mercredi 12 janvier 2022

« Justice » : Un père non vacciné perd temporairement le droit de voir son enfant adolescent qui est doublement vacciné

(Les adolescents même non vaccinés n’ont quasiment aucun risque au Québec. Deux jeunes de 10 à 19 ans sont morts avec la Covid pendant les deux ans de la pandémie Covid-19 au Québec, tous les deux avec des comorbidités. Ils n’apparaissent même pas sur ce diagramme, puisque ces deux jeunes ne représentent que 0,016 % des décédés. Le raisonnement pour encourager la vaccination des jeunes était de protéger les personnes âgées et fragiles quand on croyait que les vaccins empêchaient la propagation du virus.)

Dans son jugement daté du 23 décembre, le juge Jean-Sébastien Vaillancourt, de la Cour supérieure, a ainsi répondu à cette question : « […] il aurait normalement été dans le meilleur intérêt [calque : intérêt supérieur] de l’enfant d’avoir des contacts avec son père, mais pas dans son meilleur intérêt d’avoir des contacts avec lui si celui-ci n’est pas vacciné et est opposé aux mesures sanitaires dans le contexte épidémiologique actuel. »

Le juge note que l’adolescent a reçu deux doses, mais que le père n’est pas vacciné : ce dernier a déclaré devant le tribunal avoir « des réserves quant au vaccin », mais a soutenu respecter les mesures sanitaires, notamment en ne sortant presque pas de chez lui. Toutefois, il ne présente aucun argument pour appuyer ni expliquer ses réserves, constate le magistrat.

De plus, « des extraits de la page Facebook de Monsieur produits par Madame révèlent qu’il semble effectivement s’opposer aux vaccins et aux mesures sanitaires », retient le juge, et même « portent à croire qu’il est effectivement ce qu’on appelle communément un “complotiste”, de sorte que le tribunal a de fortes raisons de douter qu’il respecte les mesures sanitaires comme il affirme le faire dans sa déclaration écrite ».

Puis Jean-Sébastien Vaillancourt tranche : « […] il est de connaissance judiciaire que la vaccination est une mesure de prévention fortement encouragée par les autorités sanitaires nationales et mondiales. »

Encouragée, mais pas imposée. Et de nombreux docteurs s’y opposent.

Toutefois, l’adolescent est doublement vacciné et « bénéficie d’une certaine protection à l’égard du virus », est-il écrit dans le jugement.

Est-ce suffisant pour lui permettre de côtoyer son père ?

Non, selon le juge : « […] il est de connaissance judiciaire que la protection n’est pas totale, et qu’elle semble même être réduite face au variant Omicron, qui se propage actuellement au Québec. Il est également de connaissance judiciaire que ce variant est hautement contagieux. »

Le juge semble avoir oublié que la vaccination n’empêche pas la contagion… Bien au contraire. Depuis la vague Omicron, les vaccinés sont plus susceptibles d’être contaminés selon les chiffres du Québec (supprimés depuis hier de son tableau de bord) que les non-vaccinés. Ils transmettent également autant le virus que les non-vaccinés, ils seraient toutefois moins susceptibles de développer des formes graves de la maladie.


 

 Source : Le Devoir 
 
Voir aussi
 
La directrice des CDC informe sur la bénignité d’Omicron comparé à Delta : 
 

 

Québec n’a pas écouté ses experts médicaux sur l’administration rapide d’une 3e dose aux infectés. La décision de Québec de permettre aux personnes infectées par la COVID-19 de recevoir une 3e dose dès la fin de leurs symptômes relève de besoins « opérationnels » et non de l’avis de ses experts en santé publique. Le ministère de la Santé a pourtant affirmé mercredi qu’elle avait été prise « à la suite d’une recommandation de la santé publique », or deux membres du comité d’immunisation du Québec (CIQ) répliquent qu’il s’agit plutôt d’une décision gouvernementale pour faciliter l’administration notamment du passeport vaccinal.

Pour l’OMS, combattre la pandémie à coups de doses de rappel n’est pas une stratégie viable. L’Agence européenne des médicaments partage ces craintes : « Si nous donnons des doses de rappel tous les quatre mois, nous pourrions avoir des problèmes avec la réponse immunitaire. La réponse immunitaire pourrait en fin de compte être moins bonne que nous voudrions qu’elle soit. Il faut faire attention à ne pas surcharger le système immunitaire. Il existe bien sûr aussi une lassitude dans la population envers l’administration de ces rappels. » (voir vidéo en anglais ci-dessous)

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