vendredi 31 janvier 2014

De la violence de la théorie du genre à la négation du droit et de la réalité

Le docteur en philosophie et juriste, Drieu Godefridi (ci-contre), publie sous peu un ouvrage intitulé De la violence de genre à la négation du droit aux éditions Texquis. Comme président de l'Institut Hayek, il a publié régulièrement des articles dans la presse francophone et dans la presse anglo-saxonne. Il est actuellement à la tête d'une entreprise européenne qu'il a créée il y a dix ans.

Écoutez son instructif entretien ci-dessous (46 minutes) :



Lien direct si le lecteur ne fonctionne pas : http://kiwi6.com/file/waw66602s1 ou http://k007.kiwi6.com/hotlink/waw66602s1/p.mp3, ou encore http://youtu.be/WGLLQ01mtN8

Thèmes abordés :

  • Judith Butler
  • La théorie du genre
  • Le tabou de l'inceste doit tomber pour Judith Butler
  • La Convention d'Istanbul (2011)
  • Violence psychologique conjugale
  • Idéologie sous-jacente aux lois contre la violence psychologique
  • Retour par ces lois de l'adultère dans le droit
  • Conséquences liberticides de cette idéologie
  • « Le silence comme violence conjugale »
  • Euthanasie des enfants (après leur naissance !) en Belgique
  • Le triomphe de l'hédonisme
  • Islam en Belgique contre l'homosexualité, l'euthanasie ?
  • Hypocrisie moderne : sacralité de la vie des criminels, indifférence devant l'avortement et l'euthanasie des enfants ou des vieillards.


Comme mise de mise en bouche, nous vous offrons ce texte de l'auteur:

Le « genre » est mort, vive l’inceste ?

par Drieu Godefridi (*)

Des parlementaires français de droite s’alarment du mariage et de l’adoption par des homosexuels, de même qu’ils s’inquiétaient, il y a un an, que des manuels scolaires présentent la sexualité comme un choix, plutôt qu’une détermination biologique. Mais n’est-ce pas le gouvernement qui était l’émanation de leur majorité — le gouvernement de M. Fillon — qui donnait en 2011 son aval enthousiaste à la Convention d’Istanbul, ce triomphe juridique de la théorie du genre qui entrera prochainement en vigueur pour faire obligation à tous les États membres du Conseil de l’Europe d’ « éradiquer (sic) toute pratique fondée sur un rôle stéréotypé des femmes et des hommes » ?

Qu’est-ce, au juste, que cette théorie du genre ? La meilleure synthèse de la théorie du genre réside dans un ouvrage relativement récent et formidablement dense, Trouble dans le genre, par l’universitaire américaine Judith Butler (1990). Dans cet ouvrage séminal, à l’influence exponentielle, Butler explique que la culture produit non seulement le genre — c’est-à-dire les concepts de ce qui est masculin ou féminin — mais le sexe lui-même. Loin d’être une réalité biologique, le sexe ne serait que le sous-produit culturel du genre. La distinction des sexes, leur binarité (homme-femme), et même le désir sexuel ne sont, dans cette perspective, que des conventions, des illusions culturelles « naturalisées&nbsp:» dans l’intérêt des lobbys dominants de l’hétérosexualité et du phallogocentrisme (c.-à-d., la domination masculine). Tel est le pitch [sic, littéralement «  baratin »] idéologique de la théorie du genre. 

Dès lors que le sexe et le genre ont été rendus à leur vérité culturelle, il devient pensable de les désincarcérer l’un de l’autre et d’opter, par exemple, en dépit d’un sexe d’homme, pour le genre féminin, ou le contraire, en d’infinies variations qui s’actualisent pour « défaire le genre  (titre d’un autre ouvrage de Butler).

La théorie du genre achoppe sur de réelles difficultés logiques que nous n’avons pas à aborder ici, disons seulement quel est le terme de son inexorable logique. C’est par le tabou de l’homosexualité et le tabou de l’inceste, selon Butler, que le concept de sexe hétérosexuel et phallogocentrique s’impose à l’âme des plus jeunes enfants. Nous ne pourrons nous en dépêtrer, explique-t-elle, que lorsque nous aurons détruit le tabou de l’homosexualité. On ne voit toutefois pas comme extirper le tabou de l’homosexualité sans démâter le tabou de l’inceste, puisque celui-ci, dans la théorie de Butler, est notre seul accès à celui-là (elle explique que le tabou de l’inceste présuppose le tabou de l’homosexualité). Et Butler de célébrer, en toute cohérence et accord avec Michel Foucault, les plaisirs buissonniers et quotidiens de l’échange sexuel intergénérationnel (Judith Butler, Trouble dans le genre, p. 203).


DE LA VIOLENCE DE GENRE À LA NÉGATION DU DROIT
Cinquième livre de Drieu Godefridi
160 pages
aux éditions TEXQUIS
à Bruxelles
Sortie : 1 mars 2013
ISBN-10: 2930650044

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Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Théorie du genre — les socialistes français étaient nettement plus francs en 2011

Le journaliste du Figaro Yves Thréard abordait la théorie du genre (le gouvernement socialiste veut que l'on parle d'études de genre) dans l’émission « C dans l’air » de France 5 du 30 janvier 2014. Il rappelle que les socialistes étaient nettement plus francs en 2011 sur leurs intentions dans ce domaine.
Le journaliste comprend les parents qui disent que leurs enfants vont à l'école pour apprendre à lire, à écrire et à compter. « Si on envie de remettre en question la construction de noter société,  c'est à nous de le faire parce que nous sommes les parents, parce que nous sommes éducateurs, ce n'est pas à l'école qui est le lieu de la transmission des savoirs » d'ajouter Yves Thréard.




Najat Vallaud-Belkacem affirme aujourd'hui qu'elle est contre la théorie du genre. Le regard noir et fixe, elle ajoute que « la théorie du genre n’existe pas ». Tout cela serait un complot destiné à déstabiliser l’« école de la République » ! Rien de moins.  Pourtant dans un entretien accordé le 31 août 2011 au journal 20 Minutes, la même Najat Vallaud-Belkacem, à l’époque secrétaire nationale du PS et porte-parole de Ségolène Royal tenait un autre discours.


Extrait de l'entretien avec Mme Belkacem en 2011



Le journal 20 Minutes demande : « En quoi la « théorie du genre » peut-elle aider à changer la société ? ».

Et Najat Vallaud-Belkacem de répondre en défendant la théorie qui n’existe pas que « La théorie du genre, qui explique « l’identité sexuelle » des individus […] », aurait notamment « pour vertu d’aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l’homosexualité et de faire preuve de pédagogie sur ces sujets ». Najat Vallaud-Belkacem conclut : « Le vrai problème de société que nous devons régler aujourd’hui, c’est l’homophobie ».

Notons qu'ensuite Mme Belkacem prétend que les agressions homophobes se développent aujourd'hui dans le milieu scolaire, le tout sans preuve. Car, d'une part, si on en croit les chiffres ontariens ce nombre est très minoritaire par rapport aux autres causes d'intimidation à l'école et, d'autre part, comme le faisait remarquer le philosophe Alain Finkielkraut, c'est paradoxalement alors que l'homosexualité est de plus en plus acceptée dans la société que l'État veut imposer des cours contre l'homophobie.


« Oui, le genre, ça existe et nous allons l’enseigner dans les écoles »
Laura Slimani, présidente des Jeunes socialistes, 1er février 2014

 


Nous reviendrons sur le sujet, mais ces mêmes éléments de la chasse aux « stéréotypes sexués » sont enseignés dans les écoles québécoises.



 
Éric Zemmour (opposé à un Domenach très remonté) mentionne également une Mme Belkacem qui revendiquait fièrement le terme de théorie du genre il y a deux ans

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Comment créer une majorité en faveur de l'homoparentalité...dans les médias (philosophe français)

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« Il ne revient pas à l'école de changer les mentalités »

Au sujet de la théorie du genre et des propos de la sénatrice socialiste française Rossignol qui avait déclaré que les enfants n'appartenaient pas aux parents (sous-entendu mais bien à l'État qui leur impose par la Loi une éducation donnée alors que la garde de leurs enfants peut être retiré à des parents), le philosophe Alain Finkielkraut a voulu s'inscrire en faux contre cette volonté de rééducation étatiste (voir la vidéo ci-dessous).

« Il ne revient pas à l'école de changer les mentalités », selon le philosophe Alain Finkielkraut, interrogé sur la rumeur qui bouscule l'école cette semaine. « Il lui revient d'introduire les enfants dans un monde plus vieux qu'eux ». Il estime d'ailleurs que personne ne connaissait le genre il y a deux ou trois ans, « mis à part quelques universitaires ».

Finkielkraut a rappelé ces paroles de Jules Ferry, le père de la laïcité militante à l'école en France : « Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu'il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire ».

S'il ne soutient pas les appels à retirer les enfants de l'école, il se demande quelle urgence a poussé l'Education à mettre en place l'ABCD de l'égalité. Il pense par ailleurs que « l'égalité est là » : « La France n'est pas le pays des Beautés désespérées [Desperate Housewives en France!] ». Citant des jeunes femmes qui doivent dissimuler leurs formes dans certaines cités, il estime qu'il « faut réhabiliter le droit à la féminité, c'est celui là qui est contesté aujourd'hui en France ».

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George Leroux : L’État doit viser à déstabiliser les systèmes absolutistes de croyance

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Le Devoir : « L'école n'est pas au service des parents. »

Condorcet : « la liberté de ces opinions ne serait plus qu’illusoire, si la société s’emparait des générations naissantes pour leur dicter ce qu’elles doivent croire ».

Respect des stéréotypes conjuguaux : meilleurs rapports sexuels au sein du couple

Québec : Pas de classiques de la littérature, mais la lutte contre l'hétérosexisme en classe de français, d'anglais, d'histoire et de mathématiques

France — Retrait important des parents force le ministre à désavouer la théorie du genre

La théorie du genre : la réduction de l'altérité et la rééducation des enfants

Le paradoxe de l'égalité entre les sexes c. la théorie du genre

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Priorité de l'État : vous devez trouver homosexuels, bisexuels et transsexuels «normaux» !