lundi 9 septembre 2019

Université condamnée à 1 millions de $ pour licenciement de prof qui critiquait études bâclées sur les coraux

L’Université James Cook a été condamnée à payer un scientifique australien, Peter Ridd (ci-contre), pour un licenciement illégal de 1,2 million de dollars australiens, après avoir critiqué publiquement les publications de l’université sur le changement climatique.

Le juge de la Cour de circuit fédérale, Salvatore Vasta, a imposé l’amende à l’issue des audiences qui ont eu lieu plus tôt cette année.

Il a ordonné que l’université de Townsville verse au Dr Ridd 1 094 214,47 $ australiens à titre de réparation des pertes économiques passées et futures dues au licenciement illégal, ainsi que l’indemnisation générale pour plus de « trois années de traitement inéquitable ». James Cook devra débourser 125 000 $ supplémentaires à titre de pénalité.

Le juge a critiqué l’université, affirmant que celle-ci « n’avait pas respecté le droit de [Dr Ridd] à la liberté intellectuelle ».

Le professeur de physique, spécialisé dans les environnements marins et travaillant à l’université James Cook pendant 30 ans, a déploré vendredi la terrible affaire, affirmant qu’il s’agissait « d’un combat qui n’aurait jamais dû commencer ».

« Cela fait 35 ans que je travaille à la Grande Barrière de corail, et ma conviction réelle est qu’il existe des problèmes systémiques d’assurance de la qualité dans les institutions scientifiques de la Grande barrière de corail », a-t-il déclaré. « L’Université James Cook n’a toujours pas accepté ce droit fondamental malgré l’importance du débat dans la région du nord du Queensland. »

Le Dr Ridd a déclaré que, si l’université faisait appel, ce qu’elle pourrait faire dans les trois prochaines semaines, cela jetterait un sérieux doute sur la prétention de l’établissement de défendre la liberté universitaire.

Ayant déjà dépensé plus de 200 000 $ de son argent dans la bataille juridique, en plus des 260 000 $ accumulés au cours d’une collecte en ligne, le Dr Ridd a déclaré qu’il devrait demander de nouveaux dons pour pouvoir faire appel.

L’université James Cook aurait dépensé plus de 600 000 dollars en frais juridiques. « Mes avocats m’affirment qu’il s’agit d’une affaire historique, il est donc impératif que nous poursuivions l’affaire si nécessaire », a déclaré le Dr Ridd.

L’université a précédemment annoncé son intention de faire appel de la décision et a refusé de commenter la décision de vendredi : « La position de l’université sera dévoilée dans son appel », a déclaré un porte-parole.

Le Dr Ridd a été licencié l’année dernière après avoir été réprimandé à trois reprises pour avoir critiqué publiquement les recherches bâclées de ses collègues et de l’université.

Il a déclaré que la science concernant les effets du blanchissement des coraux et du réchauffement de la planète sur la grande barrière de corail n’était pas sujette à une assurance qualité adéquate.

En avril, le juge Vasta a déclaré que le licenciement était une violation de l’accord d’entreprise de l’université.

Dans son arrêt rendu vendredi, il a critiqué l’université pour une déclaration publique « manifestement mensongère » et « épouvantable » qu’elle avait publiée après la première décision en avril 2019.

La déclaration est extraite d’un courrier électronique envoyé précédemment au personnel de l’université dénonçant la décision précédente du juge.

« Le courriel était une tentative flagrante de jeter le discrédit sur la décision de cette cour et de semer des doutes sur les conclusions du (Dr Ridd) », a déclaré la juge Vasta.



Dans un entretien sur SkyNews (Australie), Peter Ridd a déclaré qu’il avait récemment visité de nombreuses parties de la Grande barrière de corail et qu’elles étaient en bien meilleure santé que ce que les rapports catastrophistes qui se concentrent sur de petits secteurs qui blanchissent n’indiquent. Le professeur Ridd se dit grillé dans le petit monde universitaire australien, il a dit qu’il poursuivra d’autres voies pour améliorer la qualité des rapports scientifiques en dehors du secteur universitaire.

Des politiciens du nord du Queensland soutiennent explicitement la tournée de conférences que Peter effectue dans la région. La tournée est soutenue par les Producteurs de canne à sucre du Queensland. Le professeur Ridd affirme qu’« au moins une partie de la science » dans le récif était sujette à caution et qu’elle devrait être examinée avant que toute autre loi ayant un impact sur les agriculteurs ne soit légiféré.

Le député de Burdekin, Dale Last, et le député de Hinchinbrook, Nick Dametto, ont apporté leur soutien au Dr Ridd. « Ce que Peter Ridd propose, c’est que les études scientifiques soient vérifiées ; rien de plus, rien de moins », a déclaré M. Last.

« Au cours de l’histoire, les idées reçues à une époque ont été remises en question et cela a débouché sur des découvertes étonnantes. »

Cette tournée survient alors que les Producteurs de canne à sucre du Queensland et le groupe environnementaliste World Wildlife Foundation s’affrontent au sujet de lois controversées du gouvernement de l’État du Queensland dont le but serait la protection de la Grande Barrière de Corail.

Voir aussi

« Des coraux plus résistants à la chaleur » ou des études précédentes peu fiables et alarmistes ?Comment la science se trompe.... Dans The Economist du 26 octobre, un dossier sur l’évolution du système mondial de recherche scientifique : « How science goes wrong ». On y apprend notamment qu’un nombre important et croissant de publications souffrent de biais statistiques ou défauts méthodologiques qui devraient inciter à la prudence sur les conclusions, quand il ne s’agit pas d’erreurs pures et simples.

Australie — pas de preuve d’une baisse du couvert corallien

Michael Mann, l’homme de la crosse de hockey, a perdu son procès contre le climatologue canadien Tim Ball. Michael Mann
a refusé de remettre des données à un tribunal et a usé de méthodes dilatoires, pendant neuf ans, avant de perdre devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique. Comme on peut le voir sur les graphiques ci-dessous ; La version choisie par la science de Mann fait disparaître la période chaude médiévale (l’optimum médiéval) et montre un « tick » ascendant prononcé à la fin du 20e siècle (la lame de son « bâton de hockey »). En dessous, le graphique de Ball, qui utilise des données publiques fiables et largement disponibles, montre un Optimum médiéval beaucoup plus chaud, avec des températures plus élevées qu’aujourd’hui et des températures actuelles se situant bien dans les variations naturelles.



Michael Mann, qui a choisi de déposer ce que beaucoup considèrent comme une poursuite en libelle cynique (ironiquement appelée anti-bâillon) devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, à Vancouver, il y a six ans pour bâillonner Tim Ball. L’homme de la crosse de hockey a surpris des experts juridiques en refusant de se conformer à la remettre toutes les données de son graphe contesté. Le GIEC de l’ONU et les gouvernements occidentaux se sont appuyés sur le bâton de hockey emblématique de Mann pour prouver de manière décisive la science du « réchauffement de la planète par l’homme ».

Une accusation de biais dans le choix des données et le traitement statistique a été formulée en 2003 par Steve McIntyre, un ingénieur de l’industrie minière, assisté de Ross McKitrick, un professeur d’économie, tous deux canadiens puis par Eward J. Wegman, chairman statistique de l’académie nationale des sciences (États-Unis), assisté de deux autres statisticiens dans leur rapport de juillet 2006 établi à l’issue d’un audit commandité par une commission parlementaire. Ce rapport indique notamment que le traitement statistique non modifié de Michael Mann permettrait d’obtenir une « crosse de hockey » avec des données aléatoires.

Michael Mann a également intenté un procès en diffamation contre Mark Steyn, il a y plus de huit ans. Grâce à des méthodes dilatoires dont il est coutumier, l’affaire n’a toujours pas été entendue sur le fond.


La Fabuleuse Histoire de l'école (avec quelques erreurs relevées)

Des bonnets d’âne au jeu de la marelle en passant par les tout premiers manuels scolaires, l’école a une longue histoire qui s’écrit sur des siècles. Stéphane Bern propose ainsi une immersion en costume à ses invités afin de découvrir à quoi ressemblait l’école de nos ancêtres. Jarry découvre ainsi l’école de la vie aux côtés des jeunes tailleurs de pierres. La finaliste de l’Eurovision, Angelina, participe quant à elle à la formation des élites sous le règne de Louis XIV, tandis que Jamy Gourmaud apprend à écrire avec une vraie plume en métal dans une petite école de campagne de la fin du XIXe siècle. Enfin, Charlotte de Turckheim reçoit une leçon d’art ménager dans un lycée de jeunes filles des années 50.



L’émission divertissante a une valeur pédagogique : introduire l’histoire de l’école en France au plus grand public. Elle n’échappe pas à des travers assez modernes avec des rappels fréquents que le monde a changé et que l’école est bien mieux aujourd’hui, car la femme est « émancipée » (comprendre travaille le plus souvent comme salariée dans un bureau et non plus à la ferme ou au commerce familial). La jeune Angelina dit mieux aimer le choix que les femmes ont aujourd’hui, sans comprendre que les jeunes filles sont aussi conditionnées aujourd’hui qu’hier, qu’il est mal vu de ne pas vouloir faire carrière ou de faire des études générales (qui préparent à l’université) que l’État, les médias, l’école font sans cesse la promotion des femmes « libérées ». Charlotte de Turckheim semble la seule à faire montre d’un peu de bon sens : l’école ménagère dans les années 50 proposait une formation pratique et utile alors que les jeunes parents sont aujourd’hui bien démunis pour s’occuper d’un ménage et accueillir des enfants. (Voir Lien avéré entre les femmes qui travaillent hors du foyer et l’obésité de leurs enfants, Les enfants de mères au foyer sont en meilleure santé, Deux fois plus de dépressions chez les femmes qu’il y a 40 ans. Rançon de la « libération » de la femme ? Et « Femmes célibataires sans enfant sont plus heureuses » ? Les données montrent plutôt l’inverse...).

L’émission comprend malheureusement des approximations et manque souvent de profondeur : parlant de l’université au Moyen-Âge, la voix hors champ explique combien les étudiants de l’époque aiment faire la fête — ce qui est exact —, mais elle ne donne pas de détails sur les matières enseignées, les types de diplômes, les examens ou de la pédagogie.

Stéphane Bern choisit de se situer sur un chantier médiéval reconstitué, au XIIIe siècle, époque marquée en effet par un dynamisme économique et intellectuel majeur. En soi, ce choix est intéressant : il rappelle l’importance des savoirs non lettrés durant l’époque médiévale — on voit comment les tailleurs de pierre comptent, mesurent, calculent, etc. — et attire l’attention sur des lieux non scolaires de formation.

Toutefois, Stéphane Bern exagère la situation quand il affirme qu’à l’époque « la plupart des enfants » sont sur ces chantiers, ce qui est évidemment une absurdité démographique vu le petit nombre de tailleurs de pierre... Rappelons qu’à l’époque la paysannerie représente près de 90 % de la population. On peut donc affirmer sans se tromper que « la plupart » des enfants vivent auprès de leurs parents, à la campagne, et que c’est là, entre les champs, le village, l’église et la maison familiale, que se fait l’essentiel de leurs apprentissages.

Sombre Moyen Âge

Plus tard, Stéphane Bern explique qu’au Moyen Âge, « les gens ne savaient ni lire ni compter », ce qui est totalement caricatural. Si la maîtrise de l’écrit reste en effet souvent le privilège d’une élite sociale et intellectuelle, il n’empêche qu’elle se diffuse dans la société, notamment à partir du XIIIe siècle. Cette époque est marquée par la multiplication des écrits qui pénètrent toutes les couches de la société : l’administration se développe et avec elle, la « paperasse » en tout genre ; les individus passent des contrats pour tout type de transaction et même des vagabonds font rédiger des testaments devant un notaire. Une part non négligeable de la population sait lire et écrire — peut-être un quart, même si c’est difficile à chiffrer —, tandis qu’une part encore plus grande sait lire et signer de son nom. Rappelons par ailleurs qu’il existait au Moyen Âge de « petites écoles », laïques ou religieuses, qui se développent à partir du XIIIe siècle et accueillent les enfants à partir de 5 ans ; même si elles ne concernent qu’une part minoritaire de la population — un quart des garçons florentins en 1480 par exemple —, elles contribuent largement au progrès de l’alphabétisation.

On est donc très loin de l’image d’un Moyen Âge analphabète... Le fait de reprendre ainsi ce cliché très daté, qu’on retrouve dans de nombreuses œuvres de fiction, est révélateur d’un point de vue très éloigné de l’histoire comme discipline scientifique.

Quelques minutes plus tard, la jeune chanteuse Angélina note quant à elle que « la vie des filles au Moyen Âge n’était pas trop trop cool [sic] ». Rebondissant sur cette affirmation, que l’on aurait pu déconstruire pour faire œuvre de vulgarisation historique, la voix hors champ renchérit : les femmes nobles sont certes lettrées, mais doivent « renoncer à leurs études » lorsqu’elles se marient. Non seulement ce vocabulaire contemporain n’a pas de sens appliqué à la période, mais le propos global est surtout erroné : le mariage n’est en effet pas forcément synonyme de mort intellectuelle pour les femmes de l’époque. On pourrait ainsi convoquer d’illustres exemples, de la comtesse Marie de Champagne (1174-1204), qui tient une cour prestigieuse dans laquelle artistes et poètes se pressent, à Christine de Pisan (1364-1431), veuve à 25 ans et qui devient la première écrivaine à vivre de sa plume. (Voir Quand la femme était vénérée... et La femme au temps des cathédrales, m-à-j vidéo Apostrophes avec Regine Pernoud)

La voix hors champ poursuit en précisant, avec une délectation mise en valeur par la bande sonore, que les filles peuvent alors être mariées à treize ans — ce qu’Angélina, elle-même âgée de douze ans, commente d’une moue légèrement dégoûtée. Encore une fois, le Moyen Âge est présenté comme une période barbare, teintée de pédophilie, sans que cette pratique, en effet attestée mais en rien systématique, ne soit jamais remise en contexte. Il aurait fallu, au minimum, rappeler qu’on est alors, à cet âge-là, considéré comme adulte, et qu’on peut donc se marier certes, mais aussi diriger un royaume ou exercer un métier. On aurait également pu aller plus loin en soulignant que c’est au Moyen Âge que s’impose, du fait des efforts de l’Église, le modèle d’un mariage consensuel, c’est à dire qui repose, au moins en théorie, sur la libre volonté des deux époux. Bref, on aurait pu partir de la surprise d’Angélina — tout à fait compréhensible et légitime — pour enseigner la complexité de la situation, au lieu de rester sur un constat qui a tout du jugement.

L’émission continue en expliquant qu’à l’époque, les femmes ne peuvent pas accéder aux mêmes métiers que les hommes (ou plutôt que « les filles » ne font pas les mêmes métiers que « les garçons », un vocabulaire enfantin qui est en lui-même assez révélateur). Il s’agit d’une erreur majeure — ou a minima d’un raccourci problématique —, reposant sur une vision très orientée de la période médiévale. Certes, des voies sont réservées aux hommes, ne serait-ce que la cléricature : impossible pour une femme de devenir prêtre, a fortiori abbé ou pape. Mais les femmes peuvent être abbesses y compris de grandes abbayes mixtes... Néanmoins, on trouve pendant toute la période des femmes qui travaillent dans de très nombreux domaines, comme l’atteste du reste l’existence d’un vocabulaire professionnel féminin considérablement plus développé que le nôtre : doctoresse et forgeronne, marchande d’or ou maréchale-ferrande, banquière ou seigneuresse, etc. Il existe des métiers majoritairement masculins, d’autres majoritairement féminins, mais on trouve pourtant, malgré la représentation que propose Stéphane Bern, des femmes sur des chantiers de construction, où elles sont porteuses ou tailleuses de pierres. C’est au contraire au XVIe siècle, dans un contexte professionnel et intellectuel très particulier, que les métiers se ferment progressivement aux femmes.  La Révolution française sera une réaction contre la féminisation de la noblesse de l’Ancien régime finissant. Féminisation excessive de l’élite qui aurait, notamment, mené aux défaites françaises (dont celles de la guerre de Sept Ans et la perte de l’Amérique et des Indes orientales. Seul un retour à la franche virilité de l’Antiquité romaine régénérait la France. Voir Histoire — l’ex­clusion des femmes du suffrage fut davantage le fait de l’idéologie progressiste que de la pensée réactionnaire.

Au XIXe siècle triomphe un message bourgeois qui exclut les femmes du monde du travail, message qui imprègne en profondeur le récit historique : ainsi continue-t-on souvent à dire que c’est la Première Guerre mondiale qui permet aux femmes de « prendre la place des hommes », en niant le fait que la grande majorité n’a jamais cessé de travailler sur la ferme ou dans le commerce de la famille. Ce discours contemporain « féministe » rend invisible l’importance de leur travail par pure idéologie afin de faire croire que le travail féminin serait une conquête récente alors que l’oisiveté des bourgeoises était surtout un signe de richesse : elles pouvaient se permettre de ne pas travailler.

Cette vision permet à nouveau de noircir l’image du Moyen Âge : Angélina explique ainsi qu’elle n’aurait pas aimé vivre à cette époque, car maintenant, au moins, elle peut devenir « ce qu’elle veut » [notons qu’on ne lui a visiblement jamais dit qu’il ne suffisait pas de vouloir pour devenir et qu’elle se prépare de méchantes déconvenues]. La conclusion de tout ce passage est laissée à la chanteuse : « ils étaient très méchants ». La naïveté du propos peut évidemment faire sourire. Reste que cette affirmation n’est ni discutée ni nuancée, et mise littéralement sur le même plan que la parole de l’historienne invitée pour cette séquence. Le jugement moral [« méchants »] se conjugue à un jugement historique globalisant [« ils étaient ainsi »] pour mieux donner à voir un Moyen Âge uniformément sombre et arriéré.

Ce Moyen Âge « pas très très cool » s’achève, évidemment, par l’invention de l’imprimerie, explicitement présentée comme une « révolution » par Stéphane Bern. Là encore, il s’agit de réactiver un célèbre cliché, pourtant battu en brèche par les recherches récentes, qui insistent au contraire sur la progressivité des changements induits par l’invention. Selon l’émission, l’imprimerie provoque en effet un bouleversement immédiat du paysage éducatif, permettant « heureusement » aux moines de ne plus avoir à copier les textes à la main, ou entraînant l’apparition d’écoles diffusant « une instruction sommaire » aux pauvres. À nouveau, le jugement moral [« heureusement »] s’articule à l’erreur historique [il y avait déjà des écoles urbaines bien avant l’imprimerie, et celle-ci n’a en aucun cas amené une alphabétisation massive et soudaine], pour mieux dépeindre un Moyen Âge obscur.

La partie sur le régime finissant de Louis XIV comprend aussi des erreurs. Il est ainsi faux d’affirmer que seuls les aristocrates accédaient aux collèges. Aux collèges de Châlons-sur-Marne et de Troyes, étudiés par François de Dainville, la haute noblesse ne représente que 5 % des effectifs ! Certains collèges accueillaient même 80 % de fils d’artisans, de laboureurs ou de marchands, en dépit même de la rareté des pensionnats : les ambitions d’élévation sociale du Tiers-État ne font aucun doute, et expliquent même largement la crise de l’Ancien Régime.

Sources : Acrimed, Écho des Lumières et France 2

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