Selon les données provisoires de l’Institut de la statistique du Québec, 83 900 bébés sont nés au Québec en 2017. C’est 2 500 de moins qu’en 2016 et quelque 5 000 de moins que le sommet récent enregistré en 2012. Le nombre de naissances diminue depuis quelques années, après être demeuré relativement stable de 2009 à 2014, oscillant entre 88 000 et 89 000. Il avait connu une croissance entre 2005 et 2008 (figure ci-dessous).
En 2017, l’indice synthétique de fécondité fléchit de manière importante et s’établit à 1,54 enfant par femme. Il était passé sous la barre de 1,6 enfant par femme en 2016, niveau au-dessus duquel il s’était maintenu de 2006 à 2015. Durant cette période, un maximum de 1,73 enfant par femme avait été atteint en 2008 et en 2009. Cet indice de fécondité est le pire depuis près de 12 ans. Il revient à la même valeur que celle qui avait précédé la mise en place de la « politique familiale » du Québec en 1997 alors que, notamment pour des raisons idéologiques, le gouvernement avait mis fin à l’allocation de naissance qui coûtait plus de dix fois moins que la politique familiale actuelle.
Malgré le mouvement à la baisse, la fécondité n’est pas (encore) redescendue aux niveaux observés au début des années 2000, ou encore vers le milieu des années 1980, deux périodes durant lesquelles la fécondité du moment a connu des creux à moins de 1,5 enfant par femme.
Il n’y a jamais eu autant de décès en une année au Québec qu’en 2017 (66 200). En 2000, le nombre de décès n’était encore que de 53 287. Quant aux naissances, le Québec n’en a pas connu aussi peu depuis 2006 alors que le Québec comptait de près de 700 000 habitants de moins, soit près de 10 % de moins qu’aujourd’hui.
Au cours des dernières décennies, l’évolution de la fécondité selon le groupe d’âge a été marquée par une diminution très forte des taux chez les femmes de moins de 30 ans et une augmentation au-delà de cet âge, reflétant la tendance des femmes à reporter les naissances dans la vie. Ce report peut être associé à plusieurs facteurs, les plus fréquemment cités étant l’allongement de la durée des études et la participation importante des femmes au marché du travail. Si la tendance à la baisse de la fécondité des femmes de moins de 30 ans se poursuit, on note également depuis peu une stabilisation, voire une diminution des taux au-delà de cet âge. Désormais, plus aucune classe d’âge ne voit donc son taux de fécondité augmenter.
La fécondité des Québécoises est largement concentrée entre 25 et 34 ans. Depuis 2013, c’est chez les femmes de 30-34 ans qu’elle est la plus élevée (figure ci-dessous). Le taux de fécondité était plutôt stable dans ce groupe d’âge depuis une dizaine d’années, mais on note une diminution en 2017 qui porte le taux à 105 pour mille. Dans le groupe des 25-29 ans, la baisse se poursuit et le taux passe pour la première fois sous la barre des 100 pour mille. La fécondité continue aussi de fléchir chez les femmes de 20-24 ans. Il est à noter que la diminution dans ces deux groupes d’âge explique la plus grande partie de la baisse de l’indice de fécondité depuis le sommet récent de 2008 et 2009. Les femmes de moins de 20 ans réduisent aussi leur fécondité. On compte 6 naissances pour mille femmes de 15-19 ans, le plus faible niveau jamais enregistré au Québec. Entre 35 et 44 ans, la fécondité diminue très légèrement pour une deuxième année consécutive. On notait plutôt une hausse des taux à ces âges depuis plusieurs années.
63 % des naissances issues de parents non mariés
Près de deux enfants sur trois (63 %) sont issus de parents non mariés. Cette part a augmenté rapidement à partir des années 1970, mais semble vouloir se stabiliser depuis le milieu des années 2000.
32 % des nouveau-nés ont au moins un parent né à l’étranger
La proportion de nouveau-nés ayant au moins un parent né à l’étranger est de 32 % au Québec en 2017 : 21 % ont leurs deux parents nés à l’étranger et 11 % n’ont qu’un seul de leurs parents né dans un autre pays. La proportion de nouveau-nés ayant au moins un parent né à l’étranger était de 19 % il y a 20 ans.
Nombreux enfants dans le Grand-Nord amérindien, très peu à Montréal et à Québec
Avec un indice synthétique de fécondité de 2,60 enfants par femme en 2017, le Nord-du-Québec se situe loin devant les autres régions. La Côte-Nord à forte composante autochtone arrive en deuxième position avec 1,9 enfant par femme. La fécondité de ces deux régions, après une baisse, continue d’ailleurs d’augmenter depuis quelques années à rebours du reste du Québec. Viennent ensuite l’Abitibi-Témiscamingue, la Chaudière-Appalaches et le Centre-du-Québec, avec des indices se situant un peu en deçà de 1,8 enfant par femme. À l’opposé, Montréal affiche une fécondité de 1,40 enfant par femme, la plus faible de toutes les régions. En plus de cette dernière, deux régions enregistrent des indices inférieurs à 1,5 par femme, soit la Capitale-Nationale et Laval.
Voir aussi
Québec — Jamais aussi peu de naissances depuis 10 ans, jamais autant de décès
En 2017, l’indice synthétique de fécondité fléchit de manière importante et s’établit à 1,54 enfant par femme. Il était passé sous la barre de 1,6 enfant par femme en 2016, niveau au-dessus duquel il s’était maintenu de 2006 à 2015. Durant cette période, un maximum de 1,73 enfant par femme avait été atteint en 2008 et en 2009. Cet indice de fécondité est le pire depuis près de 12 ans. Il revient à la même valeur que celle qui avait précédé la mise en place de la « politique familiale » du Québec en 1997 alors que, notamment pour des raisons idéologiques, le gouvernement avait mis fin à l’allocation de naissance qui coûtait plus de dix fois moins que la politique familiale actuelle.
Malgré le mouvement à la baisse, la fécondité n’est pas (encore) redescendue aux niveaux observés au début des années 2000, ou encore vers le milieu des années 1980, deux périodes durant lesquelles la fécondité du moment a connu des creux à moins de 1,5 enfant par femme.
Il n’y a jamais eu autant de décès en une année au Québec qu’en 2017 (66 200). En 2000, le nombre de décès n’était encore que de 53 287. Quant aux naissances, le Québec n’en a pas connu aussi peu depuis 2006 alors que le Québec comptait de près de 700 000 habitants de moins, soit près de 10 % de moins qu’aujourd’hui.
Au cours des dernières décennies, l’évolution de la fécondité selon le groupe d’âge a été marquée par une diminution très forte des taux chez les femmes de moins de 30 ans et une augmentation au-delà de cet âge, reflétant la tendance des femmes à reporter les naissances dans la vie. Ce report peut être associé à plusieurs facteurs, les plus fréquemment cités étant l’allongement de la durée des études et la participation importante des femmes au marché du travail. Si la tendance à la baisse de la fécondité des femmes de moins de 30 ans se poursuit, on note également depuis peu une stabilisation, voire une diminution des taux au-delà de cet âge. Désormais, plus aucune classe d’âge ne voit donc son taux de fécondité augmenter.
La fécondité des Québécoises est largement concentrée entre 25 et 34 ans. Depuis 2013, c’est chez les femmes de 30-34 ans qu’elle est la plus élevée (figure ci-dessous). Le taux de fécondité était plutôt stable dans ce groupe d’âge depuis une dizaine d’années, mais on note une diminution en 2017 qui porte le taux à 105 pour mille. Dans le groupe des 25-29 ans, la baisse se poursuit et le taux passe pour la première fois sous la barre des 100 pour mille. La fécondité continue aussi de fléchir chez les femmes de 20-24 ans. Il est à noter que la diminution dans ces deux groupes d’âge explique la plus grande partie de la baisse de l’indice de fécondité depuis le sommet récent de 2008 et 2009. Les femmes de moins de 20 ans réduisent aussi leur fécondité. On compte 6 naissances pour mille femmes de 15-19 ans, le plus faible niveau jamais enregistré au Québec. Entre 35 et 44 ans, la fécondité diminue très légèrement pour une deuxième année consécutive. On notait plutôt une hausse des taux à ces âges depuis plusieurs années.
63 % des naissances issues de parents non mariés
Près de deux enfants sur trois (63 %) sont issus de parents non mariés. Cette part a augmenté rapidement à partir des années 1970, mais semble vouloir se stabiliser depuis le milieu des années 2000.
32 % des nouveau-nés ont au moins un parent né à l’étranger
La proportion de nouveau-nés ayant au moins un parent né à l’étranger est de 32 % au Québec en 2017 : 21 % ont leurs deux parents nés à l’étranger et 11 % n’ont qu’un seul de leurs parents né dans un autre pays. La proportion de nouveau-nés ayant au moins un parent né à l’étranger était de 19 % il y a 20 ans.
Nombreux enfants dans le Grand-Nord amérindien, très peu à Montréal et à Québec
Avec un indice synthétique de fécondité de 2,60 enfants par femme en 2017, le Nord-du-Québec se situe loin devant les autres régions. La Côte-Nord à forte composante autochtone arrive en deuxième position avec 1,9 enfant par femme. La fécondité de ces deux régions, après une baisse, continue d’ailleurs d’augmenter depuis quelques années à rebours du reste du Québec. Viennent ensuite l’Abitibi-Témiscamingue, la Chaudière-Appalaches et le Centre-du-Québec, avec des indices se situant un peu en deçà de 1,8 enfant par femme. À l’opposé, Montréal affiche une fécondité de 1,40 enfant par femme, la plus faible de toutes les régions. En plus de cette dernière, deux régions enregistrent des indices inférieurs à 1,5 par femme, soit la Capitale-Nationale et Laval.
Taux de fécondité dans le monde | |
---|---|
(enfant/femme en 2018, estimations) | |
Allemagne | 1,44 |
Australie | 1,86 |
Autriche | 1,53 |
Belgique | 1,83 |
Canada | 1,56 |
Danemark | 1,76 |
États-Unis | 1,89 |
Finlande | 1,76 |
France | 1,99 |
Irlande | 2,00 |
Islande | 1,89 |
Israël | 2,92 |
Jordanie | 3,18 |
Liban | 1,71 |
Luxembourg | 1,61 |
Norvège | 1,81 |
Nouvelle-Zélande | 1,98 |
Pays-Bas | 1,77 |
Royaume-Uni | 1,91 |
Russie | 1,73 |
Suède | 1,93 |
Suisse | 1,58 |
Turquie | 2,00 |
Voir aussi
Québec — Jamais aussi peu de naissances depuis 10 ans, jamais autant de décès
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