mercredi 15 juin 2011

La France ne doit pas devenir la « poubelle du monde législatif » en légalisant le mariage homo, l'euthanasie...

Petit coup de canif à l'adresse de pays comme le Canada qui a légalisé le « mariage » homosexuel de la part d'Anne-Marie Le Pourhiet, juriste et professeur agrégé de droit public à l'université de Rennes 1.

L’un des arguments des défenseurs du « mariage homo » consiste, notamment, à montrer du doigt les pays qui refusent cette officialisation d'une union homosexuelle...


Annie-Marie Le Pourhiet
Anne-Marie Le Pourhiet — Ce procédé est vieux comme le monde. Si certains pays veulent devenir les poubelles du monde législatif, qu’ils le fassent avec l’euthanasie, avec les mères-porteuses.... Nous ne sommes pas condamnés à l’alignement ! Certains États aux Etats-Unis tolèrent les mères porteuses, d’autres non... Et à l’intérieur d’un même État-Nation, tel que les États-unis, les législations sont différentes sans que cela ne pose problème.

Des voix soutiennent que refuser le mariage homo dans une société laïque semble anachronique...

Mais cela n’a rien à voir avec la laïcité. Certes, toutes les grandes religions condamnent l’homosexualité, c’est leur affaire. Mais je ne suis pas croyante ! [...] On dit que les jeunes n’ont plus de repères : mais on s’attache dans le même temps à démolir tous les repères ! La grande responsabilité est de savoir quelle est la fonction du droit. Serait-il de consacrer des aberrations ? Le droit républicain doit-il être irrationnel et faire n’importe quoi ?

Quand vous voyez le corps d’un homme et d’une femme, vous voyez que les deux corps ont été faits pour s’encastrer l’un dans l’autre et que les deux ensemble vont faire un troisième et un quatrième, etc. C’est pour institutionnaliser ce lien naturel et charnel — avec l’intérêt social qui en découle — que le mariage a été institué. Il n’existe pas en dehors d’un homme et d’une femme. Vouloir marier deux hommes ou deux femmes : c’est marcher sur la tête ! Jean-Louis de Lolme, un disciple de Rousseau, disait pour décrire la toute puissance du Parlement anglais qu’il pouvait tout faire sauf changer une femme en homme ! Or aujourd’hui, des lobbies ont décrété que les parlements et les juges devaient tout faire, y compris changer les hommes en femmes ! Jacques Chirac l’a dit plus tard : un mariage entre deux hommes ou deux femmes ne peut être qu’une parodie...

Ce terme de parodie n’est-il pas discriminatoire ?

La discrimination est l’autre thème des pros mariage homo. On passe aujourd’hui du relativisme au nihilisme le plus total. On ne doit plus rien distinguer ni discerner. C’est grave car avec un raisonnement pervers de ce type, on va jusqu’à dire des aberrations. Ainsi, si Roger aime Raymond, cela impliquerait le mariage - et l’amour partagé donnerait droit au mariage. Alors un musulman va me dire un jour qu’il aime Farida, Rachida et Yasmina et qu’il est discriminatoire de rejeter la polygamie. [En cour[s] en Colombie-Britannique] Je peux aussi dire que j’aime mon frère autant qu’il m’aime. Il sera discriminatoire de ne pas marier frères et sœurs. Ensuite, ce sera des adolescents de 15 ans, etc. Il n’y a plus de limite. On touche là à la limite du droit. À savoir : le droit peut-il aller jusqu’à fabriquer n’importe quoi ? Aux États-Unis, certains mouvements considèrent que distinguer l’homme et l’animal serait du spécisme — comme le racisme ou le sexisme — et qu’il faut donc reconnaître aux animaux des droits comme aux humains. Et comme certains se disent amoureux de leur chatte... Marions-les !

Québec — De nombreuses classes et écoles en construction

À elle seule, la Commission scolaire de Montréal aura besoin de 400 nouvelles classes d'ici quatre ans pour faire face à l'augmentation de la clientèle. La région montréalaise n'est pas la seule à construire de nouvelles écoles. C'est ainsi qu'à Drummondville, notamment, deux nouvelles écoles primaires seront également construites d'ici 2015.

La baisse du rapport élèves-maîtres décrétée par le Monopole de l'éducation, conjuguée au mini-baby-boom il y a quelques années (la fécondité est en baisse depuis deux ans) et à une forte hausse de l'immigration et, dans une moindre mesure, au déplacement de la population vers les grands centres, a un impact direct sur la hausse du nombre d'élèves.

En outre, dès la prochaine rentrée scolaire, un élève atteint d'un trouble envahissant du développement (TED) comptera pour trois enfants. Cette décision ministérielle allège la tâche des enseignants, mais elle réduit le nombre d'élèves par classe et augmente donc encore le besoin de nouvelles classes.

Rappelons qu'au Québec le rapport élève-éducateur est en baisse constante alors que, d'une part, cela entraîne des coûts de plus en plus grands, et que, d'autre part, on n'observe pas d'augmentation (bien au contraire) des résultats des écoliers québécois, ni dans les classements internationaux (le Québec baisse légèrement) ni en termes de décrochage (à méthode constante il augmente).

Québec — dépenses par élève en hausse constante

En 2007-2008, la dépense globale d’éducation par rapport au produit intérieur brut (PIB) était estimée à 7,4 % au Québec ; par comparaison, ce taux est estimé à 6,8 % dans les provinces de l’Atlantique, à 6,3 % en Ontario et à 6,1 % dans les provinces de l’Ouest. Lorsque l’on considère cet indicateur, il apparaît que l’effort financier en éducation demeure plus important au Québec que dans la moyenne des autres provinces.


Dépense globale par élève des commissions scolaires québécoises en dollars courants et en dollars constants de 2007-2008


En 2006-2007, au Québec, la dépense globale par élève à l’enseignement primaire et secondaire (10 128 $) était plus élevée que dans les provinces de l’Atlantique (8 799 $), mais moins élevée qu’en Ontario (10 301 $) et que dans les provinces de l’Ouest (11 016 $). La dépense par élève était donc moins élevée au Québec que dans la moyenne du reste du Canada. Cela s'explique principalement par le fait qu’au Québec les salaires du personnel scolaire sont moins élevés, tout comme les dépenses d’immobilisation.

Cependant, il est important de préciser que ces données sont en dollars courants et ne tiennent pas compte des écarts du coût de la vie. Or, il existe des différences importantes dans le coût de la vie d’une province à l’autre et, dans l’ensemble, le coût de la vie était d’environ 10 % plus élevé ailleurs au Canada qu’au Québec, en 2006-2007.

On a également assisté ces dernières années à une diminution du nombre moyen d'élèves par enseignant. Celui-ci est passé de 15,7 en 2004-2005 à 14,6 en 2007-2008 et ce facteur a contribué significativement à l'augmentation de la dépense par élève.

Entre 2004 et 2007, on a observé une augmentation de 14 % de la dépense par élève en dollars constants.

En 2006-2007, certains facteurs sont plus coûteux dans les commissions scolaires au Québec que dans le reste du Canada tels les rapports élèves-enseignant, la formation professionnelle, les services de garde et le transport scolaire.


Rapport élèves-éducateur dans les commissions scolaires, Québec et régions du Canada


En 2007-2008, le rapport élèves-enseignant dans les commissions scolaires est estimé à 14,6 au Québec. Le rapport élèves-enseignant est obtenu en divisant le nombre d’élèves par le nombre d’enseignants des commissions scolaires. Le nombre moyen d’élèves par enseignant au Québec est passé de 16,5 en 1997-1998 à 14,6 en 2007-2008.

Voir aussi

Crise financière du Québec — 3 100 nouveaux enseignants, 100 000 000 $ de plus

L'immigration, le remède imaginaire




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Le monopole de l'Éducation incapable de répondre à tous les désirs

« L’éducation est une chose à ce point importante qu'on ne peut tout simplement pas la laisser entre les mains d’un seul producteur, car nous le savons tous : les monopoles sont incapables de répondre à tous les désirs ».

Per Unckel, ex-ministre de l’Éducation et des Sciences en Suède (1991-1994) 


Trois écoliers suédois du secondaire interprètent
une chanson chinoise lors du Concours de chinois
de leur école

Bon scolaire ?

On parle souvent de la Suède comme d'un pays où règneraient la liberté d'enseignement et un type de chèque-édu­cation. Le terme « chèque-éducation » ou « bon scolaire » suscite parfois des réactions pavlo­viennes dans certains cercles. Expli­quez donc de quoi il s'agit.

Dans le cas de la Suède, tout ce que cela signifie c'est que les parents peuvent choisir leur école (ou en fonder une) et que ces écoles, qu'elles soient publiques (le plus souvent communales) ou privées, reçoivent une subvention de l'État en fonction du nombre d'élèves inscrits. Enfin, l'administration des écoles est désormais largement décentralisée. Les écoles — encore une fois communales ou privées — ne peuvent pas refuser d'inscriptions en fonction des revenus ou des résultats préalables des candidats. Les écoles ne peuvent exiger de droits supplémentaires.

Aujourd'hui, une école sur huit en Suède est une « école libre » et à Stockholm, selon les classes d'âge, jusqu'à près de 30 % des écoliers fréquentent ces écoles. À ce jour, plus de 1100 écoles libres ont été fondées dont 800 sont à but lucratif.

Ce système à des avantages apparemment indéniables : il existe une concurrence dans la « livraison » de l'éducation, cette concurrence a eu un effet sur le secteur public, sa clientèle demandant également plus de choix et de changements. Les enfants pauvres fréquentent plus les écoles privées que les élèves riches, les écoles privées à but lucratif ont tendance à s'étendre pour répondre à la demande supplé­mentaire alors que les écoles sans but lucratif gèrent ce supplément de demande par la mise en place de listes d'attente. Les enseignants et les syndicats d'enseignants appuient ce système puisqu'ils y voient la possibilité d'un choix de carrière plus diversifié et plus souple. Même si cette politique a été mise en place par une parti de centre-droit, aucun parti de gauche au pouvoir n'a osé revenir sur ces changements.

Les écoles privées (aussi appelées « écoles libres ») se sont organisées en « chaînes » afin de rationaliser certaines tâches administratives communes et décharger les professeurs de ces tâches.

Si au Québec une nouvelle école primaire coûte une douzaine de millions de $ (ici et là), en Suède, cette nouvelle école ne coûtera rien au Trésor public car les parents, les enseignants, des commanditaires privés et d'autres encore s'organiseront pour trouver l'argent nécessaire et souvent ils parviendront à la construire à moindre coût.

Enfin, ces nouvelles écoles selon le Christian Monitor ont des résultats scolaires de 20 % supérieurs à ceux des écoles publiques.

Bémol et critiques

Si le type de pédagogie est relativement libre, il n'y a pas de réelle liberté de programme en Suède : les écoles (même « libres ») doivent suivre un même programme gouver­ne­mental, et l'instruction à la maison est sévèrement découragée voire en pratique interdite comme en Allemagne.

La liberté de choix est donc limitée et bien éloignée de l'idée que les parents peuvent réellement décider du type d'instruction que recevront leurs enfants grâce à des chèques-éducation.

Notons enfin que les résultats des jeunes Suédois dans les classements internationaux ont fortement chuté depuis les années 1970 pour simplement se retrouver juste au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE, bien que pour Jonas Himmelstrand, auteur et fondateur de l'Institut Mireja, la faute en incomberait en partie à un système de garderie d'État généralisé et fiscalement quasi obligatoire pour les parents.

Enfin, l'interdiction faite aux écoles privées d'imposer des frais supplémentaires à la subvention reçue peut susciter débat. Le Danemark a adopté un système similaire à la Suède, mais les parents doivent payer une faible quote-part quand ils inscrivent leurs enfants dans une école privée (fortement subventionnée donc) afin qu'ils soient des clients plus exigeants. L'interdiction suédoise est excessive, elle limite le service disponible pour tous à l'école privée en fonction des subventions gouvernementales. Or, les parents nantis parviennent toujours à dépenser plus sur l'éducation de leurs enfants, ne fût-ce que par des cours particuliers. Des bourses (pas nécessairement gouvernementales) pour les élèves dans le besoin pourraient être offertes afin de garantir un même accès au choix scolaire y compris dans des écoles privées qui seraient libres de fixer leur prix.



Voir aussi

Washington (D.C.) — Des bons scolaires pour les pauvres plutôt que des subventions pour avorter

Le chèque-éducation promet de faire fonctionner le système éducatif

France — les écoles libres (hors contrat) n'en font qu'à leur tête

Briser le monopole de l'Éducation en France : comment et pourquoi y créer son école

Étude internationale sur les bons scolaires

Angleterre — Triplement du nombre des académies





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France — Si le système éducatif français se fait l’ennemi des familles, que vaut l’obligation scolaire ?

Texte de Marie-Joëlle Guillaume dans Famille chrétienne :

Tous les révolutionnaires le savent : « Le poisson pourrit par la tête », on détruit les ressorts d’une société en lui bourrant le crâne avec une idéologie subversive. Quand la tête est jeune et blonde, l’endoctrinement est plus facile. C’est pourquoi les idéologies subversives (le marxisme en fut une) haïssent la famille, force de résistance au nom de l’amour des siens. Dans le cas de la théorie du gender, la haine est portée au carré. Car c’est le principe même de la différence sexuelle et de la complémentarité amoureuse, source de toute famille, que prétend abolir cette déferlante idéologique, fruit des lobbies gays et féministes américains. Le comble, c’est que cette négation suicidaire des données de base de la condition humaine vient d’être introduite à l’Éducation nationale, comme le ver dans le fruit .

Le scandale des manuels de biologie (SVT) de première n’est pas le premier coup grave porté à la liberté de conscience et d’éducation des familles en matière de sexualité. Il y a plus de vingt ans, le parti pris matérialiste et libertaire des manuels de biologie de quatrième avait suscité l’indignation des parents. Depuis lors, l’envahissement de la vie scolaire par une propagande débridée (sous prétexte de « lutte contre l’homophobie », de prévention des grossesses adolescentes, etc.) ruine méthodiquement l’effort éducatif des parents à l’amour vrai, au goût de la vie, à l’espérance. Mais l’installation de la théorie du gender dans les manuels de biologie constitue une atteinte beaucoup plus grave encore. Car cette fois, l’idéologie mortifère se présente comme une science, au cœur même de l’acte d’enseigner, de la transmission du savoir.

L’Éducation nationale n’a pas le droit de faire cela. Ces manuels doivent être retirés de la vente. Il faut l’écrire au ministre via la pétition des AFC. Et réfléchir à la suite. Si le système éducatif français se fait l’ennemi des familles, que vaut l’obligation scolaire ? Que vaut l’enseignement public ? Que valent les contrats de l’enseignement privé avec l’État ? Vingt-sept ans après 1984, un nouveau combat pour la liberté de l’enseignement se profile.


La même lutte « contre l'homophobie » et l'« hétéro­sexisme » (oser prétendre que l'hétéro­sexualité est la sexualité normale ou préférable pour une société) a donné lieu à un plan interministériel au Québec. On retrouve également des traces de théorie du genre dans des cahiers d'activités ECR (voir ci-dessous) ou le sexe que l'élève dit avoir peut être « je ne sais pas encore ».



Page 10 du cahier d'activités ECR Voyage vers les valeurs pour la 2e année du 1er cycle
du secondaire des éditions École nouvelle





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