Nathalie Elgrably-Lévy, économiste principale à l'Institut économique de Montréal, sur la lente disparition de Noël :
J’ignore s’il s’agit du fruit de mon imagination, mais j’ai l’impression que la traditionnelle atmosphère des fêtes disparaît progressivement. J’ai la nostalgie du « bon vieux temps » où l’hyper-décoration et l’omniprésence des chants festifs égayaient les commerces, les restaurants et les rues.
Qui donc a volé Noël ? Certains incriminent le multiculturalisme, car à force de vouloir ménager les susceptibilités de l’autre, on en viendrait à s’oublier soi-même. C’est possible, mais cette explication est insuffisante.
Il suffit de consulter n’importe quel livre d’histoire pour noter que le rejet de la religion n’est pas un phénomène récent. Il remonte à la Révolution tranquille et à la naissance du « modèle québécois » fondé sur l’intervention de l’État. L’ascension de l’État-providence et la chute de l’Église se sont produites simultanément. Simple coïncidence ?
L’État-providence peut prendre plusieurs formes qui vont des plus autoritaires, comme le communisme et le socialisme, au plus « soft » comme la social-démocratie. Or, la logique collectiviste bannit la religion. Karl Marx disait d’ailleurs : « Le communisme commence là où l’athéisme commence ». Quant à Lénine, sa lutte antireligieuse est notoire. Dans les républiques soviétiques et dans les pays communistes, les hommes en soutane étaient persécutés et emprisonnés, l’enseignement de la religion était interdit, et les fidèles pratiquaient leur culte clandestinement. Pas plus tard que lundi, le gouvernement chinois a réitéré la nécessité d’être athée pour adhérer au Parti communiste.
Cette haine envers la religion n’est pas surprenante. Dans la pensée collectiviste, l’État est une entité supérieure, omnisciente et omnipotente, une sorte de déité. Dans ce type de régime, mais aussi de plus en plus au Québec, ce sont des fonctionnaires qui décident d’une multitude d’aspects du quotidien et qui tentent d’influencer nos décisions. Quel moyen de transport emprunter, quel véhicule conduire, quels pneus installer, quoi manger, combien d’enfants avoir, dans quelle école les inscrire et quoi leur enseigner, quels produits acheter, quelle musique écouter, etc. : ils veulent tout contrôler !
Autrefois, les hommes de foi dictaient les comportements au nom du salut de l’âme. Aujourd’hui, les hommes d’État veulent imposer un mode de vie au nom du bien commun et du progrès. Tant que la religion est présente, les directives de l’État passent après celles de Dieu. L’idéologie collectiviste, sous toutes ses formes, est donc incompatible avec sa grande rivale, la religion. L’athéisme devient alors nécessaire à sa survie.
Comprenons-nous bien : imposer une foi est tout aussi condamnable que de forcer l’athéisme. Dans une société réellement libre, croyants et athées peuvent vivre selon leurs convictions, car personne ne peut imposer à l’autre sa vision du monde. Mais qui dit collectivisme et État-providence dit nécessairement limitation des libertés individuelles, y compris de la liberté de religion.
Alors, si comme moi vous vous interrogez sur l’effritement de l’ambiance de Noël, dites-vous bien que notre État-nounou y est pour quelque chose. La Révolution tranquille a déclaré la guerre à la religion. Aujourd’hui, nos élus s’attaquent également aux traditions. Quel héritage le Québec laissera-t-il donc à la prochaine génération ?
J’ignore s’il s’agit du fruit de mon imagination, mais j’ai l’impression que la traditionnelle atmosphère des fêtes disparaît progressivement. J’ai la nostalgie du « bon vieux temps » où l’hyper-décoration et l’omniprésence des chants festifs égayaient les commerces, les restaurants et les rues.
Qui donc a volé Noël ? Certains incriminent le multiculturalisme, car à force de vouloir ménager les susceptibilités de l’autre, on en viendrait à s’oublier soi-même. C’est possible, mais cette explication est insuffisante.
Il suffit de consulter n’importe quel livre d’histoire pour noter que le rejet de la religion n’est pas un phénomène récent. Il remonte à la Révolution tranquille et à la naissance du « modèle québécois » fondé sur l’intervention de l’État. L’ascension de l’État-providence et la chute de l’Église se sont produites simultanément. Simple coïncidence ?
L’État-providence peut prendre plusieurs formes qui vont des plus autoritaires, comme le communisme et le socialisme, au plus « soft » comme la social-démocratie. Or, la logique collectiviste bannit la religion. Karl Marx disait d’ailleurs : « Le communisme commence là où l’athéisme commence ». Quant à Lénine, sa lutte antireligieuse est notoire. Dans les républiques soviétiques et dans les pays communistes, les hommes en soutane étaient persécutés et emprisonnés, l’enseignement de la religion était interdit, et les fidèles pratiquaient leur culte clandestinement. Pas plus tard que lundi, le gouvernement chinois a réitéré la nécessité d’être athée pour adhérer au Parti communiste.
Cette haine envers la religion n’est pas surprenante. Dans la pensée collectiviste, l’État est une entité supérieure, omnisciente et omnipotente, une sorte de déité. Dans ce type de régime, mais aussi de plus en plus au Québec, ce sont des fonctionnaires qui décident d’une multitude d’aspects du quotidien et qui tentent d’influencer nos décisions. Quel moyen de transport emprunter, quel véhicule conduire, quels pneus installer, quoi manger, combien d’enfants avoir, dans quelle école les inscrire et quoi leur enseigner, quels produits acheter, quelle musique écouter, etc. : ils veulent tout contrôler !
Autrefois, les hommes de foi dictaient les comportements au nom du salut de l’âme. Aujourd’hui, les hommes d’État veulent imposer un mode de vie au nom du bien commun et du progrès. Tant que la religion est présente, les directives de l’État passent après celles de Dieu. L’idéologie collectiviste, sous toutes ses formes, est donc incompatible avec sa grande rivale, la religion. L’athéisme devient alors nécessaire à sa survie.
Comprenons-nous bien : imposer une foi est tout aussi condamnable que de forcer l’athéisme. Dans une société réellement libre, croyants et athées peuvent vivre selon leurs convictions, car personne ne peut imposer à l’autre sa vision du monde. Mais qui dit collectivisme et État-providence dit nécessairement limitation des libertés individuelles, y compris de la liberté de religion.
Alors, si comme moi vous vous interrogez sur l’effritement de l’ambiance de Noël, dites-vous bien que notre État-nounou y est pour quelque chose. La Révolution tranquille a déclaré la guerre à la religion. Aujourd’hui, nos élus s’attaquent également aux traditions. Quel héritage le Québec laissera-t-il donc à la prochaine génération ?
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10 commentaires:
"Il suffit de consulter n’importe quel livre d’histoire pour noter que le rejet de la religion n’est pas un phénomène récent. Il remonte à la Révolution tranquille et à la naissance du « modèle québécois » fondé sur l’intervention de l’État. L’ascension de l’État-providence et la chute de l’Église se sont produites simultanément. Simple coïncidence ?"
Pour une réponse plus complète à la question posée, lire l'ouvrage de Charles Taylor, L'âge séculier, chez Boréal.
On constatera que les racines de l'âge séculier sont bien plus vieilles que la Révolution tranquille. Elles ont poussé dès la Réforme et la Renaissance.
Arrrrrgh. Charles Taylor !
On s'interroge est vraiment un petit disciple multiculti, un adepte du cours ECR...
M. Proulx sortez de ce corps !
«On constatera que les racines de l'âge séculier sont bien plus vieilles que la Révolution tranquille. Elles ont poussé dès la Réforme et la Renaissance.»
1) On peut TOUJOURS DIRE que les racines ont précédé le moment de la Révolution.
2) Vous noyez donc le poisson. L'idée est simple et à la limite très connue : l'État a remplacé l'Église, le fonctionnaire, l'expert, le prof dûment certifié par l'État ont remplacé les curés.
"Arrrrrgh. Charles Taylor !"
Pas fort!
"L'État a remplacé l'Église".
La vraie question: comment expliquer la chute de l'Église et de la religion en général dans le monde occidental?
C'est à cela que Taylor propose une explication.
On s'interroge a pontifié :
"
C'est à cela que Taylor propose une explication."
Mais dites donc ce que vous avez compris de cette explication, ô très sage « on s'interroge » !
"La vraie question: comment expliquer la chute de l'Église et de la religion en général dans le monde occidental? "
Bof, la vraie question pourquoi l'État devient la nouvelle Église plutôt qu'un surcroît d'individualisme (c,est vous qui parliez de la Renaissance, de l'humanisme et de la Réforme, non ?).
J'ai pas terminé la lecture!
Le bouquin fait 1303 pages!
Tout ce qui existe en ce monde n`est que le reflet de la lutte éternelle entre l`Église laissée par le Christ il y a 2000 ans et la contre-église de l`adversaire avec ses représentants conscients et inconscients.
Le meilleur exemple est le marxisme - un systeme sans-dieu mais surtout hostile au christianisme. Ceux qui connaissent le Bible savent que les pharisiens ont été des ennemis acharnés du Christ et des apotres. Les pharisiens ont plus tard écrit le Talmud de Babylone - ou l`hostilité envers le Christ passe dans la religion judaique.
Karl Marx était un juif-allemand ainsi que Enghel. Ils ont été inspirés par le Rabbin rouge Moses Hess.
Dans le marxisme on retrouve une idéologie athée destructrice mais aussi on retrouve une transposition de l`antichristianisme fondamental des pharisiens et du Talmud.
Pas étonnant de voir que la Révolution de 1917 a vu la persécution du clergé en Russie, la fermeture des églises, l`interdiction de l`Évangile et de violentes campagnes de propagande anti-chrétienne. Le role des juifs internationaux et de Russie a été fondamental dans le leadership de la révolution - Trotsky (Bronstein) n`étant que le plus connu.
Le poison marxiste s`est ensuite répandu partout dans le monde, dans les écoles et les syndicats en occident. Les dégats continuent encore avec d`autres mutations idéologiques perverses.
Karl Marx n'était pas vraiment juif (son père s'est converti au protestantisme), certains le traite d'ailleurs d'antisémite :
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Question_juive_(Marx)
Engels n'était pas juif, il a écrit un gros tome sur les guerres de religion /La Guerre des paysans en Allemagne/, pour lui le capitalisme et le protestantisme sont liés.
sur l'amalgame que fait le précédent anonyme:
"Dans le marxisme on retrouve une idéologie athée destructrice mais aussi on retrouve une transposition de l`antichristianisme fondamental des pharisiens et du Talmud."
Ce genre de commentaire est détestable. Ce carnet mérite mieux.
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