samedi 31 mai 2008

Le Devoir essaie de défendre les attaques du PQ contre les écoles confessionnelles

On se rappellera que Mme Malavoy du Parti Québécois avait déclaré en chambre « Il ne peut y avoir deux modèles, l'un pour les écoles publiques, l'autre pour les écoles privées. L'enseignement religieux doit se faire en dehors des heures d'enseignement régulier, c'est ce que nous demandons à la ministre de l'Education ». Marie Malavoy, avait dénonçé à l'Assemblée nationale les deux poids deux mesures, selon elle, qui permettent aux écoles privées de conserver une formation confessionnelle, alors que celle-ci sera évacuée à la prochaine rentrée du programme des écoles publiques.« Cela revient à permettre à des parents qui peuvent payer de continuer d'avoir accès à un enseignement religieux interdit aux autres. C'est inacceptable »

Ce samedi, Le Devoir, par la voix de Michel David, tente d'expliquer cette allergie de la part du PQ envers tout ce qui est religieux. Rappelons que ce n'est pas la première fois qu'un journaliste du Devoir vole à la défense de l'imposition du programme d'éthique et de culture religieuse déjà qualifié de « défi grandiose », mais ici il passe à la vitesse supérieure : chasser toujours plus le religieux, faire du prétendu secteur privé, une copie conforme du secteur public.

Extraits :
Michel David
Le Devoir
samedi 31 mai 2008

À compter de septembre prochain, toutes les écoles du Québec devront dispenser le nouveau cours d’éthique et de culture religieuse. Les parents qui se désolent à l’idée que leurs enfants seront privés d’un enseignement confessionnel ont toutefois le choix de les envoyer à l’école privée, qui pourra l’offrir en sus du nouveau cours.

Que cet avantage soit réservé aux plus fortunés ne semble pas troubler outre mesure la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne. « C’est ainsi fait parce que ces écoles assument précisément leur statut d’école privée et c’est pour ça que les parents paient davantage pour y envoyer leurs enfants », a-t-elle expliqué jeudi à l’Assemblée nationale.

Ben oui, quoi, les riches sont riches parce qu’ils sont riches. Il n’y a rien à faire, c’est comme ça. Après la médecine, voici donc la laïcité à deux vitesses. Il faut reconnaître à Mme Courchesne le mérite de dire les choses comme elles sont.
Notons, l'ambigüité du mot laïcité qui, ici, signifie l'exclusion de la religion de la société et plus particulièrement de l'école et non simplement une neutralité bienveillante qui pourrait facilement, comme en Belgique par exemple, laisser plusieurs cours de religion être enseignés dans les mêmes écoles. Montrant par l'exemple la possibilité d'une coexistence pacifique de celles-ci au sein de l'école et de la société.

[...]

Il est clair que l’octroi du monopole sur l’enseignement confessionnel à l’école privée risque d’inciter encore plus de parents à se détourner de l’école publique.
À qui la faute sauf à ceux qui veulent bannir les cours de religion de l'école publique ?
C’est bien connu, on ne prête qu’aux riches. Soit, les parents doivent payer quelques milliers de dollars pour envoyer leurs enfants au privé, mais ces écoles sont tout de même subventionnées par l’État à hauteur de 60 %. C’est là que le bât blesse.
Ah, l'argument galvaudé et fallacieux de l'argent des contribuables ! Tellement éculé !

D'une part, toutes les écoles confessionnelles ne sont pas subventionnées à 60 %, certaines le sont à zéro pour cent. Le PQ leur permettrait-il de continuer à enseigner la religion ?

D'autre part, ce 60 % — qui n'est jamais que l'impôt des parents, contribuables eux aussi, qui leur revient de droit — correspond au programme imposé par le Monopole de l'Éducation à ces écoles prétendument privées. L'État paie chichement ce qu'il impose du haut de son Monopole.

Enfin, à combien la valeur sociale de cet enseignement privé devrait-elle être évaluée ? Ses résultats scolaires sont meilleurs, son taux de décrochage bien inférieur, ses élèves instruits à prix réduit pour l'État (40 % au minimum d'économisés). Toutes les écoles deviendraient-elles publiques et laïques comme le veut le PQ et le Devoir, l'État aurait-il plus d'argent pour s'en occuper ?

Nous ne sommes plus en 1905 en France, MM du PQ et du Devoir... La chasse aux écoles cléricales est finie depuis plus d'un siècle.


[... dogme suivant de M. David]

Il demeure que la religion ne devrait pas être considérée comme une activité parascolaire au même titre que la musique ou le ballet classique. Dans ce domaine, tout le monde devrait avoir le même choix ou la même absence de choix.
[...]

La meilleure façon d’assurer une réelle équité serait évidemment de mettre fin au financement public des écoles privées
En échange d'une véritable liberté de programme, de pédagogie et d'embauche ?

C'est ce que demandent les écoles mennonite, juives orthodoxes et protestantes évangéliques. Mais voilà : elles sont déclarées illégales par le Monopole précisément parce qu'elles veulent être libres même si cela signifie que les parents paient deux fois pour l'instruction de leurs enfants : par leurs impôts et par les frais de scolarité de leur école illégale.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est vraiment le blogue des vieux cathos rancis ici.

Pour une école libre a dit…

"Anonyme", vous ne savez même pas si les auteurs de ce carnet sont catholiques ou non. Vous risquez d'être ébranlé dans vos préjugés...

Si vous lisiez un peu plus le carnet que nous sommes en faveur des écoles juives, des écoles évangélistes, des mennonites, des écoles unisexes et mixtes, de l'école à la maison, de la non obligation de l'école unique pour les adolescents attardés (mieux vaut souvent l'apprentissage quitte à revenir sur les bancs de l'école par la suite).

Bref, à peu près tous les types d'éducation, mais contre le Monopole imposé par le Ministère et surtout contre le Ministère de la Rééducation interculturelle prônée par Bouchard-Taylor et le PQ.

Quant à Bock-Coté que nous avons cité, il n'est pas sûr du tout qu'il soit religieux, il est surtout opposé à la volonté des "intellectuels" d'imposer le multiculturalisme (antinational) dans les écoles.

Rappelons la définition,
l'interculturalisme = multiculturalisme + la loi 101.