mardi 13 septembre 2011

Étude des résultats des enfants immigrants dans les pays de l'OCDE

En vingt-six ans, le nombre d'adolescents entre 15 et 19 ans à être encore scolarisés a diminué en France. Il est passé de 89 % en 1995 à 84 % en 2009 selon le rapport « Regards sur l'éducation » de l'OCDE, publié mardi. La France est ainsi le seul pays de l'Organisation à voir son taux de scolarisation baisser. Dans la quasi-totalité des pays de l'OCDE, ce taux a progressé de 74 % à 83 % entre 1995 et 2009.

Bernard Hugonnier, directeur adjoint de l'éducation à l'OCDE, rappelle ainsi que « 130.000 à 140.000 jeunes » quittent l'école sans diplôme tous les ans.

Le rapport de l'OCDE pointe également que « les élèves issus de l'immigration sont plus nettement plus susceptibles de compter parmi les élèves peu performants. Ils sont devancés de 60 points en France par les élèves autochtones ». Un écart qui représente plus d'une année et demie d'études.

En général, dans les pays de l'OCDE, même après contrôle du milieu socio-économique, les élèves issus de l’immigration accusent  des scores inférieurs de 27 points, en moyenne, à ceux des élèves autochtones. Dans de nombreux pays, les élèves issus de l’immigration dits de la « première génération »  sont nettement plus susceptibles de compter parmi les élèves peu performants. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, ils sont environ deux fois plus susceptibles de se situer dans le quartile  inférieur de performance que les élèves autochtones. Au Canada, les allochtones font en moyenne quasiment aussi bien que les autochtones ; dans certains pays comme l'Australie et la Hongrie, ils font même légèrement mieux.



En moyenne, dans les pays de l’OCDE, les élèves de la deuxième génération devancent les élèves de la première génération de 18 points en compréhension de l’écrit. L’avantage relatif des élèves de la deuxième génération par rapport aux élèves de la première génération représente plus de 40 points en Autriche, en Finlande et en Irlande (voir le graphique A5.3 ci-dessus), et plus de 30 points en Espagne, en Grèce, en Italie, au Royaume-Uni, en Slovénie et en Suède. Ces écarts importants donnent la mesure du désavantage subi par les élèves de la première génération et reflètent probablement des différences de milieu socio-économique entre les générations d’immigrants . Toutefois, ils sont aussi le signe de la mobilité sociale et de l’élévation du niveau de compétence entre les générations.


La prudence est de mise lors de l’interprétation des écarts de performance entre les élèves de la première et de la deuxième génération, et de leur comparaison entre les pays. Dans certains cas, ces écarts reflètent davantage les caractéristiques des familles qui ont participé aux différentes vagues d’immigration que l’efficacité des politiques d’intégration. La Nouvelle-Zélande est un cas d’école : les élèves de la première génération affichent des scores aussi élevés que les élèves autochtones, lesquels devancent les élèves de la deuxième génération de 22 points (la seconde génération d'immigrants est moins bonne que la première !) Ce constat suggère de grandes différences de profil entre les groupes d’élèves issus de l’immigration. Toutefois, les élèves originaires des mêmes pays se distinguent par des performances nettement différentes selon leur pays d’accueil.


En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 31 % des élèves défavorisés sont résilients. En Corée et à Shanghai (Chine), respectivement 56 %  et 76 %  des élèves de condition modeste sont « résilients » comme l'appelle l'OCDE (en français la résilience — un anglicisme à la mode — signifie avoir du ressort, de la ressource) : la plupart des élèves les plus défavorisés obtiennent ainsi un score nettement supérieur à leur score théorique. La proportion d’élèves « résilients » est supérieure de 10 à 15 points de pourcentage à la moyenne de l’OCDE en Finlande, au Japon et en Turquie.

Par contraste, cette proportion est inférieure de 10 points de pourcentage à la moyenne de l’OCDE en Argentine, en Autriche, en Fédération de Russie et au Luxembourg. Dans tous les pays, les filles issues d’un milieu socio-économique défavorisé sont nettement plus susceptibles que les garçons d’appartenir au groupe des élèves résilients en compréhension de l’écrit.





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Rentrée scolaire : l'Angleterre donne le pouvoir aux parents


Uniformes, chapeaux et cartables, les Anglais ont repris le chemin de l'école la semaine dernière. Pour faire face au coût élevé de l'enseignement, l'État a délégué la gestion de certaines écoles publiques aux parents et aux professeurs.


Voir aussi 

Royaume-Uni : vingt-quatre « écoles libres » à la rentrée




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Québec — Des classes en piteux état

La Presse publie en ce jour un article sur le piteux état dans lequel se trouveraient de nombreuses classes. québécoises. « Où va l'argent ? » est-on tenté de se demander.  Aux fonctions essentielles d'instruction ou à grossir les rangs du personnel, de l'administration et mettre en œuvre des programmes et activités non essentiels ? Voir Les coûts de gestion scolaire grimpent plus vite que ceux de l'enseignement et dépenses par élève en hausse constante (ce qui ne veut pas dire que les dépenses sont directement affectées à un instruction de qualité).

Début de l'article :

Tuiles de sol arrachées, peinture écaillée, fenêtres à remplacer

«J'ai visité des classes dans plusieurs pays, des pays pauvres. Je n'ai jamais vu de locaux en aussi piètre état que le mien.»

Marc* enseigne dans une école secondaire de la grande région de Montréal. Il en a assez d'avoir à enseigner, jour après jour, dans une classe délabrée et vétuste.

Suite ici : La Presse




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Entrevue avec M. Richard Décarie, porte-parole de la Coalition pour la Liberté en Éducation (CLÉ) dans le Prince Arthur

L'important journal étudiant The Prince Arthur Herald publie une entrevue avec Richard Décarie, porte-parole de la CLÉ.

La CLÉ milite afin que le choix revienne aux parents
plutôt qu'au seul gouvernement. 
« En 2008, le cours d'Éthique et culture religieuse est devenu obligatoire au Québec. Deux sondages, menés et publiés en 2008 et 2009 par Léger marketing, déterminaient que les Québécois s'opposent à plus de 75 % à l'imposition de ce cours à tous les élèves et toutes les écoles. Un mouvement citoyen est né pour s'opposer à cette mesure et le sujet demeure d'actualité puisque le jugement de la Cour suprême du Canada visant le droit d'imposer ce cours devrait être rendu cet automne. À la demande populaire, voici une entrevue avec le porte-parole de cette coalition, M. Richard Décarie.


Prince Arthur — Certains disent que vous êtes un des vrais et rares mouvements spontanés de citoyens au Québec. Comment est née la Coalition pour la Liberté en Éducation? Parlez-nous un peu de l'histoire du mouvement.

Richard Décarie — La Coalition est née en 2007 d’un petit groupe de gens qui s'est aperçu qu'il y avait atteinte à l'autorité parentale. À l'origine, il était surtout religieux et majoritairement catholique. Bon, ces gens se sont fait mettre en boîte par les médias très rapidement comme la plupart des mouvements citoyens et c'est alors qu'ils ont opté pour la mise en place d'un moyen direct de communication avec le grand public, soit un site web.

C'est lorsque la CLÉ s'est rendu compte du fait qu'il s'agissait d'un combat politique contre l'État que l'organisation formelle a été perçue comme nécessaire. Il ne s'agit même pas d'un OSBL, c'est plutôt une association de parents, tous bénévoles. Plus de 200 000 $ ont été investis par la famille à la base de la requête en justice pour embaucher deux avocats, et ce n'est que lorsque la CLÉ est allée en appel qu'il y a eu du financement de la part de la population afin de rembourser des frais d'environ 150  000 $.

Il s'agit donc d'un rassemblement citoyen pour une cause commune qui a réussi à se rendre jusqu'à la Cour suprême du Canada, de là sans doute l'idée du caractère grassroots de ce mouvement.

—  Quelle est votre mission?

Il s'agit de la liberté en général dans le domaine de l'éducation. Il y a plusieurs enjeux, par exemple, la liberté d'ouvrir une école privée. Toutefois, la CLÉ s’est concentrée sur le cours d'ÉCR obligatoire tant pour les écoles privées et que l'école à la maison. Il s'agit pour nous d'informer et défendre les parents quant aux droits qu’ils ont perdus à leur insu et sur l’imposition obligatoire de ce cours, de les fédérer et de les défendre au mieux avec nos modestes moyens financiers.

— Le MELS dit du cours que «Le nouveau programme permet d'offrir une seule et même formation à l'ensemble des élèves du Québec tout en respectant la liberté de conscience et de religion des parents, des élèves et du personnel enseignant». Pourquoi n'êtes-vous pas d'accord? En quoi les libertés de ces groupes sont brimées?

Depuis 2008, les professeurs sont obligés de l'enseigner, l’article 20 de la Loi sur l’instruction publique ayant été abrogé pour éviter toute demande d’exemption d’enseigner ce cours. Des enseignants sont venus nous dire que cela n'avait aucun sens. Ils doivent présenter en parallèle un ensemble de religions et de croyances mythologiques. Souvent les élèves leur demandent : « C'est quoi le mieux ? … Est-ce que c'est bon ou ce n'est pas bon ? ». Questions auxquelles l'enseignant n'a nullement le droit de répondre. En théorie, le professeur ne doit jamais mettre son opinion sur la table et doit demeurer parfaitement objectif à l'égard des valeurs religieuses de chacun. Pris de panique, ils nous ont appelés pour nous dire qu'il y avait eu très peu de formation, habituellement une demi-journée qui tournait autour du fait qu'il leur était interdit de prendre une position personnelle. Notons de surcroît que plusieurs pédagogues affirment que cette neutralité en matière de formation morale est véritablement contre-productive.

La CLÉ milite afin que le choix revienne aux parents plutôt qu'au seul gouvernement. Liberté de choix et liberté d'éducation morale de son enfant. Maintenant, tout le monde est obligé d'apprendre que la religion des autres est égale à la leur. Un enfant de 6 ans a dit qu'il voulait devenir hindou pour avoir plusieurs vies, car son grand-père était mourant et cela lui faisait de la peine. Il ne s’agit pas d’une question d'intolérance, mais d’un relativisme religieux et moral imposé à tous au nom d’une formule unique où tout se vaut. Unicité de programme au nom du respect de la diversité et de la tolérance !

— Le Ministère soutient également que le cours d'éthique et culture religieuse est « pour vivre ensemble dans le Québec d'aujourd'hui ». Vous vous opposez au caractère obligatoire de ce cours. Vous opposez-vous à l'idée d'un Québec ouvert qui fait preuve de cohésion sociale ? Est-ce une vision intolérante?

Est-ce qu'avant l'imposition obligatoire du cours en 2008 le Québec était une société fermée et les préjugés faisaient en sorte que la société québécoise [était un endroit] où il faisait mal vivre ? Le Québec est une nation ouverte sur le monde depuis des siècles, le Canada une terre d'accueil. Même avant 1995, lorsque les écoles étaient confessionnelles, il y avait de l'ouverture et de l'accueil. À l'époque, le cours de religion chrétienne n'était pas imposé, c'était aux parents de décider des valeurs présentées à leurs enfants, il n'était jamais obligatoire.

Le mouvement est appuyé par des laïques, des catholiques, des juifs, des coptes, des athées, des musulmans et des hindous. Il y a de la cohésion sociale contre cette imposition puisqu'ils voient que l'on touche à l'enseignement moral de leurs enfants alors que l'Occident a toujours été tolérant sur la liberté de religion. La CLÉ milite en faveur du choix en matière d’éducation religieuse et morale, elle incarne donc la vraie tolérance.

— Plus tôt cette année, la Coalition est allée plaider sa cause auprès de la Cour suprême du Canada. Pouvez-vous nous parler des implications possibles de ce jugement sur l'avenir de l'éducation au Québec ?

Le simple fait de s'y être rendu montre qu'il y a un problème à ce niveau, ce qui est déjà un succès, peu importe pour qui le tribunal tranchera. En 1995, lorsque l'on a déconfessionnalisé les écoles au Québec, cela allait à l'encontre de la constitution canadienne de 1867 qui protégeait l'enseignement religieux au Québec. Pauline Marois, alors ministre de l'éducation sous le Parti Québécois, a négocié avec le gouvernement du Canada en invoquant la loi constitutionnelle de 1982 afin d'enlever la protection accordée par celle de 1867. Ceci alors que la loi constitutionnelle de 1982, produit du rapatriement de la constitution, n'avait pas été signée par le Québec et même refusée par le Parti Québécois qui était alors au pouvoir ! Finalement, en 2005, la Charte des droits et libertés de la personne du Québec a été modifiée pour faire place au futur cours d'ÉCR. Nous pensons que l’abolition unilatérale de la protection constitutionnelle de 1867 est illégitime.

Si le plus haut tribunal du pays décide en faveur des parents, une première action politique citoyenne spontanée « grassroots » aura fait reculer l’État du Québec dans sa quête d’affaiblir l’autorité morale des parents sur leurs propres enfants. Si le jugement tranche en faveur de l'État, l'erreur juridique sera validée et un combat politique citoyen devra s’organiser à l’échelle canadienne, les autres provinces devenant liées par une telle décision illégitime.

— Quelles sont les actions futures prévues par la Coalition et comment est-il possible de soutenir votre cause ?

La Coalition continue son financement par l'entremise de son site web et d’une campagne téléphonique qui a montré toute son efficacité. Il est certain que le mouvement contre l'imposition du cours d'ÉCR à l’école publique aura atteint son apogée avec le jugement de la Cour suprême du Canada. Toutefois, la CLÉ reste vigilante et prête à défendre la liberté des parents québécois face à un système éducatif qui manque de souplesse et de choix. En outre, les différentes composantes de la Coalition continueront d'agir en fonction des différents enjeux concernant la liberté en éducation au sens large.
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Suisse — introduction d’un cours de « religion et culture » obligatoire à Zurich

Une nouvelle matière intitulée « Religion et culture » a été imposée à la rentrée scolaire dans les écoles publiques du canton de Zurich.

Le programme prévoit un aperçu des diverses religions et traditions dans le monde. Il est centré sur le christianisme de la première à la sixième classe primaire, puis lors des trois années suivantes sur d’autres religions (hindouisme, bouddhisme, judaïsme, islam). Dix écoles du canton n’ont pas encore pu donner ce cours en raison du manque de personnel. Le cours est obligatoire et aucune exemption n'est accordée.

Le cours a été imposé en insistant auprès des Églises sur la chance que constituait ce nouveau programme, car celui-ci devrait enseigner le respect envers toutes les religions dans une société de plus en plus apathiques envers la religion. On ne sait pas comment cet enseignement évitera au secondaire les écueils du relativisme ou d'un genre d'indifférentisme devant l'ensemble des religions qu'il faut « respecter ». Pour ce qui est de la population générale, le gouvernement cantonal a fait appel à des études qui suggèrent que l'apprentissage des religions augmente la tolérance et améliore le vivre-ensemble. On remarque de forts parallèles avec les techniques utilisées au Québec pour vendre le cours ECR.

Pour l'instant, l'opposition la plus stridente à ce cours provient des « sans-religion » (voir ici et en allemand) qui s'insurgent contre le fait que ce cours qui désire enseigner le respect envers toutes les religions n'est pas neutre de par ce simple fait. Ils demandent l'abolition pure et simple de cette nouvelle matière : « Il est inacceptable dans notre société largement sécularisée de donner aux enfants l'impression que la religion est essentielle à la vie en société » de déclarer Andreas Kyriacou, président des « libres penseurs zurichois ». Les connaissances de base sur les religions devraient plutôt, selon lui, être enseignées dans un cours d'histoire. M. Kyriacou et trente-trois autres candidats se présenteront aux prochaines élections cantonales de Zurich au sein d'une liste appelée konfession-lose.ch (sans confession) afin de mettre en œuvre, selon ses dires, la séparation de l'Église et de l'État et, notamment, abolir le cours de religion et culture. Les libres penseurs s'insurgent également contre le fait que le cours de Religion et culture est le plus souvent donné par des anciens enseignants de religion qui n'ont pas changé d'optique et que le cours n'est de ce fait pas neutre.

Ce nouveau programme avait déjà été annoncé en 2006, À l'époque, les fonctionnaires zurichois avaient déjà prévu une opposition de la part des athées et agnostiques ainsi que des « intégristes » (voir la vidéo en allemand). Les mêmes accusations et mots gentils qu'au Québec. On remarquera dans la vidéo — enfin ceux qui comprennent l'alémanique — que les élèves interrogés sont modérément intéressés par la religion (sans avoir d'attitude de rejet non plus) et que certains s'y intéressent, plus particulièrement les religions orientales.


Contexte

En Suisse, se côtoient quatre types d'enseignement de la religion :
  1. un enseignement confessionnel exclu du plan scolaire, se déroulant toutefois dans les locaux de l'école (par exemple le canton deGenève); 
  2. un enseignement confessionnel dans le cadre du programme scolaire, mais sous responsabilité de l'Église (les cantons de Grisons, Bâle-Campagne et les cantons officiellement catholiques); 
  3. un enseignement confessionnel soumis à la responsabilité conjointe de l'Eglise et de l'école (canton du Valais et Saint-Gall) et
  4. un enseignement dit supraconfessionnel du christianisme incluant des essais de « coopération interconfessionnelle » comme à Zurich.
Selon la Constitution fédérale helvétique (art. 15, § 4), aucun de ces types d'enseignement n'est obligatoire. En outre depuis la fin du XXe  s., il existe des types particuliers dans de nombreuses communes. Récemment, un nouveau manuel d'enseignement des religions (dit Enbiro, du nom de la société éditrice Enseignement biblique et interreligieux romand) a été introduit dans les écoles de Suisse romande (sauf à Genève et à Neuchâtel).






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La pilule pourrait interférer avec la mémoire des femmes

Selon des chercheurs de l'Université de Californie à Irvine, la pilule pourrait modifier la manière dont les femmes mémorisent des informations. Sous contraception, celles-ci se rappelleraient moins des détails que de l'impact émotionnel que l'évènement a eu.

La pilule contraceptive fonctionne en agissant sur les quantités d'hormones, oestrogènes et progestérone, libérées par l'organisme. Or, si les scientifiques avaient déjà découvert qu'un tel traitement interférait avec de nombreux processus organiques, c'est un nouvel effet que viennent de révéler des chercheurs de l'université de Californie. Dans la revue Neurobiology of learning and memory journal, ceux-ci expliquent que la pilule modifierait également la manière dont les femmes parviennent à mémoriser des informations ou un évènement.

En effet, les scientifiques avaient déjà révélé que les oestrogènes et la progestérone étaient impliqués dans les facultés des femmes à se rappeler des évènements de manière logique, rappelle le neurobiologiste Larry Cahill. Mais cette action suscitait de nombreuses questions auxquelles ce chercheur et son équipe ont décidé de répondre. Pour cela, ils ont étudié comment des femmes sous contraceptifs se rappelaient un accident de voiture et ont comparé celles-ci à d'autres qui présentaient un cycle menstruel naturel, explique le Daily Mail.

L'émotion prime sur les détails

Ils se sont alors aperçus que les sujets qui prenaient la pilule se rappelaient davantage les aspects traumatisants de l'accident, à savoir que celui-ci impliquait un jeune garçon et que les médecins avaient dû lui remettre les deux pieds. Au contraire, les autres femmes sans contraceptif, se rappelaient plutôt des détails de l'évènement, par exemple, qu'il y avait une bouche d'incendie à côté de la voiture.

« C'est une modification du type d'informations dont elles se souviennent, pas un déficit de mémoire », précise le chercheur Shawn Nielsen impliqué dans ces travaux. Selon les chercheurs, cette découverte pourrait alors, au moins en partie, expliquer pourquoi les hommes mémorisent les informations d'une manière différente que les femmes ne le font.




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Éthique — Peine avec sursis pour avoir étranglé son nouveau-né, parce que l'avortement n'est pas puni...

Katrina Effert
Un juge de la Cour du Banc de la Reine (Cour d'appel) à Edmonton a infligé une condamnation avec sursis à Katrina Effert (25 ans) pour avoir étranglé son nouveau-né et l’avoir jeté par-dessus la clôture quelque temps après sa naissance secrète dans le sous-sol de la maison de ses parents en 2005 à Wetaskiwin.

Le corps du nouveau-né avait atterri derrière un cabanon appartenant à un voisin. Quatre jours plus tard, le corps avait été découvert, l'infanticide avait alors accusé d'autres de la mort de son enfant, parmi lesquels son ancien petit ami, Dan. La gendarmerie royale canadienne avait par la suite réussi à faire avouer la jeune mère.

Mme Effert sera en probation pendant trois ans. 

En juin 2009, la cour d'Edmonton avait ordonné à la femme une peine d'emprisonnement à vie, sans libération conditionnelle avant 10 ans pour meurtre prémédité considérant le caractère délibéré de l’acte – elle s’était isolée pour accoucher et avait apporté des ciseaux pour couper le cordon ombilical – elle avait été dans un premier temps condamnée pour meurtre.

Cependant, la Cour d'appel albertaine a statué en février dernier que la condamnation pour meurtre au deuxième degré devrait plutôt en être une pour infanticide. La peine devait donc être revue, puisque la peine maximale pour un infanticide est de cinq ans de prison.

La condamnation de Katrina Effert a été ramenée à une simple peine de trois ans avec sursis au motif que l’absence de peine pour l’avortement indique que les Canadiens « sympathisent » avec la mère dans ce genre d’affaires.

La juge Joanne Veit, de la province d’Alberta, précise dans ses attendus :
« Bien qu’incontestablement de nombreux Canadiens considèrent l’avortement comme une solution qui est loin d’être idéale au problème du sexe non protégé et des grossesses non désirées, ils comprennent et acceptent en général et ont de la sympathie pour les femmes qui portent la lourde charge de la grossesse et de l’accouchement, spécialement les femmes que personne ne soutient. [...] Naturellement, les Canadiens sont attristés par la mort d’un nouveau-né, spécialement lorsqu’il meurt par l’acte de sa mère, mais les Canadiens pleurent aussi pour la mère. »

« Une femme que personne ne soutient » Nous pensions que l'État soutenait les filles-mères et les foyers monoparentaux.




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A+ pour l’enseignement à la maison selon une étude des universités Concordia et Mount Allison

Une nouvelle recherche de l'Université Concordia et de la Mount Allison University montre que l'enseignement à la maison, s'il est préparé ou qu'il s'aligne sur un programme d'études établi, peut s'avérer un avantage pédagogique pour les enfants.

« L'instruction à la maison, à condition d'être correctement encadrée par les parents, peut mener à des résultats scolaires supérieurs à ceux des élèves de l'école publique », souligne l'auteur principal, Sandra Martin-Chang, professeur au Département des sciences de l'éducation à Concordia, ajoutant que cette étude est la première enquête non partisane à mettre en parallèle l'éducation à la maison et la scolarisation traditionnelle.

Publiée dans le Canadian Journal of Behavioural Science, l'étude compare 74 enfants de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, soit 37 éduqués à la maison et 37 instruits à l'école publique. Âgés de 5 à 10 ans, les sujets ont chacun subi des tests standardisés sous la supervision de l'équipe de recherche, qui souhaitait évaluer leurs performances en lecture, en écriture, en arithmétique, etc.

« Bien que les élèves de l'école publique aient obtenu, voire dépassé, les résultats attendus pour leur âge, ceux instruits à la maison ont mieux réussi aux différents tests comparativement à leurs pairs, poursuit la chercheuse, les devançant d'une demi-année scolaire en mathématiques à 2,2 niveaux en lecture. Cette supériorité peut s'expliquer par différents facteurs, notamment la taille réduite des classes, l'enseignement personnalisé ou encore une plus grande attention accordée aux matières de base comme la lecture et l'écriture. »

Dans les deux échantillons, les chercheuses ont également interrogé les mères sur leur état matrimonial, le nombre d'enfants, l'emploi, les études et le revenu du foyer. Elles en ont conclu que les avantages de l'éducation structurée à la maison ne sauraient s'expliquer par des divergences de revenu familial annuel ou de niveau de scolarisation de la mère.

Non-scolarisation et scolarisation traditionnelle

L'étude comprenait un sous-groupe de 12 enfants instruits à la maison sans structuration aucune selon les principes de la non-scolarisation, qui préconise un enseignement sans professeur, sans manuels et sans évaluations officielles.

« Par comparaison avec les enfants recevant un enseignement en famille structuré, les enfants du groupe sans structure ont moins bien réussi dans l'ensemble des sept mesures pédagogiques, explique la professeure. On a observé des différences prononcées entre les deux groupes, allant d'un à quatre niveaux scolaires pour certains tests. »

Les enfants du premier groupe ont obtenu des scores considérablement plus élevés que ceux du groupe non structuré. « Il en va de même pour les élèves de l'école publique, qui ont démontré en moyenne dans les sept tests un niveau scolaire plus élevé que les enfants du groupe sans structuration », poursuit-elle.

« Les écoles publiques jouent un rôle important dans la socialisation des élèves, mais l'enseignement à la maison peut présenter un certain nombre d'avantages comme l'accélération du processus d'apprentissage », conclut la professeure Martin-Chang.

Au Canada, on estime qu'environ 1 % des enfants sont scolarisés au foyer. Chez nos voisins américains, en 2008, le National Center for Education Statistics évaluait ce nombre à quelque 1,5 million d'enfants.


Aller plus loin

L'article « The Impact of Schooling on Academic Achievement: Evidence From Homeschooled and Traditionally Schooled Students », publié dans la Revue canadienne des sciences du comportement, est cosigné Sandra Martin-Chang de l'Université Concordia, et Odette N. Gould et Reanne E. Meuse de la Mount Allison University.





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