lundi 30 juin 2014

L'État danois oblige les églises à marier les homosexuels

Le Parlement danois a approuvé une nouvelle loi qui oblige les églises luthériennes du pays à célébrer des mariages homosexuels plutôt que de courtes cérémonies de bénédiction.

En vertu de la nouvelle loi, les prêtres conservent le droit de refuser d'officier la cérémonie, mais l'évêque local doit s'assurer qu'il y ait alors un prêtre remplaçant qui officiera. La loi est rentrée en vigueur le 15 juin.

Le Parti chrétien démocrate entend lancer une procédure de recours collectif devant la justice. Le projet de loi, déposé par le gouvernement de centre-gauche le 14 mars, a été adopté par 85 voix pour, 24 contre et 2 abstentions. Le reste des 179 députés était absent... Un véritable consensus comme on le voit.

Le Danemark a proposé l'union civile pour les couples homosexuels depuis 1989 et légalisé le mariage homosexuel en 2012.

L'État n'exige pas pour l'instant ces cérémonies des autres religions.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

dimanche 29 juin 2014

Scandales au sein du fisc américain ou l'IRS contre les conservateurs sociaux

Les scandales au sein du fisc américain n’en finissent pas. Déjà au centre d’un scandale pour avoir mené, en 2011 et 2012, des enquêtes approfondies et excessives ciblant des groupes locaux du Tea Party désireux d’obtenir une exemption fiscale, l’Internal Revenue Service (IRS) fait à nouveau parler de lui dans cette affaire.

Ces groupes – de petites associations au budget restreint – ont attendu des mois avant de se voir reconnaître un statut associatif leur permettant notamment de lever des fonds sans limitation. Et, pour ce faire, ils ont parfois dû fournir la liste de tous leurs donateurs et de leurs membres, ce qui est contraire à la loi.

Le fisc américain avait d'abord prétendu qu'il ne s'agissait que d'actes isolés de fonctionnaires malhonnêtes à Cincinnati dans un seul État de l'union, l'Ohio. Cependant, avec le temps, on apprit que les mêmes examens prolongés et excessifs visant les mêmes types d'organisation avaient eu lieu dans plusieurs États. On apprit ainsi que les employés de l'IRS dans au moins quatre bureaux (à Cincinnati en Ohio, à El Monte et Laguna Niguel en Californie et à Washington, DC) procédaient à des examens nettement plus approfondis des organismes qui dans leur demande mentionnaient comme mission de leur association des termes comme les dépenses du gouvernement, la dette publique, les taxes, désiraient « faire de l'Amérique un meilleur endroit où vivre » ou encore préconisaient l'enseignement de la Constitution et la Déclaration des droits de l'homme...  Il faut rappeler que la défense de la Constitution est un thème favori du Tea Party qui considère que le gouvernement fédéral devient tentaculaire et que le président Obama gouverne trop par décrets présidentiels (ce que la Cour suprême semble également penser dans plusieurs de ses décisions récentes).

Désireux de savoir qui avait ordonné ces examens excessifs, ces délais d'approbation et ces demandes illégales de documents, le Congrès américain tient depuis quelques mois des audiences. Lois Lerner, la directrice des services aux organismes demandant une exemption fiscale a été convoquée. Elle s'est présentée pour invoquer le 5e amendement de la Constitution lui permettant de se taire plutôt que de s'incriminer. Elle n'a donc rien dit. En conséquence, le Congrès a voulu savoir si ses dossiers et ses courriels ne parleraient pas pour elle.

Et là, nouveau rebondissement. En effet, s’il faut croire les affirmations des responsables du fisc, une panne touchant le réseau de l’IRS serait à l’origine de la perte de deux années de courriers électroniques impliquant Lois Lerner, l’ex-directrice du fisc américain. Défaillance de disque qui s'est produite dix jours après que le président du Comité des voies et moyens, David Camp, a envoyé une lettre à Lois Lerner pour demander plus de renseignements sur la partialité de traitement à l'IRS. On apprenait aussi que tous les courriels de six autres hauts fonctionnaires impliqués dans les audiences du Congrès américain entourant ce scandale avaient également été perdus. Fort opportunément… Rappelons que les contribuables qui tremblent devant la moindre enquête du fisc américain doivent conserver pendant sept ans les preuves permettant de justifier de leurs revenus et déductions fiscales.

Cette semaine, le commissaire du fisc américain, John Koskinen, a de nouveau comparu devant le Congrès. Lors de sa comparution précédente en mars, le commissaire de l’IRS a fait un faux témoignage. Comme il l’a depuis avoué, il savait dès février 2014 que les courriels des collaborateurs de Lois Lerner étaient « perdus » et « irrécupérables ». À jamais, pour toujours, les disques durs détruits et recyclés. Apparemment, les mêmes courriels ont également disparu des serveurs de courriel... Pourtant, le mois suivant, quand le député républicain Trey Gowdy lui avait demandé pourquoi l’IRS prenait tant de temps pour produire les courriels que le Congrès demandait à voir, Koskinen avait répondu qu’il fallait passer ces messages « au crible ».

Alors qu’il prononçait ces paroles, il savait déjà que « le problème n’était pas que l’IRS avait besoin de plus de temps pour filtrer les courriels, mais que l’IRS n’avait plus les courriels ». Ce faux témoignage, ces méthodes dilatoires, cette destruction de la preuve selon certains républicains, explique sans doute pourquoi le député Gowdy n’était plus d’humeur cette semaine à voir Kiskonen une nouvelle fois noyer le poisson et mentir habillement. Cliquez et dégustez le savon que Gowdy passe à Kiskonen :



Le député Gowdy accuse le commissaire du fisc américain de destruction de preuves (en anglais)
(voir aussi le député Brady : pourquoi devrions-nous vous croire ?)

Mais ce n’est pas le seul scandale qui frappe le fisc sous l’Administration Obama.

L’Organisation nationale pour le mariage a été fondée pour protéger la définition prérévisionniste du mariage, elle bénéficie d’exemption fiscale. En tant que telle, ses bilans financiers et déclarations fiscales sont disponibles publiquement, mais pas sa liste de donateurs. Néanmoins, elle doit nommer ses donateurs en vertu de l’annexe B de l’IRS. Quelqu’un à l’IRS a divulgué cette liste de donateurs à un certain Matthew Meisel, un activiste homosexuel de Boston. Meisel l’a à son tour transmise au groupe militant homosexuel Human Rights Campaign (dont le président était un coprésident national de la campagne de réélection d’Obama), le HRC à son tour publié la liste des donateurs, qui a enfin été republiée par le très progressiste Huffington Post.

Les raisons sous-jacentes de ces fuites illégales sont évidentes : si vous n’êtes pas d’accord avec l’orthodoxie progressiste aux États-Unis (uniquement là bien sûr !), vous n’avez plus le droit de présenter une émission de rénovation de maison sur une chaîne spécialisée, ni de prononcer un discours de collation de grades dans une université américaine ou de participer à un concours de reine de beauté. Mais ces punitions ne sont pas suffisantes pour ces nouveaux inquisiteurs. Même si vous n’êtes pas une personnalité publique, si vous n’êtes qu’un Californien moyen qui installe un signe sur sa pelouse ou met un autocollant sur son pare-chocs en faveur de la proposition huit pour le maintien du mariage traditionnel, votre voiture sera éraflée et votre maison vandalisée. Il en va de même si vous envoyez un chèque par la poste pour une somme modique. Pour ces inquisiteurs, il est nécessaire que vous serviez d’exemple. Brandon Eich (ancien patron de Mozilla), Richard Raddon (ex-directeur du Festival de films à Los Angeles) et Scott Eckern (directeur artistique du California Musical Theatre) ont tous perdu des postes de premier plan en raison de leurs dons en faveur de la proposition 8 à une époque où celle-ci faisait la promotion de l’opinion que Barack Obama affirmait avoir sur le mariage… Même Marjorie Christoffersen, une mormone de 67 ans qui travaillait au restaurant El Coyote à Los Angeles a été contrainte de démissionner parce qu’elle avait fait un chèque de 100 $ à l’appui de la proposition huit.

S’indigner contre ces pratiques n’a rien à voir avec le fait que vous soyez pour ou contre le mariage homosexuel. Il s’agit de savoir si vous soutenez la liberté d’expression, l’activisme, la défense de la vie privée et si vous vous opposez à une culture partisane impitoyable.

Bon, alors, quelles furent les conséquences pour l’IRS de la divulgation illégale de la liste de donateurs de l’Organisation nationale pour le mariage ? Eh bien, après une bataille juridique de deux ans, le gouvernement des États-Unis a admis avoir commis des actes répréhensibles et a accepté de régler l’affaire à l’amiable. Pour 50.000 $... De quoi décourager toute poursuite contre l'IRS au prix des avocats américains.

Le budget annuel du fisc américain est de plus de 11 milliards de dollars, de sorte qu’il peut facilement divulguer de nombreuses listes d’opposants conservateurs à 50K la fuite tout en gardant ces frais dans la rubrique « Divers » de son bilan financier annuel. Cinquante mille dollars (payés par tous les contribuables !), ce n’est même pas une claque sur le poignet. Et ce malgré le fait que l’IRS a entravé la justice et a menti, de façon presque risible. C’est ainsi que le fisc a osé affirmer que la fuite n'était le fruit que d’une erreur commise par inadvertance par une employée de bas niveau appelée Wendy Peters en mars 2011. Alors que, dès février 2011, le militant homosexuel Matthew Meisel avait déjà fait savoir qu’il avait une source qui pourrait lui obtenir les informations.

Comme dans le cas de Mme Lerner, Matthew Meisel a invoqué le cinquième amendement et s’est tu. L’Organisation nationale pour le mariage avait demandé au ministère de la Justice d’accorder l’immunité à Meisel, afin qu’il puisse être amené à divulguer ce qui s’était réellement passé. Mais, voilà, le ministère de la Justice de Barack Obama, Eric Holder, avait déjà décidé qu’il n’allait pas se pencher sur l’affaire et qu’il n’y avait donc aucune raison d’accorder l’immunité à Meisel. Le cinquième amendement, une garantie constitutionnelle qui protège le citoyen contre l’État, s’est transformé de façon créative en protection de l’État contre les citoyens dans des affaires qu’un ministère de la Justice partisan ne poursuivra jamais. Les fonctionnaires de l’administration Obama se taisent pour ne pas s’incriminer et le ministère de la Justice de l’administration Obama ne poursuit aucun fonctionnaire.

Dans l’affaire des divulgations d’informations confidentielles des contribuables à des fins partisanes, l’IRS s’en est donc sorti sans véritable problème. C’est d’ailleurs aussi le cas des examens excessifs ciblant des groupes locaux du Tea Party et des courriels qui disparaissent. Ici comme dans d’autres affaires (l'attaque du consulat à Benghazi, Fast and Furious), l’administration Obama joue la montre, compte sur silence de la presse libérale (avez-vous entendu parler de ces scandales dans les médias québécois ?) et espère que l’affaire se tassera, pour d’ici quelques mois dire qu’il s’agit d’une vieille affaire et qu’il faut regarder de l’avant...





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

samedi 28 juin 2014

Les drogues et leurs effets






Voir aussi

France — Démocratisation des drogues dites douces et forte augmentation pour les drogues dures

Les écoliers montagnais s'initient à la drogue à un âge moyen de 9,6 ans

Enquête sur le surpoids, la consommation de drogues, d'alcool et la sexualité des jeunes Québécois

Le cannabis, pas si cool !

Cannabis : les ravages du laisser-faire







Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Grande-Bretagne — les enfants d'ouvriers blancs se sentent marginalisés par l'école multiculturelle

Une étude britannique conclut que les enfants d’ouvriers blancs se détourneraient de l’école parce que les leçons sont trop axées sur la célébration des cultures étrangères, alors qu’elles occultent les traditions britanniques.

Selon une étude d’un arrondissement de Londres, les enfants blancs de la classe ouvrière se sentent « marginalisés » à l’école par le fait qu’on les force à suivre un calendrier multiculturel qui ignore les traditions britanniques.

Un grand nombre d’écoles suivent un programme qui célèbre une « diversité d’élèves », alors qu’il marginalise ceux issus de familles pauvres britanniques, affirment les rédacteurs de l’étude.

Les directeurs d’école y rapportent comment ils organisent de nombreux projets tels que le Mois de l’histoire des Noirs et des « journées culturelles » pour sensibiliser les jeunes à des pays tels que le Portugal, la Pologne et la Jamaïque.

Mais l’étude affirme également que les élèves britanniques blancs originaires de familles démunies souvent « ne parviennent pas s’identifier à ces programmes », ce qui les détourne complètement de l’école.

L’étude, publiée par le Conseil de Lambeth au sud de Londres, déclare que les enfants pauvres sont en outre isolés par la mentalité de repli des parents qui n’emmènent pas leurs enfants au parc local ou visiter des lieux d’intérêt culturels, mais passent plutôt des heures avec leurs enfants devant la télévision.

Les chercheurs demandent au ministère de l’Éducation d’élaborer un « programme qui traite l’identité britannique blanche de la même manière que les autres minorités ethniques ».

La publication de cette étude intervient quelques semaines après que Michael Gove, le ministre de l’Éducation, s’est engagé à exiger à ce que toutes les écoles à promouvoir activement les valeurs britanniques dans la salle de classe pour lutter contre l’extrémisme. Cela s’est notamment traduit par l’interdiction d'enseigner le créationnisme en dehors des cours de religion dans les écoles dites « libres ».

Ces conclusions sont publiées alors que les mauvais résultats scolaires des enfants britanniques de la classe ouvrière blanche causent de plus en plus de préoccupations.

Selon les chiffres officiels, à peine 32,3 pour cent des enfants pauvres britanniques blancs ont quitté l’école l’été dernier avec cinq notes allant de A* à C au Certificat général de l’enseignement secondaire (GCSE), diplôme obtenu généralement vers 16 ans. Obtenir 5 notes allant de A* à C est une condition habituelle pour poursuivre des études supérieures.

Les enfants pauvres de tous les autres groupes ethniques ont de meilleurs résultats, plus des trois quarts des élèves chinois pauvres et 61,5 pour cent de ceux des familles indiennes privées obtiennent les meilleurs résultats. (Résultats par groupe ethnique, sexe et catégorie sociale en 2012)

Le fossé entre les résultats des enfants blancs pauvres et leurs camarades de classe blancs les plus aisés n’a guère changé au cours des sept dernières années, même si l’écart observé avec d’autres groupes ethniques a rétréci.

Source : The Daily Telegraph

Voir aussi

Theodore Dalrymple : Enfants gâtés pourris, les dégâts du sentimentalisme

Theodore Dalrymple : Le multiculturalisme et sa haine de toute identité nationale détruit la Grande-Bretagne

Charles Murray : Idées reçues sur les blancs américains, écart moral et culturel croissant des classes sociales
 




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

vendredi 27 juin 2014

Québec — Un enseignant en haut de l'échelle salariale gagne environ 75 000 $

On remarquera également ci-dessous la hausse constante des salaires des enseignants, malgré le triste état des finances publiques.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante révélait en 2010 qu'un enseignant québécois dans le réseau public reçoit un salaire supérieur de 5,2 % sur les professeurs des écoles privées et de 11,6 % de plus si l'on considère ses avantages sociaux.

Échelle des salaires dans l'enseignement public du Québec :


L’enseignante ou l’enseignant se voit attribuer l’échelon correspondant à son expérience augmenté de :
  • 2 échelons dans le cas de celle ou de celui dont la scolarité est évaluée à 17 ans
  • 4 échelons dans le cas de celle ou de celui dont la scolarité est évaluée à 18 ans
  • 6 échelons dans le cas de celle ou de celui dont la scolarité est évaluée à 19 ans ou plus sans doctorat de 3e cycle
  • 8 échelons dans le cas de celle ou de celui dont la scolarité est évaluée à 19 ans ou plus avec doctorat de 3e cycle


Source

Voir aussi

Salaires dans la fonction publique: 21% de plus qu'au privé (2010)



Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

vendredi 20 juin 2014

Québec songe à enlever les enfants juifs orthodoxes qui fréquentent des écoles sans permis

Selon le Journal de Montréal, Québec songe à soustraire à leur famille les enfants qui fréquentent des écoles illégales. « Ça fait 25-30 ans que ça traîne, on va se donner les outils pour agir. On s’est donné un échéancier très serré », a prévenu hier le ministre du Monopole de l’Éducation, Yves Bolduc, à l’occasion de l’étude de crédits de son ministère, à l’Assemblée nationale. M. Bolduc répondait aux questions de députés au sujet des écoles illégales qui reçoivent des enfants dans la clandestinité.

Il y a en réalité des écoles juives orthodoxes, aujourd'hui qualifiées d'illégales par le MELS, depuis plus de cinquante ans. Pourquoi le MELS (suivi en chœur par les médias classiques) les déclare-t-il aujourd'hui illégales ? Qu'est-ce qui a changé ? Une volonté de monopole de plus en plus grande ? Une intolérance grandissante ?

Ces écoles sont permises ailleurs en Amérique du Nord. Pourquoi le Québec tient-il tant à les fermer au point de menacer d'enlever les enfants à leur famille ?

Selon le ministre, une telle mesure pourrait créer une pression sur les écoles qui ne disposent pas d’un permis du ministère de l’Éducation et sur les parents de leurs élèves pour « entrer dans l’ordre ». Et abandonner leurs convictions religieuses ?

Ne pas envoyer ses enfants à l’école ne constitue pas un motif d’intervention par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) même si la Loi sur l’instruction publique oblige les jeunes de 16 ans et moins à fréquenter l’école, a prétendu le ministre.

Sans précisions supplémentaires ceci est inexact, on peut très bien éduquer ses enfants à la maison. Enfin, pour l'instant. Article 15 de ladite loi :
15. Est dispensé de l'obligation de fréquenter une école l'enfant qui:

1° en est exempté par la commission scolaire en raison de maladie ou pour recevoir des soins ou traitements médicaux requis par son état de santé;

2° en est exempté par la commission scolaire, à la demande de ses parents et après consultation du comité consultatif des services aux élèves handicapés et aux élèves en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage établi en application de l'article 185, en raison d'un handicap physique ou mental qui l'empêche de fréquenter l'école;

3° est expulsé de l'école par la commission scolaire en application de l'article 242;

4° reçoit à la maison un enseignement et y vit une expérience éducative qui, d'après une évaluation faite par la commission scolaire ou à sa demande, sont équivalents à ce qui est dispensé ou vécu à l'école.

Est dispensé de l'obligation de fréquenter l'école publique, l'enfant qui fréquente un établissement régi par la Loi sur l'enseignement privé (chapitre E-9.1) ou un établissement dont le régime d'enseignement est l'objet d'une entente internationale au sens de la Loi sur le ministère des Relations internationales (chapitre M-25.1.1) qui dispensent tout ou partie des services éducatifs visés par la présente loi.

Est également dispensé de l'obligation de fréquenter l'école publique l'enfant qui fréquente un centre de formation professionnelle ou reçoit un enseignement dans une entreprise qui satisfait aux conditions déterminées par le ministre en application du règlement pris en vertu du paragraphe 7° de l'article 111 de la Loi sur l'enseignement privé.

Un comité formé de juristes des ministères de l’Éducation, de la Justice et du ministère de la Santé examine la possibilité d’adopter une loi pouvant octroyer un tel pouvoir d’intervention à la DPJ. Enlever les enfants des juifs trop orthodoxes donc.

Loi modifiée pour serrer la vis et  intimider les parents ?

Yves Bolduc reconnaît qu'il refuse d'octroyer des permis à certaines écoles et qu'elles existent dans une impunité relative depuis plusieurs années. Selon le Journal de Montréal, « un juge a déjà statué que certaines de ces écoles disposaient d’un droit acquis en raison du retard à intervenir pris par le gouvernement ». Selon notre interprétation, le juge Dugré a simplement déclaré que le gouvernement ne pouvait demander la fermeture par une procédure en urgence (par le biais d'une demande d'injonction interlocutoire) d'une école alors qu'elle était ouverte depuis plus de 50 ans... Le Journal ne le rappelle pas, mais le juge Dugré n'a pas jugé sur le fond. « La présente affaire soulève des questions importantes et délicates tant sur le plan juridique que social, d'autant plus que l'éducation d'une centaine d'enfants est au cœur du débat », pouvait-on lire dans le jugement. Le juge référait les parties à soumettre le litige dans le cadre d'un procès qui jugerait sur le fond de l'affaire.

« On doit se donner les outils légaux pour s’assurer que tous les enfants aient accès à l’école. L’enfant pourrait être retiré du milieu familial et être obligé d’aller à une école conforme aux normes » du Monopole, a expliqué M. Bolduc. Le monopole de l’Éducation n’écarte pas la possibilité de modifier la Loi sur l’instruction publique. Une telle modification pourrait inclure l’obligation de fréquenter une école conforme à la loi du lundi au vendredi aux heures normales de classe.

Voir aussi

Les libéraux vont de l'avant avec la maternelle à 4 ans

Écoles juives orthodoxes prêtes à négocier, demandent de la souplesse de la part du Monopole (2 juin)

Écoles privées : sévères coupes dans les subventions

Québec — Les examens recorrigés pour cause de taux d’échec trop élevé





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Les libéraux vont de l'avant avec la maternelle à 4 ans

 La Presse de Montréal nous apprend que « les libéraux vont de l'avant avec la maternelle [à] 4 ans ».

« Quand on pense à aider les plus démunis, le modèle des maternelles 4 ans c'est vraiment un succès », a reconnu le ministre, qui a qualifié le projet du gouvernement péquiste d'« excellent ». « La décision qui a été prise, c'est de le généraliser », a-t-il confirmé. Une fois de plus la communauté de pensée sociale du PQ et du PLQ ? Notons que ce constat d'excellence n'est pas unanime...

Dès septembre prochain, environ 75 classes de maternelle destinées aux enfants de 4 ans issus de milieux défavorisés devaient être mises sur pied.

« Le plan pour cette année, c'est que chaque commission scolaire ait une classe de maternelle 4 ans », a dit Yves Bolduc.

L'article ne dit pas en quoi les CPE ne sont pas suffisants pour ces enfants de milieux défavorisés...

Voir aussi

Les enfants en maternelle à Montréal sont plus vulnérables qu'ailleurs au Québec

Québec — Doutes sur l'utilité de la maternelle dès 4 ans et les dépenses consenties

Une étude de Cambridge conclut que les enfants de cinq ans sont trop jeunes pour commencer l’école

Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

jeudi 19 juin 2014

Résultats en mathématiques: le financement public des écoles privées expliquerait les succès du Québec

Si les élèves québécois sont les champions canadiens des mathématiques, c'est peut-être grâce au financement public des écoles privées, suggère une étude.

Dans un article publié mercredi par l'Institut C.D. Howe, le professeur John Richards, qui enseigne les politiques publiques à l'Université Simon Fraser, s'intéresse à la diminution des résultats des élèves canadiens aux épreuves mathématiques du Programme international pour le suivi des acquis (PISA).

Menés tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans, les tests PISA aident à mesurer la performance des systèmes éducatifs des 34 pays membres de l'OCDE et de plusieurs pays partenaires.

L'auteur fait remarquer que le Québec est la seule province où le rendement des élèves en mathématiques n'a pas diminué au cours de la dernière décennie (2003-2012). L'auteur ne signale pas que les résultats de 2012 étaient inférieurs à ceux de 2006 et de 2009, les points culminants. Notons aussi que les résultats des élèves québécois sont en baisse importante en lecture chez les francophones et en sciences. Rappelons aussi qu'une proportion élevée des élèves québécois ne participent pas aux tests PISA plus que dans les autres provinces. Voir PISA — élèves québécois passent en sciences de la 10e position en 2006 à la 24e place en 2012, PIRLS — Les jeunes élèves québécois lisent moins bien que élèves du reste du Canada et Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010.

Selon lui, les subventions versées par l'État québécois aux écoles privées sont en partie responsables de cette situation «exceptionnelle».

Au Québec, les écoles privées sont subventionnées à la hauteur de 60 % par le gouvernement, ce qui explique pourquoi les élèves les fréquentent dans une proportion plus grande que dans le reste du pays. Environ 20 % des jeunes Québécois sont inscrits au réseau privé tandis que cette proportion n'excède pas 5 % dans les autres provinces, si l'on fait exception de la Colombie-Britannique (10,8 %).

Selon John Richards, la fréquentation élevée du privé au Québec crée un climat de saine compétition entre les deux réseaux qui favoriserait la réussite des élèves, incluant ceux du public. « Il est possible que cette concurrence explique en partie la performance des élèves québécois », dit-il.

La moyenne des élèves québécois du privé aux épreuves mathématiques PISA (584) est supérieure à celle des étudiants qui fréquentent l'école publique (522). Malgré cet écart de 62 points, que l'on peut attribuer à une série de facteurs notamment socio-économiques, la moyenne des élèves du public est supérieure à la moyenne canadienne (518), tous réseaux confondus, fait remarquer John Richards.

«Je ne suis certainement pas quelqu'un qui s'oppose aux écoles publiques parce que c'est extrêmement important, de préciser l'auteur. C'est une des raisons pour lesquelles le système scolaire canadien fonctionne beaucoup mieux qu'aux États-Unis, où la mauvaise qualité des écoles publiques crée de très graves problèmes.»

Il prétend que le réseau public favorise l'intégration des immigrants, alors que les écoles privées auraient tendance à regrouper les élèves sur une base religieuse ou ethnique. Notons que ce regroupement mélange justement les cartes socio-économiques : une école catholique accueille souvent des élèves catholiques de diverses ethnies, de divers milieux socio-économiques et mêmes des élèves simplement intéressés par des valeurs plus conservatrices (voir le succès des écoles catholiques auprès des musulmans) alors que les écoles publiques de par leur bassin géographique de recrutement regroupent des élèves provenant de quartiers voisins et donc souvent de classes socio-économiques similaires.

Augmenter l'autonomie de l'école améliore les résultats pour autant que les résultats scolaires de l'école soient publiés

Le professeur John Richards précise également qu'au cours du dernier quart de siècle, de nombreux pays ont augmenté l'autonomie des écoles à l'égard de la conception des programmes et de l'évaluation des élèves. PISA a départagé les écoles selon le degré d'autonomie quant à l'allocation interne des ressources:
«[I] l existe une relation entre l'autonomie de l'école et des résultats d'apprentissage, mais cette relation interagit avec les modalités de reddition de comptes des systèmes scolaires. Par exemple ... dans les systèmes où une plus grande part des données de rendement des écoles est rendu public, ce qu'on considère ici comme une forme de reddition de comptes, il existe une relation positive entre l'autonomie de l'école dans l'allocation des ressources et la performance des élèves... par contre, quand les écoles ne rendent pas publics leur rendement, après la prise en compte de la situation socio-économique et du profil démographique des élèves et des écoles, un étudiant qui fréquente une école avec une plus grande autonomie dans la définition et l'élaboration de programmes d'études
et des politiques d'évaluation tend à effectuer sept points de moins en mathématiques qu'un élève qui fréquente une école avec moins d'autonomie dans ces domaines (2014 OCDE, p. 52). »
PISA fournit des éléments de preuves pour le Canada et le Québec quant à la valeur de la publication des résultats scolaires comme un moyen d'assurer la responsabilité de l'école (2014 OCDE, p. 528). La corrélation entre le pourcentage d'écoles dans un province affichant publiquement les résultats scolaires au niveau de l'école et le résultat moyen en mathématiques pour la province est élevé (R = 0,59).

Mesures qui ne semblent pas fonctionner

L'auteur indique finalement deux politiques qui ne semblent pas fonctionner :

• Si le rapport national étudiant/enseignant est déjà en dessous de 20 (comme c'est le cas au Canada), abaisser davantage ce rapport en augmentant encore l'encadrement a peu de chance d'améliorer les résultats.

• L'augmentation du temps d'instruction consacré aux mathématiques est peu probable, par elle-même, à améliorer les résultats en mathématiques.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Au Québec, interdit d'avoir de mauvaises notes !

Article de Mathieu Bock-Côté dans le Figaro de Paris :

Le quotidien montréalais Le Devoir nous apprenait le 3 juin (notre billet) que le ministère de l'Éducation, devant un taux d'échec trop élevé lors des examens de quatrième année du primaire, a exigé une nouvelle correction générale, pour tirer les notes vers le haut. Il ajoutait une précision: aucun élève ne devra voir sa note révisée à la baisse. L'ambiguïté n'était pas permise: il fallait monter les notes pour donner l'impression que le système d'éducation atteint ses objectifs et que les élèves y réussissent globalement,. Ce choix autorise le ministère à se moquer de ceux qui redoutent la régression culturelle de l'école québécoise. On connaît l'optimisme obligatoire du progressisme scolaire: le niveau monte !

Naturellement, cette décision a choqué.

Comment ne pas y voir une tricherie monumentale, une dissimulation massive et un travestissement honteux de la réalité ? Comment ne pas y voir un autre indice du décalage entre des institutions publiques entretenant la fiction de leur réussite et une réalité qui leur échappe et qui finit par percer de partout ? Plusieurs ont le sentiment que l'État contemporain travaille souvent à occulter une part importante du réel, comme s'il devait entretenir la fiction d'une société qui progresse, sans quoi il serait obligé de se questionner sur les fondements idéologiques des grandes transformations qu'il pilote depuis près d'un demi-siècle. Les statistiques publiques révèlent autant qu'elles dissimulent la société qu'elles prétendent mettre en scène. Mais le réel filtre ici et là, même si ceux qui le nomment risquent les pires épithètes.

Évidemment, les idéologues du nouvel ordre pédagogique québécois, qui s'est installé depuis une quarantaine d'années, se sont réfugiés derrière la logorrhée spécifique aux si mal nommées sciences de l'éducation pour justifier la chose. Il n'y aurait pas de nivellement par le bas, mais un ajustement des méthodes d'évaluation pour éviter un recalage massif potentiellement dommageable pour l'estime de soi des élèves, affirment-ils. L'évaluation serait une science très complexe qui se déroberait aux attentes simplistes de ceux voulant savoir si l'élève atteint ou non les objectifs du programme. Les sciences de l'éducation prétendent soustraire l'école au débat public: elle serait le monopole de prétendus experts qui ont souvent décidé de la transformer en laboratoire idéologique, au service d'une utopie qui ne dit pas toujours son nom.

Ce refus de l'échec repose sur une thèse psychologique dominante dans la pédagogie contemporaine: l'échec serait mauvais pour l'estime de soi de l'élève. Il relèverait d'une culture répressive. La personnalité de l'enfant en serait durablement fragilisée, peut-être fissurée. L'école fixerait une définition de la réussite scolaire attachée à une conception périmée de la culture, dont il faudrait s'extraire. L'enfant ne devrait plus se définir à partir d'une norme sociale extérieure à sa propre subjectivité. Il s'agirait d'exprimer son plein potentiel existentiel et non plus d'apprendre un savoir qu'on caricaturera souvent en culture encyclopédique morte et inutile, et peut-être même nuisible, dans une société vivante.

Dans une société où la famille a éclaté et où les enfants qui montrent des troubles de comportement se multiplient dans les salles de classe, au point que plusieurs enseignants parlent de l'école comme d'un environnement ensauvagé, il n'est plus aisé de transmettre un savoir en classe. Les professeurs sont souvent obligés de faire de la discipline, sans même en avoir le droit. On demande à l'école aujourd'hui de remplacer les parents, et plus largement, de se substituer à toutes les institutions qui étaient normalement responsables de la socialisation des enfants. Il ne faut pas se surprendre que les parents soient de plus en plus tentés par l'école privée.

La querelle de l'école est à peu près partout la même. Depuis près de quarante ans, on a multiplié les innovations pédagogiques pour en finir avec une école traditionnelle, qu'on s'imaginait autoritaire, étouffante et invivable. La crise de l'école est symptomatique d'une faillite plus large: celle de la transmission. Car pour se transmettre, une société doit croire minimalement en sa propre valeur, en la nécessité de s'inscrire dans la durée. Ce n'est plus le cas. L'école était accusée de contribuer à la reproduction d'une société inégalitaire, exclusive et hiérarchique. C'est ce discours, qui s'est normalisé depuis, à travers l'idéologie pénitentielle, qui amène les sociétés occidentales à penser leur passé sous le signe de la xénophobie, du sexisme et de l'homophobie. L'enseignement de l'histoire, un peu partout, est traversé par cette idéologie.

Ainsi pensée, l'école ne doit plus transmettre la culture, mais libérer l'enfant des préjugés et stéréotypes qu'elle relaie. La culture ne passe plus pour un héritage à ressaisir, mais pour un fatras dont l'individu doit se libérer pour affranchir une créativité socialement inhibée. On passe de la transmission à la déconstruction.

Au nom du renouveau pédagogique, on a remplacé dans l'école québécoise l'apprentissage des connaissances par celle des compétences: les premières seraient vite périmées, les secondes permettraient de construire soi-même son propre savoir. De ce point de vue, la décivilisation devient un objectif politique honorable, car il correspond à une émancipation de la subjectivité. Nul besoin d'un maître: l'enfant doit s'éduquer lui-même, ce qu'entretient le fantasme d'une conversion généralisée de la pédagogie aux nouvelles technologies, où le rapport entre le professeur et l'élève serait réduit au strict minimum.

C'est cette école qui essaie de masquer avec des statistiques truquées son effondrement. Or, les faits sont là: la maîtrise de la langue régresse, la connaissance de l'histoire est ravagée. Bien des enseignants, formés dans ce système, en viennent à confesseur leur ignorance.

Il s'agit dès lors de restaurer le principe de transmission et conséquemment, la valeur de la civilisation et des œuvres qu'il s'agit de transmettre. Depuis plusieurs années, des intellectuels québécois ont travaillé à en réhabiliter le principe. Une bonne part du corps enseignant, rassemblée autour de la Fédération autonome de l'enseignement, s'est aussi révoltée contre cette dénaturation de l'école. Mais cette critique n'a pas été relayée par les partis politiques, qui peinent à délivrer l'éducation des idéologues qui l'ont confisqué. [Note du carnet : Les partis prennent pour conseiller en éducation des experts issus du même modèle et moule québécois.] On ne refondera pas l'école sans réparer les fondements abimés de la cité.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

lundi 16 juin 2014

École québécoise : des garçons qui s'habillent comme des filles et les filles comme des garçons


Une journée à l'école primaire Sans Frontières de Rosemont où les enfants sont convier à s'habiller à la manière du sexe opposé. La fameuse lutte aux stéréotypes ou juste une idée amusante des écoliers que l'école devait permettre ?

Audio : entrevue avec une mère progressiste (aux enfants qui le sont moins) au micro de Dutrizac qui trouve l'école déjà très féminisée et qui se demande si cela ne renforce pas, paradoxalement, les stéréotypes.

Il semblerait que cette journée de la jupe québécoise soit une copie conforme de celle qui a eu lieu en France. Débat à ce sujet en France (les jeunes de la France provinciale n'ont pas compris qu'il s'agissait à l'origine de s'élever contre l'interdiction de la jupe dans les banlieues d'immigrés) :







Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Histoire — la pacification de la société par l'Église chrétienne

L’Église médiévale a introduit le principe du respect des non-combattants lors des conflits armés et instaura une dynamique de paix sociale qui évita à l’Occident de sombrer dans le chaos et anticipait la primauté du droit. La « Paix de Dieu » fut reprise par les souverains capétiens et devint la « Paix du Roy ».







Source

Voir aussi

Manuel d'histoire (1) — chrétiens intolérants, Saint-Louis précurseur des nazis, pas de critique de l'islam tolérant pour sa part

Manuel d'histoire (2) — Chrétiens tuent les hérétiques, musulmans apportent culture raffinée, pacifique et prospère en Espagne

Les manuels scolaires québécois d'histoire... (Attaque en règle par Christian Rioux et Magali Favre)


 




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

France — école libre, le pari osé du Collège latin

Au cœur du XVIe arrondissement de Paris, s’est installée en 2012 une école privée non subventionnée atypique, dans l’ancienne boutique d’un coiffeur. Ces écoles libres françaises bénéficient de nettement plus de libertés qu'au Québec (pas de limite sur les droits d'inscriptions, très peu de contraintes quant au programme, à leur publicité, à la pédagogie et au personnel enseignant), elles seraient sans doute déclarées illégales au Québec à moins de promettre sans cesse des adaptations pour la rapprocher de plus en plus de l'école publique.

Au n° 1 de l’avenue Alphand, à deux pas de l’avenue Foch et du carrefour de l’Étoile, les grandes vitres d’une boutique comme les autres, couvertes de rideaux blancs discrets. À droite de la porte, une plaque flambant neuve : Collège latin. Sur le pas de la porte, Cédric Paulay, le directeur, costume cravate impeccable, vous fait entrer avec le sourire et une belle dose de fierté. C’est « son » école.

À l’intérieur, cinq petits bureaux en bois clair, une bibliothèque débordante et, sur les murs, des cartes, un portrait du duc de Guise, une icône de la Vierge. Cinq garçons lisent paisiblement, assis à leur table. C’est l’un des deux moments par jour que ces enfants scolarisés au Collège latin consacrent à la lecture, en silence.

« L’une des spécificités de ce collège que j’ai créé, explique Cédric Paulay, qui assure l’essentiel des cours, c’est la large place accordée à la lecture personnelle. » Au cours du déjeuner qu’ils prennent ensemble chaque jour dans une petite salle attenante, l’un des élèves explique fièrement qu’il a lu 60 livres depuis le début de l’année. Le deuxième en est à 50 et aborde Le Vicomte de Bragelonne. « Cela ne demande pas beaucoup d’efforts et, pour eux, c’est une activité qui les enthousiasme, poursuit Cédric Paulay. Cela permet de commencer la journée, et l’après-midi, par quelque chose qui les attire vraiment ! »

Une journée qui se poursuit par une succession de cours et de temps d’études, organisée de manière rigoureusement identique chaque jour et suivie personnellement par leur professeur, qui fait office de précepteur. Seule exception à la règl  : le vendredi, les horaires sont légèrement décalés, pour que les enfants puissent aller à la messe à la paroisse la plus proche, Saint-Honoré-d’Eylau. Avec une prière le matin et une autre au moment du repas, ce sont les seuls moments spirituels d’une formation visant avant tout une instruction de qualité.

Le rythme général est soutenu, permettant aux élèves, qui sortent chaque jour à 16 h 30, de n’avoir aucun devoir à faire à la maison et de pouvoir ainsi, selon le choix des parents, se consacrer à des activités artistiques ou sportives indépendantes de l’école.

Autre spécificité de cet établissement dont l’originalité tire sa source de l’audace de son fondateur, ancien élève de Sciences-Po Paris ayant travaillé pendant sept ans comme professeur dans le secondaire, qui réalise dans ce collège son désir de toujours : fonder et diriger une école. Et ce, en plein Paris.



Peu avant de reprendre les cours de l’après-midi, les élèves et leur professeur lorgnent sur une grande boutique, entièrement vitrée, sur le trottoir d’en-face, qui jouxte une enseigne d’HSBC. Sur la porte, une pancarte « À louer » ! « On pourrait vous aider à payer le loyer ! », lancent les adolescents. « Mon rêve, explique Cédric Paulay, c’est que nous puissions traverser la rue. Avec un effectif plus important et des locaux d’aussi belle allure, nous deviendrions vraiment crédibles et pourrions solliciter des mécènes. » L’histoire ne fait que commencer.

Site de l'école : http://www.collegelatin.fr/


Une journée au Collège latin

8 h – 8 h 20 : lecture

8 h 20 – 11 h 45 : cours

11 h 45 – 13 h 05 : déjeuner

13 h 05 – 13 h 50 : lecture

13 h 50 – 16 h 30 : cours

Voir aussi

Mythe — C’est grâce à la République que l’enseignement est devenu obligatoire, public et gratuit


Histoire du premier réseau d'écoles publiques aux É.-U.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

dimanche 15 juin 2014

Éthique : les riches s'enrichissent-ils de plus en plus aux États-Unis ?

Par Martin Feldstein, professeur à Harvard

Thomas Piketty a récemment créé un large écho en soutenant que le capitalisme conduirait désormais inexorablement à un accroissement des inégalités de revenus et de richesse, à moins que ne soient introduites des réformes fiscales radicales.

Bien que son livre, « Le capital au XXIe siècle », ait été encensé par les partisans de la redistribution des revenus, sa thèse s’appuie sur une prémisse erronée concernant l’évolution de la richesse dans une économie de marché, sur une mauvaise interprétation des données de l’impôt sur le revenu aux États-Unis et sur une incompréhension de la nature actuelle de la richesse des ménages.

L’analyse théorique de M. Piketty pose comme point de départ le fait, avéré, que le taux de rendement du capital — c’est-à-dire le revenu engendré par l’investissement d’un dollar supplémentaire en usines et en matériel — dépasse le taux de croissance de l’économie. Il en tire cependant une conclusion erronée en arguant que cette différence entre le taux de rendement et le taux de croissance mène, au fil du temps, à une hausse croissante des inégalités de richesse et de revenus si le processus n’est pas interrompu par des périodes de dépression économique, de guerre ou par un système d’imposition confiscatoire.

Il préconise l’introduction d’un taux marginal d’imposition allant jusqu’à 80 % sur les plus hauts salaires, ainsi que la création d’un impôt mondial sur la fortune avec des taux pouvant aller jusqu’à 2 % ou plus.

Ses conclusions sur la hausse inexorable des inégalités pourraient être correctes si les gens vivaient éternellement. Mais ce n’est pas le cas. Les individus épargnent durant leurs années de vie active et dépensent pendant leur retraite la majeure partie de leurs actifs accumulés. Ils transmettent une partie de leur richesse à la génération suivante. L’effet cumulé de tels legs est cependant dilué par les droits de succession et par le fait que ces dons sont répartis entre un certain nombre d’enfants et de petits-enfants. Résultat : avec le temps, la richesse totale croît à peu près au même rythme que le total des revenus. Depuis 1960, les données compilées par la Réserve fédérale américaine sur les flux de fonds montrent que la richesse totale des ménages aux Etats-Unis a progressé à un rythme de 3,2 % par an, tandis que, sur la même période, le revenu réel des particuliers calculé par le département du Commerce affichait un taux de croissance annuel de 3,3 %. [Note du carnet : Il semble qu'il s'agisse là d'une moyenne, est-ce la bonne mesure en l'occurrence ?]

Le deuxième problème concernant les conclusions tirées par M. Piketty au sujet de l’accroissement des inégalités porte sur son utilisation des déclarations de revenus, qui ne prend pas en compte l’importance des changements intervenus dans la législation fiscale américaine. Selon lui, les données produites par l’IRS [les autorités fiscales américaines] montrent que les revenus déclarés par les 10 % de contribuables aux revenus les plus élevés ont constitué une part relativement constante du revenu national entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et 1980, mais que ce taux a, depuis, fortement augmenté. Le revenu indiqué dans les déclarations d’impôt ne représente cependant pas le revenu réel total des particuliers. Les changements dans la législation fiscale depuis 1980 créent une fausse impression de hausse des inégalités.

En 1981, le taux maximal d’imposition sur les intérêts, les dividendes et autres revenus de placements était passé de 70 % à 50 %, ce qui s’est traduit par un quasi-doublement de la part après impôt que les personnes ayant réalisé des gains en capital imposable pouvaient conserver. Cette réduction a incité les individus à transférer leurs actifs d’investissements exonérés d’impôt mais peu productifs vers des placements imposables à rendement plus élevé. Les données fiscales ont donc dénoté une augmentation des indicateurs d’inégalités de revenus, alors qu’aucun changement ne s’était produit.

La loi de réforme fiscale américaine de 1986 a abaissé de 50 % à 28 % le taux maximal d’imposition sur toutes les catégories de revenus. Cela a fourni une incitation pour augmenter le rendement imposable sur les investissements de portefeuille. Cette mesure s’est par ailleurs traduite par une hausse des autres formes de revenus imposables en encourageant l’emploi, en faisant en sorte qu’une part accrue des revenus soit payée sous la forme de salaires imposables, au lieu d’avantages sociaux et de rémunérations différées, et en réduisant le recours à des déductions et dérogations fiscales.

La loi de réforme fiscale de 1986 a par ailleurs abrogé la General Utilities Doctrine, une disposition qui avait jusqu’alors encouragé les particuliers à revenus élevés à enregistrer leurs activités commerciales et professionnelles sous la forme de sociétés du « sous-chapitre C », qui étaient soumises à un taux d’imposition inférieur à celui sur leur revenu personnel.

Ce revenu sur les sociétés généré par des professionnels et des petites entreprises n’apparaissait pas sur les données fiscales sur le revenu étudiées par M. Piketty. L’abrogation de la General Utilities Doctrine et l’abaissement du taux maximal d’imposition des particuliers sous le taux de l’impôt sur les sociétés ont encouragé les contribuables à revenus élevés à déclarer leur revenu d’entreprise non plus via leur société, mais via leur déclaration de revenus personnelle.

Ils ont notamment procédé à ce changement en se versant, via leurs sociétés, des intérêts, des loyers ou des salaires. Une autre solution consistait à convertir leur entreprise en « société du sous-chapitre S », dont les bénéfices pouvaient être ajoutés à leurs autres revenus personnels imposables.

Ces modifications du comportement des contribuables se sont traduites par une hausse significative des revenus indiqués sur les déclarations d’impôt des particuliers à hauts revenus. Cela a créé la fausse impression d’une forte augmentation des revenus des contribuables des tranches supérieures, alors que c’est uniquement la forme juridique de ces revenus qui avait changé. Cette évolution s’est faite graduellement sur de nombreuses années, au fur et à mesure que les contribuables modifiaient leur comportement et leurs pratiques comptables en réaction à la nouvelle législation fiscale.

Le revenu des sociétés du sous-chapitre S à lui seul a grimpé de 500 milliards de dollars en 1986 à 1 800 milliards de dollars en 1992.

Le fait que M. Piketty compare les revenus des particuliers à revenus élevés au revenu total national présente un autre défaut majeur. Le revenu national ne prend en effet pas en compte la valeur des paiements de transfert gouvernementaux, tels les avantages de sécurité sociale, les prestations de santé et les coupons alimentaires, qui constituent une part importante et croissante des revenus personnels des ménages à faibles et moyens revenus. Comparer les revenus du décile supérieur des contribuables aux revenus personnels totaux du reste de la population refléterait une augmentation bien plus modeste de la part relative des hauts salaires.

Dernier point : l’utilisation par M. Piketty de données sur les droits de succession afin d’explorer ce qu’il considère comme une inégalité croissante entre les riches et les pauvres pose problème. Cela tient en partie aux changements intervenus dans la législation sur l’imposition de la succession et de la donation, mais, plus fondamentalement, au fait que les actifs qu’il est possible de léguer ne représentent qu’une modeste partie de la richesse dont la plupart des individus disposent pour leur retraite. Cette richesse inclut par ailleurs la valeur actuarielle actualisée des prestations de sécurité sociale et des prestations de santé des retraités, ainsi que le revenu qui découlera des régimes de retraite. Si cette richesse était prise en compte, la mesure de la concentration de richesse serait bien
inférieure à celle suggérée par les chiffres de M. Piketty.

Le problème de la distribution des revenus aux Etats-Unis n’est pas que certains individus touchent des salaires élevés en raison de leurs compétences ou de leur formation. Le problème tient à la persistance de la pauvreté. Pour réduire cette pauvreté, nous avons besoin d’une croissance plus solide et d’une approche différente des questions d’éducation et de formation, et certainement pas des taxes spoliatrices sur les revenus et la richesse préconisées par M. Piketty.

Source : Wall Street Journal.

Par ailleurs, le Financial Times (FT) a relevé certaines erreurs dans les calculs de Piketty : « Les données sous-tendant les 577 pages de la somme du professeur Piketty, contiennent une série d'erreurs qui ont faussé ses conclusions », peut-on lire dans le texte du journal.

« Les données qu'on a sur les patrimoines sont imparfaites mais d'autres comme les déclarations de succession sont plus fiables. Je fais cela en toute transparence, je mets tout en ligne, a répliqué Thomas Piketty. Là où le Financial Times est malhonnête, c'est qu'il laisse entendre cela change des choses aux conclusions alors que cela ne change rien. Des études plus récentes ne font que conforter mes conclusions, en utilisant des sources différentes », a-t-il ajouté, selon une entrevue de l'AFP rapportée par Le Monde.

« Dans ses feuilles de calcul, il y a des erreurs de transcription à partir des sources originales et des formules incorrectes. Il apparaît également que certaines données sont sélectionnées ou construites sans source originale », note le FT.

Le journal rappelle le cas des deux économistes de Harvard, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, contraints l'an passé de publier une correction à leur étude controversée sur l'impact de la dette publique sur la croissance, après la mise au jour d'erreurs.

Notons que certaines éléments semblent bien montrer une hausse importante de la pauvreté récemment dans des pays comme la Grande-Bretagne, toutefois celle-ci n'est pas nécessairement liée au manque d'État-providence. Certains auteurs comme Charles Murray et Theodore Dalrymple, le résultat d'une culture d'assistanat et de la perte de valeurs conservatrices et familiales. Pour ne rien dire d'une immigration souvent peu qualifiée ou fortement frappée par le chômage.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Une philosophie de l’éducation qui n’en finit plus de transformer l’école québécoise en champ de ruines


Article de Mathieu Bock-Côté sur l'état de l'éducation au Québec :

« Début juin, Le Devoir nous apprenait que le ministère de l’Éducation a décidé de faire recorriger les examens ministériels des élèves de la quatrième année de primaire. Pourquoi? Parce que le taux de réussite ne correspondait pas aux attentes. Il fallait donc relever globalement les notes. Une consigne aux enseignants: dans cette révision, personne ne devra voir sa note ramenée à la baisse. Si la crise de l’éducation au Québec avait besoin d’un symbole, celui-là est malheureusement parfait. Le ministère fixe des objectifs: il ne les atteint pas. Plutôt que de se demander pourquoi les élèves ne sont pas au niveau, il décide de diminuer ses standards. Les élèves doivent passer le test coûte que coûte, même si, pour cela, leur évaluation ne voudra plus rien dire. C’est le choix de la réussite artificielle. Cela devrait conduire le ministère à quelques inquiétudes. Pourquoi les élèves échouent-ils? Est-ce vraiment parce que l’évaluation était mal faite? N’est-ce pas plutôt parce qu’au fil de l’année, on les a habitués à une réussite facile, presque obligatoire? Lorsque la réalité frappe, lorsqu’il faut évaluer le plus objectivement possible leurs connaissances, ils découvrent qu’ils ne sont pas aussi bons que ne le disaient ceux qui les flattaient.

À quoi sert l’école ?

Mais le ministère préfère ne pas savoir et distribuer ses diplômes à peu de frais. C’est une question de philosophie. À quoi sert l’école? Traditionnellement, elle devait transmettre une culture et un savoir. Elle devait inscrire l’individu dans la durée en lui apprenant que le monde ne commence pas avec lui. L’école apprenait à l’enfant l’histoire de la civilisation dont il provenait. Elle était exigeante envers lui et n’hésitait pas à distinguer la réussite de l’échec. Mais notre école se veut hypermoderne. Elle a cédé au culte de l’individualisme extrême. C’est qu’elle veut flatter les élèves. L’élève ne doit pas échouer sans quoi il abîmera son estime de soi. La réussite ne correspond plus à une norme objective à laquelle on parvient à se conformer ou non. Elle devient purement psychologique. Il s’agit de se dépasser soi-même sans égards aux normes sociales. L’individu est poussé au repli nombriliste et à faire fi de la société.

Culture en lambeau

C’est un leitmotiv des idéologues qui dominent le ministère de l’Éducation depuis des années: le niveau monte. Tout irait bien. Ils ont imposé une philosophie de l’éducation qui n’en finit plus de transformer l’école québécoise en champ de ruines. La culture générale est en lambeau. Notre maîtrise de la langue française est catastrophique. Quant à la connaissance de l’histoire, elle fait honte. N’est-ce pas finalement le signe d’une immense crise morale? Nos institutions produisent des rapports pour laisser croire que tout va bien. Elles entretiennent une illusion: nous allons globalement dans la bonne direction. Cette illusion nous réconforte. La classe politique peut continuer de plastronner. Elle nous rassure. Nous n’aurons pas à faire d’immenses efforts pour nous relever. Nous vivons sous la chape du mensonge. »
Mathieu Bock-Côté se demande à quoi sert l'école, il n'identifie ici que l'individualisme et l'hypermodernité. Il ressort des thèmes (peu polémiques) chers à Finkielkraut. Il semble oublier que l'école québécoise a bien des missions : celui de transformer les élèves en citoyen du monde (voir les cours d'histoire), multiculturel déraciné avec un vague respect pour toutes les religions pour autant qu'on ne les prenne pas trop au sérieux (voir le cours d'éthique et de culture religieuse), écologiste (on y célèbrera jour et heure de la Terre et le rapport de l'autochtone mythifié à la Terre), hédoniste et ouvert sur toutes les sexualités et orientations sexuelles (voir les campagnes dans ce sens) et s'il est francophone, il doit être bilingue le plus tôt possible. Exit la volonté d'imposer le français comme langue commune à l'école et dans les entreprises.

Voir aussi

Québec — Les examens recorrigés pour cause de taux d’échec trop élevé

Manuel d'histoire (1) — chrétiens intolérants, Saint-Louis précurseur des nazis, pas de critique de l'islam tolérant pour sa part

George Leroux : L’État doit viser à déstabiliser les systèmes absolutistes de croyance (des parents grâce à l'école)

Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne


Roman sadomaso à lire en secondaire IV pour 20 % de la note finale en français renforcé

Québec — Hypersexualisation des romans à l'école primaire, des parents sonnent l’alarme

Examens du Ministère du Québec: les exigences à la baisse et effets de l'anglais intensif

Joëlle Quérin sur VTélé et sur LCN au sujet du cours ECR

Syndicats satisfaits : taux du nombre d'élèves par enseignant en baisse constante au moins jusqu'en 2015

Résultats en lecture du français très médiocres, on impose l'anglais intensif de manière « brutale »

Québec francophone : serions-nous cocus ?

Pas de classiques de la littérature, mais la lutte contre l'hétérosexisme en classe de français, d'anglais, d'histoire et de mathématiques

L’enseignement intensif de l’anglais au primaire financé à coup de dizaines de millions de dollars par Ottawa

Réaction contre l'imposition de l'année bilingue aux jeunes écoliers francophones québécois

Québec — la 6e année bilingue pas imposée aux anglophones, mais bien aux francophones et aux immigrants que l'on prétend franciser

L'ADQ pour que l'État impose plus d'anglais dès la première année du primaire, qu'en dit un linguiste ?

Mythe : « seuls les enfants peuvent apprendre de nouvelles langues avec un haut degré de maîtrise »

Lent déclin du français à Montréal et sa banlieue

Épreuve de français pour enseignants — « démission calamiteuse »

Échec massif des futurs enseignants au test de français


Québec — Les examens du ministère à nouveau mis en cause

Québec — Examen de français au rabais en secondaire V ?

Résultats en lecture du français très médiocres, on impose l'anglais intensif de manière « brutale »

Élèves de l'école publique à Montréal : le français perd du terrain depuis 1998 tandis que l'anglais demeure stable

Les francophones bientôt minoritaires à Montréal, légère baisse des francophones dans l'ensemble du Québec

Écoles lavalloises — vague d'immigration, pauvreté et tensions raciales

200 000 immigrants en 4 ans au Québec, bon pour le développement durable !?





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

lundi 9 juin 2014

Cas d'école de journalisme : l'AFP commet une erreur, puis se corrige... en quelque sorte

Trouvé sur le site Les Crises :

1. La grosse bourde

Vidéo AFP trouvée ce matin :



et sur le site de l’AFP :


« Slaviansk pilonnée par les séparatistes »

Bon, je passe rapidement sur le fait :
  • que la plupart des combattants ne sont pas nécessairement des « séparatistes » au sens de la Crimée, mais plus des « autonomistes » à la rigueur. Comme le séparatisme « c’est le Mal », on comprend le sens manipulatoire des mots (et encore, le mot « terroriste » lancé par Kiev n’a pas bien pris dans les médias ce coup-ci) ;
  • que ces gens ne sont pas des « pro-russes » mais des « Ukrainiens russophones ». Je ne vois pas qui pourrait qualifier des Québécois de « pro-Français » ? Et on comprend bien que s’il y a des pro-Russes, il y a donc des pro-Ukraine (bien) comme on est en Ukraine et qu’en plus les Russes « c’est le Mal », il y a de nouveau le choix de mots péjoratifs envers ces personnes.
Non, le souci, c’est que cela n’a guère de sens : Slaviansk est aux mains des autonomistes, ils ne se tirent pas dessus ! L’AFP a sans doute confondu avec l’attaque de l’aéroport de Lougansk par les autonomistes le même jour.

Donc, si le rédacteur de l’AFP avait 2 grammes de connaissance du dossier ukrainien, il aurait dû comprendre qu’il y avait un problème : car ce sont bel et bien les forces militaires du gouvernement qui pilonnent la ville !

Et pas qu’un peu :



Comme cela a été bien expliqué par l’agence russe ITARR/TASS (d’où l’intérêt de ne pas être hémiplégique sur les sources…) :



Donc erreur grossière de l’AFP…

2. Les conséquences

Eh bien comme d’habitude, les propos de l’AFP contaminent toute la presse française :




Etc.

C’est bien simple : 11 000 pages reprennent ces bêtises (ou des liens vers elles) en une matinée :


Une seule source pour des sites qui la reprennent en copier-coller (comme nous l’avons déjà vu à propos des 100 000 soldats russes bidon) – il faudrait que le législateur s’empare de ce sujet démocratique rapidement…

3. La correction manipulatoire

Bon, finalement, ça se voit, et l’AFP modifie sa vidéo.

Et c’est là qu’on passe de l’erreur (très peu acceptable au vu du contexte) à la manipulation (je n’aime pas trop brandir ce mot, mais ici, on voit très clairement le double langage).

Car non seulement, l’AFP ne communique pas clairement sur son erreur sur son site de vidéo.

MAIS SURTOUT, elle n’emploie plus les mêmes mots, et ne désigne pas le coupable :



Eh, oui :
1. la ville n’est plus « pilonnée » (brrrr, c’est Stalingrad quoi…) mais « touchée par des tirs de mortiers » (hmmmm, 3 coups dans un terrain vague ?) ;

2. et surtout « par les séparatistes » devient : rien ! Eh oui, l’AFP ne va pas écrire « par les troupes de Kiev » ou « par les troupes du gouvernement », cela serait très très impoli ! Car les barbares, ce sont les Russes, évidemment !




C’est comme pour les morts d’Odessa en fait…

CQFD


Voir aussi

Le Livre noir de l'AFP

Le journalisme sensationaliste (AFP et les Mennonites au Québec)

Écoles privées : sévères coupes dans les subventions

Les compressions imposées aux écoles privées dans le budget Leitão sont les pires depuis 15 ans, selon la Fédération des établissements d'enseignement privés (FEEP), qui confirme que la facture refilée aux parents augmentera pour le transport scolaire.

Depuis 2009, les écoles privées ont eu droit à un financement en très légère augmentation, ce qui ne permettait pas de financer l'augmentation des coûts du réseau. Puisque les sommes versées n'ont pas été indexées, le manque à gagner s'élève à 524 $ par élève, selon la FEEP.

Mais ce n'est rien en comparaison des sommes prévues cette année, qui diminuent de 3 %. Alors qu'elles avaient reçu 480 millions $ en 2013-2014, les écoles privées recevront pour la prochaine année scolaire 466 millions $, soit 14 millions $ de moins même si le nombre d'élèves est en légère augmentation. « Là, on est dans autre chose », affirme Jean-Marc Saint-Jacques, président de la FEEP. « On ne sait pas trop par quel bord prendre ça. On gère déjà de façon très serrée. »

Le budget Leitão prévoit également une coupe de 20 millions $ sur deux ans dans le financement du transport scolaire.

Les écoles privées économisent de l'argent à l'État

Les écoles privées subventionnées estiment que le gouvernement Couillard a tort de couper leurs subventions pour contribuer au retour de l’équilibre budgétaire. Elles croient que Québec devrait plutôt maintenir son soutien financier puisque les élèves du privé coûtent moins chers aux contribuables que ceux du public.

« À chaque fois qu’un élève quitte le réseau privé pour le secteur public, le trésor public doit assumer 100 % de la facture », a exprimé Jean-Marc Saint-Jacques, président de la Fédération des établissements d’enseignement privé (FEEP) et directeur général du Collège Bourget.

M. Saint-Jacques a précisé que les compressions de l’État fragilisent plusieurs écoles privées. Depuis cinq ans, elles ont encaissé un manque à gagner annuel de 524 $ par élève en raison des compressions successives.

En 2011-12, Québec versait une subvention de 4 322 $ pour chaque élève qui fréquentait une école privée subventionnée, soit 47 % de la facture totale de 9 228 $. Pour les écoliers du primaire privé subventionné, la part de l’État atteignait 3 361 $, soit 38 % de la note qui se chiffrait à 8 900 $. Dans les écoles publiques, la note se chiffrait annuellement à 11 404 $ par élève en 2009-10.

Comme les subventions diminuent plutôt que d’être indexées en fonction de la hausse du coût du service, les établissements scolaires privés sont contraints de refiler la hausse aux parents des élèves. Résultats. La clientèle est en décroissance dans plusieurs écoles privées. Un sondage mené par la FEEP indique en plus que 90 % des écoles privées n’ont plus de liste d’attente.

« La capacité de payer de plusieurs parents est limitée. Les ménages de la classe moyenne doivent composer avec les hausses des tarifs d’électricité, du prix de l’essence et de l’épicerie », a dit Jean-Marc Saint-Jacques.

Des écoles privées ferment chaque année

Au moins 16 écoles privées ont fermé leurs portes au cours des cinq dernières années dans différentes régions de la province. La donnée inclut le Collège Coopératif l’Horizon et le Juvénat St-Louis Marie, qui vont disparaître à la fin de l’année scolaire, dans le Centre-du-Québec.

Si Québec continue à sabrer dans les fonds alloués aux écoles privées, la FEEP est convaincue que d’autres établissements vont fermer, particulièrement en région où les revenus sont moins élevés. Surtout que le gouvernement entend également couper 20 M$ dans les subventions qu’il verse aux écoles privées pour financer le transport scolaire, ce qui pourrait hausser la note des parents de plusieurs centaines de dollars.

« Plusieurs écoles ont commencé à reporter des projets et certaines envisagent de couper dans des services », a dit M. Saint-Jacques. Il a précisé que, contrairement au réseau public, les écoles privées doivent entretenir leurs bâtiments, souvent patrimoniaux, et payer les services aux élèves, comme l’embauche d’un orthopédagogue, de leur poche.


Moratoire sur les subventions

La croissance démographique observée dans certaines municipalités, en particulier dans les couronnes nord et sud de Montréal, a entraîné l’ouverture de nouvelles écoles privées depuis quelques années.

Des écoles se sont installées dans des secteurs où l’offre privée et parfois publique n’étaient pas suffisante. Les parents qui envoient leurs enfants dans ces établissements doivent cependant assumer 100 % de la facture car Québec ne verse plus de subventions aux nouvelles écoles.

Les frais de scolarité déboursés dans ces établissements peuvent donc atteindre plus de 9 000 $ par an. « Avant, le ministère inspectait les écoles après quelques années et il accordait une subvention. Mais ça fait plusieurs années que Québec ne verse plus de nouvelles subventions même si l’école respecte les normes », a déploré Jean-Marc Saint-Jacques, président de la FEEP.

Le directeur général du Collège Charles-Lemoyne, David Bowles, connaît bien la problématique. Il pilote actuellement la construction d’une école primaire, l’Académie internationale Charles-Lemoyne, qui sera située aux limites de Longueuil et Saint-Lambert.

L’établissement qui accueillera de 150 à 200 écoliers, à compter de l’automne 2015, ne sera pas subventionné. « Si nous avions la subvention, on pourrait attirer encore plus de monde car il y a de la demande pour le primaire privé et qu’il manque de places dans le réseau public », a exprimé le dirigeant.

La FEEP comprend les contraintes financières de l’État. Mais elle aimerait minimalement que les subventions que recevaient les écoles qui ferment soient attribuées aux établissements non subventionnés.

Aucune demande de libertés de la part de la FEEP

En échange de ces coupures, la FEEP ne semble pas négocier un supplément de liberté quant à la pédagogie et au programme imposés, à la limite de prix demandé à l'inscription, aux conditions d'embauche ou de publicité. (Voir les restriction imposées aux écoles privées du Québec par le Monopole de l'Éducation du Québec)




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)