dimanche 2 mars 2025

Écoles québécoises : « C’est la démographie, stupide ! »

Texte de Frédéric Lacroix sur son carnet :

Le rapport d’enquête concernant la « Vérification des mesures prévues à la Loi sur la laïcité de l’État » commandé par le ministre de l’Éducation à la suite de plaintes pour non-respect de la Loi dans la foulée des révélations médiatiques sur l’école Bedford et d’autres écoles est maintenant disponible. Dix-sept écoles, situées dans toutes les régions du Québec (de Saguenay à Montréal en passant par Québec, la Rive-Sud et Laval) ont été visées par l’enquête.

Pour quiconque évolue encore mentalement dans les années 90 et s’imagine que le Québec serait une société préservée des conséquences de l’immigration massive, la lecture de ce Rapport est une belle claque en pleine face. Voici, en vrac, des extraits du Rapport :

  1.     Niqab (p. 14) : Des élèves d’écoles du Québec portent maintenant le voile intégral, le Niqab. Le personnel, mis face à ces symboles d’un islam ultra-rigoriste, renonce à exiger de découvrir le visage pour identifier les élèves. Traduction : Le personnel des écoles a peur de certains élèves. Tout le monde est au courant des décapitations de professeurs par des islamistes qui ont eu lieu en France.
  2.     Refus de répondre aux profs masculins (p.14) : « Il a également été porté à l’attention des vérificateurs, sans être corroboré par ces derniers, que certains enseignants masculins ne seraient pas en mesure d’échanger verbalement avec des élèves entièrement voilées, ces dernières ne répondant pas aux enseignants masculins qui les saluent. Ces élèves ne poseraient également aucune question en classe, et ce, malgré le fait que certaines d’entre elles éprouvent des difficultés scolaires »
  3.     Restrictions pour les filles en éducation physique (p.15) : Les jeunes filles portant des tenues islamistes, on le comprend à mi-mot à la lecture du Rapport, sont dispensées ou « accommodées » en éducation physique.
  4.    Confusion liée à la clause grand-père et à la portée trop restreinte de l’interdiction des signes religieux (p.18) : « Cela semble créer une certaine incompréhension au sein du réseau scolaire, auprès des parents et des citoyens. Alors que les enseignants sont visés par l’interdiction de porter un signe religieux dans leur fonction, les aides à la classe et les éducatrices en service de garde, qui sont également régulièrement en contact avec les élèves et en situation d’autorité avec ceux-ci, ne sont pas visées par cette disposition. Il en est de même pour tous les professionnels et autres intervenants présents dans les établissements d’enseignement ».
  5.    Absences massives lors de fêtes religieuses musulmanes, chez les élèves comme chez les enseignants : (p.21) « en raison du nombre élevé de demandes de congés pour certaines fêtes religieuses, qui peut parfois représenter plus du quart du personnel enseignant, par exemple, il n’est pas toujours possible d’assurer ce service de qualité. Afin d’accommoder le plus grand nombre possible de personnes, certains établissements ont parfois recours à des suppléants qui se voient dans l’obligation d’offrir des activités alternatives, comme la projection d’un film, plutôt que le contenu du cours inscrit à l’horaire ». (p.29) « certaines classes voient plus de la moitié de leurs élèves être absents ».
  6.    Imposition de nourriture « halal » à une partie ou à l’ensemble des élèves (p.26) : « Lors des activités sociales, par exemple, une fête en début ou en fin d’année scolaire, les directions d’établissement font le choix d’offrir un menu qui satisfera un maximum d’élèves et d’employés (allergies, halal, etc.) ».
  7.     Changements dans l’enseignement et la dynamique de classe face à la pression de l’islamisme (p.27) : « les témoignages recueillis confirment qu’afin d’éviter de heurter certaines croyances religieuses ou culturelles, des ajustements sont faits par des directions d’établissement et certains enseignants dans le choix du matériel scolaire à utiliser. À titre d’exemple, des enseignants évitent de proposer des romans faisant état de relations amoureuses ou traitant de magie, de sorcellerie, etc. De plus, des sujets d’actualité ne sont pas abordés avec les élèves par certains enseignants, par exemple, le concept d’égalité entre les hommes et les femmes ou l’identité de genre ». (p.28) « certains élèves se bouchent les oreilles lorsque certains sujets sont abordés crée un climat où d’autres élèves, ayant des questionnements sur leur orientation sexuelle, par exemple, évitent de poser des questions ou se sentent mal à l’aise de le faire, de crainte d’être jugés ».
  8.    Affaiblissement du français comme langue commune dans les murs de l’école (p.29) : « des membres du personnel conversent dans une autre langue que le français devant les élèves ».
  9.     Impact du ramadan sur les élèves (p.29) : « des établissements rapportent avoir dû s’interroger sur la pratique du jeûne par de jeunes élèves, parce que des signes de fatigue ou de l’inconfort étaient observés ».

Ce Rapport a le mérite de nous mettre face à une réalité que plusieurs ne veulent pas voir : non seulement nous avons importé l’islamisme, qui vient dans les bagages de l’islam (même si les deux ne se superposent pas entièrement), en choisissant comme critère presque exclusif de sélection des immigrants la connaissance du français et en faisant fi d’autres caractéristiques cruciales pour l’intégration, mais l’ampleur de l’immigration depuis une vingtaine d’années (1,46 million de personnes !) reconfigure complètement notre tissu social et nos écoles. Nous avons maintenant de nombreuses écoles publiques où la majorité des élèves sont issus de l’immigration et où une partie importante du personnel l’est également. Beaucoup d’écoles sont des moins en moins « multiculturelles » et de plus en plus « monoculturelles ». Les élèves de culture « canadienne-française » sont une espèce en voie de disparition partout dans le grand Montréal et dans d’autres villes (comme Québec).

Rappelons qu’en 2023, par exemple, 35 % des élèves des écoles publiques étaient issus de l’immigration (1re et 2e génération). Ceux-ci sont majoritaires dans des dizaines d’écoles et cette tendance connait une accélération exponentielle. 37 % des nouveau-nés au Québec sont issus de l’immigration, une tendance qui s’accélère au point où l’on peut penser que la barre du 50 % sera atteinte d’ici une petite quinzaine d’années. On a envie de s’écrier, en parodiant le conseiller économique de Bill Clinton en 1992, « c’est la démographie, stupide ! ».

Le Rapport nous fait voir que des écoles publiques sont maintenant des « zones de non-droit », des « territoires perdus de la république », où plus aucun parent sain d’esprit ne voudra envoyer ses enfants. Cette dynamique, à mon avis, accélère la fuite vers l’école privée (même chose en France). Pire encore, ce que l’on voit avec « l’ajustement » des programmes d’études, l’imposition de la nourriture halal, le sexisme grandissant (pour ne pas mentionner l’homophobie), etc., c’est que des écoles publiques sont en train de devenir « charia compatibles ». Derrière cela se profile, sans l’ombre d’un doute, l’activisme des Frères musulmans pour qui rendre la société charia-compatible, en commençant par l’école, est la première étape sur la route qui mène au califat.

Si le Rapport fait des recommandations pertinentes (je rajouterais cependant à ces recommandations l’interdiction du port de signes religieux aux élèves) et que je salue le courage de M. Drainville de s’y attaquer, il ne faut pas oublier que toute tentative de simplement gérer les méfaits sans s’attaquer à la racine du problème est vouée à l’échec. Et le fond du problème est l’immigration massive et l’immigration chez nous d’un grand nombre d’islamistes (mais connaissant le français !).

Nous avons besoin, en plus d’une série de mesures renfonçant la laïcité et d’une politique de lutte contre les organisations Fréristes, surtout et de façon urgente, d’un moratoire complet sur l’immigration pour une période prolongée (en plus d’une refonte totale de notre politique migratoire) afin de cesser d’aggraver le problème.

Voir aussi

 Réaction hostile de la part des élèves immigrés à l’arrivée d’élèves « de souche »

 France — 23 % des moins de 35 ans fêtent le ramadan

Montréal — 56 % des élèves y sont issus de l’immigration 

Le mythe de l’école « neutre » 

La solitude des enseignants face à la montée de l’islamisme

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