mardi 2 avril 2019

Barbara Kay : Suggestions pour le nouveau programme d'éducation à la sexualité ontarien

Extraits de la chronique de Barbara Kay du 3 juillet dans le National Post :

La première obligation d’un programme d’éducation à la sexualité responsable est de respecter les parents comme première ligne de protection pour éviter que l’État ne nuise à leurs enfants et n’expérimente avec l’esprit de leurs enfants. J’espère que ce credo sera le mot d’ordre de l’éducation à la sexualité en Ontario pendant le mandat de Doug Ford.

La victoire de Doug Ford était dans une certaine mesure due à sa promesse — que je crois sincère — d’abroger le programme d’éducation à la sexualité dans les écoles de l’Ontario. Je suppose qu’un programme de remplacement est prévu. Créer un vide dans ce domaine n’est pas une option défendable sur le plan politique, ni même ce que les parents conservateurs désirent.

Quels principes sous-tendront un programme inspiré par Doug Ford ? Je suggère quatre lignes directrices à son examen.

Premièrement, débarrassez-vous des idéologues et des activistes. Constituez un groupe de travail composé de diverses parties prenantes, impliquant des parents libéraux et conservateurs (y compris les parents d’étudiants LGBT [note du carnet : combien dans le primaire ?], des autorités scientifiques désintéressées et, oui, des représentants religieux, pour élaborer des recommandations pour programme d’éducation à la sexualité, qui distingue science et théorie, et dans lequel les partisans de la morale et de la pudeur ont droit au chapitre et peuvent se reconnaître.

Deuxièmement, réexaminez la prémisse sous-jacente à l’éducation sexuelle aujourd’hui que l’État doit enseigner tout ce qui touche à la sexualité aux enfants. En 2012, le « Sexe : l’expo qui dit tout ! », produit par le Centre des sciences de Montréal financé par l’État, a été inauguré au Musée des sciences et de la technologie d’Ottawa après une tournée à Montréal et à Regina. Il était prévu que les écoliers âgés de 12 ans et plus la voient. L’une des caractéristiques de l’exposition était une animation vidéo d’un homme et d’une femme se masturbant. Les adolescents n’ont pas besoin qu’on leur fasse un dessin (ou on la leur enseigne autrement). Plus déconcertants, les jeunes regardaient cela en présence d’étrangers qui les regardaient. Forcer des enfants à regarder des images de ce type en compagnie d’adultes inconnus est amoral ; la conception de cette expérience vidéo confine au voyeurisme. (Des protestations ont mené à l’établissement d’un âge minimum d’entrée de 16 ans avant l’ouverture de l’exposition.) Bien sûr, cette exposition ne faisait pas partie du programme d’éducation sexuelle de l’Ontario. Mais cet événement indique que certaines de nos élites culturelles présupposent que plus les enfants en connaissent sur le sexe, plus on en parle ouvertement [note du carnet : et le plus tôt] mieux c’est et plus c’est sain. Je ne suis ni religieuse ni pudibonde, mais je rejette vigoureusement cette hypothèse, tout comme beaucoup d’autres conservateurs. On ne perdrait rien à enseigner l’éducation sexuelle dans les premières années en séparant les garçons des filles. Je crois que la pudeur est un trait naturel chez les enfants et que les groupes d’études unisexes offrent un environnement plus approprié pour la discussion de questions intensément privées, comme la masturbation, la menstruation ou les éjaculations nocturnes.

Troisièmement, il y a la question de la maturité des enfants. Les enfants peuvent apprendre les faits de la biologie assez tôt, mais il n’est pas nécessaire d’engager les jeunes enfants dans une discussion détaillée des préférences sexuelles [y compris homosexuelles] avant de bien comprendre la nature du désir sexuel. Il est évidemment approprié de mettre en garde contre les dangers de la pornographie sur Internet et des médias sociaux à un âge relativement précoce, il faut aussi reconnaître la réalité des couples homosexuels (y compris parmi les parents d’élèves), mais il vaut mieux laisser à l’adolescence les discussions sur la nature du désir sexuel dans toute sa diversité.

[Ce carnet se demande si, pour Mme Kay, il est concevable que des écoles privées ou catholiques proposent un programme différent de ce que le gouvernement décidera et si ces écoles pourront ouvertement marquer leur désapprobation envers certains « désirs sexuels dans toute leur diversité » ?]

Enfin, nulle part le besoin d’une distinction entre science et théorie n’est plus criant que dans le domaine du transgendérisme. Une grande partie de ce que les enfants apprennent sur le transgendérisme aujourd’hui, à un âge très tendre, n’est pas fondée sur la science, mais sur une théorie dictée par un activisme qui peut causer des préjudices psychologiques. En Californie, l’année dernière, dans une école huppée, une institutrice de Sacramento a envoyé un garçon atteint de dysphorie sexuelle dans les toilettes, où il a changé de vêtements et en est ressorti une « fille ». L’enseignante a dit aux élèves de la maternelle de l’appeler désormais d’un nouveau prénom de fille, cette fois. Les parents ont été indignés lorsque leurs enfants sont rentrés angoissés, certains enfants « pleurant, craignant de devenir du sexe opposé ». C’est un abus de l’autorité professionnelle, une manipulation effroyable de la confiance en soi des enfants et de la réalité objective.

[L’éducatrice de maternelle de la Rocklin Academy Gateway avait donné plus tôt une leçon sur le transgendérisme parce qu’un garçon de la classe était en transition pour devenir une fille, de déclarer Jonathan Keller, membre d’un groupe de pression parentale.

Au cours de la leçon de l’avant-dernier jour avant les vacances d’été, l’enseignante a lu deux livres, « Je suis Jazz » et « Le Crayon rouge », qui visent à expliquer le « transgendérisme » aux enfants de quatre à huit ans.

« Je suis Jazz » est particulièrement explicite dès le début : Dès ses deux ans, Jazz savait qu’elle avait le cerveau d’une fille dans le corps de garçon. »

L’inspectrice du district scolaire, Robin Stout, a déclaré à Fox40News que les parents n’avaient pas été informés de ces activités parce que les enfants ne pouvaient pas s’absenter des cours d’identité et d’expression de genre.

Le district scolaire a également tenu une session spéciale sur le sujet le 31 juillet au cours de laquelle un cabinet d’avocats a fait une présentation sur la loi californienne pour appuyer les affirmations de Mme Stout.

Selon cette présentation, depuis janvier 2016, la loi de l’État ne permet désormais aux parents de retirer leurs enfants que des seuls cours d’éducation sexuelle. La même présentation insistait sur le fait que « Les programmes d’éducation à la diversité et à la tolérance ne font pas partie de l’“éducation à la sexualité” ».
]


« Manipulation » n’est pas un mot trop fort pour la mise en scène travelo de cette institutrice. Toute discussion en classe sur le transgendérisme doit être traitée avec une extrême sensibilité et retenue. La théorie de la fluidité du genre ne devrait pas être présentée comme vraie tant que les étudiants n’ont pas l’esprit critique nécessaire pour distinguer une théorie de la science. Les diagrammes « Gingenre » [bonhomme de pain d’épices conçu pour les enfants et qui sert à « expliquer » aux bambins les différents termes de la théorie du genre, similaire au pantin articulé illustré ici] qui sèment le doute, qui tentent d’expliquer les différences entre l’identité sexuelle, la préférence sexuelle et le sexe biologique et qui ont été introduits dans les salles de classe de l’Ontario par certains enseignants, devraient disparaître complètement.



Les cas individuels de dysphorie chez les jeunes enfants devraient être réglés entre les parents et le thérapeute qu’ils choisiront. « Observer et attendre » devrait être l’attitude des écoles. Les enfants sont capables de tolérer les différences par rapport aux stéréotypes de genre qu’ils peuvent rencontrer dans des camarades de classe véritablement dysphoriques sans qu’un programme complet ne soit consacré à ce qui est en fait extrêmement rare. L’éducation à l’éducation prodiguée par l’État n’est qu’une composante de l’éducation de l’enfant. Si les parents progressistes croient aux théories de l’ingénierie sociale, qu’ils enseignent à leurs enfants la « construction sociale » et la « fluidité du genre » chez eux.

[...]

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