mercredi 11 avril 2012

Chine — La politique de l'enfant unique va continuer malgré les critiques

La Chine vise à stabiliser sa population à environ 1,39 milliard d'habitants d'ici 2015 en poursuivant son actuelle politique de planification des naissances selon un plan que le gouvernement central a publié sur son site Web, hier. Elle amenuise ainsi les espoirs des experts d'un allègement des règles strictes.

Selon les projections du gouvernement central, au cours des prochains cinq ans, la population du pays va croître plus lentement en raison de la baisse du nombre de femmes dans la vingtaine en âge de procréer. Le nombre de personnes âgées continuera d'augmenter, et la population active atteindra un pic avant de décliner lentement. La population âgée augmentera rapidement d'abord, étant donné que les personnes nées lors du premier baby-boom du pays, dans les années 1950, entament leur vieillesse.

L'année dernière, la Chine a atteint une étape importante lorsque le gouvernement a annoncé que, pour la première fois, la population urbaine avait dépassé la population rurale.

Actuellement, les couples peuvent avoir un deuxième enfant dans certaines conditions, notamment lorsque les deux conjoints sont issus de familles à enfant unique ou lorsque le premier enfant a une maladie non héréditaire. Dans certaines provinces, on permet aux couples ruraux d'avoir un deuxième enfant si le premier est une fille.

Cependant, des experts en démographie de Shanghai ont dénoncé cette politique de planification des naissances en soulignant qu'elle ne correspond plus à un besoin actuel de la Chine, particulièrement dans les grandes villes où les taux de natalité sont extrêmement bas.

Wang Guixin de l'Institut de recherche démographique de l'université Fudan, a indiqué que modifier la politique de planification des naissances stricte aiderait à résoudre certaines difficultés : « La planification des naissances est efficace quand la population augmente très rapidement et que le taux de natalité est élevé; d'ailleurs, elle a montré ses effets au cours des 30 dernières années », dit-il. Désormais « la situation a changé, car les couples, particulièrement ceux dans les grandes villes, ne veulent pas avoir d'enfants ou abandonner le droit d'avoir légitimement un deuxième enfant en raison du coût élevé d'élever un enfant et de la forte pression au travail. »




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