En 2012, un adulte sur cinq de 25 ans ou plus aux États-Unis n’avait jamais été marié auparavant, un niveau record, selon un nouveau rapport publié par le Pew Research Center qui a analysé les données de recensement de 2012. En 1960, ce nombre n’était que d’un sur dix.
Selon un sondage d’accompagnement mené par Pew en mai et juin 2014, seuls 53 % de tous les adultes n’ayant jamais été mariés ont dit qu’ils aimeraient se marier par la suite, en baisse de 61 % en 2010, environ 32 % ont déclaré qu’ils n’étaient pas sûrs, contre 27 % en 2010.
Les chiffres les plus frappants du recensement concernent les Afro-Américains. Environ 36 % des Noirs âgés de 25 ans et plus n’avaient jamais été mariés en 2012, comparativement à 25 % en 1990 et 9 % en 1960. Pour les blancs, la proportion de célibataires était de 16 % en 2012, contre 11 % en 1990 et 8 % en 1960.
Pour Thomas Sewell, cet effondrement de la conjugalité n’est pas sans rapport avec l’importance accrue de l’État-providence qui subventionne certains comportements jadis considérés néfastes (la monoparentalité par exemple). Notons que, pour Éric Zemmour, c'est le libéralisme économique et l'individualisme sans entraves (les institutions religieuses et les communautés proches n'ayant plus de poids) qui expliqueraient en grande partie cet état de fait.
Thomas Sowell en 1980 sur la famille noire et les politiques sociales délétères (en anglais) qui pourraient bien être responsables de la désintégration des familles noires.
S’il est vrai que le déclin des institutions religieuses et l’importance croissante attribuée aux études universitaires jouent également un rôle dans cette chute de la nuptialité, pour le Wall Street Journal, un facteur important trop souvent négligé est tout simplement l’économie. Celle-ci a connu une croissance lente et de plus en plus inégale au cours des dernières décennies.
Les revenus n’ont pas augmenté pour la plupart des Américains depuis les années 1980, après ajustement pour l’inflation, même si les coûts de logement et d’éducation des enfants ont fortement crû. Les jeunes hommes ont été particulièrement touchés : pour les hommes de 25 à 34 ans, le salaire horaire médian a diminué en termes réels de 20 % depuis 1980.
En dépit de leurs difficultés économiques croissantes, de nombreux Américains considèrent la sécurité financière (ou au moins un partenaire avec un emploi) comme une condition préalable au mariage.
Dans son enquête de ce printemps, Pew observe que près de 80 % des femmes jamais mariées disent qu’un emploi stable était un critère très important pour elles dans le choix d’un conjoint ou d'un partenaire. Chez les hommes et les femmes qui n’ont jamais été mariés, mais veulent se marier, près d’un tiers ont répondu ne pas être prêts financièrement pour le mariage.
Le problème, explique Pew, le malaise économique de ces dernières décennies (dissimulé pendant un certain temps par la bulle immobilière) a rétréci le bassin d’hommes salariés éligibles. En même temps, l’éducation des femmes et leur participation au marché du travail ont généralement augmenté.
En d’autres termes, pour les femmes célibataires d’aujourd’hui, un « bon » mari est plus difficile à trouver.
Voir aussi
Mark Steyn sur le mariage homo, la mort de la famille et l'État-providence obèse
Éric Zemmour et la mort du père
Un revenu universel pour mettre fin à l'État-providence
Pourquoi les filles sages réussissent-elles ?
Sexualité précoce à l'école publique québécoise : phénomènes isolés ou vague de fond ?
Idées reçues sur les blancs américains, écart moral et culturel croissant des classes sociales
Idées fausses sur les différences salariales entre hommes et femmes
Selon un sondage d’accompagnement mené par Pew en mai et juin 2014, seuls 53 % de tous les adultes n’ayant jamais été mariés ont dit qu’ils aimeraient se marier par la suite, en baisse de 61 % en 2010, environ 32 % ont déclaré qu’ils n’étaient pas sûrs, contre 27 % en 2010.
Les chiffres les plus frappants du recensement concernent les Afro-Américains. Environ 36 % des Noirs âgés de 25 ans et plus n’avaient jamais été mariés en 2012, comparativement à 25 % en 1990 et 9 % en 1960. Pour les blancs, la proportion de célibataires était de 16 % en 2012, contre 11 % en 1990 et 8 % en 1960.
Pour Thomas Sewell, cet effondrement de la conjugalité n’est pas sans rapport avec l’importance accrue de l’État-providence qui subventionne certains comportements jadis considérés néfastes (la monoparentalité par exemple). Notons que, pour Éric Zemmour, c'est le libéralisme économique et l'individualisme sans entraves (les institutions religieuses et les communautés proches n'ayant plus de poids) qui expliqueraient en grande partie cet état de fait.
Thomas Sowell en 1980 sur la famille noire et les politiques sociales délétères (en anglais) qui pourraient bien être responsables de la désintégration des familles noires.
Thomas Sowell compare en 2013 les classes inférieures en Grande-Bretagne et dans les ghettos aux États-Unis et les effets de l’État-providence des deux côtés de l’Atlantique (en anglais)
S’il est vrai que le déclin des institutions religieuses et l’importance croissante attribuée aux études universitaires jouent également un rôle dans cette chute de la nuptialité, pour le Wall Street Journal, un facteur important trop souvent négligé est tout simplement l’économie. Celle-ci a connu une croissance lente et de plus en plus inégale au cours des dernières décennies.
Les revenus n’ont pas augmenté pour la plupart des Américains depuis les années 1980, après ajustement pour l’inflation, même si les coûts de logement et d’éducation des enfants ont fortement crû. Les jeunes hommes ont été particulièrement touchés : pour les hommes de 25 à 34 ans, le salaire horaire médian a diminué en termes réels de 20 % depuis 1980.
En dépit de leurs difficultés économiques croissantes, de nombreux Américains considèrent la sécurité financière (ou au moins un partenaire avec un emploi) comme une condition préalable au mariage.
Dans son enquête de ce printemps, Pew observe que près de 80 % des femmes jamais mariées disent qu’un emploi stable était un critère très important pour elles dans le choix d’un conjoint ou d'un partenaire. Chez les hommes et les femmes qui n’ont jamais été mariés, mais veulent se marier, près d’un tiers ont répondu ne pas être prêts financièrement pour le mariage.
Le problème, explique Pew, le malaise économique de ces dernières décennies (dissimulé pendant un certain temps par la bulle immobilière) a rétréci le bassin d’hommes salariés éligibles. En même temps, l’éducation des femmes et leur participation au marché du travail ont généralement augmenté.
En d’autres termes, pour les femmes célibataires d’aujourd’hui, un « bon » mari est plus difficile à trouver.
Voir aussi
Mark Steyn sur le mariage homo, la mort de la famille et l'État-providence obèse
Éric Zemmour et la mort du père
Un revenu universel pour mettre fin à l'État-providence
Pourquoi les filles sages réussissent-elles ?
Sexualité précoce à l'école publique québécoise : phénomènes isolés ou vague de fond ?
Idées reçues sur les blancs américains, écart moral et culturel croissant des classes sociales
Idées fausses sur les différences salariales entre hommes et femmes
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