lundi 28 février 2011

France — Prime de rendement pour les chefs d'établissement : récompenser les directeurs dociles ?

Le ministre de l'Éducation français Luc Chatel vient de sortir un nouveau lapin de son chapeau d’illusionniste : les chefs d’établissement, à l’instar des recteurs, pourront bénéficier d’une prime au mérite en fonction des performances de leur établissement et de l’application des orientations politiques.

Voici ce qu'en pense Pierre Barthe, professeur agrégé, ancien professeur de français langue étrangère aux États-Unis, attaché de coopération éducative à l’ambassade de France en Russie et en Lettonie. Son opinion a été publié dans les Chroniques de la Fondation pour l'école.


Récompenser les meilleurs ? L’idée semble saine. Pourtant, cette réforme procède davantage d’un réflexe centralisateur à la française que d’une véritable « culture du résultat ». Quel humoriste représentera la foule des chefs d’établissement attendant anxieusement dans la cour du ministère que Luc Chatel distribue aux heureux élus leurs bons points libellés en euros ? La réforme envisagée vise une fois de plus à faire descendre vers un corps d’exécutants dociles des avantages établis au sommet de l’administration à partir d’indicateurs statistiques. La tendance à la mise sous tutelle informatique des éducateurs n’en sera que renforcée.

Ce n’est pas cette prime « à la servilité ou au conformisme » qu’on nous destine qui redressera l’école. Comme le rappellent Philippe Meyer et bien d’autres, la recette de la
performance éducative est désormais bien connue de tous : c’est l’autonomie des établissements scolaires. Cela consiste à rendre à ceux qui sont en contact direct avec les enfants dans les écoles et avec leurs parents la latitude de liberté et de responsabilité qui, en France, leur est constamment dérobée.

Être en situation de responsabilité réelle est une motivation bien plus puissante que compter sur des gratifications octroyées par une hiérarchie bureaucratique.

C’est bien au directeur d’école que revient la tâche d’être l’instigateur et le garant d’une « charte scolaire » à laquelle parents, élèves et professeurs doivent adhérer pleinement. C’est bien le directeur, assisté du conseil d’école, qui recrute son équipe éducative, établit le règlement intérieur, fixe les priorités budgétaires et représente à tout moment, à l’intérieur comme à l’extérieur, l’autorité responsable. L’avantage ultime de ce type d’organisation est de générer un véritable « esprit d’école » apprécié, défendu et entretenu par tous les acteurs et les utilisateurs de l’établissement. Et c’est dans ce type de « performance » que le directeur puise d’abord le sentiment de sa réussite, qui mérite effectivement d’être rétribuée à sa juste
valeur.




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dimanche 27 février 2011

L'immigration, le remède imaginaire

Pour une fois, tout le monde, ou presque, est d’accord : le Québec est une société vieillissante dans laquelle le départ à la retraite des baby-boomers conduira à une pénurie de main-d’œuvre. Il est donc opportun d’augmenter les niveaux d’immigration. La chose va de soi.

Vraiment ?

Les études des démographes disponibles pour le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays européens montrent sans l’ombre d’un doute que l’immigration n’a qu’un impact marginal sur la structure par âge de la population de la société d’accueil. En outre, dans la recherche économique européenne et nord-américaine, on a depuis longtemps constaté que les difficultés d’intégration économique des immigrants compromettaient sérieusement la possibilité que l’immigration ait un impact favorable sur l’économie et les finances publiques.

Le Remède imaginaire se concentre sur les aspects économiques et démographiques de l'immigration, qui ont été largement négligés dans le débat public. Les auteurs ont la conviction que le public et les décideurs entretiennent une idée fausse de l’effet de l’immigration sur l’économie et la démographie québécoises, qui empêche d’évaluer de façon objective la politique québécoise d’immigration, tout en créant des attentes qui, un jour ou l’autre, seront forcément déçues.

Extrait du livre 

Tribunal reconnaît deux intervenantes de la DPJ coupables, mais la DPJ échappe à toute condamnation car une clause d'immunité la protège

La Presse de Montréal nous informe que

Deux intervenantes de la DPJ ont «manqué d'objectivité, d'impartialité, de courtoisie et d'ouverture» en «prenant parti» pour la mère dans un dossier de protection de la jeunesse.

C'est ce que conclut la Cour supérieure dans un récent jugement en matière civile. Un père et sa nouvelle conjointe avaient poursuivi la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie et deux de ses intervenantes.

La juge Marie-Christine Laberge reconnaît que «les comportements des intervenantes ont été fautifs à plusieurs égards», mais elle a néanmoins rejeté la demande du père parce qu'une clause d'immunité protège la DPJ de toute responsabilité civile.

[...]

En décembre 2003, les enfants, âgés de 9 et 10 ans, ont dit à leur enseignant que leur père était violent avec eux. La direction de l'école a avisé la DPJ, qui a retiré la garde des enfants au père pour la confier à la mère, qui habitait en Ontario.
Malgré les démarches de l'avocate du père, la DPJ a refusé de consulter le rapport d'expertise des deux psychologues. Même si les enfants réclamaient la garde partagée, on ne la leur a pas accordée. «Les intervenantes du DPJ sont fermées à toute solution, écrit la juge Laberge. On préfère croire à la violence.»
Un an plus tard, le tribunal de la jeunesse a confié les enfants à une famille d'accueil au motif que les comportements de la mère compromettaient leur sécurité et leur développement. Le juge a conclu que les enfants avaient «élaboré un stratagème» pour revoir leur mère en racontant que leur père était violent avec eux. En effet, le fils a rapidement admis qu'il avait menti, mais les intervenantes ne l'ont pas cru. 
Dans les mois suivants, les enfants sont retournés vivre chez leur père et leur belle-mère. Certaines attitudes des intervenantes sont «inadmissibles», selon la juge Laberge. Elle leur reproche de n'avoir tenu aucun compte de la version du père, d'avoir posé des questions suggestives aux enfants, de ne pas leur avoir fourni des soins psychologiques et d'avoir étiré le processus.

Clause d'immunité

«Le Tribunal estime que tant les séquelles psychologiques que les inconvénients vécus seraient adéquatement compensés par l'attribution d'une somme de 25 000$ à chacun des demandeurs et 15 000$ à chacun des enfants, écrit la juge. Cependant, le Tribunal en vient à la conclusion que le DPJ n'est pas responsable de ces dommages en raison de la clause d'immunité qui le protège.» 
Selon la magistrate, l'immunité s'applique parce que rien ne prouve que les intervenantes ont agi de «mauvaise foi». De plus, elle conclut que, au début, la DPJ avait des motifs «raisonnables et probables» de croire que les enfants étaient victimes de violence. 
Alain Roy, professeur de droit de l'enfant et de la famille à l'Université de Montréal, estime quant à lui que les intervenantes ont agi de mauvaise foi. «Je suis tenant d'une interprétation plus restrictive de la notion d'immunité, dit-il. Notre système de protection n'est pas là pour consolider des gâchis, il est là pour les prévenir.»

[...]




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samedi 26 février 2011

Allemagne — Mère de douze enfants emprisonnée : elle refuse pour ses enfants le cours d'éducation sexuelle au primaire

Prison de Gelsenkirchen
Salzkotten (Nord-ouest de l'Alle­magne) - Une mère de douze enfants a été condamnée le 3 février 2011 à 43 jours de prison pour avoir refusé d'inscrire trois de ses enfants au pro­gramme d'édu­cation sexuelle dans une école pri­maire locale, selon deux sites alle­mands de nouvelles catho­liques Kath.net et Katholisches.info. La mère, Irene Wiens, devait être incarcérée dans l'établissement péni­ten­tiaire de Gelsen­kirchen. Depuis 2006, on compte en Allemagne 35 cas de parents condamnés pour la même raison.

La femme est une baptiste issue d'une commu­nauté d'Allemands de Russie qui ont émigré il y a une vingtaine d'années en Allemagne. La mère et son époux s'opposent au programme gouvernemental pour des raisons religieuses. Le couple affirme que ses droits protégés par la Convention européenne des droits de l'homme, dont l'Allemagne est l'un des signataires, sont bafoués.

Étudiants chinois en France : faut-il revoir la copie ?

Un reportage de France 2.

Tentatives de corruption pour achat de diplômes, pots-de-vin versés contre inscriptions, l’an dernier, la faculté de Toulon a été éclaboussée par un scandale.



Au centre de la polémique, des étudiants chinois prêts à débourser d’importantes sommes d’argent pour pouvoir s’inscrire en faculté et le Président de l’université en personne, aujourd’hui révoqué de la fonction publique pour irrégularités. Ces trafics existent dans d’autres universités en France. L'émission Envoyé spécial propose une enquête exclusive.

Qui sont ces étudiants chinois qui cherchent à entrer dans nos facultés et écoles ? Pourquoi viennent-ils ? Cette année, ils sont plus de 21 000, les plus nombreux après les étudiants marocains. Pourquoi leur nombre a-t-il doublé depuis 2003 ? Voyage en Chine et en France dans les coulisses de ce trafic.





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vendredi 25 février 2011

Réactions critiques à l'imposition du bilinguisme dans toutes les écoles du Québec à la fin du primaire

La proposition de Jean Charest de voir les élèves québécois suivre des cours d'anglais intensifs dès la sixième année suscite des réactions mitigées.

À l'école Saint-Charles de Drummondville, le programme scolaire régulier de ces élèves est condensé en cinq mois. Le reste de l'année est déjà consacré à l'apprentissage de l'anglais.

« Pour le rythme, en anglais, ça va super bien en cinq mois avec cinq périodes par jour. Ils sont très bons, mais c'est sûr qu'il y a toujours un temps d'adaptation », explique l'enseignant Dave Garon.

À nouveau, une seule pointure pour tous

Si la formule fonctionne bien dans les deux classes d'anglais intensifs de l'école, le directeur dit ne pas pouvoir l'appliquer à l'ensemble des autres élèves. « Ma première préoccupation, c'est la réussite des élèves et nous avons évalué qu'ils auraient plus de chance de bien réussir leur formation sur une base de dix mois plutôt que de cinq mois », affirme le directeur l'école Saint-Charles, Michel Poirier.

Pour le député de Drummond à l'Assemblée nationale, Yves-François Blanchet (PQ), le gouvernement fait fausse route en voulant obliger l'ensemble des élèves de sixième année à se plier à cette formule. « Là où je décroche, c'est si on dit mur à mur tous les enfants de sixième année, capables, pas capables, parents d'accord ou pas d'accord, on les envoie étudier six mois en anglais. Je ne suis pas d'accord avec cette approche-là. »

Manque de professeurs (encore !) : recruter en Ontario à quel coût ?

La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, n'écarte pas la possibilité de recruter des professeurs en Ontario pour arriver à enseigner l'anglais intensif à tous les petits Québécois d'ici cinq ans.

Line Beauchamp le reconnaît d'emblée : le recrutement des enseignants représente un « enjeu important » avec lequel son gouvernement devra composer.

De son côté, la Centrale des syndicats du Québec ne s'oppose pas à l'anglais intensif en sixième année, mais aurait préféré que le gouvernement Charest s'attaque aux problèmes liés à l'intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières, véritable frein à la réussite, selon les enseignants

Vive opposition chez des professeurs de l'Outaouais

L'immersion anglaise pendant la moitié de la sixième année, annoncée mercredi par le premier ministre Jean Charest, ne fait pas du tout l'affaire des enseignants de l'Outaouais.

« Il n'y a jamais eu aucune consultation, c'est sorti comme un lapin d'un chapeau », a commenté hier le vice-président du Syndicat de l'enseignement de l'Outaouais (SEO), Robert Guérin, qui se dit « abasourdi ». Ce dernier aurait plutôt souhaité l'annonce de mesures sur l'intégration des élèves en difficulté, une problématique dénoncée depuis un bon moment par les enseignants.

À l'école primaire de l'Oiseau-Bleu, hier, cette initiative gouvernementale était le principal sujet de conversation dans les corridors, a indiqué Julie Gagnon, déléguée syndicale et enseignante de 5e année.

Pour tous les collègues avec qui elle a discuté, c'est « un non catégorique ». « Le mot qui est revenu le plus souvent, c'est 'ridicule', a raconté Mme Gagnon. On n'y croit pas. [...] On trouve ça tellement gros et ridicule que ça doit juste être un ballon politique. »

L'impact sur l'éducation offerte aux enfants doit aussi être évalué, estime Robert Guérin. Alors que les élèves de l'Outaouais obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne québécoise dans les examens d'anglais langue seconde, c'est le contraire en français, souligne-t-il. Julie Gagnon pense que l'immersion anglaise pendant la moitié de la 6e année aura des conséquences néfastes pour les élèves qui prendront le chemin du secondaire. « Ils vont avoir de moins bonnes connaissances en français, croit-elle. C'est ça qui nous inquiète. »

Anglomanie ? Quel signal ? Tous bilingues, est-ce vraiment utile pour tous ?

Pour l'organisme Impératif français, le gouvernement actuel est anglomane. Il s'insurge contre « la vision et le projet du gouvernement du Québec d’anglicisation graduelle et systématique du réseau scolaire québécois — et demain, de l’ensemble du Québec.

Après l’enseignement de l’anglais à partir de la première année du primaire et le retour en force des écoles passerelles, c’est maintenant la défrancisation de 50 % du régime pédagogique de 6e année ! Jusqu’où nous conduira le délire anglomane du gouvernement du Québec ?

Pour Pierre Allard, éditorialiste du Droit de Gatineau, « On s'attend du gouvernement du Québec qu'il soit le défenseur du français, pas son fossoyeur. Alors que la langue française — déjà moribonde dans plusieurs coins du pays, assiégée dans les régions limitrophes du Québec, y compris l'Est ontarien et l'Acadie, menacée à l'intérieur même du Québec, notamment à Montréal et en Outaouais — aurait désespérément besoin du plus vigoureux des soutiens, voilà que l'équipe de Jean Charest promet de transformer les écoles françaises en écoles bilingues en 6e  année ! »

Il ajoute « Bien sûr, l'apprentissage d'un anglais de qualité est souhaitable pour ceux qui le veulent et qui en ont besoin. Le contexte nord-américain l'impose. Mais il est faux de prétendre, dans une société qui se proclame française, que tous les jeunes Québécois doivent devenir bilingues. Pas au Saguenay. Pas en Beauce. Même pas à Montréal. Ni à Gatineau, où pas moins de 75 000 personnes sont unilingues françaises. »

Rappelons que le chômage est moindre au Québec hors de Montréal, la métropole de plus en plus bilingue «  mur à mur ». Parmi les régions les plus dynamiques au Québec on en retrouve de nombreuses qui sont en fait massivement unilingues francophones : le Centre-du-Québec, la Capitale nationale, les régions minières du Nord.

Après l'anglais intensif en 1re, l'année bilingue en 6e...

La ministre Beauchamp ne voit as de contradiction entre cette annonce et la décision de son gouvernement de mettre en place, en 2006, l'enseignement de l'anglais dès la première année au primaire. Les horaires n'étant pas très élastiques, que sacrifie-t-on ? Pas l'éthique et culture religieuse, sujet tabou, ni l'éducation sexuelle qui sera imposée d'ici peu, ni apparemment des séances de civisme que le gouvernement veut également imposer apparemment pour garantir le vivre-ensemble (euh, nous avions cru que ce serait le rôle du merveilleux programme ECR qui allait tout régler !). Autant de nouveaux sujets « mous » de « socialisation » par l'État.

Résultats en français toujours en souffrance

Comme le fait remarquer Le Professeur masqué  :
Il est vrai qu'on a augmenté le temps consacré à l'étude du français, soit, mais on remarque que la maitrise de celui-ci n'a pas significativement augmenté avec la réforme. Au contraire, les résultats des élèves du primaire en français ont même connu une baisse. Qu'à cela ne tienne: allons de l'avant avec l'anglais intensif en sixième année du primaire alors qu'il n'existe aucun consensus quant aux risques qu'elle peut représenter pour l'apprentissage du français.

[...]

Par ailleurs, au risque d'être méchant, est-ce que les élèves anglophones de la sixième année du primaire vont avoir droit à un enseignement intensif du français langue seconde? Et si cette mesure est universelle et obligatoire, que fera-t-on avec certains élèves montréalais issus des communautés culturelles dont l'anglais est parfois meilleur que celui de leur enseignant?





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lundi 21 février 2011

Québec — Des enseignants dénoncent la hausse artificielle des notes

Les cibles de réussite que le ministère de l'Éducation impose depuis l'automne à toutes les commissions scolaires du Québec troublent les enseignants aux quatre coins de la province, a constaté La Presse. D'ici à 2020, toutes les régions du Québec devront hausser leur taux de réussite à des degrés variables.

Plusieurs enseignants disent subir des pressions afin d'augmenter artificiellement les notes des élèves pour atteindre ces objectifs. Dans plusieurs écoles, la colère gronde.

« Mon directeur est venu me voir et m'a dit que j'étais trop rigoureux. Que mes élèves avaient des résultats en deçà des moyennes de la commission scolaire. On ne me l'a pas dit directement, mais il s'agit d'une invitation à diminuer mes critères », dénonce un enseignant d'une école de la banlieue sud de Montréal.

« J'avais des élèves très faibles dans mon groupe. J'ai voulu rencontrer le conseiller pédagogique pour savoir quoi faire. On m'a suggéré de diminuer mes exigences pour atteindre les moyennes régionales », déplore une enseignante de mathématiques au secondaire de la région de Québec.

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dimanche 20 février 2011

France — supprimer la liberté de choix ne favoriserait pas la mixité « sociale » (ethnique)

Mme Michèle Tribalat de l’Institut national d’études démographiques (INED) lors d'une audition de commission au Sénat le 27 jamvier 2011 rappelle quelques données sur l'évolution de l'immigration en France et son impact sur la clientèle scolaire.

Selon Mme Tribalat, une politique de mixité « sociale » qui obligerait par exemple tous les élèves d'un même bassin d'aller à la même école ne constitue pas une réponse adéquate à la ghettoïsation des immigrés  et leur concentration dans des établissements en difficulté. 

En effet, on assiste à une ségrégation spatiale de plus en importante : les immigrés se concentrent de plus en plus dans certaines villes et même des régions entières alors que les Français de souche, de niveau social comparable, quittent ces régions et ces villes.




Pour la démographe, puisqu'il est peu envisageable, selon elle, de réduire ou de modifier le type d'immigration en Europe, la solution consisterait à «  mettre le paquet » sur l'éducation par une plus grande autonomie des moyens et des initiatives.





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L'abbé Raymond Gravel poursuit des organisations pro-vie pour 500 000 $

Mise à jour (20 février)

Raymond Gravel s'explique sur le 98,5 FM, écoutez (15 minutes) :
Lien au fichier mp3.
« Morgentaler était certainement contre l'avortement, sauf qu'il voyait les femmes qui se charcutaient elles-mêmes »
« Stephen Harper est avec tous les intégristes »
Raymond Gravel, 18 février 2011

L'abbé Gravel agit sur les émotions en évoquant le spectre d'une hécatombe quand ils parlent des femmes qui « se charcutaient elles-mêmes ». Or, en 1973, avant la décision de la Cour suprême des États-Unis légalisant l'avortement, trente-neuf (39) femmes par an mourraient d'un avortement illégal dans ce pays ([1]). Ce chiffre est d'un peu moins de dix (10) par an aujourd'hui, car si l'avortement légal est plus sûr et la médecine a fait des progrès depuis les années 70, le nombre d'avortements a beaucoup augmenté depuis sa légalisation.

Sur la base des données fournies par Hogan et ses collègues[2],  des pays comme le Salvador, le Chili, la Pologne, et le Nicaragua, qui interdisent désormais l'avortement après l'avoir préalablement autorisé, n'ont pas vu leur taux de mortalité maternelle s'aggraver. Il a même baissé. En revanche, l'Afrique du Sud a vu son taux de mortalité maternelle s'aggraver après la légalisation de l'avortement.

Sur la base des données de Statistiques Canada [3] (causes de décès, 1964-2005) dans les 5 ans avant la légalisation de l'avortement en 1969, 44 femmes sont décédées à la suite de complications d'avortements illégaux. Au cours de la même période, toutefois, 23 sont décédées de fausses couches. De la légalisation de l'avortement en 1988 à 2005, 19 femmes sont mortes de complications d'avortements légaux et 10 de fausses couches. On a observé des réductions similaires pour toutes les complications obstétricales. On est donc en droit de conclure que la véritable cause de la réduction de la mortalité maternelle a été la mise en œuvre générale de meilleurs soins médicaux et non la légalisation de l'avortement. (Source [4])





De gauche à droite, Svend Robinson (ex-NPD), Amir Khadir (QS)
et Raymond Gravel lors du gala 2009
du Conseil québécois des gais et lesbiennes
Le très controversé Raymond Gravel pour­suit deux organi­sations cana­diennes en justice pour diffa­mation. Il demande 500 000 $ en compen­sation pour « atteinte illé­gale à sa dignité » et à titre de dom­mages punitifs. Nous n'avons pas compris ce qui, dans l'esprit évan­gélique de pardon et de paix, le poussait à engager ces pour­suites. Nous sommes, par contre, heureux que Raymond Gravel ait une petite fortune person­nelle et puisse ainsi s'offrir les services d'un avocat.

Selon la Gazette de Montréal, lors de sa jeunesse, Raymond Gravel se serait prostitué et aurait travaillé dans un bar homosexuel. À l'âge de seize ans, il aurait quitté la maison pour devenir une escorte masculine. Après avoir travaillé dans les bars gais, il décida d'entrer dans un séminaire en 1982. Il a été prêtre dans la paroisse de La Plaine dans le diocèse de Joliette. Raymond Gravel était signataire d'une lettre de dix-neuf prêtres contestataires de la doctrine sociale de l'Église. Gravel a déjà affirmé dans la revue homosexuelle Fugues que la moitié des prêtres québécois sont homosexuels.

En 2004, il aurait déclaré à la radio (traduction de l'anglais): « Je suis pro-choix et il n'existe aucun évêque sur Terre qui m'empêchera de recevoir la communion, pas même le Pape. »

En 2008, il a défendu l'attribution de la plus haute décoration civile canadienne à Henry Morgentaler dans le Devoir, considéré par les partisans du mouvement pro-vie comme un avorteur en chef.

Dans sa poursuite en justice, Raymond Gravel dit pourtant être contre l'avortement et s'en prend aux responsables de LifeSiteNews et la Campagne Québec-vie pour diffamation en le faisant passer pour  un partisan du mouvement « pro-avortement »...


Source : Canadian Catholic News

Plus de détails 

Raymond Gravel c. Life Site News – chronologie et sommaire de la défense (15 mars 2012)

Requête en « déclaration de poursuite abusive » à l’encontre de M. Raymond Gravel (11 octobre 2012)




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samedi 19 février 2011

Table ronde — cours ECR, le point de vue des partis politiques

M. Bonnardel (ADQ) à gauche et M. Pigeon (PLQ)
Table ronde jeudi 17 à Québec au Musée de la Civili­sation sur la per­ception du pro­gramme d’éthique et de culture reli­gieuse (ECR) par les partis poli­tiques du Québec. La soirée, placée sous l’égide du Conseil inter­con­fes­sionnel de la région de Québec, était ani­mée par madame Catherine Lachaussée, jour­na­liste à la pre­mière chaîne de Radio-Canada.

Trois partis étaient représentés : le Parti libéral du Québec (PLQ) incarné par Michel Pigeon, adjoint parlementaire à la ministre de l'Éducation, l’Alliance démocratique du Québec en la personne de François Bonnardel et le Parti québécois sous les traits de Monique Richard, porte-parole de son parti en matière d’éducation primaire et secondaire.

La salle de l’auditoire 2 est remplie d’une bonne vingtaine de personnes, la plupart grisonnantes.

Le premier à parler est M. Bonnardel, il rappelle la position de l’ADQ : l’élimination d’ECR au primaire en le remplaçant, par exemple, par des cours de français, de mathématiques ou d’éducation physique. Pour le secondaire, la liberté de choix entre un cours d’enseignement religieux et ECR. En effet, au primaire les cours ne sont pas nécessairement adaptés aux enfants et les parents perçoivent mal l'enseignement du programme au primaire. En général, le patrimoine catholique n’est pas nécessairement prédominant dans le programme. Pour le représentant de l’ADQ, la raison d’être du programme ECR est de s’assurer que les jeunes acceptent plus facilement les accommodements raisonnables et le multiculturalisme alors même que de nombreux chefs d’État, Angela Merkel en Allemagne, Nicolas Sarkozy en France et David Cameron au Royaume-Uni, annoncent que le multiculturalisme a échoué.

Selon le député de Shefford, il faut attendre la décision de la Cour suprême qui pourrait modifier la donne. Ce dossier pourrait redevenir très chaud après la décision du plus haut tribunal du pays.

Mme Richard du PQ
Vint ensuite, Mme Richard du Parti québécois (PQ) qui fit un long exposé sur la laïcité en marche dans l’enseignement, de la « réflexion collective » du Québec sur la place de la religion. La députée de Marguerite-D'Youville a ensuite fait l’éloge politiquement correcte de la diversité, de la plus grande liberté qui existerait grâce à ce cours. Ceci sans prendre conscience apparemment du fait que l’imposition de ce cours s’est accompagnée d’une moindre diversité et de moins de choix et donc moins de liberté. La porte-parole du PQ sur l’éducation continua à égrener les promesses du cours ECR, ses merveilleux objectifs : la « reconnaissance de l’autre » et la « poursuite du bien commun », qui permettraient enfin de rassembler et ne plus diviser. Madame Richard a également évoqué le « transfert de connaissances » qui se feraient lors de ces cours. La représentante du PQ a conclu en évoquant ce que préconisait son parti : qu’une commission parlementaire évalue d’ici quelques années si les objectifs du cours sont bien atteints.

Le dernier panelliste était M. Pigeon du parti libéral du Québec. D’emblée, celui-ci a précisé que deux litiges se trouvaient devant les tribunaux : un pour Loyola en Cour d’appel, un autre pour une famille en Cour suprême et qu’il devrait donc observer une certaine réserve. À nouveau, nous avons droit à un cours sur la laïcisation de l’enseignement, processus qui serait inexorable et voulu collectivement par le Québec. Devant ce parterre composé en grande partie d’enseignants et d’anciens animateurs de la pastorale, M. Pigeon a habillement indiqué : « j’ai beaucoup d’admiration pour les enseignants ». Son intervention s’est conclue sur les mantras habituels, le cours permet l’«ouverture sur le monde » et de « redécouvrir la richesse québécoise » !

Réactions du public 

La parole fut alors donnée au public. Parmi les réactions qui ont retenu l’attention de votre correspondant :

  • plusieurs personnes se sont demandé pourquoi on a mélangé religion et éthique dans le même programme.
  • Un autre intervenant, Roger Girard, a signalé le fait que la difficulté de concilier ces deux thèmes avait déjà été signalée par le Comité-conseil des programmes d’études dans un rapport [en 2007] mais que cet avis avait été caché du public, le même intervenant fit mention du livre de Stéphanie Tremblay publié chez Fides et qui démontrerait que le programme ne permet pas de mettre en œuvre le dialogue dont on dit faire une compétence centrale.
  • Un président de commission scolaire, Alain Grenier, a témoigné en faveur du cours ECR signalant que les élèves de ses écoles y prenaient beaucoup plaisir, il signala que la réforme pédagogique dont fait partie le programme ECR donnait de bons résultats et que le taux de décrochage était bas dans sa commission scolaire. Il ne comprenait pas, en revanche, l’intérêt des partis politiques pour cette question.
  • Deux personnes dans le public se sont étonnées que deux représentants des partis politiques pensent que le vivre-ensemble dépende d’un cours enseigné une heure tous les six jours.
  • Une des ces personnes a souligné que le vivre-ensemble, le dialogue entre les élèves est déjà assuré pendant toutes les autres heures à l’école, en outre il est ironique que le PLQ et le PQ n’aient à la bouche que les mots dialogue et diversité, mais que dans la réalité on avait supprimé la diversité de programmes. Les élèves ne sont pas dupes, ils comprennent bien que le gouvernement ne pratique pas le dialogue quand il y a une réelle opposition sur le fond comme c'est le cas avec les opposants du cours. Cette unicité était contre-productive et imposait un modèle de pluralisme pour le moins peu respectueux des véritables différences.
  • Une question fut posée directement à Mme Richard sur l’apparente contradiction de voir un parti identitaire se désintéresser du cours ECR, de l’absence de réaction de la part de sa formation politique quand la Table de concertation protestante sur l’éducation avait publié un communiqué pour signaler que la tradition chrétienne n’était pas majoritaire dans les manuels approuvés par le MELS. Silence répété quand l’Assemblée des évêques catholiques du Québec fit le même constat. Pourquoi le PQ ne comprend-il pas que les principes qu’il condamne dans le nouveau cours d’histoire sont également à l’œuvre dans le programme ECR ?
  • Une mère de famille dont la cause est devant les tribunaux s’est dite opposée à l’imposition du cours et au nivellement par le bas et à l’indifférenciation entre les religions et les morales qu’entraîne ce programme. Elle critiqua également l’évocation paradoxale par Mme Richard de « il faut savoir d’où l’on vient, pour savoir où l’on va » alors que ce cours vise à éliminer justement ces traces du passé et à les banaliser. Elle s’est également élevée contre ce cours qui porte au pinacle les Chartes des droits comme le cadre de notre morale, cadre mobile d’ailleurs puisqu’on a modifié celles-ci pour imposer ce programme. Cette mère disait vouloir transmettre des valeurs nettement plus exigeantes.
  • Un prêtre, Charles-Henri Bouchard, s’est interrogé sur la possibilité dans un tel cours de développer un véritable sens religieux, il a également craint la disparation d’une tradition profonde.
  • Un autre intervenant a demandé aux trois parlementaires si une école laïque pouvait, selon eux, enseigner des cours de religion comme cela se fait en Europe et comme cela existait auparavant au Québec.
  • Un père immigré au nom à consonance arabe s’est exclamé sur le fait que les Québécois de souche semblaient avoir un esprit laïc, mais un cœur religieux. Il a déclaré que, malgré ses nobles intentions, ce cours ne nous menait à rien et qu’il serait nettement mieux d’éliminer toute la partie religieuse pour éviter toute erreur d’interprétation des dogmes et coutumes religieuses.
  • Enfin, un membre du public a accusé les trois politiciens d’être des patineurs ce qui a causé une réaction indignée chez le représentant du PLQ, M. Pigeon.

Il est vrai que les réponses des représentants politiques étaient souvent très ampoulées, répétitives et marquées au coin de la langue de bois. C’est pourquoi nous ne les avons pas ajoutées à la suite des questions posées par le public ci-dessus, mais que nous allons les synthétiser ci-dessous.

L'ADQ, occupée à sentir le sens du vent 

M. Bonnardel était le seul des trois parlementaires à ne pas être responsable du dossier de l’éducation pour son parti. Sa connaissance lacunaire du cours ECR se comprenait donc. Dans ses réponses, il est apparu que M. Bonnardel faisait sienne l’étude de Joëlle Quérin, qu’il avait apportée avec lui : le cours ECR a été conçu pour faciliter l’acceptation des accommodements raisonnables. Ce qui était évident, toutefois, c’est que M. Bonnardel ne savait pas par quoi le cours devrait être remplacé au secondaire, et il donnait l’impression de vouloir sentir d’où venait le vent en reprenant les commentaires et les questions du public : oui, en effet, il fallait s’interroger si on ne devait pas enlever la composante culture religieuse. Oui, peut-être que ce qu’il faut c’est ne conserver que l’éthique. Il n’était pas clair si ce cours « laïcisé » remplacerait simplement le programme ECR parmi une panoplie de cours reliés à la morale ou la religion – choix qu’il préconisait au début de la soirée – ou si le choix disparaîtrait dès lors qu’il n’y aurait plus de culture religieuse.

Cela sentait l’opportunisme et la superficialité. On percevait le manque de réflexion : est-ce que le volet éthique n’est pas le vecteur d’imposition d’une morale progressiste et souvent relativiste, contraire aux valeurs de certains parents et de nombreux électeurs de l’ADQ ? Pourquoi un parti tel que l’ADQ devrait-il l’imposer ? Notons encore que M. Bonnardel n’est pas revenu sur le cas des écoles privées : devraient-elles donner le cours d’ECR ? Notre sentiment est que l’ADQ attend la décision des tribunaux pour rebondir sur ce dossier si les jugements venaient à confirmer le bon droit des opposants au cours d’ECR.

PLQ, syncrétisme doucereux, actes implacables

Malgré son rôle d’adjoint parlementaire à la ministre de l'Éducation, M. Pigeon a indiqué qu’il ne connaissait pas parfaitement le programme et que sa connaissance consistait principalement dans ses discussions avec quelques professeurs d’ECR. M. Pigeon nous est apparu déconnecté de la réalité du cours, n’hésitant pas à parler, au sujet d’un cours qui réduit radicalement la part réservée à la tradition religieuse historique du Québec, d’un programme qui permet de « redécouvrir la richesse québécoise »...

De sa voix melliflue et avec ses manières doucereuses, M. Pigeon ne parlait que d’« ouverture sur le monde », de respect, de dialogue entre les enfants, comme si l’école ne devait pas d’abord transmettre avant de faire dialoguer des enfants peu informés. M. Pigeon soutenait avec une  ferveur missionnaire que l'école ne devrait avoir de cesse de valoriser des compétences d’« ouverture », comme s’il fallait être ouvert à n’importe quoi, comme s'il y avait pas de compétences plus cruciales à inculquer, notamment au primaire.

Cet ancien professeur d’université avait apporté ses bons livres qu’il allait recommander à son auditoire. Parmi ces livres, Socrate, Jésus, Bouddha, trois maîtres à vivre de Frédéric Lenoir. Citons ici quelques extraits d'une critique de cet ouvrage qui cadre assez bien avec les ambitions du cours ECR :
« Faire appel aux services de Frédéric Lenoir, c'est être assuré que tout le monde sera content : les athées, les agnostiques et les croyants. La façon dont Frédéric s'y prend est tout simplement la parodie de réflexion, qui fournit à chacun juste ce qu'il faut pour se conforter dans l'idée agréable que sa propre réflexion est la bonne.

[…]

L'astuce consistera à ménager les unes et les autres, en recourant au langage ambigu, comme sait le faire n'importe quel politicien professionnel en quête d'électeurs.

Frédéric Lenoir sait ce qu'il fait [quand il omet de parler de Mahomet et de l'islam] : parler d'Allah, de même à ses lecteurs que ce dans quoi il s'engage, consiste à faire du comparatisme religieux, ce serait amener son public à réfléchir réellement.

[…]

Le comparatisme religieux, l'ancien comme le nouveau, est totalement incompatible avec les trois monothéismes, judaïsme, christianisme, islam. Il réduit à néant la théorie de la Révélation qui les sous-tend. Or, mettre en parallèle Jésus, Socrate et Bouddha, c'est dire que ce qui est intéressant en Jésus, c'est l'homme. Comparer Jésus, Socrate et Bouddha, c'est comparer trois types de sagesse humaine. C'est, en dernière analyse, dire que Jésus n'est pas Dieu, ou faire comme si Jésus n'était pas Dieu. »
M. Pigeon s’est totalement approprié ce syncrétisme qui devrait, selon lui, donner du sens et respecter les valeurs des parents. Comparé à plusieurs reprises à un « patineur », M. Pigeon s’est montré très susceptible, irrité même. Il a admis n’être venu qu’à reculons à cette table ronde. Pour M. Pigeon, le législateur a le droit d’imposer ce genre de cours à tous. La contradiction apparente entre, d'une part, un véritable respect et une réelle diversité par le biais du choix du programme de morale et de religion et, d'autre part, les actes intolérants du gouvernement camouflé sous un discours mielleux et pluraliste ne semblait pas avoir effleuré son esprit.

PQ, le laïcisme et le progressisme priment sur l’identité

Mme Richard a, elle aussi, admis, malgré son rôle de porte-parole en éducation, qu’elle n’avait fait que parcourir le programme ECR.

Lors de cette réunion, Mme Richard a simplement servi de ventriloque au PLQ sur ce dossier. Elle n’avait aucune critique à formuler sur le cours, il faudrait simplement faire une évaluation de celui-ci en temps utile, mais cela prendrait du temps, car les effets de ce programme ne seront perceptibles que sur le long terme. Et M. Pigeon d’opiner profusément du chef.

Pour la députée péquiste, une école laïque ne peut accueillir la diversité en matière de cours de morale et de culture religieuse : non une école laïque ne pourrait permettre comme en Belgique, en Allemagne ou en Autriche des cours de religion pendant les heures de cours. Au mieux, les locaux pourraient-ils être prêtés après la classe à des organisations religieuses pour ce faire. À ce moment, M. Bonnardel s’est cru obligé de dire que l’ADQ ne voulait pas le retour des cours de catéchisme.

On sentait bien que, pour la parlementaire péquiste, le laïcisme prenait le pas sur l’identité québécoise traditionnelle. Mais que, face de la réaction des Québécois, il fallait appliquer une politique « des petits pas » et ne pas bousculer les gens; c’est pourquoi on avait conservé selon Mme Richard la composante « culture religieuse ». La parlementaire sexagénaire insistait sur la « réflexion collective » qui aurait précédé l’imposition du programme ECR, pourtant ce cours fut conçu et imposé par une minorité agissante d’universitaires, de militants laïques et de fonctionnaires et non pas par « le peuple ». Et, même si cela aurait été le cas, le choix dans une démocratie doit-il se résumer à une seule option dite « collective » ?

Il était d’ailleurs intéressant de voir Mme Richard avouer le divorce qui existe entre ces valeurs de laïcité militante plutôt urbaine et la population des régions rurales du Québec où se concentrent les bastions péquistes. Mme Richard se rappelait encore avec une certaine appréhension une tournée politique précédente dans de nombreuses circonscriptions où l’on accusait le PQ « de sortir la religion de l’école ». C’était évidemment bien l’idée, mais il fallait « faire de petits pas » et prendre patience en voyant tout « le chemin déjà parcouru » vers la laïcité.

La parlementaire du PQ aimait dire qu’une évaluation serait faite du programme pour voir si le cours atteignait ses objectifs. On ne voit cependant pas très bien comment l’évaluer à cette aune puisque le « vivre-ensemble » et le « bien commun » ne sont définis nulle part de façon précise. Ce sont des notions à dessein ambiguës destinées à rallier le maximum de personnes, mais dont le sens variera selon qu’on est athée, progressiste, hédoniste ou conservateur, identitaire et protestant par exemple.

Enfin, Mme Richard a insisté sur les « valeurs » du programme ECR à plusieurs reprises ainsi que sur l’importance pour les politiciens de se préoccuper de ce domaine. Comment peut-on dire que ce programme promeut des valeurs chères aux politiques et continuer de prétendre, comme le font les procureurs du gouvernement du Québec devant les tribunaux, que ce programme est « neutre » ?

Les politiciens s’éclipsent 

Cette table ronde de deux heures n’a pas permis d’explorer avec les trois parlementaires ces questions et ces contradictions apparentes. Mme Richard s’est rapidement éclipsée, M. Pigeon pris à partie par des membres du public qui n’appréciaient pas le « respect » du gouvernement qui forçait les parents à dialoguer par le seul truchement des tribunaux a refusé toute discussion et s’en est allé vexé, fâché même.





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ECR : se connecter au début de chaque classe à la Terre et au Ciel

L'ancien ministre Jacques Brassard revient sur le programme ECR et la prière à Saguenay.

« Pour commencer, je me permets de vous rafraîchir la mémoire en vous rappelant une cérémonie qui, au Canada, se déroule à l’occasion d’un événement jugé important (Jeux olympiques, Conférences constitutionnelles, signature de traités etc.).

Lors de circonstances jugées exceptionnelles, on invite donc des Chefs et des Chamans indiens qui exécutent des danses rituelles et qui invoquent les Esprits en agitant des plumes au-dessus d’un bol «boucanant». Les touristes adorent ! Et les politiciens, les bureaucrates et les gens bien (dont la proportion d’athées est surement élevée) s’inclinent respectueusement devant ces pratiques animistes. Et cela, même si ce chamanisme n’est pratiqué que par moins de 1 % de la population.

Le cérémonial amérindien est pourtant intégré dans des événements impliquant l’État (fédéral et provincial). La spiritualité indienne (c’est comme ça qu’on appelle l’animisme des autochtones) occupe même une place de choix dans le cours Éthique et Culture Religieuse (cette ratatouille multi religieuse fondée sur le relativisme moral). Une de mes petites-filles me racontait récemment qu’avant chaque leçon de ce cours, les élèves devaient, dans le silence, se connecter à la Terre et au Ciel !!!

Quel progrès ! Se souhaiter Joyeux Noël est inconvenant, mais enseigner l’animisme écolo-Nouvel-Âge à nos enfants et petits-enfants est tout à fait digne et bienséant.

Toutefois, nous devons bien comprendre que réciter une prière catholique pendant 30 secondes, une fois par mois, à l’occasion d’une séance publique du Conseil Municipal de Saguenay, constitue, selon le Tribunal des Droits de la Personne, vraiment et scandaleusement une contrainte intolérable que l’on impose aux quelques athées présents. Un viol des consciences, quoi !

Je n’en reviens pas ! Qu’une télévision d’État, dans son Bye Bye de fin d’année, traîne dans la boue un cardinal et ridiculise le Pape, ce n’est pas bien grave, même si cela crée un malaise chez les catholiques. Mais un malaise provoqué par la vue d’un crucifix dans une salle publique, alors, ça, vraiment, c’est proprement insoutenable pour l’âme hyper-sensible d’un athée !

« L’erreur du Tribunal et du Mouvement laïc, écrit le professeur de droit public, Patrice Garant, est de considérer la neutralité de l’État et des institutions publiques comme un absolu. Or, cette neutralité est toute relative ; elle ne se vit pas dans l’abstrait. Elle s’insère dans une culture, des traditions, un vécu. Le Québec est un pays de tradition chrétienne et non voltairienne ! ».  »

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vendredi 18 février 2011

Jean Sévillia sur le correctivisme historique

L'auteur et historien Jean Sévillia décrit certains des travers dans le traitement de l'Histoire, y compris dans l'enseignement.



Le dernier ouvrage de Jean Sévillia est Le Dernier Empereur, Charles d'Autriche (1887-1922), paru aux éditions Perrin en 2009.



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Saguenay : plus de 36 000 $ de récoltés en deux jours (m à j)


Le téléphone ne dérougit pas depuis mercredi à l'hôtel de ville de Saguenay à la suite de l'appel lancé par le maire Jean Tremblay auprès de la population pour soutenir les frais juridiques dans le dossier de la prière.

Depuis l'appel lancé par le maire Jean Tremblay mercredi, la ville de Saguenay a recueilli à 16 heures ce vendredi après-midi la somme de 36 465 $ en dons pour la défense de la prière.

Les contributions continuent à entrer à un rythme soutenu à l'hôtel de ville de Saguenay, 2 jours après l'appel lancé par le maire Jean Tremblay. Outre les dons qui sont perçus par internet et par téléphone, les appuis financiers commencent à arriver par la poste, par dizaine.

Parmi les lettres reçues, celle d'un citoyen de Thetford Mines qui a expédié un chèque de 500 $ pour soutenir la cause du maire Jean Tremblay. Certaines contributions proviennent d'aussi loin que Vancouver, Toronto, Nouvelle-Écosse et même de la Floride. Au cours de la fin de semaine, il est toujours possible de faire parvenir un don.




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Le Plan Legault sur l'éducation

François Legault doit présenter la semaine prochaine le fruit de ses réflexions en compagnie d'une douzaine d'alliés dont l'homme d'affaires Charles Sirois.

Selon les fuites parues ce vendredi dans la presse, le salaire des enseignants serait haussé de 20 % à 30 %, cette augmentation serait financée en haussant les tarifs d'hydroélectricité et en rationalisant les commissions scolaires.

« Il faut reconnaître que les salaires offerts aux enseignants ne sont pas à la hauteur de l’importance de leurs responsabilités, ce qui ne peut que nuire à leur motivation et au recrutement des meilleurs candidats. Un rajustement salarial est donc nécessaire, particulièrement dans les milieux difficiles où la tâche de recruter et de garder les meilleurs enseignants est encore plus ardue qu’ailleurs. Facteur important de motivation, nous devons à nouveau faire de l’enseignement un métier respecté, envié et attirant pour les meilleurs de nos étudiants. »

M. Legault préconiserait également une plus grande autonomie des écoles : « Dans le réseau de éducation, l’État doit fixer les objectifs généraux, mais augmenter l’autonomie et les responsabilités des directeurs d’écoles et des enseignants. En revanche, les directions d’école et les enseignants doivent être davantage responsables de la réussite des jeunes et être évalués. La sélection et la formation des futurs enseignants doivent aussi être plus exigeantes. C’est donc d’un nouveau pacte avec les enseignants dont il faut convenir en contrepartie d’une revalorisation marquée de leur profession. » Notons qu'aucun détail quant à une liberté d'embauche ou de programme n'a fui, rappelons que cette liberté multiple fait partie des nouvelles écoles libres que le gouvernement de David Cameron a lancées dès son arrivée au pouvoir.

M. Legault refuserait de se plier au jugement controversé de la Cour suprême sur les écoles passerelles. À l'instar du Parti québécois (PQ), il voudrait utiliser la clause dérogatoire pour appliquer la loi 101 aux écoles privées et mettre ainsi fin aux écoles passerelles. Il refuserait par contre d'étendre la loi 101 aux cégeps.

Le document que plusieurs réseaux d'information ont obtenu ne mentionne pas si François Legault entend transformer son groupe en parti politique, mais Canoë déclarer que des sources sûres laissent entendre que la porte est ouverte.

Un site internet sera mis sur pied et Francois Legault propose d'effectuer une tournée du Québec afin de promouvoir son mouvement.




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jeudi 17 février 2011

« L'école est en train d'imploser sous le poids des missions qu'on a injectées en elle »

Socialisation, éducation sexuelle, thérapie, des enseignants copains, formation à l'emploi, lutte aux discriminations, etc...

« L'école est en train d'imploser sous le poids des missions qu'on a injectées en elle »



L'historien Jacques Le Goff






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Prière à Saguenay — Le gouvernement des juges

Texte de Mathieu Bock-Côté :

Le Tribunal des droits de la personne vient d’ordonner à la ville de Saguenay de retirer le crucifix de son hôtel de ville en plus d’interdire la tenue de la prière avant le Conseil municipal. Je ne sais pas si la prière a sa place dans un conseil de ville. Mais je suis certain d’une chose : ce  n’est pas aux juges de décider à la place de nos élus de la bonne manière de trancher cette question. Ce jugement confirme ce que nous savons depuis longtemps : nous vivons sous la férule du gouvernement des juges.

Apparemment, il faudrait préférer le despotisme éclairé des juges aux décisions des élus démocratiques. Ce modèle repose sur le mépris d’un peuple considéré immature et prompt à tyranniser les minorités. L’odieux ne s’arrête pas là. Le jugement du Tribunal a accordé au « plaignant » 30  000 dollars en dommages. 30 000 dollars ! Le chantage victimaire est payant. Il ne faut pas se surprendre qu’un nombre croissant de gens se plaigne de discrimination. On devrait appeler cela un délire idéologique publiquement encouragé.

En fait, ce jugement confirme le pouvoir exagéré du Tribunal des droits de la personne et de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ) qui l’accompagne. La CDPDJ représente lecentre névralgique de la philosophie de l’accommodement raisonnable et sert de relais bureaucratique aux lobbies victimaires. Il faut lire les documents produits par la CDPDJ pour s’en convaincre. Dès qu’une norme collective ne s’accommode pas à une revendication minoritaire, la CDPDJ hurle à la discrimination. Une conception pervertie des droits de l’homme vient justifier qu’on détricote un lien social apparemment trop étouffant pour la « diversité ». C’est le paradoxe de notre temps. Au nom des « droits de la personne », on fait régresser les libertés.

On finance avec les fonds publics une bureaucratie d’idéologues cherchant à « faire avancer nos mentalités » – manière politiquement correcte de parler du lavage de cerveau, le nôtre. Il faudra tôt ou tard se demander si les juges et les « experts » qui se réclament des droits de la personne sont vraiment les plus qualifiés pour les défendre.

Les défenseurs des droits de la personne se sont-ils retournés contre eux ? Prière ou non au conseil municipal, le problème n’est pas d’abord celui-là.

La question est plutôt : est-ce aux juges ou aux élus d’en décider ? Ceux qui privilégient les premiers ne croient plus en la démocratie.

Source : Carnet de Bock-Côté




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mercredi 16 février 2011

L'Alliance évangélique du Canada porte plainte contre Radio-Canada pour propos stéréotypés et discriminatoires

L'Alliance évangélique du Canada (AEC) a déposé une plainte auprès du Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) quant au contenu biaisé selon elle d'une émission de Radio-Canada appelée « Enquête ». Ils porteront également plainte auprès de la Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dont relèverait la SRC.

« Bien que les évangéliques aient fait montre d'une grande tolérance envers les commentaires, les critiques et mêmes les moqueries que nous essuyons à cause de nos convictions sincères, les journalistes sont toutefois toujours tenus de rapporter les nouvelles de façon impartiale et de faire un effort pour ce faire », a déclaré Don Hutchinson, vice-président et conseil juridique général de l'Alliance évangélique du Canada (EFC).

Dans son reportage intitulé « À la droite de Harper», diffusé le 10 février 2011, la journaliste Brigitte Bureau a présenté ce que le CEF nomme « un documentaire d'une demi-heure qui diffame les évangéliques canadiens. » Selon l'AEC, l'émission dépeint les évangéliques comme ayant un accès privilégié aux parlementaires, et représente les évangéliques chrétiens du Canada d'une façon stéréotypée et discriminatoire.

La militante sur laquelle la SRC axe son reportage lors d'une apposition
de mains et juste avant que la SRC la montre en pleine en pleine séance
de glossolalie, en train de parler en langues.

Le reportage se concentre de façon caricaturale sur des questions et des gestes qui sont controversés au sein même de la communauté évangélique canadienne et qui ne sont pas représentatifs de l'évangélisme canadien dans son ensemble.


« Si Mme Brigitte Bureau et ses producteurs avait fait une simple recherche sur internet, ils auraient constaté que les questions controversées sur lesquelles ils ont axé leur programme sont en fait des questions et des pratiques qui ne sont pas nécessairement représentatives de l'évangélisme canadien en général » d'ajouter Me Hutchinson dans un communiqué de presse.

« Bien que les évangéliques ne forment qu'une minorité au Canada, environ 12 % de la population, nous sommes une minorité très diverse. Le mouvement s'est développé au cours des cinquante dernières années pour englober une diversité croissante de croyances et de traditions. »

Me Hutchinson a observé sur un blogue sur le 14 février, que Radio-Canada avait atteint un « nouveau fond dans leur émission Enquête, et que la journaliste Brigitte Bureau avait créé des « nouvelles » plutôt que de rapporter les nouvelles.»

Me Hutchinson a souligné que le reportage de l'émission Enquête se concentrait sur une seule militante évangélique qui n'est pas une lobbyiste enregistrée. Mais « de nombreux groupes confessionnels, y compris l'AEC sont dûment enregistrés en vertu de la Loi sur l'enregistrement des lobbyistes et que leurs activités sont signalées et que le public peut avoir accès à ces registres » a-t-il ajouté. « Ces groupes participent au processus démocratique, sans chercher d'accès ou de privilèges spéciaux, tout en se conformant à la législation et aux règlements appropriés. »

« La représentation simpliste et sélective d'une minorité culturelle ou religieuse n'a jamais bénéficié à une société véritablement pluraliste et multiculturelle », a expliqué M. Hutchinson.


Voir le reportage litigieux de Radio-Canada.


La plainte de l'Alliance évangélique du Canada




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L'élève entêté du Saguenay insuffisamment « ouvert » au silence de la religion historique du Québec

Rien de scolaire, si ce n'est le ton insupportable de la journaliste-institutrice de Radio-Canada :


Le maire de la Ville de Saguenay, à l'antenne de Radio-Canada, annonce qu'il fera appel de la décision du Tribunal des droits de la personne qui lui ordonne de retirer le crucifix et tout symbole religieux des salles d'assemblées publiques, de cesser sa prière introductive de 20 secondes et de payer 30 000 $ à un militant laïque. La présentatrice accuse plusieurs fois à mots couverts le maire Tremblay d'être «  entêté  ». Radio-Canada a-t-elle jamais répété à un écologiste qui venait de perdre qu'il était entêté, que des homosexuels étaient têtus parce qu'ils faisaient de l'activisme politique et juridique (alors qu'ici le maire n'attaquait personne en justice, mais se défendait) ?

Rappelons que ces « Tribunaux » (Mark Steyn parle de « Kangaroo Courts » en anglais) de la Personne sont très critiqués au Canada tant au niveau provincial que fédéral. Voir notre dossier sur le sujet « Extirper l'hérésie et le blasphème » ?

L'émission d'Isabelle Maréchal avec Éric Duhaime et Mathieu Bock-Côté à ce sujet est intéressante. Aucune de ces jeunes personnes ne se revendique comme catholique pratiquante pourtant toutes trouvent ce jugement excessif (ce n'est pas à un juge à décider ce que fait ou non cette assemblée) :

Écoutez l'émission :


Lien alternatif.

La première partie de l'émission est consacrée à l'affaire de la prière et du crucifix, dans la seconde Éric Duhaime s'avance imprudemment sur le sujet de l'immigration qui sauverait notre économie et notre démographie. Affirmations fortement contestées dans un essai à paraître et par une longue étude de l'Institut Fraser.

La conférence du maire de Saguenay



Le jugement au complet.




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L’immigration massive nuit au bien-être des Canadiens en général ; les politiques d’immigration doivent être revues

Communiqué de l'Institut Fraser :

VANCOUVER (C.-B.) — L’immigration massive qui a eu lieu récemment a nui au niveau de vie canadien et pose problème en ce qui a trait à l’identité nationale, à la culture et au tissu social du pays. C’est la conclusion d’un nouveau livre publié aujourd’hui par l’Institut Fraser, le chef de file des organismes de recherche économique au Canada.

Fondé sur une série d’essais présentés lors d’une conférence sur l’immigration à Montréal en 2008, le livre The Effects of Mass Immigration on Canadian Living Standards and Society recommande l’adoption de changements substantiels à la politique canadienne en matière d’immigration, notamment quant au processus de sélection afin de limiter le nombre d’immigrants.

« Depuis 1990, le taux annuel d’immigration du Canada est le plus élevé au monde, menant à une hausse de la population de 3,9 millions de personnes entre 1990 et 2006. Cette immigration massive a eu des conséquences profondes sur les conditions économiques, démographiques, sociales et politiques du Canada, nuisant au bien-être des Canadiens en général, y compris les immigrants des vagues précédentes », a affirmé Herbert Grubel, senior fellow [membre expert] de l’Institut Fraser et co-auteur du livre.

« Malheureusement, la plupart des Canadiens sont insuffisamment informés quant à ces conséquences en partie à cause d’un code de rectitude politique qui tend à associer au racisme tout examen des politiques d’immigration et également parce que le système électoral canadien récompense les politiciens qui appuient le taux élevé d’immigration actuel. »


Pendant ce temps, loin d'informer ou de débattre, le gouvernement du Québec se lance dans une campagne pro-immigration unilatérale

Le livre offre au public canadien des renseignements bien documentés et solides sur le plan analytique à propos des conséquences positives et négatives substantielles que l’immigration massive a eues sur le pays.

L’ouvrage est divisé en cinq sections qui offrent une analyse en profondeur des aspects suivants :
  1. Les conséquences économiques et sociales des politiques d’immigration sur les habitants du Canada, des États-Unis et de la France.
  2. Les conséquences économiques de l’immigration massive au Canada.
  3. Une analyse des conséquences démographiques de l’immigration et de l’aide que l’immigration est censée apporter afin de contrer les projections de financement insuffisant des programmes sociaux canadiens.
  4. Les défis sociaux auxquels mène l’immigration massive, tels que des menaces à l’identité nationale, à la culture, à l’unité et à la sécurité.
  5. Une analyse des obstacles politiques et autres qui empêchent des changements aux politiques d’immigration actuelles au Canada et au Royaume-Uni.

Dans un chapitre traitant de l’immigration récente et du niveau de vie canadien, M. Grubel souligne que les données officielles montrent que les immigrants récents gagnent un revenu substantiellement moins élevé que les personnes nées au Canada. Le système en place leur fournit des subventions à travers les taxes payées par ceux qui gagnent un revenu plus élevé.

M. Grubel estime que les immigrants qui sont arrivés dans les douze années précédant 2002 ont imposé aux Canadiens un fardeau fiscal de 18,5 milliards $ en 2002 seulement.

Sur le plan démographique, les collaborateurs Marcel Merette, Robin Bannerjee et William Robson évaluent dans quelle mesure il est faisable de financer les programmes sociaux du gouvernement en haussant l’immigration. Ils montrent qu’il faut actuellement cinq contribuables pour assumer le coût des prestations de retraite d’un récipiendaire et calculent que pour maintenir cette proportion, le nombre d’immigrants devrait augmenter à un point tel par rapport au niveau actuel que l’économie et la société canadienne ne pourraient pas les intégrer avec succès.

« Selon une estimation, il faudrait que la population du Canada soit de 165,4 millions de personnes d’ici 2050 pour atteindre cet objectif, le nombre d’immigrants admis devant être de 7 millions cette année seulement. Les raisons de base expliquant ce résultat sont que les immigrants vieillissent au même rythme que tout le monde et, comme les autres Canadiens, sont admissibles à recevoir des prestations lors de leur retraite », selon M. Grubel.

Le collaborateur Stephen Gallagher discute des implications du fait qu’un nombre croissant d’immigrants récents ont conservé leur loyauté et leur attachement envers leur pays d’origine, plusieurs au point où ils vivent dans leur pays d’origine tout en étant citoyens du Canada. Ils jouissent ainsi des privilèges découlant de ce statut, y compris la détention d’un passeport canadien et la protection à l’étranger.

L’étendue de ce phénomène est devenue claire pendant la période d’hostilités entre Israël et le Hezbollah en 2006, lorsque des milliers de titulaires de passeports canadiens vivant au Liban ont demandé que le gouvernement les évacue sur la base de leurs droits en tant que citoyens canadiens.

Gallagher suggère que les immigrants ayant un passeport canadien et vivant à l’étranger ont transformé le Canada en « banlieue du monde », une résidence secondaire où une personne retourne seulement lorsque les conditions à l’étranger le justifient.

Salim Mansur se concentre sur la manière dont l’immigration massive et les politiques de multiculturalisme affaiblissent la culture et l’identité canadienne. Son chapitre aborde ce qu’il voit comme une haine de soi-même largement répandue dans les sociétés occidentales. Il anticipe des conflits incessants entre la société canadienne et un grand nombre d’immigrants de différentes cultures.

« Les efforts des citoyens d’Hérouxville pour protéger leur culture témoignent d’un conflit grandissant et des efforts visant à résister à l’affaiblissement de la culture québécoise et canadienne », a déclaré M. Grubel.

Le livre conclut que le Canada a besoin d’un meilleur processus de sélection des immigrants, puisque les coûts et les problèmes de l’immigration sont une conséquence directe du système de sélection actuel. Idéalement, le nouveau processus de sélection amènerait le revenu des immigrants plus près du revenu moyen des autres Canadiens. Dans ces conditions, les impôts versés par les immigrants ayant un revenu élevé seraient suffisants pour payer les prestations sociales reçues par ceux ayant un plus faible revenu, comme c’est le cas pour les autres Canadiens. Le coût fiscal assumé par les autres Canadiens en vertu du système actuel disparaîtrait.

« L’immigration est sans aucun doute l’un des enjeux politiques les plus importants auxquels le Canada doit faire face. Afin de mettre en œuvre les changements nécessaires aux politiques d’immigration et de garantir le bien-être de tous les Canadiens, les politiciens doivent entreprendre une discussion raisonnée sans craindre d’offenser certaines clientèles électorales », a affirmé M. Grubel.


Contact médias : Herbert G. Grubel
hgrubel@gmail.com
+1 (604) 980-7922


Le livre de 264 pages est téléchargeable gratuitement ici.






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mardi 15 février 2011

79 % des Québécois — et 90 % des Québécois francophones — estiment que la loi 101 est une nécessité au Québec

Sondage AngusReid récemment sur les déclarations de Maxime Bernier qui déclarait à Halifax que le Québec n'avait plus besoin de la Loi 101.

Le sondage (au complet ici) n'aborde pas directement le volet scolaire de la Loi 101, toutefois les résultats du sondage sont sans appel. En effet, 79 % des Québécois — et 90 % des Québécois francophones — estiment que la loi 101 est une nécessité au Québec.




La superficialité de la francisation par l'école pourrait expliquer le fait que les gens pensent que c'est le multiculturalisme (et donc l'immigration importante mal intégrée aujourd'hui au Québec) qui menace le plus le Québec, pas les Anglais, ni les États-Unis.








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Immigration record au Québec en 2010, on ne sait toujours pas si le Québec peut les intégrer

Le Québec a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010, atteignant presque la limite qu'il s'est lui-même fixée. La croissance est rapide, puisque la province a reçu l'année dernière 21 % plus de nouveaux arrivants qu'il y a cinq ans à peine, soit une des plus fortes croissances parmi les grandes provinces du Canada.

En 2010, le gouvernement libéral dont la clientèle est composée de nombreux anglophones et allophones souhaitait recevoir entre 50 000 et 55 000 immigrants. Selon les chiffres du gouvernement fédéral, le nombre précis des immigrants est 53 981, ce chiffre exclut les réfugiés.

Montréal a attiré 86 % des immigrants.

Dans son rapport déposé en mai dernier, le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, affirmait que le gouvernement «n'utilise pas d'indicateurs socioéconomiques pour bien cerner la capacité réelle du Québec» à intégrer ses immigrants. « Sans évaluation, le ministère ne peut s'assurer que la province est capable de supporter les hausses progressives des volumes d'immigration », écrivait-il.

Rappelons que le taux de chômage est très élevé parmi les immigrants antillais et africains.

En outre, en avril dernier, le gouvernement Charest a supprimé 30 classes de francisation des immigrants afin d'économiser cinq millions de dollars par année. Emploi-Québec a également aboli des classes de français en raison de réductions budgétaires, une économie de 600 000 $.




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Écoles libres en Grande-Bretagne

Pour un Québécois, le système éducatif anglais, tel qu'il existe aujourd'hui, est en soi une curiosité. Ainsi, il existe des écoles musulmanes, protestantes ou catholiques totalement publiques. Autre sujet d'étonnement, les établissements scolaires sont libres de recruter leurs enseignants. On pourrait continuer l'énumération. Mais mieux vaut parler tout de suite de l'avenir qui va le rendre, à nos yeux québécois, encore plus exotique.

Le gouvernement emmené par le conservateur David Cameron, mis en place dans la foulée des élections législatives de mai 2010, a en effet l'intention de « révolutionner » le paysage, pour reprendre les mots du premier ministre, notamment en y faisant souffler un vent de liberté sans précédent.

Dès l'été 2010, à peine installé, il a fait adopter au Parlement une loi qui élargit considérablement la notion d'école publique. L'idée est de permettre la création d'établissements scolaires qui échappent à la tutelle des collectivités locales mais sont financés par l'État. Et de leur donner une grande liberté dans des domaines jusque-là réglementés : rémunération des enseignants, programme scolaire, zone de recrutement des élèves, heures de cours et calendrier des vacances.

Pour d'aucuns les écoles libres sont « irresponsables » car elles ne sont redevables ni aux bureaucrates, ni aux syndicats d'enseignants, ni aux pédagogistes professionnels. Les partisans des écoles libres expliquent qu'elles sont redevables aux parents et qu'à défaut d'attirer suffisamment d'élèves elles fermeront contrairement aux écoles étatiques inefficaces où les enfants du bassin scolaire doivent aller, à moins que le ministère décide de les fermer, ce qui est rare.

Tony Blair avait ouvert cette voie en créant le statut d'« académie », qui autorisait cette indépendance et pour lequel pouvaient opter des collèges et des lycées. M. Cameron a souhaité faciliter encore le procédé : depuis septembre 2010, elles ont été 204 à faire ce choix, portant le nombre d'académies en Angleterre à 407, parmi celles-ci 371 sont des écoles secondaires, soit 11 % du nombre total des écoles publiques anglaises. D'après le gouvernement, à brève échéance, 250 autres académies devraient voir le jour.

Mais M. Cameron va plus loin que ses prédécesseurs travaillistes, en autorisant la création d' « écoles libres » sur le modèle des écoles à charte américaines : des parents, des enseignants, des groupes religieux ou encore des organisations caritatives peuvent désormais, s'ils le souhaitent, se porter candidats auprès du ministère de l'éducation pour ouvrir leur propre école.


Toby Young au sujet des écoles libres en 2010 (1 sur 4) [en anglais]

Huit projets ont déjà reçu le visa de l'administration, le 29 janvier, et devraient accueillir leurs premiers élèves en septembre 2011. D'autres devraient suivre très prochainement : le gouvernement pense qu'à la rentrée 2011, au total, au moins 35 écoles libres seront opérationnelles. Et que ce chiffre montera rapidement alors qu'à l'heure actuelle, près de 250 dossiers sont à l'étude. Les autorités devront donner la priorité à ces écoles libres et aux académies quand viendra le temps d'ouvrir des écoles primaires et secondaires dans leur juridiction.

Toby Young en 2010 (2 sur 4)
Toby Young en 2010 (3 sur 4)
Toby Young en 2010 (4 sur 4)

Ces écoles libres s'installent généralement dans des bâtiments existants, ici des bureaux, là une bibliothèque, ou un ancien hôpital. Certaines mettent l'accent sur l'apprentissage de l'anglais, dont elles triplent les heures d'enseignement. D'autres offrent des cours d'étiquette ou de yoga. Nombre d'entre elles sont à caractère religieux, hindou, sikh, protestant pour ne citer que quelques exemples. Pour obtenir « le financement public », précise Michael Gove, le ministre de l'éducation, il faut toutefois que leur programme soit « large et équilibré  ».

L'Église catholique a déclaré le 28 janvier qu'elle soutiendrait toute école catholique qui désirait ne plus être sous la houlette de l'administration publique locale et devenir une école libre.

Sources : Le Monde et The Daily Telegraph

Voir aussi :

Why do people hate Toby Young? Because he believes in education, not indoctrination.





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