jeudi 12 janvier 2012

Changer la femme pour en faire un homme comme un autre, quel qu'en soit le prix

Élizabeth Badinter constate dans son dernier essai « un repli inquiétant sur le terrain des droits des femmes », lequel se manifeste, par exemple, selon l'auteur, par la forte baisse de la natalité dans tous les pays développés (bien moins nettement en France comme on sait), la hausse conjointe du nombre de femmes qui ne veulent pas avoir d'enfant (en dix ans, la proportion a doublé), le regain des discours naturalistes visant à river les femmes à leur rôle de mère, et plus spécifiquement par le biais d'un diktat concernant l'allaitement.

Pour Mme Badinter, la barque de la maternité est aujourd'hui chargée de trop d'attentes, de contraintes, d'obligations. L'auteur prend clairement le parti de défendre tout ce qui s'oppose au naturalisme : femme au foyer, allaitement... Elle va même jusqu'à dire que l'enfant est une aliénation pour la femme qui doit entrer en religion dès lors qu'elle se retrouve enceinte: arrêter de boire, de fumer, s'occuper à plein temps de son chérubin lorsqu'il a vu le jour selon la célèbre formule « Mères, vous leur devez tout ». Elle cite également l'exemple de mères non épanouies, qui n'aiment pas leur enfant contestant fortement la notion d'instinct maternel.

Pour elle, les années 1980-2010 marquent une « involution » (mot utilisé dans le premier paragraphe de son livre) qui serait synonyme dans le contexte de « régression ». Le retour au naturalisme est pour elle une grave erreur qu'elle va chercher à prouver.

Éric Zemmour revient sur ces thèses :







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États-Unis — Réduction draconnienne du nombre d'établissements scolaires catholiques à Philadelphie

Le nouvel archevêque de Philadelphie (Pennsylvanie), Mgr Charles Chaput, a décidé de prendre le taureau par les cornes…

« Nous ne pouvons plus nous permettre de nous raconter des histoires. Nous devons apporter une réponse honnête aux pertes graves que nous avons enregistrées dans certains de nos écoles année après année. Et cela continuera si nous ne faisons rien », déclarait-il le 6 janvier lors d’une réunion convoquée à l’archevêché sur la question des établissements scolaires catholiques à Philadelphie.

Le système scolaire catholique de l’archidiocèse compte 68 000 élèves, c’est-à-dire exactement le même nombre qu’en 1911. De 2001 à 2010, la perte des enfants scolarisés a été de plus du tiers (35 %). Faute de recrutement, 30 écoles ont dû fermer depuis cinq ans. Les changements démographiques y sont sans doute pour quelque chose, mais l’augmentation des frais de scolarité est le phénomène essentiel.

Il est vrai qu’au début du XXe siècle, l’enseignement était assuré par des congrégations religieuses féminines ou masculines dont les enseignants… n’étaient pas payés ! Aujourd’hui, la situation a changé du tout au tout, et l’archidiocèse doit payer les salaires de ses 1 700 enseignants et du personnel administratif.

Rappelons que les écoles catholiques luttent contre un réseau publique payé par les impôts de tous et qui fausse le marché de l'enseignement.

La charge financière pour les paroisses est aujourd’hui arrivée à un niveau insupportable : en dix ans la subvention moyenne de chaque paroisse de l’archidiocèse destinée à financer les écoles catholiques, est passé de 255 000 $ à 320 000 $. On a calculé, par exemple, que dans les écoles élémentaires les frais de scolarité demandés aux familles pour un enfant, sont inférieurs de 1 500 $ au coût réel (en moyenne 3 383 $ aux États-Unis).

L’archidiocèse compte encore 178 écoles (primaire et secondaire) : il va falloir en réduire le nombre de 25 % dans le secondaire et 30 % dans le primaire. Il y aura 4 écoles secondaires et 44 écoles primaires de moins à la rentrée de 2012, ce qui va entraîner le déplacement de 24 000 élèves et le chômage pour 300 enseignants.

La situation de l’archidiocèse de Philadelphie n’est pas exceptionnelle aux États-Unis où l’on estime qu’entre l’année 2000/2001 et 2010/2011 le système d’éducation catholique a perdu 587 000 élèves (-22 %) et du fermer 1 165 écoles (-14,3 %).




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Québec vu de France — garderies sans religion ou mort économique

« Au Québec, certaines garderies et Centres de la petite enfance (CPE), équivalents de nos crèches, sont gérés par des organismes confessionnels, catholiques, juifs ou musulmans.

Le mois dernier, la ministre de la Famille, Yolande James a présenté un projet de loi visant à retirer, le 1er juin prochain, les subventions à toutes les structures pratiquant l’« ap­prentissage religieux », c’est-à-dire « le fait qu’un enfant soit soumis de façon répétée à des activités visant à lui inculquer la croyance, le dogme ou la pratique d’une religion spécifique ».

La réalité numérique est limitée – une centaine d’établissements accueil­lant environ 2 000 enfants sont concernés –, mais le projet est symptomatique des débats qui agitent la Belle Province.

(…) L’interdit ne concerne pas les manifestations culturelles liées à une fête religieuse, les régimes alimentaires ou la participation à une activité inspirée par une coutume.

Les fabrications de crèches à Noël ou de hanoukkiot (chandeliers à neuf branches pour la fête juive de Hanoukka) resteront autorisées à condition d’en taire le sens religieux ! Et les employés pourront conti­nuer à prier ou chanter leur foi, mais sans pouvoir inciter les enfants à faire de même…

Des responsables religieux et du dialogue interculturel ont exprimé leur désarroi ou leur colère, accusant la ministre d’avoir pris la décision avant de les inviter autour de la table. Que certains ont d’ailleurs quittée, comme un représentant juif qui juge, de plus, la mesure inapplicable.

Sœur Ethel Rousselle, religieuse salésienne, fait remarquer que dans les CPE qu’elle dirige, le programme religieux représente vingt minutes par semaine, ce qui paraît peu pour un bourrage de crâne prosélyte. [Note du carnet : incidemment Sœur Ethel Rousselle a été relevée de ses fonctions sur ce dossier après qu'elle se soit exprimée publiquement...]

« On se croirait dans un état totalitaire », se plaint Jean Morse-Chevrier, présidente de l’Association des parents catholiques du Québec, « puisque nos représentants élus s’arrogent le droit de décider à la place des parents du mode d’éducation des enfants. Le Québec vire de plus en plus vers la répression religieuse et la discrimination contre les croyants de toutes religions ? »

(…) Derrière la question des crè­ches apparaît celle de l’école. Actuellement, l’enseignement religieux (pas uniquement catholique) est financé par l’État dans les classes primaires et secondai­res. « Les six mois qui viennent vont permettre de négocier, espère M. Lemieux-Lefevre pour qui rien n’est définitif. La pente est glissante. Mais quel parti prendra le risque politique de remettre en cause le statut des écoles religieuses ? » [Depuis lors, une contestation judiciaire est en cours, les « négociations » n'ayant pas abouti, bien pire le gouvernement a décider de s'attaquer avec le soutien des syndicats aux garderies familiales qui oseraient parler de religion aux bambins.]

Commentant une anecdote dans le même esprit – un sapin de Noël et une hanoukkia retirés de l’entrée d’un immeuble cossu de Montréal –, l’éditorialiste vedette du quotidien La Presse, Pierre Foglia résume les mœurs nouvelles de son pays : « Le Canada est le royaume planétaire du politiquement correct ? »

Source : Témoignage chrétien

Voir aussi :

Syndicats et gouvernement pour interdire la religion dans les garderies familiales

Québec — Contestation judiciaire contre l'interdiction d'explications et allusions religieuses dans les garderies (m-à-j)

Une juge force des parents à socialiser leurs enfants dans une garderie d'État

«  Les chiens du gouvernement québécois vont surveiller la religion dans les garderies »

Le gouvernement québécois ne veut plus de religion dans les garderies communautaires

Garderies québécoises : un enfant sur 6 déprimé ou anxieux

Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire

 



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