dimanche 21 décembre 2008

Article 36 de la Loi sur l'instruction publique

Rôle de l'école.

36. 

« [L'école] doit, notamment, faciliter le cheminement spirituel de l'élève afin de favoriser son épanouissement. »

Les sorcières et païennes dialoguent autour du cours d'ECR

En anglais (et pas toujours favorable au cours d'ECR) : « Raelians, Witches And Christians — In Quebec There Is No Difference »

Extrait d'un des commentaires :

« C'est le produit des universités françaises. Les universités françaises produisent des suicides et des socialistes et, d'une certaine manière, il n'y a pas beaucoup de différences. »

Sévère éditorial du Calgary Herald contre le cours d'éthique et de culture religieuse

Extrait traduit du Calgary Herald de ce dimanche

Libertés fondamentales menacées par un cours religieux

Un véritable cours de religions comparées se penche sur les principales religions de manière scientifique et neutre. C’est également un cours facultatif dans n’importe quel programme d’études de base, si ce n’est pour les étudiants en théologie ou en sciences des religions. La nature imposée du nouveau cours d’éthique et de culture religieuse du Québec suggère fortement que ce programme n’est pas simplement une introduction innocente au pluralisme religieux.

[…]

Toute cette histoire empeste le buffet relativiste et politiquement correct qui encourage les enfants à choisir parmi un ensemble de religions et de sectes comme si faire ce choix était aussi banal que de choisir entre un sandwich au thon sur du pain blanc ou du pain entier. Le message sous-jacent que l’on fait passer aux enfants dont l’identité et les croyances sont en formation au contact de la religion de leur famille, c’est que toutes les religions et tous les codes moraux présentés sont d’une égale valeur, sans aucune considération pour l’enseignement de l’histoire ou des parents, vous pouvez choisir ce que vous voulez. Soyez un catholique, un juif, un musulman, devenez un adepte des spiritualités autochtones, pratiquer la sorcellerie blanche [wiccan], devenez un animiste ou rejoignez les raëliens, tout se vaut.

[…]

L’école québécoise doit également « faciliter » la spiritualité des élèves « afin de favoriser son épanouissement ». Pourtant, c’est sans conteste du ressort des parents et non des écoles.

Et des enfants en bas âge doivent être solidement enracinés dans leurs propres identités – à nouveau la prérogative des seuls parents – afin de bien comprendre et saisir les croyances et l’identité des autres. [N.d.T. Il n’est en effet pas sûr qu’un relativiste touche-à-tout comprenne vraiment la spiritualité d’un véritable croyant.]

S’il n’existait pas une volonté insidieuse de manipuler la mentalité des enfants dans un sens politiquement correct et vers un égalitarisme religieux bidon, ce cours serait optionnel. Au lieu de quoi, une école suspend des élèves parce qu’ils ou leurs parents ont refusé qu’ils participent à ce cours. [Une action en justice contre l’imposition de ce cours a été déposée.]

Les tribunaux doivent statuer fermement en faveur de la liberté de conscience et des droits parentaux dans cette affaire, toute autre décision serait un affront aux libertés fondamentales.

Québec — Le taux de réussite des élèves de sixième année à l'épreuve d'écriture a encore chuté entre 2005 et 2006

Selon une une étude sur le taux de réussite des élèves québécois, la réforme pédagogique imposée au Québec depuis l'an 2000 n'a pas vraiment porté ses fruits. En un an, entre 2005 et 2006, une nouvelle baisse de 2 % dans les résultats signifie que désormais seuls 81 % des élèves de sixième réussissent l'examen écrit de français. En 2000, 90 % d'entre eux réussissaient cette épreuve. Réaction immédiate : il faut réforme la réforme, annonce la Table de pilotage sur le renouveau pédagogique. Et si on mettait plutôt fin à l'mposition de réformes par le monopole de l'Éducation et ses experts habituels ?

Le Soleil, qui rapporte ces faits ajoute que les filles résistent mieux à la baisse que les garçons, 89 % d'entre elles ont réussi l'examen contre 74 % des jeunes garçons alors que pour 2005, on constatait un taux de réussite de 78 % chez les garçons, là encore à mettre en rapport avec les 89 % de 2000...

Michelle Courchesne, ministre du Monopole de l'Éducation, avait prévu un plan de 22 mesures pour remédier à cette situation.

Les résultats détaillés de l'année 2006 nous apprennent que c'est l'orthographe qui a donné le plus de fil à retordre aux élèves : 77 % ont réussi ce critère en 2005 contre 68 % en 2006. Les erreurs les plus fréquentes sont d'ordre grammatical, peut-on lire dans le document. Pour réussir cet examen, l'élève doit faire moins de 10?% de fautes dans un texte.

Parmi les cinq éléments évalués (vocabulaire, syntaxe et ponctuation, pertinence et suffisance des idées, organisation du texte, orthographe), la syntaxe et la ponctuation est le seul critère qui a été mieux réussi qu'en 2005, même si le score reste inférieur à celui de 2000. Le rapport du ministère stipule que « les taux de réussite constituent une base valable de comparaison pour les trois années retenues étant donné que les conditions d'échantillonnage et de correction sont les mêmes ». Il recommande « d'apporter des correctifs nécessaires pour favoriser une meilleure réussite chez les élèves ». Vous m'en direz tant.

À la Fédération des syndicats de l'enseignement, on juge ces résultats décevants. La porte-parole, Sylvie Lemieux, a réitéré « l'urgence de poursuivre la réforme de la réforme en cours », notamment en revoyant les programmes de français afin de mettre l'accent sur l'acquisition de connaissances.

Fin octobre, le ministère publiait un premier document précisant les connaissances à acquérir en orthographe et en conjugaison au primaire. D'autres documents du même genre suivront au cours des prochains mois.

Parmi les mesures comprises dans le plan d'action de la ministre Courchesne, on trouve aussi des séances de lecture quotidienne, la rédaction d'un texte par semaine de même que l'embauche de nouveaux bibliothécaires et de conseillers pédagogiques en français. Plus d'employés c'est toujours bon à prendre pour un syndicat.

Les exigences de réussite à l'épreuve d'écriture de sixième année seront aussi rehaussées, notamment en orthographe. Avec les risques d'une nouvelle baisse des résultats si les examens devenaient enfin sérieux ?

Pas un mot pour laisser plus de liberté aux écoles pour jeter aux orties les lubies de certains pédagogistes et laisser aux écoles le soin de choisir la méthode, la pédagogie et le temps qu'elles trouvent nécessaires à une bonne acquisition du français selon leur clientèle ?

Joyeux Noël !


Jésus que ma joie demeure, BWV 147



Oratorio de Noël, BWV 248