Extraits d'un article tiré de Eucharistie miséricordieuse.
« Rome, le 8 octobre 2008 - (E.S.M.) - C’est justement l’archevêque de Québec, le cardinal Marc Ouellet, que Benoît XVI a chargé d’ouvrir et de conclure les travaux [du synode des évêques à Rome] De plus, le cardinal Ouellet est l’un des témoins les plus avertis et les plus critiques de la métamorphose qui, en quelques décennies, a fait du très catholique Québec une terre de mission. »
[...]
« C’est la dictature du relativisme appliquée dès l’école primaire », a protesté le cardinal Ouellet. Mais sa voix reste isolée. Si 80% des familles continuent de demander l’enseignement de la religion catholique, une seule école, la Loyola High School de Montréal, a présenté un recours devant la cour suprême contre le cours obligatoire désormais imposé par la loi.
Georges Leroux, philosophe de l’Université de Montréal qui a conçu le nouveau cours, affirme « qu’il est désormais temps de transmettre la culture religieuse non plus comme croyance mais comme histoire, comme patrimoine universel de l’humanité ».
[...]
Le cardinal Ouellet a décrit et analysé le cas typique du Québec dans un article du dernier numéro de Vita e Pensiero, la revue de l’Université Catholique de Milan. Un article d’autant plus intéressant qu’il est paru à la veille d’un synode des évêques précisément consacré à savoir « comment rendre l’annonce de l’Évangile plus efficace à notre époque ».
Voici l’article :
Où va le Québec ? A propos de la foi et de la laïcité
[...]
Ce changement provoque le désarroi et la colère de nombreux parents qui se voient privés, au nom d’une dernière réforme et de la modernisation du système scolaire québécois, de l’un de leurs droits acquis. Sans tenir compte de la primauté du droit des parents et de leur volonté clairement exprimée de garder la liberté de choisir entre enseignement confessionnel et enseignement moral, l’État supprime l'enseignement confessionnel et impose un cours obligatoire d’éthique et de culture religieuse dans les écoles tant publiques que privées.
Aucun pays européen n’a jamais adopté une orientation aussi radicale, qui révolutionne les convictions et la liberté religieuse des citoyens. De là le profond malaise, le sentiment d'impuissance de nombreuses familles face à un État tout-puissant qui paraît ne pas craindre l'influence de l’Église et peut donc imposer sa loi sans conditionnements supérieurs. Le sort le plus scandaleux est celui des écoles catholiques privées, que le jeu des subventions gouvernementales force à marginaliser leur enseignement confessionnel au profit du cours imposé par l’État partout et à tous les niveaux.
L'opération de recentrage de la formation éthique et religieuse du citoyen par le biais de ce cours obligatoire réussira-t-elle à préserver un minimum de points de référence pour assurer une vite commune harmonieuse ? J’en doute, je suis même sûr du contraire, parce que cette opération est faite au prix de la liberté religieuse des citoyens et surtout de celle de la majorité catholique. De plus elle est fondée exclusivement sur une "connaissance" des croyances et rites de six ou sept religions. Je doute que des enseignants vraiment peu préparés à relever ce défi puissent enseigner avec une neutralité totale et de manière critique des notions qui sont encore moins compréhensibles pour eux que leur propre religion. Il faut être très ingénu pour croire que ce miracle d’enseignement culturel des religions produira un nouveau petit Québécois, pluraliste, expert en relations inter-religieuses et critique envers toutes les croyances. Le moins que l’on puisse dire est que la soif de valeurs spirituelles sera bien loin d'être étanchée et qu’une dictature du relativisme risque de rendre encore plus difficile la transmission de notre héritage religieux.
[...]
La réforme impose que la loi soumette les religions au contrôle et aux intérêts de l’État, mettant fin aux libertés religieuses acquises depuis des générations. Cette loi ne sert pas le bien commun et ne pourra pas être imposée sans être perçue comme une violation de la liberté religieuse des citoyens et des citoyennes. Il ne serait pas raisonnable de la conserver telle qu’elle a été promulguée, parce qu’elle instaurerait un légalisme laïciste étroit qui exclut la religion de l’espace public. Les deux piliers de notre identité culturelle nationale, la langue et la religion, sont historiquement et sociologiquement appelés à s’épauler ou à s’écrouler ensemble. Le moment où une nouvelle alliance entre la foi catholique et la culture émergente redonnera à la société du Québec plus de confiance en elle-même et de foi en l'avenir n’est-il pas arrivé ?
Depuis toujours le Québec vit de l'héritage d’une tradition religieuse forte et positive, exempte de grands conflits et caractérisée par le partage, l'accueil de l’étranger et la compassion envers les plus démunis. Il faut protéger et entretenir cet héritage religieux fondé sur l'amour qui est une force d’intégration sociale bien plus efficace que la connaissance abstraite de quelques notions superficielles sur six ou sept religions. En ce moment, ce qui est le plus important, c’est que la majorité catholique se réveille, reconnaisse ses véritables besoins spirituels et renoue avec ses pratiques traditionnelles pour être à la hauteur de la mission qui est la sienne depuis l’origine.
« Rome, le 8 octobre 2008 - (E.S.M.) - C’est justement l’archevêque de Québec, le cardinal Marc Ouellet, que Benoît XVI a chargé d’ouvrir et de conclure les travaux [du synode des évêques à Rome] De plus, le cardinal Ouellet est l’un des témoins les plus avertis et les plus critiques de la métamorphose qui, en quelques décennies, a fait du très catholique Québec une terre de mission. »
[...]
« C’est la dictature du relativisme appliquée dès l’école primaire », a protesté le cardinal Ouellet. Mais sa voix reste isolée. Si 80% des familles continuent de demander l’enseignement de la religion catholique, une seule école, la Loyola High School de Montréal, a présenté un recours devant la cour suprême contre le cours obligatoire désormais imposé par la loi.
Georges Leroux, philosophe de l’Université de Montréal qui a conçu le nouveau cours, affirme « qu’il est désormais temps de transmettre la culture religieuse non plus comme croyance mais comme histoire, comme patrimoine universel de l’humanité ».
[...]
Le cardinal Ouellet a décrit et analysé le cas typique du Québec dans un article du dernier numéro de Vita e Pensiero, la revue de l’Université Catholique de Milan. Un article d’autant plus intéressant qu’il est paru à la veille d’un synode des évêques précisément consacré à savoir « comment rendre l’annonce de l’Évangile plus efficace à notre époque ».
Voici l’article :
Où va le Québec ? A propos de la foi et de la laïcité
[...]
Ce changement provoque le désarroi et la colère de nombreux parents qui se voient privés, au nom d’une dernière réforme et de la modernisation du système scolaire québécois, de l’un de leurs droits acquis. Sans tenir compte de la primauté du droit des parents et de leur volonté clairement exprimée de garder la liberté de choisir entre enseignement confessionnel et enseignement moral, l’État supprime l'enseignement confessionnel et impose un cours obligatoire d’éthique et de culture religieuse dans les écoles tant publiques que privées.
Aucun pays européen n’a jamais adopté une orientation aussi radicale, qui révolutionne les convictions et la liberté religieuse des citoyens. De là le profond malaise, le sentiment d'impuissance de nombreuses familles face à un État tout-puissant qui paraît ne pas craindre l'influence de l’Église et peut donc imposer sa loi sans conditionnements supérieurs. Le sort le plus scandaleux est celui des écoles catholiques privées, que le jeu des subventions gouvernementales force à marginaliser leur enseignement confessionnel au profit du cours imposé par l’État partout et à tous les niveaux.
L'opération de recentrage de la formation éthique et religieuse du citoyen par le biais de ce cours obligatoire réussira-t-elle à préserver un minimum de points de référence pour assurer une vite commune harmonieuse ? J’en doute, je suis même sûr du contraire, parce que cette opération est faite au prix de la liberté religieuse des citoyens et surtout de celle de la majorité catholique. De plus elle est fondée exclusivement sur une "connaissance" des croyances et rites de six ou sept religions. Je doute que des enseignants vraiment peu préparés à relever ce défi puissent enseigner avec une neutralité totale et de manière critique des notions qui sont encore moins compréhensibles pour eux que leur propre religion. Il faut être très ingénu pour croire que ce miracle d’enseignement culturel des religions produira un nouveau petit Québécois, pluraliste, expert en relations inter-religieuses et critique envers toutes les croyances. Le moins que l’on puisse dire est que la soif de valeurs spirituelles sera bien loin d'être étanchée et qu’une dictature du relativisme risque de rendre encore plus difficile la transmission de notre héritage religieux.
[...]
La réforme impose que la loi soumette les religions au contrôle et aux intérêts de l’État, mettant fin aux libertés religieuses acquises depuis des générations. Cette loi ne sert pas le bien commun et ne pourra pas être imposée sans être perçue comme une violation de la liberté religieuse des citoyens et des citoyennes. Il ne serait pas raisonnable de la conserver telle qu’elle a été promulguée, parce qu’elle instaurerait un légalisme laïciste étroit qui exclut la religion de l’espace public. Les deux piliers de notre identité culturelle nationale, la langue et la religion, sont historiquement et sociologiquement appelés à s’épauler ou à s’écrouler ensemble. Le moment où une nouvelle alliance entre la foi catholique et la culture émergente redonnera à la société du Québec plus de confiance en elle-même et de foi en l'avenir n’est-il pas arrivé ?
Depuis toujours le Québec vit de l'héritage d’une tradition religieuse forte et positive, exempte de grands conflits et caractérisée par le partage, l'accueil de l’étranger et la compassion envers les plus démunis. Il faut protéger et entretenir cet héritage religieux fondé sur l'amour qui est une force d’intégration sociale bien plus efficace que la connaissance abstraite de quelques notions superficielles sur six ou sept religions. En ce moment, ce qui est le plus important, c’est que la majorité catholique se réveille, reconnaisse ses véritables besoins spirituels et renoue avec ses pratiques traditionnelles pour être à la hauteur de la mission qui est la sienne depuis l’origine.
8 commentaires:
Mon fils vient d'être menacé d'expulsion, aujourd'hui-même, par le Directeur de son école, s'il ne cessait pas de donner son opinion dans le cours de ECR et s'il ne fermait pas son blogue contenant ses opinions sur ce cours.
Nous sommes loin d'un cours ouvert à la discussion et l'échange ethique. Nous entrons en dictature et lavage de cerveaux, par la peur.
Effectivement.
Je suis le fils en question.
Je peux bien prouver que je n'ai rien fait de mal pour avoir cette menace... voici l'article en question:
http://dominictremblay1337.wordpress.com/2008/09/27/evaluation-en-ecr-incomprenable/
Je me sens en Union Soviétique, depuis un certain temps...
Plaintes, mauvaises expériences :
Vos enfants ont vécu des expériences perturbantes
lors du cours d’Éthique et culture religieuse ou lors d'un autre cours cette année, formulez une plainte et/ou
racontez l’expérience vécue par vos enfants,
appelez Dominique au 514-387-9452.
plaintecle@gmail.com
Nous plaindre ?
Une expérience perturbante ?
Mon cher ami, les personnes perturbées ici sont les profs et le Directeur.
Ce sont eux qui se plaignent.
Avez-vous un numéro pour eux, qu'ils racontent leur expérience vécue par mon enfant ?
Nous-nous portons bien merci.
Nous ne doutons pas de nos convictions ni de notre morale.
C'est vrai que les pires sont encore les profs missionnaires et l'État-Église.
Pour des autocollants anti ECR voir
http://dangecr.blogspot.com/
Il n'est pas question de l'État, bien au contraire, cette réforme fut concoctée par l'entreprise privée en coordination avec les banques centrales internationales, puis imposée à L'UNESCO pour être distribuée à l'occident par l'OCDE.
C'est carrément un plan de dénationalisation, démoralisation, dans le but préparatoire d'un gouvernement unique et totalitaire mondial.
La Fondation Rockefeller et le groupe Bilderberg, le Council on Foreign Relations, le nouveau European Council on Foreign Relations, la Banque Mondiale, y sont la pierre angulaire.
Gébé Tremblay a dit…
> Il n'est pas question de >l'État, bien au contraire,
C'est bizarre mais j'avais cru que c'était le PQ et le PLQ qui avaient imposer ce cours...
L'État québécois serait innocent selon vous dans l'imposition du cours d'ECR ou du nouveau cours d'histoire antinational ?
Pourtant il y a monopole de l'Éducation au Québec : c'est l'État qui impose le programme, la pédagogie et même limite qui peut enseigner dans les écoles privées qui ne touchent pas un sous de l'État (ce n'est que l'argent des parents qui revient après détournement par l'État monopolistique).
Gébé Tremblay,
> UNESCO : United Nations >Educational, Scientific and >Cultural Organization
>
> L'État québécois n'y a aucun >siège. Seul le Canada a un >représentant.
Quel rapport ? L'éducation au Québec n'est pas le fait du Canada, le cas du Québec est bien particulier : nulle part ailleurs au Canada le monopole en éducation est-il si grand.
> La réforme de 1994 était déjà >planifiée en 1980. C'est une >campagne organisée par le Council >on Foreign Relations >(Rockefeller) et appliquée par >les médias québécois (Power >Corporation - La Presse) qui a >manipulé l'opinion publique pour >exiger une réforme. L'orsque >Marois s'est exécuté à la tâche,
Pourquoi cette péquiste a-t-elle exécuté ce que ces fédéralistes et internationalistes anglosaxons avaient décidé?
>elle choisie Inchauspé en tête >d'une équipe de 7 et ils ont >pondu une réforme adéquate, mais >une fois au ministère elle fut >détournée par l'UNESCO
Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?
> qui en prit contrôle.
On ne voit pas comment l'UNESCO pourrait imposer quoi que ce soit au Québec et ceci alors que nulle part ailleurs on a imposé aussi peu de choix en éducation ni de programme (renouveau pédagogique) aussi déconnecté de la réalité (il y a eu une tentative en français je pense à Genève, mais devant les protestations du public, le canton a fait marche arrière).
> Inchauspé a tenté de >dénoncer,
pas l'UNESCO ni la conspiration des Bilderberg...
>mais seulement le Reader's Digest >a publié son cri d'alarme :
>
> "C’est une erreur. C’est de >réforme du programme d’études >qu’il s’agit, pas de réforme >pédagogique! Ce que j’ai voulu, >c’est que les pédagogies >nouvelles puissent exister, et >non pas qu’elles soient imposées.
>Et que les enseignants aient plus >de liberté pour utiliser les >pratiques pédagogiques qui >conviennent, suivant leur >jugement et les situations.
Tout cela est fort sensé.
[...]
> Et il y a eu le ministère de
>l’Education lui-même. Je ne sais
>ni quand ni sous l’influence de >qui s’est fait le passage d’une >réforme du programme d’études à >une réforme pédagogique.
Voilà Inchauspé ne sait pas sous l'influence de qui le Ministère de l'Éducation du Québec a détourné cette réforme qui devait offrir plus de choix et non imposer une pédagogique (socioconstructiviste).
> J'ai aussi découvert que le >père du cours d'Ethique et >Cultures Religieuses est aussi >intimement lié à ces banquiers >internationaux (Rockefeller, >Warburg)
Qui est ce père ?
Comment ce père est-il intimement lié ?
Quelles preuves avez-vous ?
> Tous les responsables du
TOUS ! Pas une exception. Qui sont-ils ?
>développement de la réforme font >partie de la Commission >Trilatérale de David Rockefeller, >les Bilderberg.
Rien que cela ! Avez-vous des preuves ?
Je pense que le modérateur devrait intervenir devant les élucubrations sans preuve de Gébé Tremblay. GB Tremblay a pourtant eu la chance de fournir un pointeur vers des sites, des documents qui étaieraient ses dires.
J'ai l'impression que ce GB Tremblay cherche à discréditer cet excellent carnet.
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