samedi 3 novembre 2012

États-Unis — Diplômés et surendettés




Aux États-Unis, financer ses études en empruntant de fortes sommes d’argent sur plusieurs décennies est une pratique courante. Mais aujourd’hui, ce système est en panne. Le montant de la dette cumulée des étudiants américains a atteint 1000 milliards de dollars. Un chiffre supérieur à l’encours des cartes de crédit et des prêts automobiles. Pour les économistes, il s’agit ni plus ni moins d’une bulle financière. Une bulle qui menace d’éclater, comme en 2008 pour les prêts pourris (subprime). Le schéma est simple : les jeunes diplômés peinent à trouver un emploi à cause de la crise économique, et ne peuvent plus rembourser leurs traites. Pour l’État américain, c’est un désastre qui s’annonce : des citoyens surendettés sont autant de consommateurs qui n’achètent plus.

Si le reportage est intéressant, on peut, toutefois, regretter le manque d'analyse et des causes en jeu. Si Sallie Mae prête aussi facilement aux étudiants n'est-ce pas parce que ces prêts sont garantis par le gouvernement fédéral pour des raisons politiques ? Car, pour lui, il faut augmenter le nombre de diplômés, peu importe leur faculté à payer aujourd'hui ou même demain. Une banque sans ces garanties seraient nettement plus prudentes. Notons que cette masse de prêts garantis par l'État fédéral n'est pas sans effet sur le prix demandé par les universités : elles savent que les étudiants paieront, enfin l'État fédéral dans un premier temps. En outre, la dette liée aux prêts étudiants ne peut être effacée en se déclarant en faillite, contrairement aux prêts de consommation ou à une hypothèque. La dette étudiante doit toujours être remboursée. Ce fut aussi une décision politique. Tout cela encourage les banques à prêter facilement à des étudiants qui ne pourront peut-être pas rembourser leurs prêts.

Ce n'est pas sans rapport avec l'effet délétère des prêts hypothécaires octroyés à des gens insolvables. Rappelons que le Community Reinvestment Act (CRA) avait limité le pouvoir des institutions financières de refuser des prêts (ce point est sujet à controverse). Cette loi a été votée en 1977 sous le démocrate Jimmy Carter, elle a été modifiée et élargie en 1997 sous le gouvernement démocrate de Bill Clinton.

Le Ministère du Logement et du Développement urbain (DHUD) a imposé des cibles aux institutions financières de façon à ce que la clientèle moins fortunée ait accès au crédit hypothécaire. Ainsi, par exemple, en 2005, 52 % des hypothèques rachetées par Freddie Mac et Fannie Mae devaient provenir de ménage gagnant moins que le revenu médian de leur région et 22 % de ces prêts devaient être accordés à des ménages gagnant moins de 60 % du revenu médian. C'était une mesure d'accession à la propriété pour une clientèle traditionnelle du parti démocrate.

Quand la crise des prêts suboptimaux (subprimes) est survenue, le CRA existe depuis trente ans et est à l'origine de prêts d'un montant total d'un billion (mille milliards) de dollars. Ces prêts ont permis à de nombreux ménages pas forcément solvables de devenir propriétaires. Le CRA ne s'applique qu'aux banques assurées au niveau fédéral. Mais un établissement bancaire peut demander et obtenir une garantie de ses dépôts par l'État (Federal Deposit Insurance Corporation) s'il s'engage en contrepartie à prêter à des personnes à revenus modestes, auxquelles de tels prêts ne seraient sans cela pas accordés aux termes du CRA.

Voir aussi

Subprime politicians (Thomas Sowell)

La bulle universitaire aux États-Unis va-t-elle crever ?

Recension de Economic Facts and Fallacies de Thomas Sowell

Mark Steyn et l'université américaine

Pauline Marois et l'école obligatoire





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Plus aucune organisation catholique britannique n'offre une aide à l'adoption : victoire de l'ultra-minorité


La plus haute juridiction administrative du Royaume-Uni, l'« Upper Tribunal », vient de rejeter l'appel de la dernière organisation d'adoption catholique contre l'obligation de fournir ses services aux couples homosexuels.

L'association caritative « Catholic Care » demandait simplement la possibilité d'inscrire dans ses statuts son refus de proposer des enfants à l'adoption pour des couples homosexuels, demande définitivement refusée au terme d'une procédure de cinq ans qui du même coup, met fin à cette activité de l'organisation.

« Catholic Care » aidait des enfants à trouver un foyer depuis 1865, date de sa fondation. Elle était la dernière organisation caritative catholique à rendre encore ce service, que toutes les autres ont finalement abandonné compte tenu de la loi sur l'égalité, « Equality Act », qui interdit toute « discrimination » en fonction de l'« orientation sexuelle ».

Cette loi, adoptée en 2010, a aggravé les contraintes déjà existantes mais comporte une « exemption » pour les organisations caritatives autorisées à pratiquer des « discriminations sexuelles » lorsqu'elles constituent un « moyen proportionné pour atteindre un but légitime ».

« Catholic Care » s'était donc fondée depuis lors sur la possibilité de cette exemption pour obtenir le droit de poursuivre son activité conformément à ses principes moraux, invoquant notamment le « caractère primordial » des intérêts de l'enfants, dont la défense constitue un « but légitime ». Son représentant avait également invoqué le fait que l'organisme ne recevrait plus de subventions de l'Église catholique si son droit de ne pas servir les couples homosexuels n'était pas reconnu : un manque à gagner évident pour les enfants à placer. Le juge chargé du dossier s'est contenté de préciser que les décisions des juridictions inférieures avaient été conformes au droit. Et ainsi l'ultra-minorité constituée par quelques homosexuels militants prive bien des enfants – sur les 50 000 qui sont en attente de placement au Royaume-Uni – d'un service d'aide à l'adoption qui fonctionne bien depuis 150 ans…

Thomas entre Pauline Moreno et Debra Lobel, ses mères, qui affirment qu'il n'a pas subi de pressions dans sa décision de devenir une fille... Voir l'article

Au Canada, les couples homosexuels (pas nécessairement mariés) ne formaient que 0,8 % de l'ensemble des couples (mariés ou non) au Canada. Seuls 9,4 % des couples homosexuels avaient des enfants à la maison, soit 6.410 couples homosexuels avec enfants comparés à 4.102.880 couples hétérosexuels avec enfants. Les couples homosexuels avec enfants au Canada représentent donc 0,15 % des couples avec enfants. L'ultraminorité.


Source

Voir aussi

Catholic Care loses its 5 year legal battle

Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption : ce que l'on oublie souvent de dire. Essai de Gilles Bernheim, grand rabbin de France

Garçon gardé par un couple de lesbiennes subit un traitement hormonal pour bloquer sa puberté

Étude suggère des risques pour les enfants élevés par des couples homosexuels

La multiparentalité « progresse »

Deux lesbiennes « trahies » par le père homosexuel qui veut voir son fils après un mariage de complaisance

REAL Women s'oppose à l'ingérence du gouvernement québécois dans les écoles primaires

École québécoise : l'homoparentalité expliquée aux enfants du primaire par l'État

Homosexualité et « homoparentalité », les études existent .




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Suède — Petite victoire pour des enfants instruits à la maison, mais la persécution continue

Le rabbin Namdar
Le rabbin Namdar
La famille Namdar, représentants du mouvement 'Habad-Loubavitch, a déclaré qu'ils étaient déterminés à se battre pour leur droit de donner à leurs enfants une éducation juive.

« Je suis reconnaissant à D.u pour la perspicacité et la sensibilité des juges qui ont  statué comme ils l’ont fait avec respect et gratitude en faveur de la liberté religieuse et qui nous permet de la sorte d'offrir à nos enfants le genre d'éducation juive et de jüdischkeit [judéité] que nous désirons leur transmettre » a déclaré le rabbin Alexander Namdar au Service de nouvelles loubavitch le 17 octobre.

Les autorités suédoises avaient menacé la famille Namdar en janvier 2012 d’amendes répétées pour chaque jour que leurs enfants ne fréquenteraient pas l'école locale suédoise. La famille s'est rendue au tribunal pour contester la décision de la municipalité de Gothembourg (Göteborg) qui visait à les obliger à se conformer à la loi scolaire suédoise qui stipule que l’instruction à la maison n'est autorisée que dans des « circonstances exceptionnelles » et en aucun cas pour se conformer aux opinions philosophiques ou religieuses d'une famille. Toutefois, le juge affecté à cette cause a déterminé que la famille faisait du bon travail et que la Suède devait respecter les convictions de la famille.

« Situation spéciale »

« Une partie de cette décision déclare que cette famille est dans une situation très particulière en ce qui concerne leur liberté religieuse », a déclaré le juge Per Olof Dahlin, l'un des trois juges qui ont statué sur l'affaire.

« Il existe un risque de harcèlement (pour les enfants), et nous avons considéré qu'ils ont été instruits auparavant à la maison et en ligne (pendant plusieurs années) », a ajouté le juge, soulignant que de nombreux enfants de la famille s’en sortent extrêmement bien dans le monde, certains continuent même leurs études et visent l’obtention de diplômes supérieurs. « Si vous considérez tous ces éléments ensemble, nous avons considéré que les circonstances exceptionnelles prévues dans la loi étaient réunies. »

« Bien que la victoire des Namdar soit une bonne nouvelle, elle ne marque pas la fin des persécutions pour de nombreuses autres familles en Suède », a déclaré Michael Donnelly, directeur des relations internationales de la HSLDA. Il a ajouté qu'une seule victoire — bien qu’elle soit remarquable et utile à cette famille — ne change rien au sort de dizaines d'autres familles persécutées et des centaines, voire des milliers, d'autres personnes qui voudraient instruire leurs enfants chez eux.

Exil vers la liberté

La famille Himmelstrand exilée en Finlande
La semaine dernière encore, Rohus, l’association suédoise pour l’instruction à la maison a payé une amende exorbitante pour l'un de ses membres qui avaient osé instruire ses enfants à la maison. L'amende aurait ruiné la famille qui a depuis fui le pays pour vivre librement ailleurs en Europe. Pour que cessent les persécutions, en vue du refus récent de la Cour suprême suédoise d’entendre des parents faisant appel dans des cas tout aussi impérieux, il faut que le parlement suédois, le Rikstag, modifie la loi.

Le 1er octobre, les appels de la famille Himmelstrand, maintenant réfugiée en Finlande, et de la famille Angerstigs, qui instruit ses enfants à Uppsala, en Suède, ont été rejetés par le plus haut tribunal de la Suède. La HSLDA a travaillé avec ces familles et envisage une action en justice contre la Suède pour faire valoir leurs droits et demander justice pour tous ceux qui souhaitent instruire leurs enfants. La famille Himmelstrand a été contrainte de quitter son pays natal pour éviter que son enfant ne soit « pris en charge par l'État » comme Domenic Johansson, enlevé à sa famille par l'État.

Jonas Himmelstrand, président de Rohus en exil, affirme que la décision est limitée quant à son effet, même s’il faut s’en féliciter.

Voir aussi

Suède – Père veut instruire son enfant à la maison : « un fanatique des droits de l'homme » selon les autorités

Garderie asexuée en Suède

« Le système de garderie universel en Suède forme des enfants moins instruits »

Marie Geiss-Galimard : « Pour les Allemands, les enfants sont la propriété de l’État »

Allemagne — Mère de douze enfants emprisonnée : elle refuse pour ses enfants le cours d'éducation sexuelle au primaire

Parents allemands demandent l’asile au Canada

École à la maison : les familles fuient l’Allemagne

Cour suprême : Enfant envoyé par un juge en garderie pour le « socialiser » après que seuls les experts de la DPJ ont pu témoigner (Québec)




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Canada — Liberté d'expression et d'opinion menacée dans les universités

Il fut une époque où ceux qui se nomment en toute modestie « progressistes » étaient pour la liberté d'expression dans les universités, parfois même pour une opposition musclée à l'idéologie dominante.

Aujourd'hui que leur idéologie est dominante dans les médias, les écoles et les universités, il en va autrement. C'est ce qui ressort d'une étude effectuée par le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles qui s'est penchée sur les politiques et surtout les actions de 35 universités canadiennes qu'ils s'agissent de leur administration ou de leurs associations étudiantes.


L'Index de liberté sur les campus, long de 15 pages, est basé sur un rapport de 188 pages, L'État de la libre expression sur les campus en 2012, qui fournit une analyse détaillée des politiques et des actions de chacune des 35 universités analysées.

Les universités suivantes ont obtenu un « F » pour leurs actions:

• l'Université McMaster et l'Université Wilfrid Laurier ont interdit l'expression « apartheid israélien ».

• L'Université McGill a interdit à un cercle juif d'appeler un événement «Israël Une-Partie» [Israel A-Party] et lui a ordonné de plutôt l'appeler « Une partie pour Israël ».

• L'Université de l'Île du Prince-Édouard a interdit la publication d'un numéro du journal du campus Cadre parce qu'il contenait des images du prophète Mahomet.

• L'Université York a forcé l'annulation d'une conférence du spécialiste des affaires proche-orientales Daniel Pipes, en facturant l'étudiant qui parrainait l’évènement des frais de sécurité exorbitants qu'il n'a pu acquitter.


•  L'Université d'Ottawa a menacé la journaliste américaine Ann Coulter de sanctions au civil et au pénal si elle osait exprimer son opinion de manière incorrecte lors d'une conférence, ensuite l'université n'a pas fourni de sécurité adéquate pour l’évènement  ce qui a permis à de bruyants manifestants  de forcer son annulation.


• L'Université Carleton a fait arrêter et menotter des membres de son cercle pro-vie du club menotté et les a accusés « d'intrusion » pour avoir tenté d'exprimer leurs opinions sur le campus.

• L'Université Dalhousie a annulé des conférences prévues sur son campus où participaient le « trop controversé » Jared Taylor et le député britannique George Galloway.

• L'Université Simon Fraser et l'Université de Calgary ont sciemment fermé les yeux sur l'obstruction physique faite aux affiches pro-vie présentes sur le campus : leur service de sécurité s'est borné à observer passivement alors que l'expression pacifique d'une opinion était rendue inutile et dénuée de sens par des brutes qui ont caché les affiches par des draps et des couvertures afin de censurer un message qui leur déplaisait.

• L'Université de Western Ontario, l'Université de Toronto et l'Université Carleton ont exigé que leur cercle pro-vie n'exprime l'opinion de ses membres que dans une pièce isolée afin de ne pas offenser les passants avec un message jugée impopulaire, tout en permettant à tous les autres cercles estudiantins d'afficher leurs messages dans des zones très passantes de leur campus.


L'Université de Calgary décide de protéger ses étudiants contre des images qu'elle considère choquantes... 


• L'Université Saint Mary a forcé l'annulation d'une conférence pro-vie en ne fournissant pas une sécurité adéquate pour permettre aux personnes présentes d'entendre ladite conférence.

• L'Université Concordia a toléré la perturbation d'une conférence pendant laquelle le candidat à la présidence de l'université, Alan Shepard, devait prendre la parole. L'université a également refusé d'accueillir sur le campus l'ancien Premier ministre israélien Éhoud Barak, prétextant des problèmes de sécurité.

Exemples d'associations étudiantes qui ont reçu un « F » pour leurs politiques, leurs actions, ou les deux :

• Les associations étudiantes des universités Carleton et Memorial (Terre-Neuve) ont refusé d'agréer le cercle pro-vie de leur campus, sur l'unique base des croyances de ces cercles.

• Les associations étudiantes des universités de la Saskatchewan, de Victoria, de Calgary, de   Western Ontario, de Guelph, McGill et Lakehead ont interdit du campus différents groupes pro-vie à différents moments ces dernières années. Parfois, ces clubs ne sont à nouveau agréés qu'à l'expresse condition qu'ils s'autocensurent alors que de telles restrictions ne sont imposées à aucun  autre cercle universitaire.

• La politique anti-discriminatoire [sic] de la Carleton University Students 'Association (CUSA) prévoit qu'« aucune ressource, aucun local, aucun financement de la CUSA ne sera alloué » à un large éventail de groupes, y compris la Heritage Foundation, un groupe de réflexion conservateur éminent et respecté aux États-Unis.

• Le comité sur l'équité de l'Association des étudiants de l'Université McGill (AEUM) a le pouvoir de supprimer le financement d'un cercle si ce comité décide que l'action ou les opinions dudit cercle contreviennent à sa politique d'équité formulée de manière vague et en termes larges.

« Ces résultats confirment ce que de nombreux observateurs ont observé depuis longtemps: l'enseignement supérieur au Canada manque à son devoir de favoriser le libre examen, la réflexion critique et honnête et la quête de la vérité », a déclaré le co-auteur du rapport, Michael Kennedy.

« Les universités justifient leur censure pour des raisons de sûreté et de sécurité, elles pensent que les gens ont un droit à ne pas être offensés par ce qu'ils voient ou entendent sur ​​un campus, et croient qu'elles doivent se plier aux menaces de potentiels manifestants violents en censurant des opinions impopulaires », a déclaré le co-auteur John Carpay, président du Centre de justice pour les libertés constitutionnelles.

Le rapport se concentre plus particulièrement sur les universités anglophones, nous reproduisons toutefois ci-dessous quelques extraits du rapport portant sur deux universités francophones du Québec :