lundi 4 mars 2024

Bloqueurs de puberté : des données « insuffisantes »


Après avoir évalué les données actuelles sur l’utilisation de bloqueurs de puberté et d’hormones antagonistes chez les mineurs, une revue systématique [1] actualisant de celle menée par le National Institute for Health and Care Excellence [2] (NICE) en 2020, considère que ces données sont insuffisantes et insiste sur l’importance du suivi psychologique et psychothérapeutique.

Des études peu nombreuses

Concernant les bloqueurs de puberté, aucune étude nouvelle présentant les « caractéristiques minimales de qualité clinique et scientifique »[3] n’a été repérée par les auteurs. Or, les neuf études analysées par le NICE en 2020 n’ont pas fait état d’effets positifs « clairs, standardisés et enregistrés objectivement ».

En revanche, les chercheurs ont identifié deux études récentes répondant aux critères définis. Ces recherches ne portaient que sur des jeunes filles à qui l’on a administré de la testostérone. Dans certains cas, les études ont observé des améliorations de l’anxiété et de la dépression, ainsi qu’une propension à la réduction des tendances suicidaires, mais n’ont pas pu « clairement attribuer » ces effets aux hormones administrées.

Dans l’ensemble, les auteurs n’ont rien trouvé de nouveau ou de significatif. La plupart des études disponibles sont de nature observationnelle, et nombre d’entre elles présentent des lacunes méthodologiques. Face à ce constat, le professeur Florian Zepf, de l’hôpital universitaire d’Iéna et auteur de la revue, pointe la nécessité de mener « des études contrôlées, à long terme, claires et concluantes, [qui] font défaut à l’heure actuelle ».

Des risques pour les mineurs

« Dans l’ensemble, nous en savons encore très peu sur le développement des mineurs qui ont reçu des bloqueurs de puberté ou des hormones antagonistes (…). De nombreux aspects différents doivent être pris en compte et nous manquons actuellement de données solides à long terme », souligne le professeur. « Il n’y a pas de preuves suffisantes qui démontrent que les bloqueurs de la puberté et les hormones antagonistes peuvent être utilisés en toute sécurité et améliorer de manière significative au fil du temps la dysphorie de genre et la santé mentale chez les mineurs concernés » poursuit-il.

Or, alors que la puberté est marquée par des « changements physiques, cognitifs, sociaux et psychologiques », la bloquer peut « ralentir le développement psychosocial chez les jeunes ». Les chercheurs estiment qu’il n’y a pas encore eu de recherches suffisantes pour établir dans quelle mesure le fait de bloquer la puberté peut être complètement ou même partiellement réversible dès que ces traitements sont stoppés.

Notes

[1] Florian D. Zepf et al, Beyond NICE: Aktualisierte systematische Übersicht zur Evidenzlage der Pubertätsblockade und Hormongabe bei Minderjährigen mit Geschlechtsdysphorie, Zeitschrift für Kinder- und Jugendpsychiatrie und Psychotherapie (2024). DOI: 10.1024/1422-4917/a000972

[2] l’Institut national pour la santé et l’excellence des soins

[3] Les études devaient porter sur l’administration de bloqueurs de puberté ou d’hormones antagonistes spécifiquement chez les mineurs souffrant de dysphorie de genre. Elles devaient comparer les effets de ces interventions à un groupe témoin, et les résultats devaient porter sur les effets de ces interventions sur la dysphorie de genre et la santé mentale.

Source : Medical Xpress, Uta von der Gönna (27/II/2024) – Via Généthique

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Pour le célèbre psychologue Jordan Peterson, pour chaque enfant, la probabilité est d'environ 1/3000, donc pour quatre, beaucoup moins qu'un sur un milliard (si les événements sont indépendants). En réalité, c'est une chance sur 3000^4 = 81.000.000.000.000 (1 chance sur 81 mille millards soit 1 chance sur 81 billions). C'est donc immensément influencé par la génétique (dans cette famille) ou une contagion sociale. 

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