dimanche 22 décembre 2019

Merci l'école citoyenne et laïque !


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Père se plaint de l’enseignement « non factuel » des changements climatiques, il doit ensuite s'adresser au tribunal

L’enseignement « non factuel » des changements climatiques et « l’utilisation d’un certain personnage d’une manière iconographique », en l’occurrence Greta Thunberg (ci-contre) aurait mis le feu aux poudres en septembre entre un père de famille et la direction de l'école de son enfant à l’école primaire Christmas Park de Beaconsfield (oui, c'est au Québec).


« Un professeur en particulier n’était pas capable de séparer ses positions idéologiques de ses responsabilités à l’égard des enfants, dit Anthony Wilson. J’étais en désaccord avec la manière dont elle enseignait. » Il estime toutefois que ce différend n’est qu’un détail et que c’est l’impossibilité de discuter avec le directeur depuis qu’il est entré en poste qui est le nœud du problème.

Peu après qu’il a porté plainte contre le directeur de l’école en novembre, dit-il, on lui a interdit l’accès à l’établissement. Anthony Wilson a tenté de faire renverser la décision de l’école avalisée par la Commission scolaire Lester-B.-Pearson en « sollicitant la commission scolaire », puis en lui adressant une mise en demeure, sans succès. L’avocat s’est donc tourné vers les tribunaux.

À la suite de cette mésentente avec la direction de cette école de Beaconsfield, dans l’ouest de Montréal, ce père s’est adressé aux tribunaux pour obtenir le droit de participer aux activités de Noël de ses deux enfants, dont un petit-déjeuner et un récital.

La Cour supérieure a imposé vendredi dernier une injonction provisoire pour permettre à Anthony Wilson de se rendre à l’école primaire pour « participer, assister et accompagner ses enfants aux activités parascolaires du 13, 18 et 20 décembre ».

Depuis la fin de novembre, il était interdit à l’homme, un avocat, de se rendre à l’école Christmas Park, sauf pour reconduire et récupérer ses enfants.

« Cette décision découle d’une suite d’échanges entre M. Wilson, une institutrice et le directeur de l’école qui concerne le contenu éducatif d’un certain cours avec lequel M. Wilson n’est pas d’accord », lit-on dans la décision du tribunal.

La Commission scolaire Lester-B.-Pearson alléguait qu’Anthony Wilson avait fait « usage d’un langage grossier et de menaces adressées au directeur de l’école ».

Image du spectacle pour le mois de l'histoire des Noirs à l'école primaire Christmas Park en mars 2019

Il assure ne jamais avoir été violent à l’égard des enseignants ou de la direction. « J’ai eu des conversations au téléphone avec le directeur qui n’étaient pas des conversations gentilles. Ce n’est pas le genre de conversations qu’on aimerait avoir avec un directeur », dit Anthony Wilson.

Le juge Lukasz Granosik estime dans son jugement que la commission scolaire n’a pas su faire la preuve que la « santé et la sécurité » de son personnel étaient menacées si le père de deux enfants se présentait aux activités de Noël, qui se déroulent en présence de nombreuses personnes.

Le tribunal, ajoute-t-il, ne peut se satisfaire « de quelques courriels des institutrices qui refusent de rencontrer M. Wilson en suivi éducatif – ce qui est troublant quand on pense à leur imputabilité dans le cadre de l’enseignement public – et de l’allégation du directeur de l’école à ce sujet que ses employés seraient “inconfortables” à voir seul le demandeur ». Par contre, il juge que l’absence de M. Wilson causerait un préjudice à ses enfants.

« Qu’il s’agisse de la soirée cinéma, du petit-déjeuner ou encore du récital, les enfants doivent pouvoir être accompagnés ou assistés par leur père. Ces événements sont uniques, constituent des moments privilégiés. »
— Extrait du jugement

La commission scolaire proposait au tribunal qu’un autre parent accompagne les enfants ou que ceux-ci ne participent pas aux activités. Le juge a rejeté cette proposition. « Il s’agit de décisions éminemment personnelles sur lesquelles ni l’école, ni la commission scolaire, ni les enseignants n’ont à dire », tranche le juge Granosik.

 « J’espère qu’ils ont appris la leçon, dit-il à propos de la commission scolaire. Ils disent qu’ils ont le droit en vertu de la loi d’exclure n’importe qui de leur propriété privée pour n’importe quoi », dit Anthony Wilson. « C’est un argument ridicule, j’espère que d’autres parents n’auront pas peur s’ils reçoivent ce type de menace. », d'ajouter le père de famille.

La direction de l’école Christmas Park et la Commission scolaire Lester-B.-Pearson n’ont pas répondu à nos demandes d’entrevue mercredi.

Source

L'Australie a-t-elle vraiment battu des records de chaleur ?

La nouvelle a fait les manchettes des médias de grand chemin subventionnés : il n’avait jamais fait aussi chaud en Australie. C’est incontestable et incontesté. C’est du moins ce qu’on lit dans nos régions.


En Australie, par contre, il en va autrement. Un débat s’est engagé à ce sujet sur Sky News (voir les vidéos en anglais ci-dessous) et dans les colonnes de The Australian (tirage de 814 000 exemplaires papier, 2 394 000 avec l’internet).

La scientifique australienne Jennifer Marohasy (ci-contre) a contesté la méthodologie qui sous-tend les déclarations du Bureau de météorologie australien selon lesquelles l’Australie a connu ses deux journées les plus chaudes jamais enregistrées cette semaine.

Le bureau a déclaré jeudi que son analyse préliminaire des données d’environ 700 stations météorologiques à travers le pays indiquait que mercredi 18 décembre était le jour le plus chaud jamais enregistré en Australie, avec une température diurne maximale moyenne nationale atteignant 41,9 °C.

C’était un degré supérieur au précédent record de 40,9 °C établi mardi, qui avait lui-même battu la barre des 40,3 °C atteinte en janvier 2013.

Ces valeurs historiques annoncées par le bureau cette semaine sont préliminaires, mais elles sont habituellement confirmées dans les trois jours une fois le contrôle de qualité effectué. Une porte-parole du Bureau de météorologie a déclaré que le Bureau n’annoncerait probablement pas de changement significatif.

« Il ne devrait pas y avoir d’écart entre le classement préliminaire et celui définitif, car les records ont été atteints par des marges relativement importantes », a-t-elle déclaré.

Mais, alors qu’une grande partie de l’Australie souffrait de températures extrêmes mercredi, que les feux de brousse détruisaient des maisons en Nouvelle-Galles-du-Sud et que Sydney était de nouveau étouffé par la fumée des feux de brousse, certains se sont demandé si la chaleur généralisée était vraiment sans précédent.



La Dre Marohasy, critique de longue date de certains calculs du bureau, a déclaré que la méthodologie derrière le calcul était « totalement erronée ».

Elle a critiqué les révisions apportées aux mesures historiques, qui, selon elle, ont abaissé les températures moyennes enregistrées dans le passé, et a déclaré que la qualité de la plupart des données historiques du bureau avait été compromise par des tentatives d’homogénéisation des informations et d’ajustements pour les changements de techniques de mesure.

« Ils continuent de les ajuster et à refroidir le passé », a déclara la Dre Marohasy.

«
Plus les données sont traitées ou transformées, plus elles s’éloignent de la réalité. »

La Dre Marohasy a noté que la température la plus élevée enregistrée par un thermomètre placé dans un abri météo (également appelé abri Stevenson, ci-contre) était de 51,6 °C à Bourke en 1909, ainsi que lors de la chaleur extrême dans l’État de Victoria qui précéda les feux de brousse du Vendredi noir de 1939.


D’autres enregistrements historiques indiquent des températures similaires ou plus élevées ailleurs en Australie avant cette date, bien qu’elle ait déclaré que certaines de ces mesures auraient été affectées par l’utilisation de thermomètres dans des supports Glashier (ouverts sur l’avant contrairement aux abris Stevenson), ce qui rend la comparaison des mesures difficile.

« Nous avons eu quelques semaines chaudes et je sympathise vraiment avec les gens qui luttent contre les feux de brousse. Mais rien de tout cela n’est en fait sans précédent si vous regardez les chiffres historiques. »

 Les relevés des températures les plus hautes à Bourke en 1909 (avant son « homogénéisation »), 125 °F = 51,6 °C
Confirmée dans le résumé mensuel de janvier 1909, plus de détails sur cette « disparition » ici.

La Dre Marohasy critique non seulement l’« homogénéisation » des valeurs historiques qui éliminent des valeurs extrêmes et affectent donc les moyennes maximales, mais elle critique aussi l'impact du remplacement des thermomètres au mercure par le Bureau de Météorologie par des sondes électronique qui peuvent enregistrer une bonne température de 0,4 degré plus chaude pour des conditions identiques. Elle ajoute : « Non seulement le Bureau ne fournit aucune information sur la façon dont la sonde électronique a été calibrée, mais comme je l’ai expliqué au scientifique en chef, il y a aussi le problème lié à la moyenne calculée ».

Elle ajoute : « Il existe une grande variabilité naturelle de la température de l’air (en particulier lors des journées chaudes et ensoleillées dans les régions intérieures), qui était atténuée dans une certaine mesure par l’inertie des thermomètres à mercure. Afin d’assurer une certaine équivalence entre les mesures des thermomètres à mercure et des sondes électroniques, il est courant de faire la moyenne des lectures faites chaque seconde par les sondes électroniques sur une période d’une minute, ou dans le cas de l’US National Weather Service, sur la moyenne des lectures chaque seconde sur plus de 5 minutes. [...] On pourrait conclure que le système actuel est susceptible de générer de nouveaux jours chauds record pour le même temps, en raison de la sensibilité accrue de l’équipement de mesure et de l’absence de lissage. Pour être claire, la lecture instantanée la plus élevée est maintenant enregistrée comme la température maximale pour ce jour pour les 563 stations météorologiques automatiques à travers l’Australie qui mesurent les températures de l’air de surface. »

À cela, il faut ajouter la tendance à refroidir le passé. C’est ainsi que le 1er janvier 1910, la température maximale enregistrée au bureau de poste de Darwin était de 34,2 degrés Celsius. Il y a quelques années, le Bureau a changé cette valeur à 33,8 degrés Celsius, refroidissant la température enregistrée de 0,4 degré. Lors de sa dernière révision de l’histoire climatique de Darwin, la température de ce jour a encore été réduite et n’est plus que de 32,8 degrés.

Le journaliste de l’édition de fin de semaine de The Australian, Graham Lloyd, a demandé au Bureau pourquoi il avait apporté de tels changements. Un porte-parole cité dans le journal répond comme suit :

« Dans le cas de Darwin, un ajustement à la baisse des enregistrements plus anciens est appliqué pour tenir compte des différences entre les sites plus anciens et le site actuel, et des différences entre les thermomètres plus anciens et le capteur automatisé actuel. En d’autres termes, les ajustements estiment à quoi ressembleraient les températures historiques si elles étaient enregistrées avec l’équipement d’aujourd’hui sur le site actuel. »

Pourtant, rappelle la Dre Marohasy, le Bureau avait déjà fourni la même raison il y a à peine six ans pour réduire la température au 1er janvier 1910 de « seulement » 0,4 degré. Ni l’équipement ni le site n’ont changé depuis la publication de la version 1 d’ACORN-SAT en 2012. Pourtant, un autre degré a été raboté aux mesures de température historiques.


Les températures maximales quotidiennes pour le début de 1910, comme indiquées dans les trois ensembles de données différents pour Darwin. Les valeurs brutes (« raw ») acceptées jusqu’en 2012 ont été révisées deux fois à la baisse en six ans (ACORN-V1 et ACORN-V2)

Selon cette critique des mesures du Bureau, celle-ci limite également les valeurs basses qui peuvent être enregistrées. C’est ainsi que des stations météorologiques en haute altitude ont été fermées. Elle ajoute : « Ainsi, les 700 stations météorologiques utilisées pour calculer le jour le plus chaud mercredi peuvent être plus chaudes depuis la fermeture des stations dans les endroits les plus froids du pays. En juin et juillet 2017, des conditions de blizzard se sont abattues dans les Alpes australiennes, mais nous ne saurons jamais à quel point il a fait froid. Parce qu’un lecteur de carte MSI1 a empêché l’équipement — capable d’enregistrer jusqu’à moins 60 — d’enregistrer une valeur en dessous de moins 10 à Thredbo et probablement aussi à de nombreux autres endroits. Il est également impossible de savoir à quel point cet hiver dernier a été froid par rapport à 1994, car la station météo de Charlotte Pass a été fermée en mars 2015 — elle n’est plus opérationnelle. »

Pour la Dre Marohasy, comme elle l’écrivait dans le Spectator, le Bureau de météorologie n’est vraiment pas à la hauteur de sa mission.

L’auteure et climatosceptique Joanne Nova, quant à elle, évoque les récits d’une vague de chaleur en janvier 1896.

« Les rapports publiés dans les journaux de l’époque ont montré que les températures en janvier, avant toutes nos émissions de CO2, variaient de 44 °C à 51 °C dans tout le pays. Des centaines de personnes sont mortes d’apoplexie due à la chaleur », a-t-elle déclaré.

« Des trains d’urgence ont été dépêchés dans l’intérieur de la Nouvelle-Galles-du-Sud pour évacuer les gens de la chaleur insupportable à une époque où personne n’avait de climatiseur ni de réfrigérateur ou encore de congélateur. Les chevaux tombaient dans la rue. »






ECR — Élève : à Noël on fête la naissance de Jésus, enseignant : c'est faux (rediff)

Interrogé par la Presse en 2018, le très prudent Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, déclare au sujet du très controversé cours d'éthique et de culture religieuse (ECR) : « Être neutre, c'est impossible : on parle toujours à partir d'un certain point de vue. La mère d'un enfant de 8 ans m'a rapporté que son professeur avait demandé à la classe ce qu'on fêtait à Noël. L'enfant a répondu « la naissance de Jésus ». Le professeur a répondu que ce n'était pas vrai, parce qu'il ne voulait pas que ce soit considéré comme un fait. Le respect, ça aurait été de répondre « les chrétiens croient qu'à Noël, on fête la naissance de Jésus. »

1) Les chrétiens ne croient pas fêter la naissance de Jésus, ils la fêtent.

2) C'est autre chose de dire que l'on est sûr que Jésus est né un 25 décembre de notre calendrier grégorien. En fait, l'Église catholique n'insiste pas sur la coïncidence de la naissance de Jésus et de notre calendrier. Benoît XVI rappelait encore récemment que le moine Denys le Petit s'était sans doute trompé quant à l'année de naissance de Jésus. C'est sans importance, on peut célébrer une naissance à une autre date qu'à la date anniversaire précise. On le fait bien pour la Reine d'Angleterre... Il semble que le 25 décembre ait été choisi pour tomber neuf mois plus tard que l'Annonciation (25 mars). Irénée de Lyon (v.130-202) considérait que la conception de Jésus le 25 mars coïncidait avec la date de la Passion. (Au passage, la date du 25 décembre n'est probablement pas plus un recyclage des Saturnales que du Dies natalis solis invicti malgré ce qu'on lit fréquemment à cette époque).

3) Que voulait dire le professeur exactement par « que ce soit considéré comme un fait » ? Que la date n'est pas sûre ? Pas de problème alors. Ou est-ce qu'il voulait dire que la naissance de Jésus n'est pas un fait, comme ce professeur de cégep qui affirmait que Jésus n'avait jamais existé ?

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