mardi 2 avril 2019

Programme d'éducation à la sexualité du Québec : lutter contre « les effets nuisibles des versions traditionnelles » des rôles sexuels

Extrait du programme officiel d’éducation à la sexualité du Québec, partie des contenus obligatoires au secondaire :



En agrandissant certains passages, on voit un des aspects idéologiques du programme : la lutte conte les « stéréotypes » sexuels traditionnels, contre les normes sociales qui s’opposeraient à la fluidité de  l’« identité de genre » des enfants, distincte rappelons-le de leur sexe, selon la théorie du genre en vogue dans certains départements universitaires de sciences sociales. Pourtant ce n’est pas à l’État à imposer une vision anthropologique particulière. Que disait encore le père Trudeau ? « L’État n’a rien à faire dans les chambres à coucher. » (décembre 1967)


Notez ci-dessous le « mais ». Pourquoi « mais » ? Comme si les comportements et les attitudes « de genre » plus traditionnels étaient une mauvaise chose...


Le programme est écrit dans un langage un peu hermétique (sans doute pour aider les parents...). Rappelons à ce sujet que le Monopole de l'Éducation du Québec (MEES) fournit du matériel pédagogique, mais qu'il n'est accessible qu'à ceux qui enseignent le programme, (surtout) pas aux parents.

Ici l’allusion aux jeunes immigrés (en novlangue « issus de différentes communautés culturelles ») qui font face à un plus important « défi » signifie que ces communautés culturelles sont plus traditionnelles qui s’opposeraient à une libre « construction [de genre] de soi » chère aux militants LGBTQ2SAI+. Heureusement, l’État québécois est là pour assurer qu’ils pourront se construire « librement » dans le domaine des rôles, de l’orientation et du genre, loin des constructions stéréotypées et traditionnelles.


Le programme ECR aborde déjà certains de ces aspects. Comme l’écrivait Le Devoir, les enseignants marchent sur des œufs dans les écoles multiethniques. « Aborder les questions des menstruations ou de la séduction devant un auditoire plutôt multiethnique lui [au prof Tobin] a valu des reproches de ses élèves qui l’ont sommé de se mêler de ses affaires. Et M. Tobin a suscité de plus vives réactions encore à la présentation du film C.R.A.Z.Y., de Jean-Marc Vallée, dont il s’est servi pour parler de l’homosexualité et des valeurs du Québec dans les années 60-70-80. “Deux gars qui s’embrassent, c’était pour elles ‘dégueulasse’”, a raconté M. Tobin, en admettant avoir reçu quelques appels téléphoniques de parents. »


Voir aussi

Éducation à la sexualité : « les craintes des parents sont légitimes » (Ce texte aurait mené à l’exclusion de la professeure Nadia El-Mabrouk d’un colloque syndical à cause de ses positions sur la laïcité et l’éducation à la sexualité.)

Jordan Peterson et les jeunes « trans » (M-à-j avis de Debra Soh sur l'augmentation de ceux-ci)

Jordan Peterson et l'égalité des sexes : députée et ex-ministre suédoise à du mal à comprendre

Dix choses à savoir sur le nouveau programme québécois d'éducation à la sexualité

L'absence de nouveau programme d'éducation sexuelle explique-t-elle la hausse des MST ?

Rapport sur la Présentation sur l'éducation sexuelle au Québec à Gatineau par Uni-T

Roberge (CAQ) veut que l'Éducation à la sexualité soit imposée à tous malgré couacs et difficultés

Aucun commentaire: