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Des dizaines d'étudiants asiatiques organisent un rassemblement près du Canadore College à North Bay (Ontario) pour réclamer des solutions au manque de logements abordables dans la région. |
Le chef du Parti conservateur fédéral, Pierre Poilièvre, réclame une ligne plus dure en matière d'immigration, affirmant lundi qu'il souhaite voir instaurer des « plafonds très stricts » sur le nombre de nouveaux arrivants autorisés à entrer dans le pays.
S'adressant aux journalistes lors d'une conférence de presse à Ottawa, M. Poilièvre a déclaré que le Canada avait du mal à intégrer les nouveaux arrivants et qu'il souhaitait voir plus de personnes quitter le pays qu'y entrer « pendant que nous rattrapons notre retard ».
« Nous avons des millions de personnes dont les permis expireront au cours des deux prochaines années, et beaucoup d'entre elles partiront », a-t-il déclaré. « Nous avons besoin que plus de personnes partent qu'arrivent au cours des deux prochaines années. »
M. Poilievre a déjà critiqué la gestion du dossier de l'immigration par le précédent gouvernement libéral. Lors des dernières élections, il avait promis de « rétablir l'ordre » dans ce qu'il avait qualifié de système « défaillant ».
Poilièvre veut « des plafonds très stricts en matière d'immigration »
Le chef conservateur Pierre Poilièvre a déclaré lundi aux journalistes qu'il fallait que « plus de personnes quittent » le Canada qu'il n'y en ait qui y entrent, sans préciser combien.
M. Poilèevre affirme désormais que le premier ministre Mark Carney devrait aller encore plus loin en appelant à une migration nette négative.
L'immigration est au cœur de ses messages post-électoraux sur les réseaux sociaux et de ses déclarations publiques.
« Notre pays est divisé et nous ne sommes pas en mesure d'intégrer les gens à ce rythme », a déclaré M. Poilievre jeudi à propos des niveaux élevés d'immigration qui ont conduit à une croissance record de la population dans les années post-COVID.
Lors du Stampede (grand rodéo) de Calgary au début du mois, il a déclaré que le gouvernement libéral avait mené une « expérience ratée avec l'ouverture des frontières ».
« L'immigration doit être contrôlée. Elle doit se faire dans des proportions que nous pouvons absorber », a-t-il déclaré.
En 2022 et 2023, la population a augmenté respectivement de 2,5 % et 3,1 %, soit des taux de croissance deux à trois fois supérieurs à ceux enregistrés les années précédentes, selon les données de Statistique Canada.
Selon les estimations démographiques, le pays a accueilli quelque 3,6 millions de personnes supplémentaires depuis début 2020.
Cette croissance a été alimentée par une augmentation du nombre de résidents non permanents, dont beaucoup étaient des étudiants et des travailleurs étrangers à bas salaire.
Face à des signes de tension — taux d'inoccupation des logements locatifs historiquement bas, hausse des prix des logements, chômage élevé chez les jeunes et les immigrants et données préoccupantes sur l'accès aux soins de santé —, le dernier gouvernement libéral a réduit le nombre d'étudiants et de travailleurs étrangers temporaires.
Ces changements semblent avoir un impact. Statistique Canada a indiqué que le taux de croissance démographique était de 0,0 % au premier trimestre de cette année, soit le deuxième trimestre consécutif de baisse nette du nombre de résidents non permanents.
M. Carney s'est engagé à maintenir ces limites et à plafonner le nombre de résidents non permanents à 5 % de la population totale d'ici la fin de 2027. Ce chiffre serait bien inférieur à celui du début de l'année.
Les données fédérales indiquent qu'il y avait trois millions de résidents non permanents au Canada au troisième trimestre de 2024. Avec une population d'environ 40 millions d'habitants, cela représente environ 7,5 %.
La volonté de réduire ce chiffre à 5 % signifie que le nombre d'étudiants internationaux admis sera encore plus faible et que les entreprises se verront refuser les permis d'importation de main-d'œuvre, si le plan de M. Carney est pleinement mis en œuvre.
M. Poilièvre a déclaré que des réductions plus importantes étaient justifiées.
« Notre politique d'immigration devrait inviter les bonnes personnes en nombre suffisant, de manière à donner la priorité au Canada et aux Canadiens », a-t-il déclaré.
Source : CBC
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