mercredi 24 octobre 2012

Syndicats satisfaits : taux du nombre d'élèves par enseignant en baisse constante au moins jusqu'en 2015

Le ministère de l'Éducation a embauché 1097 nouveaux enseignants de niveaux primaire et secondaire depuis 2010, au coût annuel de 60,4 millions $.

L'effort d'embauche découle principalement de la stratégie de lutte au décrochage scolaire lancé en 2010 par le gouvernement de Jean Charest en vertu du programme « L'école, j'y tiens ».

La stratégie consiste notamment à réduire le nombre d'élèves par classe dans le but d'améliorer leurs chances de réussite.


Les syndicats d'enseignants ont obtenu des réductions supplémentaires du rapport  élèves/enseignant dans leurs conventions collectives 2010-2015.

Suivant les chiffres fournis par le Monopole de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), 290 postes d'enseignants ont été ajoutés au primaire, en 2010-2011, au coût de 16 millions $ et 572 nouveaux postes ont été créés, l'année suivante, au coût de 31,5 millions $.

L'effort s'est prolongé au secondaire, où 235 postes d'enseignants ont été ajoutés en 2011-2012 moyennant une facture de 12,9 millions $.

D'autres postes d'enseignants ont pu être créés, notamment pour répondre au programme d'enseignement intensif de l'anglais, a signifié une porte-parole du Monopole de l'Éducation, Esther Chouinard.

Le travail n'est pas terminé puisque Québec prévoyait embaucher 2 087 enseignants entre 2010 et 2014 pour réduire l'abandon scolaire, moyennant une dépense récurrente totale de 115 millions $ par année.

La stratégie gouvernementale vise en particulier les écoles situées en milieux défavorisés, où les élèves sont réputés être plus vulnérables à l'échec scolaire.

« Dans les écoles primaires situées en milieux défavorisés, les groupes ont été réduits de 29 à 20 élèves, c'est majeur et ça produit un effet indéniable », s'est réjoui Manon Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE). Pourtant, interrogée par l'agence QMI, Manon Bernard reconnaît qu'il est trop tôt pour mesurer les effets bénéfiques de ces groupes moins nombreux.

« Ça veut dire plus de temps d'enseignement pour les élèves et ça améliore les conditions de travail des enseignants », a-t-elle dit. La présidente souhaite que la taille des groupes soit réduite pour les élèves de 3e, 4e et 5e secondaire.

Sous le gouvernement Charest, le MELS avait fixé comme objectif de porter de 72 % à 80 %, le taux de diplomation au secondaire entre 2007-2008 et 2020. En septembre 2010, le réseau primaire secondaire comptait 73 764 enseignants.

En 2008-2009, la dépense globale d’éducation par rapport au produit intérieur brut (PIB) avait été estimée à 7,7 % au Québec ; par comparaison, ce taux est estimé à 7,1 % dans les provinces de l’Atlantique, à 6,6 % en Ontario et à 5,6 % dans les provinces de l’Ouest. Lorsque l’on considère cet indicateur, il apparaît que l’effort financier en éducation demeure plus important au Québec que dans la moyenne des autres provinces. 


Dépense globale d’éducation par rapport au PIB, Québec (le plus haut) et régions du Canada (en %)

Rappelons également que les dépenses par élève sont en hausse constante au Québec. Entre 2004 et 2008, la dépense par élève a augmenté de 18 % en dollars constants.

Ces augmentations s’expliquent par de nouvelles mesures de réinvestissement et de développement (programmes de lutte au décrochage scolaire, réduction de la taille des classes au préscolaire et au premier cycle du primaire, augmentation du temps d’enseignement au primaire, soutien aux élèves à risque et aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage [EHDAA], ajout de ressources pour la formation continue, etc.) [Plus détails ici]


Dépense globale par élève des commissions scolaires québécoises en dollars courants et en dollars constants de 2008-2009

En outre, le nombre moyen d’élèves par éducateur au Québec est passé de 16,5 en 1997-1998 à 14,5 en 2008-2009. Il est le plus bas du Canada. Rappelons que les provinces de l'Ouest ont les meilleurs résultats dans les classements internationaux et interprovinciaux et que les résultats des élèves québécois baissent.

Rapport élèves-éducateur dans les commissions scolaires, Québec et régions du Canada





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