lundi 11 mars 2013

Théorie du genre ubiquiste : Google et le sexe « autre »

Vous voulez vous inscrire sur Google+ ? Vous voulez inscrire votre enfant ?

Google demandera le sexe de la personne à inscrire. Parmi les choix : le sexe « autre »...



Il en va différemment chez son concurrent nettement plus populaire Facebook :



Rappelons que ce genre de questions se présente dans le matériel pédagogique québécois, voir « Je suis un garçon, une fille, je ne sais pas encore » :







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Manitoba — opposition à une loi « anti-intimidation » vague qui impose des cercles homo-hétéros (m-à-j : réaction Vic Toews)

Mise à jour du 11 mars

Selon le ministre fédéral Vic Toews (prononcé Tévss), le projet de loi 18 du NPD manitobain qui impose des cercles homo-hétéros à toutes les écoles subventionnées serait « anticonstitutionnelle ». Outre son ministère fédéral de la Sécurité publique, M. Toews est également le ministre fédéral responsable du Manitoba et député de la circonscription de Provencher située autour de Steinbach.

Toews est le représentant au gouvernement fédéral de la ville de Steinbach, où plus de 1 200 personnes se sont récemment rassemblées à l’école secondaire locale (voir ci-dessous) pour exprimer leurs préoccupations quant aux dispositions du projet de loi qui obligeraient les écoles à mettre en place des cercles d’élèves homosexuels, y compris les écoles religieuses indépendantes, sous prétexte de réduire l'intimidation.

Les partisans des écoles religieuses soutiennent que le projet de loi 18 est une violation de leur liberté religieuse.

Le ministre Toews a déclaré qu'il croit que le projet de loi 18 viole la Charte canadienne des droits et libertés. « En particulier », a-t-il ajouté, « l’application de certaines dispositions implique une atteinte inconstitutionnelle à la liberté de religion. »

Le ministre Toews a comparé le projet de loi 18 à l'article 13 de la Loi canadienne sur les droits de l'homme, l’article sur le « discours haineux », que le gouvernement fédéral conservateur est en train d'abroger parce qu'il a été utilisé pour restreindre la liberté d'expression y compris les propos relatifs à la religion. (Voir notre dossier Whatcott).

« Le projet de loi visant à abroger l'article 13 de la loi fédérale est actuellement devant le Sénat et notre gouvernement espère qu’il deviendra prochainement loi », a déclaré M. Toews.

« Si l'Assemblée législative provinciale ne modifie pas le projet de loi 18 pour répondre aux préoccupations des organisations confessionnelles, aux écoles et aux communautés locales », de conclure Toews, « la seule solution consistera à s’adresser aux tribunaux afin qu’ils décident si la législation en question est conforme à la Charte canadienne des droits et libertés. »

Billet du 4 mars 

Une urgence en éducation ?

Apparemment, c’est la dernière urgence en éducation. La dernière mode alors que les résultats des élèves occidentaux aux tests internationaux diminuent et que les économies des pays asiatiques taillent des croupières aux occidentales. Il est soudain urgent de lutter contre l’intimidation dans les écoles et surtout l’intimidation envers les jeunes élèves qui auraient des tendances homosexuelles… De plus en plus de provinces, en effet, imposent des programmes de lutte contre l’« homophobie » dans le cadre de programmes vagues de lutte contre l’intimidation. Ces programmes récents incluent toujours la création d’un cercle homo-hétéro au sein de l’école. C’est très important, urgent même nous dit-on. Certains auteurs se moquent de cette mode. C’est le cas de Mark Steyn dont l’école locale a aussi son cercle homo-héréro de rigueur : « Telle est la triste réalité homophobe de notre système d'éducation : une association d'élèves homosexuels qui ne manque de rien, sauf d'élèves homosexuels. »

Maintenant c’est au tour du Manitoba d’enfin (...) lutter contre l’intimidation en imposant ces cercles homo-hétéros. Et là, certains parents ne trouvent pas du tout la chose comique.

En décembre 2012, le gouvernemental provincial du Manitoba a présenté le projet de loi 18 : « Loi modifiant la Loi sur les écoles publiques (milieux scolaires favorisant la sécurité et l'inclusivité [sic] ». Elle n’a pas encore passé une deuxième lecture.

Le projet de loi 18

Selon le projet de loi,
« Les lignes directrices sur le respect de la diversité humaine contiennent des dispositions visant à appuyer les élèves qui désirent mettre sur pied et diriger des activités ou des organisations qui
  1. promouvoient [sic dans la version officielle en français, entendre « promeuvent »]:
    1. l'équité entre les sexes,
    2. la lutte contre le racisme,
    3. la sensibilisation aux personnes handicapées par des barrières, la compréhension de leur situation et le respect à leur égard,
    4. la sensibilisation aux personnes de toutes orientations et identités sexuelles, la compréhension de leur situation et le respect à leur égard;
  2. utilisent le nom « alliance gai [entendre homo]-hétéro » ou un autre nom se prêtant à la promotion d'un milieu scolaire positif qui est inclusif et où tous les élèves se sentent acceptés. »

Opposition des conservateurs chrétiens, sikhs et d'autres groupes

Pour les opposants de ce projet, la loi va plus loin que la simple lutte contre l’intimidation. Il impose à de nombreuses écoles indépendantes d’agir en contradiction avec leurs préceptes moraux. Le projet de loi accorde une protection juridique explicite envers certains groupes tout en excluant d’autres. Pour les adversaires de cette protection à géométrie variable, le gouvernement devrait être plus inclusif dans son approche et faire preuve d’ouverture envers les parents qui choisissent une école indépendante (en partie subventionnée) qui désapprouve autant la véritable intimidation que la normalisation de l’homosexualité à l’école.

Ministre NPD campe sur ses positions, intimidation à la subvention

Nancy Allan
Pour sa part, la ministre de l’Éducation manitobaine, Nancy Allan du parti de gauche NPD (ci-contre), campe sur ses positions : elle ne fera pas preuve d’ouverture envers ces parents. Les partisans du projet de loi 18 laissent planer la menace de couper toute subvention aux écoles qui ne plieraient pas aux prescriptions controversées. Un peu d’intimidation avec le gros bout du bâton ? L’opposition officielle au Manitoba, les Conservateurs « progressistes » disent que des parents chrétiens, sikhs et d’autres confessions se sont dits inquiets de ce projet de loi.

Froisser les sentiments sera-t-il puni ?

Les alliances homo-hétéros ne sont pas la seule préoccupation des conservateurs quant au projet de loi. Ils soulignent que la définition donnée de l'intimidation est tellement vague que n'importe quel enfant pourrait se retrouver puni. En effet, tout « préjudice, qu'il soit d'ordre corporel, émotif ou matériel ou qu'il porte atteinte à l'estime de soi » serait punissable. L’anglais parle plus clairement de « harm to… feelings, self-esteem ». Froisser les sentiments, l’estime de soi d’autrui deviendrait de l’intimidation répréhensible.

« On ne pourra appliquer cette loi », de déclarer le porte-parole en éducation de l’opposition, Kelvin Goertzen.

« Ce sont des directeurs d’écoles qui m’ont rapporté leurs inquiétudes à ce sujet : "Comment voulez-vous que nous sachions ce qu’est de l’intimidation et ce qui ne l’est pas ?" » d’ajouter M. Goertzen. Pour celui-ci, il faudrait plutôt s’inspirer de la loi anti-intimidation du Dakota du Nord, qui définit l'intimidation comme un acte qui fait raisonnablement craindre à l'élève un préjudice ("harm"). La ministre Allan, toutefois, tient à sa définition qui comprend les sentiments meurtris.

Près de mille deux cents personnes se sont réunies lundi 25 février à Steinbach  (sud du Manitoba) dans les locaux de l'école indépendante locale (en partie subventionnée).

Paradoxalement, il y a de moins en moins d’intimidation sans ces lois

Rappelons que l’intimidation pour des raisons sexuelles est une source mineure d’intimidation dans les écoles et qu’il n’existe aucune « épidémie d’intimidations ». En effet, selon le National Center for Education Statistics, entre 1995 et 2009, le pourcentage d'élèves qui ont déclaré « avoir peur d'une attaque ou de coups à l'école » est passé de 12 % à 4 %. Au cours de la même période, le taux de victimisation pour 1000 étudiants a également été divisé par cinq. On a la désagréable impression que l'on crée une certaine hystérie autour de l'intimidation pour servir de prétexte à la normalisation de l'homosexualité et très peu lutter contre les autres formes d'intimidations nettement majoritaires. Il est vrai que les outre-mangeurs et les obèses du Québec n'ont pas un lobby aussi actif que les homosexuels.

L'« homophobie » cause marginale d'intimidation

Selon une étude de Maria Yau et Janet O'Reilly, « 2006 Student Census, Grades 9-12 », l'intimidation liée à l'orientation sexuelle des élèves (orientation souvent simplement supposée au début du secondaire) est loin, mais très loin, d'être une des raisons principales des brimades à l'école. En effet, le premier sujet des moqueries et insultes est lié au physique des élèves. Railleries parce qu'un élève est trop gros, trop petit, lent à la course, roux, laid, trop grand, trop maigre, etc. À la fin du secondaire, les motifs reliés au « genre » sont même parmi les moins fréquents loin derrière l'intimidation au physique, aux notes en classe, l'origine culturelle, la langue familiale, la religion et les revenus des parents !

Source: Maria Yau et Janet O'Reilly, « 2006 Student Census, Grades 9-12 »


« La lutte à l'homophobie » gruge du temps et peut mener à l'intimidation

Au nom de cette lutte à l’homophobie, on remplace au Québec l’étude de classiques en français, en anglais,  et l'on préfère lire qui une courte bande dessinée militante, qui un de court ouvrage écrit par un étudiant en chimie militant de la cause homosexuelle.

Ailleurs, un  conférencier anti-intimidation homosexuelle en vient à insulter et à intimider en public du haut de sa tribune et de son micro surpuissant les élèves conservateurs ou chrétiens d’une école pour leurs points de vue pas assez tolérants envers l’homosexualité.


Voir aussi

Intimidation à l'école : insultes sur le physique, les notes, l'origine culturelle et linguistique bien avant « l'homophobie »

Ontario — Les parents se rebiffent contre le nouveau programme de lutte contre l'« homophobie »

Restriction à la liberté d'expression d'un élève dans une école texane

Conférencier anti-intimidation insulte et intimide des élèves chrétiens

Couple homosexuel invité en cours de mathématiques, euh ECR, exercice de « français » sur le « mariage homosexuel »

Un plan de lutte contre l'homophobie méprisant pour la population

Le Monopole de l'Éducation au service des lobbies dits progressistes avec vos sous

École québécoise : l'homoparentalité expliquée aux enfants du primaire par l'État

Comment créer une majorité en faveur de l'homoparentalité...dans les médias (philosophe français)

Cahier ECR : « Beaucoup de travail à faire aux groupes religieux pour accepter les homosexuels »

Sondages : Les États-Uniens surestiment grandement le nombre d'homosexuels




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Une éducation bien secondaire


Des parents qui se prennent pour les patrons des enseignants. Des enfants-rois qui méprisent leurs professeurs. Des élèves qui obtiennent leur diplôme secondaire même en faisant 150 fautes dans un texte. Des futurs enseignants qui baragouinent le français. Une réforme mal conçue. Des tableaux blancs interactifs coûteux qui ne sont pas fonctionnels. Des dictionnaires qui datent d’il y a 20 ans. Un manque total de culture générale. L’ignorance érigée en système...

C'est le constat que dresse Diane Boudreau. Elle a enseigné pendant plus de trente ans dans les écoles publiques du Québec. Titulaire d’un doctorat en études françaises, elle a publié une dizaine de livres et plusieurs articles, essais, poésie, romans jeunesses. Elle a reçu la médaille de bronze, Ordre du mérite de la Fédération des commissions scolaires du Québec, pour services rendus à l’éducation

Présentation de l'éditeur :

« Dès les premières lignes de la préface Diane Boudreau nous montre de quel bois elle se chauffe : « J’aurais dû enseigner le français au secondaire jusqu’en 2017, mais j’ai remis ma lettre de démission en février 2012. La lassitude et la conviction de ne plus être en mesure d’enseigner dans des conditions acceptables m’ont fait choisir le renoncement : quand la guerre contre la bêtise est perdue, il faut savoir le reconnaître ». Nous voilà avertis. Ce qui va suivre pourrait ressembler à un véritable film d’horreur sauf qu’il se déroule chez nous, ici au Québec et au lieu d’avoir peur c’est plus un sentiment de honte qui nous submerge. À l’heure des grands débats sur notre système d’éducation voici un état des lieux de nos écoles secondaires : décrochage, inculture, intimidation, violence, Ministère amorphe, faiblesse du système et véritable faillite sociale. Diane Boudreau nous démontre avec précision comment un analphabète peut se faufiler entre les mailles des contraintes pédagogiques émises par le Ministère de l’éducation et décrocher aujourd’hui un diplôme d’études secondaires. Ce livre est un cri du cœur, une immense sonnerie d’alarme que tout citoyen intéressé à l’avenir du Québec devrait absolument lire et relire. »

Une Éducation bien secondaire
par Diane Boudreau
dans la collection  Essai libre
chez les Poètes de brousse, éditeurs,
à Montréal
paru le 4 mars 2013
ISBN-13: 978-2923338613

Écoutez Madame Boudreau (9 minutes) sur son expérience et son ouvrage




Voir aussi

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