samedi 11 août 2012

Brésil — discrimination raciale et en faveur des diplômés des écoles publiques dans les universités

Étudiants brésiliens manifestent
pour des quotas raciaux et sociaux
Le Sénat brésilien a approuvé un projet de loi de discrimination qui réserve la moitié des places dans les universités fédérales aux diplômés des écoles secondaires publiques, et qui distribue les places selon la composition raciale de chaque État.

L’agence de presse du Sénat a annoncé que le projet de loi, approuvé tard mardi soir, avait été transmis à la présidente Dilma Rousseff du Parti des travailleurs (socialiste), qui devrait l’approuver.

Les places réservées seront distribuées proportionnellement parmi les étudiants noirs, métis et autochtones en fonction de la composition raciale de chaque État, indique l’agence de presse officielle.

Le sénateur Paulo Paim a expliqué que la plupart des étudiants brésiliens bénéficieraient de cette nouvelle loi parce que seulement dix pour cent des étudiants du pays sont inscrits dans des établissements privés.

Plus tôt cette année, la Cour suprême brésilienne avait estimé que les quotas raciaux dans les université étaient constitutionnels.

Le grand hebdomadaire d'actualités Veja n'hésite pas de tirer à boulets rouges contre les réformes « stupides » et les quotas sociaux et raciaux alors que l'école publique souffre de grandes carences. Entretemps, Veja rappelle que, si depuis la politique de quota sociaux à l'Université de Sao Paolo, le nombreux d'inscrits provenant des écoles publiques a augmenté de 10 % le nombre d'étudiants noirs n'a pas augmenté.

Logo du Parti des travailleurs du Brésil
Logo du Parti des travailleurs du Brésil
Le Brésil compterait plus de citoyens d’origine africaine que n’importe quel pays dans le monde, sauf le Nigeria. Cinquante-et-un pour cent des 192 millions de Brésiliens sont noirs ou métissés.

Les partisans de la discrimination raciale estiment que les bourses d’études, les quotas raciaux et les autres mesures visant à attirer plus de Noirs et de métis dans les universités brésiliennes sont nécessaires pour réparer les injustices du passé.

Dilma Rousseff est la fille de Dilma Coimbra Silva et de l'avocat bulgare Pedro Rousseff (en bulgare Петър Русев [pɛtɤr rusɛf]), membre actif du mouvement communiste bulgare, qui dut émigrer en France pour des raisons politiques en 1929, où il vécut jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 70, Dilma Rousseff a intégré le commando de libération nationale, mouvement de résistance.




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