jeudi 9 mars 2017

Deux fois plus de dépressions chez les femmes qu'il y a 40 ans. Rançon de la « libération » de la femme ?

La prévalence de la dépression chez les femmes a doublé en 40 ans, selon une vaste étude publiée par le Collège européen de neuropsychopharmacologie (ECNP) à l’occasion de son congrès annuel qui s’est tenu à Paris en 2011.

Cette étude, menée par Hans-Ulrich Wittchen de l’Université de Dresde (Allemagne) et ses collègues pendant 3 ans dans 30 pays (ceux de l’Union européenne plus la Suisse, l’Islande et la Norvège) montre que le taux de dépression chez les femmes, âgées de 16 à 42 ans, a doublé depuis les années 1970. La plus grande partie de cette augmentation s’est produite dans les années 1980 et 1990. Les taux sont maintenant stables.

Les femmes ont un risque de dépression évalué de 10 % à 13,4 %, soit deux fois plus élevé que les hommes.

Les chercheurs attribuent cette augmentation aux changements sociaux : cumul du travail extérieur au foyer et de la famille, divorce... Ce serait celles qui sentent qu’elles ne réussissent pas bien à s’occuper de leurs enfants qui seraient plus susceptibles de vivre la dépression. (Étape suivante : une campagne gouvernementale pour déculpabiliser les femmes qui s’occuperaient mal de leurs enfants ?)

Les enfants dont la mère reste à la maison ont de meilleurs résultats à l’école

Rappelons qu’une métaétude, publiée à la fin 2010 par le Macalaster College au Minnesota et l’Université de Californie à partir de 69 enquêtes menées dans le monde entier depuis les années 1960, révèle que les enfants ont tendance à moins bien réussir à l’école si leur mère retourne au travail moins d’un an après leur naissance.

La recherche tendait à affirmer jusqu’ici que la garde non maternelle de l’enfant — quoiqu’ayant un impact négatif sur son bien-être émotionnel et pour son comportement — avait néanmoins des aspects positifs quant au développement cognitif.

La métaétude citée par le Daily Mail de Londres contredit cette affirmation et montre en même temps que les résultats varient selon la classe sociale et la structure familiale.

Ainsi, les enfants de classes moyenne et supérieure qui vivent avec leurs deux parents ont même, en moyenne, de moins bons résultats scolaires que leurs congénères de même classe sociale si leur mère retourne au travail dans les trois ans après leur naissance.

Peu de Hollandaises travaillent à plein temps, elles se disent très heureuses

En 2001, près de 60 pour cent des femmes néerlandaises qui travaillent travaillaient à temps partiel, contre seulement 20 pour cent des femmes canadiennes. Aujourd’hui, le nombre est encore plus élevé, oscillant autour de 75 pour cent. Certaines y voient un progrès, la preuve d’un supplément de liberté personnelle et l’adoption d’un mode de vie équilibré.

Pour d’autres, toutefois, il s’agirait d’une statistique alarmante puisqu’elle tend à indiquer que les femmes hollandaises ont abandonné la lutte à l’égalité dans le domaine de l’emploi salarié. L’économiste Heleen Mees prétend ainsi que la Néerlandaise typique se satisfait désormais de son sort : « Même à l’Université d’Amsterdam, l’université la plus “progressiste” que nous ayons, un de mes étudiants de 22 ans m’a déclaré : En quoi ça vous concerne si ma femme veut préparer des biscuits ? Et les étudiantes étaient d’accord avec lui ! Mais qu’est-ce qui se passe ici ? »

Mme Mees dirige une organisation qui s’appelle Les femmes au sommet dont le but est de pousser les Néerlandaises à entreprendre des carrières ambitieuses. Son slogan : « En finir avec le féminisme à temps partiel ! » Mme Mees souligne que le travail à temps partiel est un des principaux facteurs dans l’écart salarial persistant entre les hommes et les femmes. Notons qu’il n’y a écart qu’à travail égal, ce n’est pas le cas ici, comme le rappelait le Wall Street Journal : « Il n’y a pas d’écart salarial hommes-femmes ». Pour Heleen Mees, il s’agit également d’une question de principe : « Je pense que les femmes instruites ont une obligation morale d’assumer des positions importantes, pour donner l’exemple à leurs filles. »

Mais les Hollandaises semblent rester sourdes à l’appel des sirènes de l’entreprise. Interrogées pour savoir si elles aimeraient augmenter leurs heures, seuls quatre pour cent d’entre elles ont répondu oui, comparées à 25 pour cent pour les Françaises.

Pour Ellen de Bruin, auteur du succès de librairie Ces Hollandaises qui ne ne dépriment pas... Comment font-elles ? (Un clin d’œil au Ces Françaises qui ne grossissent pas... : Comment font-elles ? de Mireille Guiliano) la Néerlandaise typique est naturellement belle, n’est pas esclave de la mode, enfourche son vélo pour faire ses courses, passe beaucoup de temps avec ses enfants et son mari, suit des cours d’art en milieu de semaine, passe avec décontraction l’après-midi à boire du café avec ses amies. Elle aime travailler à temps partiel, gagne moins que son mari, mais ça lui va parfaitement : il paie les factures.

Le livre d’Ellen de Bruin soulignait ensuite que les femmes néerlandaises, comparées aux autres femmes occidentales, se retrouvent constamment au bas des palmarès qui classent les pays en fonction du taux de femmes qui occupent des postes supérieurs dans les entreprises et l’administration, mais qu’elles sont systématiquement classées en haut de ces listes sur le plan du bonheur et du bien-être. En fait, presque tout le monde aux Pays-Bas semble content du statu quo. En 2009, les Pays-Bas arrivaient en tête de tous les pays de l’OCDE pour ce qui est du bien-être global...


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1 commentaire:

Josick a dit…

J'en ai fait un post :

La française et la néerlandaise
La plus néandertal (de néant car sous le sceau "progressiste" de l'intelligentsia de gauche déterminée à mener une transformation révolutionnaire de la société") des deux, c'est évidement la française.
Et les économistes, ils sont vraiment économistes ou alors gauchistes avant d'être économiste et donc forcément au final bien piètre économiste comme cet hurluberlu ?
...
Ah, mais cette "économiste" est une femme. Pas étonnant donc que d'entrée son discours soit faussé tout comme celui des juges français (tous des enrobés)
...
" Je pense que les femmes instruites ont une obligation morale d'assumer des positions importantes, pour donner l'exemple à leurs filles. »

Belle exemple de discrimination. Mieux vaux donc ne pas être un garçon dans de telles familles avec de telles femmes. Mais peut-on alors encore parler de famille ?