mercredi 3 juillet 2019

Angleterre — Deux écoliers de 10 ans suspendus pour avoir demandé à être dispensés d'un cours LGBT

Croydon — Deux écoliers de 10 ans ont été renvoyés de l'école pendant une semaine après avoir demandé à son professeur la permission d’être dispensée d’un cours LGBT à l’occasion du mois de la « fierté ».

Un des écoliers, une fillette, s’est expliqué dans une vidéo (ci-dessous, en anglais) : « Quand personne n’avait entendu parler des LGBT, tout le monde savait de quel sexe ils étaient ». Elle et son camarade de classe, Farrell, ont été suspendus de l’école primaire Heavers Farmer, située à Croydon, dans le sud de Londres.




« Mais maintenant, tout le monde est désorienté », a poursuivi la jeune fille de 10 ans, « et ils disent qu’ils sont bisexuels et trans, car ils sont désorientés. »

« Avant cela, ils étaient complètement sûrs de qui ils étaient, mais ce n’est plus le cas », a-t-elle ajouté.

Idéologie qui désoriente et trouble les enfants

« Cela concerne vraiment d’autres enfants », a expliqué Kaysey, « car à présent, ils perdent confiance en eux-mêmes et se regardent eux-mêmes en se demandant : “Pourquoi suis-je cette personne ? Pourquoi ne puis-je pas être quelqu’un d’autre ? ” »

« Avant tout cela, les gens savaient qui ils étaient », a déclaré Kaysey. « Les écoliers doivent maintenant choisir leur sexe à l’âge de quatre ans. »

Directrice de l’école signalée aux autorités scolaires

Susan Papas, la directrice de l’école primaire Heavers Farmer, située à Croydon, dans le sud de Londres, qui a renvoyé les enfants de l’école pendant cinq jours pour des propos censément anti-LGBT, a été signalée aux autorités locales pour un acte illégal.

Christian Concern, un groupe de pression chrétien, relate l’incident qui a conduit à la suspension des deux écoliers :

Le 20 juin, Farrell, jeune camarade de classe de Kaysey assis à côté d’elle, a demandé à son enseignant de cinquième année : « Monsieur, s’il vous plaît, puis-je ne pas prendre part à cette leçon ? » alors que l’enseignant distribuait du matériel LGBT à colorier. L’enseignant lui a refusé cette absence en lui disant que la leçon LGBT faisait partie du programme.

Après la classe, le professeur principal aurait accusé Farrell d’utiliser un « langage homophobe » pour avoir prétendu « les LGBT, ça craint, les LGBT c’est con », ce que l’enfant nie.

Farrell, qui était assis avec l’élève Kasey, a déclaré qu’il est chrétien et a déclaré à un « enseignant visiteur » qu’il n’avait pas « accepté les LGBT » à cause de sa religion.

L’enseignant a demandé aux deux enfants : « Voulez-vous qu’ils meurent ? » « Nous avons dit non, » de répondre Farrell. Mais s’ils retournaient dans leur pays, ils seraient punis pour leur homosexualité, a déclaré Farrell au professeur.

Le professeur a demandé à Farrell d’où il venait. Farrell a déclaré qu’il avait un héritage « africain jamaïcain » et qu’il était « chrétien et catholique, donc ils n’acceptent pas les LGBT »

Plus tard, selon Kaysey, la directrice Mme Papas a crié aux deux enfants devant la classe. En dehors de la classe, Mme Papas aurait dit aux deux écoliers : « Comment osez-vous ? Vous êtes une déception pour l’école ».

Papas a ensuite placé les enfants dans différentes pièces et a demandé à Kaysey : « Comment osez-vous dire que vous voulez tuer des LGBT ? » Kaysey a répondu : « Je n’ai pas parler de tuer. » Papas lui a alors crié : « Si, tu l’as fait, ne mens pas ! »

Kaysey, une chrétienne pentecôtiste, dit qu’elle a été en retenue pendant cinq heures, de 10 heures à 15 heures.

La version de l’incident de Kaysey et de Farrell, qui diffère grandement de ce que leur enseignant et la directrice de leur école ont allégué, a été corroborée par leurs camarades de classe.

Méthodes draconiennes pour imposer la normalisation LGBT à des enfants

« Voilà pourquoi les parents commencent à comprendre les dangers de l’imposition de la nouvelle idéologie sexuelle qui interdit toute dissidence, même aux enfants innocents de dix ans », a déclaré Andrea Williams, directrice du Christian Legal Centre, qui aide les deux écoliers et leurs familles dans ce dossier.

« Cet incident souligne à nouveau à quel point le programme LGBT peut être agressif et intolérant », a poursuivi Williams. « Une idéologie qui doit recourir à une tactique aussi dure pour forcer les enfants de dix ans à accepter quelque chose qu’ils ne font pas instinctivement, ne fait que souligner à quel point cette idéologie peut bouleverser les enfants. »

« Nous voyons ici les bases fragiles de tout cet ordre du jour sexuel imposé à nos enfants, il est incapable de relever le défi posé par des enfants innocents de 10 ans », a déclaré Williams.

« Quand les intimidateurs savent que la chose juste n’est pas de leur côté, ils ont recours à la contrainte et à l’intimidation. C’est exactement ce qui se passe à l’école primaire Heavers Farm », a ajouté Williams.

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Écoles hors contrat (libres) : un réel engouement, mais les parents doivent être prudents


Les établissements scolaires publics et privés sous contrat ont clos depuis plusieurs mois leurs inscriptions pour septembre. Reste une solution de dernière minute, cet été, pour les parents d’enfants à profils particuliers, en mal-être ou refusés partout : le hors contrat. Renvoyés par leurs écoles ou collèges en raison de leur comportement ou de leurs résultats, ils sont assez volontiers acceptés par ces structures.
Seule condition : être prêt à payer des sommes conséquentes puisque, dans le hors contrat, les salaires des enseignants ne sont pas pris en charge par l’État. « Le hors contrat, c’est un choix pédagogique, mais aussi, pour certains élèves, le choix de la dernière chance. Cela peut être une main tendue dans un cas de harcèlement ou de phobie scolaire. Ces établissements accueillent quand les autres se défaussent face à la difficulté », explique Anne Coffinier, directrice générale de la Fondation pour l’école, qui accompagne le développement du hors contrat, en plein essor depuis cinq ans même s’il n’accueille encore que 0,5 % des élèves. [Note du carnet : normal, l’État fausse le marché avec ses écoles gratuites ce qui empêche beaucoup de parents de choisir]

S’il apparaît comme une planche de salut pour certains parents, permettant de « sauver » scolairement des enfants peu adaptés au système classique, il peut aussi comporter des zones d’ombre que certaines familles apprennent parfois à leurs dépens. Entre la plaquette de présentation qui vend du rêve aux parents et la réalité, le hiatus peut être très important. « C’est la porte ouverte à toutes les escroqueries possibles en matière éducative », juge, cinglant, un parent qui a expérimenté l’école de Tersac à Meilhansur-Garonne, dans le Lot-et-Garonne, inspirée du modèle anglo-saxon. Lorsqu’il y envoie, il y a cinq ans, son fils de 11 ans, « aux résultats moyens », il pense que Tersac, avec ses méthodes de travail strictes et sa volonté « d’excellence » affichées, va « le mettre sur des rails ». Derrière des « cours de savoir-vivre fumeux », le père réalise surtout que son fils « n’est pas du tout cadré ».

Il s’avère que les cours sont dispensés par plusieurs personnes non formées dans la discipline enseignée. Comme ces professeurs de mathématiques titulaires d’un simple diplôme de marketing ou de biologie et « payés au SMIC [salaire minimal] malgré l’investissement financier des parents qui monte jusqu’à 20 000 euros par an », souligne Laurent Dumont. [Note du carnet, comme des reportages de France 2 l’ont indiqué cela se passe aussi dans le public, des journalistes aux connaissances très limitées et sans diplôme dans la discipline se sont ainsi fait embaucher comme profs de maths...



Dans « Envoyé spécial », une plongée édifiante dans les failles du système de recrutement de l’Éducation nationale. En à peine quinze jours, un journaliste du magazine a été engagé comme enseignant… dans le secteur PUBLIC sans aucune qualification.



L’enfant est passé de 13 de moyenne générale à Tersac, « où les notes étaient gonflées pour faire plaisir aux parents », à « 6 de moyenne dans le public », se souvient le père. « Sa scolarité a été saccagée. Je le regretterai toute ma vie. »

Un témoignage corroboré par celui d’anciens élèves et parents qui ont créé un groupe Facebook ad hoc. Alexandre Enjolras, en terminale, énumère le roulement de ses enseignants depuis septembre : quatre professeurs d’économie, cinq professeurs de philosophie, trois professeurs d’histoire. L’école a été vendue, en mars 2018, au groupe Diderot Éducation. Le patron, Aldrick Allal, assure être en passe d’avoir « assaini la situation de cette école qui accueillait des enfants à problèmes de familles riches » et avoir « fait le ménage » parmi les enseignants et les élèves. La cession s’est toutefois faite dans la douleur. Aldrick Allal a été mis en examen en décembre dernier pour menaces de mort et exécution de travail dissimulé. Mais il entend « laver son honneur », défend-il.

Autre cas de figure classique : l’école hors contrat récente qui ferme ses portes du jour au lendemain. C’est ce qui est arrivé en 2016 à César Gimbert, inscrit à l’école Corbilo de Saint-Nazaire. Internationale, elle accueillait des enfants « surdoués ». « L’enseignement au lycée était léger, souligne-t-il. Un seul élève sur six a eu son bac. Les professeurs étaient sympathiques, mais manquaient d’expérience. » Elle a fermé à un mois du bac, sans préavis. Désaccords internes, situation financière fragile… les élèves se sont retrouvés sur le carreau.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Si la presse évoque régulièrement les ouvertures en hausse de ces structures associatives, les chiffres des fermetures sont inconnus. Anne Coffinier évoque une « dizaine de cas par an » pour 157 créations en 2018. Mais aucune n’est tenue de faire remonter l’information. Responsable de l’école alternative Les Lueurs, dans le village de Kerléau dans le Morbihan, Émilie Kieffer a dû cesser son activité en 2018, deux ans après l’ouverture. En plus de difficultés financières, elle décrit, amère, sur le site de l’école « une réalité partagée par les créateurs d’écoles hors contrat : les conflits humains incessants ». Le fait que le coût de la scolarité soit à la charge des familles « peut augmenter les attentes familiales et créer un trouble supplémentaire si l’équipe ne peut répondre aux attentes parentales ». Les incompréhensions, voire des actes vengeurs « très prégnants dans nos écoles », « mènent à la fermeture de nombreuses écoles ou, au mieux, au renouvellement de l’équipe pédagogique qui souffre d’une fréquente rotation de personnel ».

Les écoles maternelles et primaires Montessori, en plein essor, peuvent également décevoir parfois. Rien de plus simple que de créer une école labellisée Montessori, marque non protégée, après seulement quelques semaines de formation. Des paysagistes, commerciaux ou psychothérapeutes se lancent dans l’aventure de la création avec parfois, en guise d’expérience éducative, la seule éducation de leurs propres enfants. Cécile en a fait l’expérience douloureuse l’an dernier dans les Hauts-de-France. Son fils de 7 ans a été scolarisé dans une nouvelle école Montessori avec, selon elle, « une pédagogie très mal enseignée ». « Il n’y avait aucune règle, aucun cadre !, rapporte-t-elle. L’enseignante pleurait en classe, dépassée. Les enfants se frappaient devant des éducatrices, ces dernières expliquant que c’était une expérience de vie ! Nous avons vite retiré notre fils, comme quatre autres familles. » Témoignage similaire à Paris pour Nicolas, qui a laissé son fils dans une école Montessori pendant deux ans. « L’enseignante lui laissait faire ce qu’il voulait puisque le principe de cette pédagogie c’est que l’enfant doit apprendre à son rythme, raconte-t-il. Il a parfaitement appris à lire. Mais c’est tout ! Il a cumulé les lacunes et a dû redoubler son CP… »

L’ancienne ministre de la Culture Françoise Nyssen a, quant à elle, pris ses distances, en 2018, avec le Domaine du Possible, une école de pédagogie alternative fondée près d’Arles en 2015 avec son mari, l’établissement étant soupçonné de dérives sectaires. Une enquête du Monde diplomatique, publiée l’an dernier, décrivait notamment une cérémonie initiatique appelée la « spirale de l’Avent », inspirée par l’anthroposophie, un courant de pensée ésotérique.



Vérifier le sérieux de ces écoles privées


Lors de leurs rencontres portes ouvertes, les écoles hors contrat se parent de leurs plus beaux atours. Renvoyé de son collège privé de l’Ouest parisien, le jeune Jacques a été séduit, en juin, par les fondateurs d’une école hors contrat qui devait ouvrir à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il était question d’élèves « doués », d’accueil sur mesure, de cours de cinéma… Faute d’un nombre d’inscrits suffisant, elle est restée à l’état de projet. Après une recherche sur Internet, les parents de Jacques ont découvert que les fondateurs avaient connu un échec dans une autre ville.

« Il faut tout vérifier », insiste Anne Coffinier qui conseille les écoles hors contrat. Regarder les comptes en détail, « poser sans ambages des questions franches sur les diplômes des profs » et « parler aux anciens élèves ». Depuis 2018, la loi exige que les directeurs aient au moins cinq ans d’expérience dans l’enseignement. Les professeurs doivent avoir un bac +2, « ce qui freine les créations, notamment de petites écoles Montessori », souligne Anne Coffinier.

Pour les collèges et lycées, le taux de réussite aux examens est un indice. Mais, sur ce point, aucune vérification n’est possible, ces chiffres n’étant pas publics… Enfin, les associations Montessori avec pignon sur rue recommandent aux parents de s’assurer de la présence d’éducateurs diplômés « Montessori International ».