mercredi 20 novembre 2013

La Commission scolaire de Montréal remplace les mentions de « père » et « mère » par « parent »

Le Conseil québécois LGBT s'est félicité hier que « la Commission scolaire de Montréal [CSDM] pour sa récente décision [de] modifier les formulaires d'admission afin de respecter la diversité familiale. »

On apprend dans le communiqué du Conseil que le 23 octobre dernier, la CSDM a décidé à l'unanimité [un trait assez intéressant et fréquent chez les représentants politiques québécois quand il s'agit de questions politiquement correctes] de remplacer les termes « père » et « mère » par le mot « parent » sur l'ensemble des formulaires disponibles sur ses sites Intranet et Internet, ainsi que tous les formulaires conçus par les établissements scolaires de la CSDM où figurent les mots « père » et « mère ».


La CSDM remplirait ainsi un objectif majeur du Plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie (rappeler la filiation naturelle des enfants serait donc désormais de l'homophobie !) soit « d'adapter des services publics aux besoins spécifiques des personnes de minorités sexuelles, en modifier, lorsque requis, la terminologie des documents administratifs en fonction de la Loi instituant l'union civile et établissant de nouvelles règles de filiation. »


Ce changement a été effectué à la suite d'une plainte de deux (2) « parents » mâles qui « chaque fois qu'ils remplissaient un formulaire devaient biffer la mention "mère" et écrire "père" ». Selon la commissaire Agnès Connat, « il ne pensait pas que cela reflétait la diversité des familles. » Mme Connat a déclaré à la Gazette de Montréal que la commission avait effectué des recherches et qu'elle avait découvert que le directeur de l'état civil du Québec avait procédé à un changement similaire il y a plusieurs années.

Bandeau du site primaire de la CSDM

Même effacement des liens de filiation biologique à Québec

La Commission scolaire de la Capitale modifie ses différents formulaires afin de s'adapter aux exigences des familles homoparentales. Les mots « père » et « mère » seront remplacés par le terme plus désincarné sexuellement de « parent ». Et le CHU de Québec prend le même virage.

Dès février 2014, les premiers formulaires d'inscription vont être modifié et par la suite, les bulletins et autres correspondances, a fait savoir mardi le secrétaire générale à la Commission scolaire de la Capitale, Éric Parent.

La nouvelle désignation ne fait pas suite à une plainte. « C'est plutôt une observation qu'on avait eue d'un parent l'année dernière. Ça nous a amenés à mettre en branle ce qu'il faut pour modifier les nombreux formulaires qui s'adressent aux parents », explique-t-il.

La Gazette de Montréal, voulant sans doute convaincre ses lecteurs que ce changement s'imposait par une large population de parents homosexuels, ajoute qu'« un nombre croissant d'enfants québécois ont des parents de même sexe. Il y avait 10 630 couples de même sexe (730 d'entre eux ont des enfants) dans la grande région de Montréal dans le recensement fédéral de 2011, selon Statistique Canada. »

Plusieurs remarques s'imposent :
1) Le nombre de couples mariés de même de sexe au Canada en 2011 pourrait être surestimé de 25 % selon Statistiques Canada.

2) Nous doutons que les statistiques permettent suffisamment de recul (le mariage de même sexe est relativement récent) pour pouvoir parler d'une tendance et affirmer qu'« Un nombre croissant d'enfants québécois ont des parents de même sexe ». Si le recensement de 2011 fournit des chiffres à ce sujet pour Montréal, nous n'en avons pas trouvé dans le recensement de 2006.

3) En 2011, il y avait 457 445 couples avec enfants à Montréal. Ceci signifie que les 730 couples de même sexe avec enfant (estimation haute, voir le 1) représentaient 0,159 % des couples avec enfants... Cette infime minorité justifie-t-elle vraiment un changement dans la terminologie de la filiation traditionnelle (père/mère) pour verser dans l'indifférenciation (parent) ?

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3 commentaires:

Françoise a dit…

Il y a vraiment des minorités infimes très choyées. Étrange.

(On pourrait pour des motifs d'inclusions, mettre les mentions père et mère en arabe, cela serait plus inclusif : il y a nettement plus de parents arabes que de parents homosexuels à Montréal...)

Vive les parents tradis a dit…

Ce qui me fascine c'est l'absence totale de critique dans les journaux par rapport à ces changements.

Je pense que Douglas Allen a raison :" d’ici à 20 ans nous nous demanderons : « Comment en sommes-nous arrivés là et comment réparer les dégâts ? » – un peu de la même façon qu’aujourd’hui nous nous demandons comment nous avons abouti à un monde où tant d’enfants sont élevés par un seul parent."

Dans Les filles aux parents lesbiennes sont 45% moins susceptibles d'obtenir un diplôme d'enseignement secondaire

Anonyme a dit…

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