de 20 ans forte de 2,2 millions de jeunes.

vendredi 24 juillet 2020

Baisse des naissances, l’Italie s’enfonce dans l’hiver démographique

L’Italie a enregistré un nouveau record négatif de naissances. Le pays a perdu un demi-million d’habitants en cinq ans, rapporte l’organisme statistique national Istat. Gérard-François Dumont démographe français en analyse les conséquences.

Un père et son enfant (unique ?) à Milan en 2020


Le taux de natalité en Italie est au plus bas depuis l’unification du pays en 1861. Avec 420 170 naissances en 2019, moins 19 000 sur un an (-4,5 %) la péninsule a atteint un record négatif historique. Par ailleurs, les Italiens sont de plus en plus nombreux à quitter le pays, et leur départ n’est pas compensé par les arrivées d’étrangers. Conséquence : au 31 décembre 2019, la population résidente en Italie était de 60 244 639 personnes, 189 000 de moins qu’au début de l’année, selon un rapport de l’Istat publié le 13 juillet 2020.

L’Italie est en train d’affronter un bouleversement démographique historique avec, malgré l’arrivée de personnes de 194 nationalités différentes, un vieillissement de la population. Aujourd’hui dans le pays, le nombre de décès dépasse celui des naissances. Cette faible natalité a plusieurs origines, relève Gérard-François Dumont, professeur à la Sorbonne à Paris, président de la revue Population et Avenir et membre de l’Académie pontificale des Sciences sociales.

Les Italiens se marient de plus en plus tard, ce qui retarde les naissances où les rendent impossibles. Autre facteur qui explique la chute de la natalité dans le pays : « la faiblesse de la politique familiale », notons aussi la baisse du niveau de la vie depuis une bonne décennie en Italie. À cela s’ajoute le départ de nombreux Italiens en raison, observe Gérard-François Dumont, « de la situation économique dans le pays » et le chômage des jeunes, départs qui ne sont pas compensés par l’immigration.

De lourdes conséquences économiques et politiques

L’Italie en dépopulation depuis 1993, fait face à un vieillissement accru de ses habitants avec des conséquences multiples. Au niveau économique, l’effet est direct, relève le président de la revue Population et Avenir, « cela signifie moins de consommateurs donc la demande économique va s’appauvrir notamment concernant les enfants et adolescents ». « Il y a par ailleurs une baisse de la population active et ainsi une baisse des personnes susceptibles de produire de la richesse ».

Les effets au niveau politique se mesurent essentiellement au sein de l’Union européenne dans la mesure où « le nombre de voix dont dispose un État au sein du Conseil européen est proportionnel à sa population ». « Un pays dont la population diminue voit donc son nombre de voix diminuer au sein du Conseil ».

Dans ce contexte, Gérard-François Dumont souligne le rôle important de l’Église catholique pour alerter sur le péril de cet hiver démographique, alors qu’« une mentalité malthusienne s’est développée et transparait dans de nombreux discours concernant notamment l’environnement ». « L’Église a donc un travail considérable à faire » pour lutter contre cette tendance.

Analyse de Gérard-François Dumont


Voir aussi

Le salaire net moyen, hors inflation, n'a progressé que de 29 euros par mois en dix ans, révèle la Banque d'Italie. Entre 2006 et 2010, la succession des crises l'a même fait baisser de 50 euros en moyenne.

Certes le pourvoir d'achat ne baisse pas en Italie mais avec seulement 1% de hausse du pouvoir d'achat sur l'ensemble de la période [2011-2017] il n'y en a pas pour tout le monde, d'autant que les inégalités se sont accrues : une partie des Italiens s'est donc appauvrie entre 2011 et 2017.



jeudi 23 juillet 2020

Québec — Plus de femmes font des études, dans des domaines différents des hommes

Une étude confirme qu’au Québec en 2016, les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes à atteindre le niveau de scolarité universitaire.

Le Bulletin sociodémographique de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) rédigé à partir du Recensement canadien de 2016 précise que 33 % des femmes et 26 % des hommes atteignaient le niveau universitaire. Au niveau collégial, les proportions étaient de 21 % et de 17 %, respectivement.

L’ISQ a observé que les hommes étaient proportionnellement plus nombreux à avoir suivi une formation de niveau professionnel, 23,7 % pour les hommes, 19,8 % pour les femmes. Quant au pourcentage de détenteurs d’un diplôme d’études secondaires (DES), il était à peu près le même chez les deux sexes.

Parmi la population québécoise âgée de 25 à 64 ans, 14,9 % des hommes ne détenaient en 2016 aucun certificat, diplôme ou grade, comparativement à 11,6 % des femmes.


L’Institut de la statistique du Québec a aussi noté que, par rapport à la population âgée de 55 à 64 ans, celle de 25 à 34 ans présentait une proportion plus élevée de personnes qui détiennent un certificat, un diplôme ou un grade de niveau professionnel, collégial ou universitaire.

En effet, comparativement à celle de leurs aînés, la part des hommes de 25 à 34 ans ayant atteint le niveau universitaire est supérieure de près de 7 points de pourcentage, tandis que celle des jeunes femmes a fait un bond de plus de 20 points de pourcentage.

D’autre part, la répartition des hommes et des femmes par domaines d’études reste contrastée.

 À noter que, si l’on enlève les sciences de la vie à la catégorie « sciences physiques, mathématiques et informatiques », on obtient une plus grande disparité entre les sexes que celle déjà grande indiquée ci-dessus (les garçons étant très nombreux en informatique et les filles nettement plus présentes en biologie par exemple).

Les écarts les plus marqués s’observent dans les domaines de l’architecture, du génie et des services connexes, qui attirent beaucoup plus les hommes, alors que les femmes sont plus nombreuses à choisir les domaines de la santé, du commerce, de la gestion et de l’administration publique.

mercredi 22 juillet 2020

États-Unis — Les écoles à charte et leurs ennemis

Les écoles à charte aux États-Unis sont des établissements d’enseignement primaire ou secondaire qui ne facturent pas de frais aux élèves qui passent des examens mandatés par l’État. Ces écoles à charte sont soumises à moins de règles, de règlements et de statuts que les écoles publiques traditionnelles, mais reçoivent moins de financement public que les écoles publiques, généralement un montant fixe par élève. La subvention par élève dans les écoles à charte est généralement inférieure de 19 % à 25 % (selon les études) à celle payée aux écoles publiques.

Il existe des écoles à charte à but non lucratif et à but lucratif. Seules les chartes à but non lucratif peuvent recevoir des dons de sources privées.

En 2016-2017, il y avait environ 6 900 écoles publiques à charte dans 42 États et dans le District de Columbia accueillant environ 3,1 millions d’élèves, soit une multiplication par six du nombre d’élèves au cours des 15 dernières années.

Selon les personnes que vous écoutez ou les articles que vous lisez, les écoles à charte sont soit un succès frappant, soit une « expérience ratée et dommageable », ou même simplement une « mode ».

Ces opinions contradictoires ont conduit à d’âpres controverses qui font rage depuis des années. Mais dans son nouveau livre, « Les écoles à charte et leurs ennemis », Thomas Sowell, chercheur principal à la Hoover Institution à l’université Stanford, présente des faits concrets sur les résultats scolaires dans plus d’une centaine d’écoles de New York identifiées individuellement.

Les résultats de ces écoles sont clairement répertoriés individuellement afin que les parents, les fonctionnaires et toute personne intéressée par l’éducation des enfants puissent faire leurs propres comparaisons.

Ce que toutes ces écoles particulières ont toutes en commun, c’est que les élèves des écoles à charte et les élèves des écoles publiques traditionnelles sont éduqués dans les mêmes bâtiments new-yorkais (des classes vides de l'école publique concurrente) et passent les mêmes tests en mathématiques et en anglais chaque année. Les élèves admis aux écoles à charte sont tirés au sort à partir d’une liste d’attente ouverte à tous. Les résultats de ces tests sont répertoriés pour chacune de ces écoles, avec des données sur les antécédents de leurs élèves.

Voici quelques faits de base : Dans ces bâtiments, 14 pour cent des classes traditionnelles des écoles publiques avaient une majorité de leurs élèves atteignant un niveau défini comme « compétent » en anglais pour leur niveau scolaire par le département de l’éducation de l’État de New York.

Alors que 65 pour cent des classes d’écoles à charte dans ces mêmes bâtiments avaient une majorité de leurs élèves atteignant le niveau « compétent » à ce même test. C’est presque une disparité de cinq pour un.

Au test de mathématiques, seuls 10 pour cent des classes de ces écoles publiques traditionnelles avaient une majorité de leurs élèves atteignant un niveau « compétent ». Mais 68 pour cent des classes d’écoles à charte dans les mêmes types de bâtiments avaient une majorité de leurs élèves atteignant un niveau « compétent ». C’est presque une disparité de sept pour un.



Il n’est pas étonnant que la plupart des critiques des écoles à charte et des défenseurs des écoles publiques traditionnelles usent non pas d’arguments factuels, mais d’arguments idéologiques et rhétoriques.

Ils ne veulent pas argumenter sur la base de faits concernant les résultats des tests.

Un exemple courant de rhétorique trompeuse est une déclaration souvent répétée selon laquelle — à l’échelle nationale — les écoles à charte « dans leur ensemble » ne fonctionnent pas mieux que les écoles publiques traditionnelles « dans leur ensemble ».

Le problème avec cette rhétorique est que les étudiants blancs et asiatiques représentent la majorité des élèves des écoles publiques traditionnelles du pays « dans leur ensemble ». Écoles publiques blanches qui se trouvent dans des quartiers bien plus nantis que ces écoles à charte « noires ».

Pendant ce temps, les étudiants noirs et hispaniques représentent la majorité des étudiants des écoles à charte du pays « dans leur ensemble ». Les étudiants des écoles à charte vivent généralement dans des quartiers à faible revenu et minoritaires.

Dire aujourd’hui que les écoles à charte « dans leur ensemble » sont comparables aux écoles publiques traditionnelles « dans leur ensemble » est en réalité un résultat remarquable pour des écoles à charte surtout composée d’élèves noirs et hispaniques. On ne peut en effet pas en dire autant des écoles publiques traditionnelles à majorité noires et hispaniques « dans leur ensemble ».


En avril 2019, le Wall Street Journal a rapporté que 57 % des étudiants noirs et 54 % des étudiants hispaniques des écoles à charte avaient réussi l’examen de l’État (l’ELA), alors que seuls 52 % des étudiants blancs des écules publiques de l’État l’avaient réussi. Au test de mathématiques de l’État, 59 % des étudiants noirs et 57 % des Hispaniques des écoles à charte de la ville ont réussi alors que seuls 54 % des étudiants blancs [des écoles publiques] de l’État l’avaient réussi.

Sowell déclare : « Dans un domaine où l’échec scolaire est depuis longtemps la norme — les écoles des quartiers à faible revenu des minorités —, c’est un succès, un succès remarquable. Ce qui est tout aussi remarquable, c’est à quel point ce succès a été mal accueilli dans de nombreux secteurs. Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que ce sont les écoles à charte qui réussissent le mieux sur le plan éducatif qui semblent avoir suscité le plus d’hostilité, à la fois en paroles et en actes. La forme la plus courante de cette hostilité est l’instauration de limitations juridiques qui déterminent le nombre maximal d’écoles à charte autorisées, indépendamment du fait que les écoles à charte produisent de bons ou de mauvais résultats scolaires. »

L’établissement éducatif, animé par le syndicat le plus puissant du pays, a les oreilles des dirigeants politiques. Il craint un énorme potentiel de perte si davantage de parents étaient en mesure de retirer leurs enfants des écoles publiques mal performantes. Par exemple, à New York, plus de 50 000 élèves sont inscrits sur des listes d’attente pour être admis dans des écoles à charte.

Seule une petite part de ces élèves sont tirés au sort et peuvent s’inscrire dans une école à charte. Sowell cite 3 000 heureux élus sur une liste de 17 000 candidats (pour la Success Academy). S’il est vrai que les candidats sont plus motivés que les autres, ils ne sont pas sélectionnés par examen et ils proviennent de milieux socio-économiques similaires. L’effet d’écrémage est très limité, voire nul. Mais surtout les 14 000 candidats rejetés par la Success Academy (parce que les autorités empêchent l’ouverture de nouvelles écoles à charte), candidats aussi motivés que ceux admis dans les écoles à charte, retournent dans le secteur public traditionnel. Pire ces élèves non tirés au sort, mais motivés qui retournent à l’école publique en pâtissent en moyenne sur le plan des résultats scolaires. (Plus détails dans la vidéo, ces candidats malheureux à la loterie ont de mauvais résultats à l’école publique. Les filles tirées au sort et qui vont dans une école à charte tombent nettement moins souvent enceintes que celles qui avaient postulé pour aller dans une école à charte, mais qui ont dû s’inscrire à l’école publique traditionnelle parce que leur numéro n’avait pas été tiré au sort. De même, les garçons sélectionnés pour aller à l’école à charte ne sont pas aussi souvent incarcérés que ceux qui n’ont pas été tirés au sort mais qui en avaient fait la demande.)


 
Les dépenses par élève à New York dépassent 20 000 dollars par an (!) Si tous les élèves inscrits sur la liste d’attente pouvaient être admis dans des écoles à charte, cela se traduirait par une perte d’un milliard de dollars pour les écoles publiques traditionnelles. Une baisse substantielle de la fréquentation scolaire publique traditionnelle signifierait moins d’enseignants employés. Cela signifierait une baisse des cotisations syndicales puisque la plupart des enseignants des écoles à charte ne sont pas syndiqués.

Le taux de croissance des écoles à charte depuis les années 90 a été considérable. De 2001 à 2016, les inscriptions dans les écoles publiques traditionnelles n’augmentaient que de 1 % tandis que celles des écoles publiques à charte avaient augmenté de 571 %.

Sowell souligne que toutes les écoles à charte ne réussissent pas. Les écoles à charte qui échouent peuvent voir leurs chartes révoquées, coupant ainsi l’accès aux fonds publics. Cela contraste de manière frappante avec les écoles publiques traditionnelles défaillantes et corrompues qui continuent de se nourrir de fonds publics garantis.

Les écoles à charte qui réussissent sont la véritable menace pour les écoles publiques traditionnelles syndiquées. Aucune école à charte de l’étude de Sowell n’a eu plus de succès que les écoles à charte de la Success Academy à Harlem, Bedford-Stuyvesant et dans le South Bronx — et aucune n’a été plus violemment attaquée en paroles et en actes. Le maire de New York, Bill de Blasio, a explicitement fait campagne contre les écoles à charte en disant : « Je suis en colère contre les privatisateurs. J’en ai assez de ces efforts pour privatiser une chose précieuse dont nous avons besoin : l’éducation publique. »

Sowell a déclaré par ailleurs : « On continue de nous dire que “la vie des Noirs importe”, mais elle ne semble avoir d’importance que lorsque cela aide les politiciens à obtenir des votes, ou lorsque ce slogan aide les démagogues à diaboliser la police. Les 99 % restants de vies noires détruites par des personnes qui ne sont pas des policiers ne semblent pas attirer autant d’attention dans les médias. »

Lors d’une réunion en 2016, le conseil d’administration de la NAACP, l’Association nationale pour la promotion des gens de couleur, a ratifié une résolution appelant à un moratoire sur les écoles à charte. La NAACP a notamment voulu que les écoles à charte s’abstiennent de « renvoyer les élèves que les écoles publiques ont le devoir d’éduquer » et « cessent de perpétuer de facto la ségrégation entre les enfants les plus performants et ceux dont les ambitions sont élevées, mais dont les talents ne sont pas encore aussi évidents. »

C’est une conception qui sous-entend qu’aucun enfant noir ne doit recevoir une éducation décente tant que tous les enfants noirs ne reçoivent pas une éducation décente. L’éducation des enfants noirs et hispaniques peut-elle être sacrifiée au nom de cette idéologie et des intérêts corporatistes qui privent ces enfants de la réussite scolaire ?


Charter Schools and Their Enemies
par Thomas Sowell
publié le 30 juin 2020
aux éditions Basic Books,
288 pages,
ISBN-10 : 1 541 675 134


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Histoire — le général de Gaulle à Québec le 23 juillet 1967



lundi 20 juillet 2020

Royaume-Uni : femme de 23 ans attaque la clinique où elle a subi une “transition de genre" à 16 ans

Comme le relaye Sky News, Keira Bell poursuit le National Health Service (NHS) pour ne pas avoir davantage remis en cause « sa décision de devenir un homme ».

Le Tavistock and Portman Trust est une clinique londonienne du National Health Service qui gère le seul service de développement de l’identité de genre du Royaume-Uni. Comme le rapporte Sky News, Keira Bell, âgée de 23 ans, attaque toutefois cet établissement. La jeune femme estime que le personnel médical aurait dû davantage remettre en cause sa décision de devenir un homme, alors qu’elle était adolescente. « On aurait dû me dire d’attendre », insiste-t-elle. Se décrivant comme « garçon manqué » alors qu’elle était enfant, elle a été orientée vers la clinique Tavistock à 16 ans. Et « après 3 rendez-vous d’une heure, [elle] s’est vu prescrire des bloqueurs de puberté », explique Sky News. D’anciens employés de la clinique avaient fait part de leurs inquiétudes quant au fait que « les adolescents qui souhaitent changer de sexe se voient administrer des bloqueurs de puberté sans évaluation adéquate ni travail psychologique ».



Un an après avoir reçu les bloqueurs de puberté, Keira s’est vu prescrire de la testostérone qui a entraîné la mue de sa voix et le développement de caractéristiques masculines. En 2019, Keira arrêtait son traitement hormonal et se déclarait « maintenant prête à accepter son sexe de femme ». Elle faisait également part de sa « colère contre ce qui lui était arrivé au cours des dix dernières années ». Au cours du procès à venir, les avocats de Keira feront valoir que les enfants ne peuvent pas mesurer l’impact qu’un tel traitement pourrait avoir sur leur vie future, y compris, par exemple, sur leur fertilité. Le NHS a déjà annoncé un examen indépendant de ses politiques quant à l’utilisation des bloqueurs de puberté. Un examen « planifié », d’après le NHS, « qui sera entrepris par un groupe d’experts indépendants ».


Source : Valeurs actuelles

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Bjorn Lomborg: les climato-alarmistes nous mettent en danger avec de fausses données

Bjørn Lomborg (né le 6 janvier 1965) est un statisticien danois, professeur à l’école de commerce de Copenhague et ancien directeur de l’Institut d’estimation environnementale à Copenhague. Ancien membre de Greenpeace, il a acquis une renommée internationale pour son livre L’Écologiste sceptique (publié en danois en 1998, puis en français en 2004).

Il vient de publier un nouveau livre : « False Alarm: How Climate Change Panic Us Cost Trillions, Hurts the Poor, and Fails to Fix the Planet » (Basic Books) [Fausse alarme : comment la panique autour du changement climatique nous coûte des milliers de milliards de dollars, nuit aux pauvres et ne remet pas la planète en état.].

Nous en publions des extraits résumés.


« VOUS MOURREZ de vieillesse, je mourrai du changement climatique », déclarait une affiche typique tenue par des adolescents lors de rassemblements climatiques à travers le monde. Les médias, les militants et même les politiciens se livrent sans vergogne à l’alarmisme climatique, attisant les craintes de millions de personnes.

Les livres sur l’implosion imminente de la civilisation due au changement climatique encombrent les étals des librairies du monde entier. Les médias ne parlent plus de changement climatique, ils parlent désormais d’« urgence climatique » ou même de « dégradation du climat ». La couverture du magazine Time nous commande : « Soyez inquiet. Soyez très inquiet. »

Sans surprise, cet alarmisme amène la plupart d’entre nous à considérer l’avenir comme catastrophique. Les enfants grandissent terrifiés, six adolescents américains sur dix ont maintenant peur du changement climatique. L’alarmisme a atteint un tel crescendo que maintenant la moitié de la population mondiale croit vraiment que le changement climatique mettra probablement fin à la race humaine.

Cet alarmisme est non seulement infondé, mais moralement injuste. Cela nous amène à prendre de mauvaises décisions basées sur la peur, alors que le monde s’est non seulement enrichi, mais qu’il continuera de s’enrichir et d’améliorer ses conditions de vie au cours du XXIe siècle.

N’oubliez pas que le monde d’aujourd’hui est bien meilleur dans presque tous les domaines mesurables. En 1900, l’espérance de vie moyenne était de 32 ans. Aujourd’hui, elle a plus que doublé pour s’établir à 72. La disparité en matière de santé entre riches et pauvres s’est réduite, le monde est beaucoup plus alphabétisé, le travail des enfants a chuté et nous vivons dans un des moments les plus paisibles de l’histoire. La pollution de l’air intérieur, auparavant le plus grand tueur environnemental, a diminué de moitié depuis 1990. Quatre personnes sur cinq étaient extrêmement pauvres en 1900 et aujourd’hui — malgré l’impact dévastateur du coronavirus - moins d’un sur cinq l’est.


L’estimation modérée du Groupe des Nations Unies sur le climat pour la fin du siècle est que nous serons encore mieux lotis qu’aujourd’hui. Il ne restera pratiquement plus personne vivant dans l’extrême pauvreté, tout le monde sera éduqué beaucoup plus longtemps et le revenu moyen par personne dans le monde sera 4,5 fois plus haut qu’il n’est aujourd’hui. Pourtant, pour Bjorn Lomborg le climat demeure un véritable défi, au niveau de la planète il aura un impact négatif. Mais voilà cet impact négatif paraîtra dérisoire par rapport à notre enrichissement planétaire prévu pour atteindre 450 %. Sur la base de trois décennies d’études, l’ONU et le seul économiste climatique au monde ayant reçu un prix Nobel estiment que le réchauffement climatique réduira l’augmentation du bien-être du 21e siècle de 450 % à « seulement » 434 % des revenus d’aujourd’hui.

De toute évidence, c’est un problème. Mais une réduction de 3,6 % de notre potentiel d’enrichissement d’ici la fin du XIXe siècle n’est pas une menace existentielle.

Il est peu probable que le recours à la panique et à l’hystérie soit utile. En effet, l’un des auteurs du Groupe d’experts des Nations Unies sur le climat a mis en garde contre cette dérive : « Nous risquons de perdre l’adhésion du public avec des propos extrémistes qui ne sont pas soigneusement étayés par la science. »

Comment est-il possible que la représentation médiatique des impacts du changement climatique soit si éloignée de la réalité ? Simplement parce que les facteurs simples et modérateurs sont omis. L’année dernière, par exemple, un article a généré de nombreux titres et clics affirmant que la future élévation du niveau de la mer inonderait 187 millions de personnes.

Mais c’était spectaculairement trompeur. Il fallait supposer que personne ne s’adapterait au cours des 80 prochaines années. En fait, la recherche a montré que, comme les gens s’adaptent évidemment, seul 0,3 million de personnes devront déménager. Le nombre effrayant est 600 fois trop grand.

Cette rhétorique trompeuse conduit les politiciens à faire des promesses irréalistes. Nous avons pour la plupart renié nos promesses climatiques au cours des trente dernières années et il est fort probable que nos gouvernements ne respecteront pas leurs promesses climatiques de Paris d’ici 2030. Cela conduit également les pays à faire des promesses exorbitantes de neutralité carbone d’ici 2050, ce qui coûtera plus cher que les arrêts de nos économies pendant le confinement en réaction à la pandémie de coronavirus. Seule la Nouvelle-Zélande a demandé une évaluation indépendante du coût de sa politique climatique. Elle devrait coûter 16 % de son PIB chaque année d’ici 2050, ce qui le rendra plus coûteux que l’ensemble des dépenses publiques de la Nouvelle-Zélande pour l’éducation, la santé, l’environnement, la police, la défense, la protection sociale, etc.

Dépenser 16 % du revenu d’un pays pour résoudre une petite partie d’un problème qui causerait une baisse de croissance de 3,6 % est une mauvaise politique. De plus, il est peu probable que cela se produise. Nous avons besoin de solutions plus intelligentes.

Les études économiques climatiques montrent de manière convaincante que l’un des meilleurs investissements « pour réparer » le climat à moyen terme est d’investir massivement dans la recherche verte. [Nous ne sommes pas du tout convaincus que le Canada, la Scandinavie ou la Russie pâtiront globalement d’un réchauffement climatique ; ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas s’adapter à des conditions climatiques moins froides dans nos contrées boréales, bien au contraire.]

La recherche étant relativement bon marché, nous pouvons explorer de nombreuses alternatives, de meilleures énergies renouvelables et stockage de batteries, à la capture et à la fusion du carbone, à la fission, aux algues productrices de pétrole neutres en carbone, et plus encore. Si, par l’innovation, nous pouvons produire de l’énergie verte moins chère que celle issue des combustibles fossiles, tout le monde changera — pas seulement les riches bien intentionnés, mais aussi la plupart des Chinois, des Indiens et des Africains. Les modèles montrent que chaque dollar investi dans la recherche et le développement sur l’énergie verte éviterait onze dollars de dégâts climatiques.

Il est impératif que nous nous concentrions nos efforts sur l’innovation — des efforts qui ont fait leurs preuves tout au long de l’histoire. Nous devons lutter intelligemment contre le climat et veiller également à ce que l’accent monomaniaque sur le changement climatique n’évince pas les investissements urgents dans les nombreux autres dossiers cruciaux comme la santé, l’éducation, l’emploi et la nutrition.

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La « Pravda » du progressisme américain

Chronique de Mathieu Bock-Côté dans le Figaro du 18 juillet.


Le New York Times (NYT) passe pour le titre le plus prestigieux de la presse outre-Atlantique, incarnant l’aristocratie du journalisme américain. On lui prête une intelligence exceptionnelle pour raconter et décrypter l’époque et le cours des événements. Pourtant, en 2016, le NYT s’est montré ébaubi devant la victoire de Donald Trump, qu’il n’avait même pas été capable d’imaginer, tant cette possibilité lui semblait absurde. Une inquiétude est apparue dans la direction : se pourrait-il que le quotidien soit déconnecté de la société avec laquelle il prétend entretenir un lien privilégié ?

Pour sortir de son insularité mentale, le NYT a donc décidé de s’ouvrir à des voix un peu plus « conservatrices » et a embauché Bari Weiss, pour diversifier ses pages opinions. Sa mission dans l’équipe éditoriale : permettre au journal de renouer avec cette part de l’Amérique et du monde qu’il ne parvenait plus vraiment à comprendre, ou plus exactement, qu’il vomissait. Elle s’y est vouée, convaincue que sa mission était de contribuer à la restauration de la conversation démocratique. Elle ne devinait pas que sa tâche serait quasiment impossible.

Parce qu’au même moment où le NYT entendait s’ouvrir à d’autres voix que la sienne, le journal s’enfonçait dans une posture militante décomplexée, se dévoilant notamment dans le ton des reportages, se distinguant à peine de celui des chroniques. Il fallait automatiquement présenter Trump comme un monstre raciste et sexiste représentant le visage hideux du suprémacisme blanc dans son pays. Le NYT ne se contentait pas de critiquer vigoureusement Trump, mais menait une campagne trahissant les règles élémentaires de l’honnêteté journalistique. L’idéologie diversitaire y était sacralisée.

À l’intérieur même du journal, un climat sectaire s’est imposé, au point que Weiss a décidé de le quitter le 14 juillet. Dans sa lettre de démission, elle parle franchement : il devenait de plus en plus difficile de publier dans les pages débats des tribunes allant contre l’orthodoxie du journal. Les journalistes « liberals » à l’ancienne avaient beau ne pas aimer les conservateurs, ils croyaient quand même à la liberté d’expression. Ce n’est pas le cas de la nouvelle génération de journalistes — militants croyant à une forme de vérité révélée, à laquelle il n’est pas permis de déroger. Le New York Times est devenu la Pravda du régime diversitaire.

La démission de Weiss arrive dans un contexte particulier. Le 7 juillet, 150 intellectuels, journalistes et écrivains pour la plupart associés à la gauche libérale anglo-saxonne faisaient paraître dans Harper’s une lettre ouverte pour dénoncer la « cancel culture » [culture de l’annulation] et la nouvelle censure portée par la gauche radicale. La manière était prudente : les signataires s’inclinaient d’abord devant la gauche radicale et ses objectifs, pour se donner le droit de douter de ses méthodes. Ils ajoutaient que Trump était un danger et que l’illibéralisme menaçait le monde, mais réclamaient néanmoins la restauration d’une éthique du débat.

Les conservateurs qui mènent la bataille contre le politiquement correct depuis plus de trente ans auraient pu accueillir avec bonheur ces renforts. Certains confessèrent néanmoins un certain scepticisme en remarquant que plusieurs signataires de cette lettre ne s’étaient pas empêchés, il n’y a pas si longtemps, de diaboliser les conservateurs en les extrême-droitisant et en justifiant leur mise au ban de la cité. Faut-il comprendre que la gauche libérale tolérait la censure lorsqu’elle frappait la droite, mais pousse des cris d’horreur lorsque c’est son tour de la subir ? La révolution dévore toujours ses enfants. En d’autres mots, la gauche libérale se rallie certes à la cause de la liberté d’expression en s’alliant à ceux qui la défendaient déjà, mais elle prétend surtout l’anoblir, en expliquant que ses anciens défenseurs étaient suspects, mais qu’elle, au moins, a le cœur pur. L’histoire se répète. Tant que l’anticommunisme était porté par la « droite », il était réactionnaire. Il devint légitime quand les progressistes autoproclamés s’en emparèrent. Il en fut de même pour la critique de l’islamisme. Il faut d’abord avoir été de gauche pour avoir le droit de ne plus l’être. Il faut avoir été de gauche pour avoir la permission de critiquer ses dérives.

La culture de l’annulation représente une radicalisation du politiquement correct et témoigne de son emprise de plus en plus grande sur les institutions culturelles. Elle a débordé des campus où elle avait pris forme, et contamine la vie publique dans son ensemble en créant un climat d’inquisition permanent, entretenu par des milices de journalistes-militants de la gauche diversitaire. Cette tendance se fait sentir des deux côtés de l’Atlantique. Elle oblige à nommer un tabou : c’est moins ce qu’on nomme la droite populiste que la gauche radicale qui représente aujourd’hui l’ennemi véritable de la démocratie.

dimanche 19 juillet 2020

Ces maires de gauche qui veulent « dégenrer » les cours de récréation (m. à j. vidéo)

L’équipe « progressiste » du service public français (émission la Quotidienne de France 5) vante en termes dithyrambiques « la cour d’école qui favorise la mixité filles-garçons » très couteux (le seul bitume de la cour coûte la bagatelle de 500.000 euros) :
Espace de vivre-ensemble mixte. À 4 min 15 : « C'est toi arrête t'es méchante » dit le petit garçon.

Vaste et récurrent sujet chez les partisans de la gauche radicale : les cours de récréation qui perpétueraient les stéréotypes de genre. Chose qui serait grave chez des élus dits écolos.

La Révolution dite « écologique » passe aussi par l’école.

Cour de récréation traditionnelle (genrée, mal)

« Les cours d’école de nos enfants ressemblent à des stationnements en bitume, brûlantes en été et trop réservées aux pratiques des garçons, a lancé le 8 juillet sur Twitter Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, réélu avec le soutien d’EELV, La France insoumise ou encore le Parti animaliste. La solution : débitumiser, dégenrer, végétaliser et potagiser ! », poursuit l’élu, qui accompagne son propos d’une école en chantier.

Torrent de réactions sur Twitter, où le terme « dégenrer » fait particulièrement réagir. « Les cours de récréation ne sont pas genrées ! (…) Plutôt que de les politiser, agrandissez-les ! », s’indigne un internaute. « Les garçons prennent toute la place pour leurs jeux de balle et excluent les filles », affirme un autre.

Vaste et récurrent sujet que celui des cours de récréation qui perpétueraient les stéréotypes de genre et le sexisme.

« Une appropriation inégalitaire » de l’espace, disait constater en 2014 un rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, remis à la ministre de la France des Droits des femmes, la socialiste Najat Vallaud-Belkacem, quand le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (HCR) évoque, en 2017, « une géographie de la cour de la récréation très sexuée », avec des garçons qui « investissent l’essentiel de la cour par des jeux mobiles et bruyants ». Les garçons devraient-ils devenir des filles comme les autres ?


Plus tempéré, le rapport de l’Éducation nationale sur l’égalité entre les filles et les garçons constate, en 2013, que « les aménagements de cour de récréation articulent plutôt des logiques “jeux calmes et jeux plus sportifs”, ce qui peut correspondre entre autres à des différences entre les filles et les garçons ».

À Trappes ou à Rennes, villes de gauche, mais aussi à Bordeaux, passée aux mains des écologistes de gauche, se sont développées ces dernières années des cours de récréation « non genrées ». Fini le terrain de sport au centre de l’espace. À Grenoble, les travaux dans les trois cours de l’école Clemenceau prévoient — outre des surfaces « perméables végétalisées » et des « espaces verts » — de « repenser l’organisation de l’espace et des rôles dans la cour de récréation ».