mercredi 16 septembre 2009

Calendrier multiinterculturel officiel du Monopole de l'Éducation québécois

Jeu : trouver les fêtes traditionnellement célébrées au Québec par plus de 90 % de la population.



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Crise de confiance à l'égard des gros médias

Cette nouvelle n'étonnera pas ceux qui ont suivi le dossier ECR et sa couverture dans la grosse presse. Grosse presse qui, par exemple, reproduit dans trois de ses journaux (La Presse, La Voix de l'Est, Le Soleil) la même affirmation sur la supposée demande d'un droit à l'ignorance pour leurs enfants (plutôt qu'à la priorité de choix de certains enseignements) pour enfin broder un éditorial panurgien sur le sujet, mais qui refuse la lettre où la personne impliquée corrige le tir. Invoquant ainsi un droit paternaliste à l'ignorance des faits pour ses lecteurs.

En 1985, 55 % des Américains considéraient que les gros médias d’information (télévisions, journaux) rapportaient correctement les faits. Depuis, c’est la dégringolade : en 2009, ils ne sont que 29 % à avoir cette opinion. C’est la plus petite proportion jamais enregistrée.

En 1985, 53 % des Américains étaient d’avis que les gros médias d’information étaient biaisés. Depuis cette proportion n’a cessé de croître pour atteindre un sommet à 74 %.

Fait à noter, 55 % des Américains ont une opinion favorable de Fox News vouées aux gémonies par la gauche; le New York Times, idole des bobos, doit se contenter d’un maigre taux d’approbation de 29 %.

À noter également, le fait que l'Internet dépasse désormais les journaux comme principale source d'informations nationales et internationales.



Source : Press Accuracy Rating Hits Two Decade Low (via Antagoniste).

Méthode de Singapour pour la 3e année du primaire en français

Manuel de mathématiques - Librairie des écolesMéthode de Singapour – Éd. Librairie des Ecoles, 2008

Préface de Laurent Lafforgue


Ce manuel, traduction et adaptation de manuels du ministère de l'éducation de Singapour, fait suite au manuel de CE1 [2e année du primaire au Québec], du même éditeur.

La méthode de Singapour repose toujours en CE2 sur des cas concrets. Pour l'apprentissage de la division par exemple, les élèves doivent faire entrer 14 figurines d'indiens dans 4 tipis, et comprennent ainsi que deux d'entre eux vont devoir rester à l'extérieur. C'est ainsi que les enfants apprennent à distinguer dividende, diviseur, quotient et reste. La grande diversité de problèmes permet aux enfants de s'exercer en profondeur à utiliser les quatre opérations avec les unités de mesure et de grandeur : litre et millilitres, kilomètres, mètres et centimètres, grammes et kilogrammes, heures, minutes et secondes…

Si les exercices se réfèrent à des applications pratiques, les leçons proprement dites sont assez schématiques et abstraites. Les maîtres et les parents doivent concevoir eux-mêmes les explications et commentaires nécessaires.

Le manuel est globalement conforme aux programmes français de 2008. Par exemple, les tables de multiplication de 6 à 9 y sont étudiées, et ne figurent pas au manuel de CE1.

La logique du système décimal est largement travaillée, avec de nombreux exercices de conversion entre unités, dizaines, centaines, milliers. Un certain nombre de procédures de calcul mental sont détaillées. La division posée (avec diviseur à un chiffre) est présentée de façon plus développée qu'il n'est habituel en France.

Sur quelques points, le manuel va au-delà du programme 2008, notamment :
 - la présentation décimale des montants en euros et centimes,
 - une initiation aux fractions,
 - une présentation de la notion d'aire.

Enfin, nous approuvons l'emploi du terme « poids » au lieu de « masse :», terme figurant au programme, car il est impossible d'expliquer aux élèves la différence entre poids et masse ; or nous pensons que l'acquisition du vocabulaire scientifique doit accompagner et non précéder les connaissances.

Source

Trois commissaires scolaires appuient la demande d'exemption au cours ECR en Gaspésie, quatre s'abstiennent

Rencontre du lundi 22 juin 2009, à 19 h 30, à la Salle des commissaires, 435, avenue Rouleau à Rimouski dans la Commission scolaire des Phares où était entendue une demande de révision dans le cadre de l'imposition du cours gouvernemental d'éthique et de culture religieuse (ECR).

À la fin de la rencontre, le commissaire Luc Marcoux demande le vote et trois commissaires votent en faveur de la demande d'exemption des parents, quatre s'abstiennent et dix décident de priver les parents du droit d'exemption.

On retrouve le compte rendu de la décision aux pages 353-354 du procès-verbal. On remarquera que les commissaires qui refusent le droit à l'exemption se contentent de reproduire la sempiternelle même liste d'attendus pour justifier l'imposition que ceux d'autres commissions. De grands libres penseurs originaux, assurément.

2.10 — « Jésus, un emmerdeur… »

Exemple de plainte reçue par la CLÉ et remise au comité éducation de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec.
« J’ai aussi eu des échos des discussions apportées dans le cours en question [ECR] ; mon adolescente me rapporte que l’enseignante informe les jeunes de la classe que Jésus était un emmerdeur et qu’il fréquentait les prostituées (probablement en lien avec Marie-Madeleine…). Je suis scandalisée !!! »

4.1 — « L’enfant a refusé de méditer et de laisser entrer un animal en lui »

Exemple de plainte reçue par la CLÉ et remise au comité éducation de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec.
«4.1 — L’enfant a refusé de méditer et de laisser entrer un animal en lui

Plainte au sujet d'un exercice de méditation de style amérindien où l'enfant a refusé de faire l'expérience de « laisser entrer un animal de son choix en lui ».

Il y a quelques exemples douteux d'enseignement dans les écoles actuellement, voici un cas vécu a l'école de mon fils (dans sa classe) dans les derniers jours qui peut paraître banale et donnés par mon fils de 10 ans. Une personne les a rencontre dans sa classe pour leur parler de la « culture autochtone ». Un point en particulier était l'importance du choix d'un animal dans sa vie, dans la nature, qui nous correspond et a qui on veut s'identifier. La personne a demande aux enfants de faire une expérience (autochtone ?) et de laisser entrer en eux un animal pour en faire ressortir une qualité associée a cet animal ou quelque chose du genre. Cela peut sembler banal, mais je ne pense pas que cela puisse cohabiter avec la foi chrétienne.

Mon fils de 10 ans a refusé de faire cette expérience et il a été le seul dans sa classe. Il m'a dit qu'il trouvait bizarre cette expérience. En discutant à la maison avec lui par la suite, je lui ai dit qu'il avait eu raison de ne pas faire cette expérience et que moi aussi je la trouvais "bizarre" pour reprendre son vocabulaire. »

Toujours moins de liberté, toujours plus de contrôle étatique

M. Jean-Pierre Proulx, un des pères du cours ECR et de son imposition, n'est pas à court d'idées pour augmenter le contrôle de l'État, limiter le choix des parents et des écoles.

Le Devoir, où il a été journaliste de 1968 à 1974 et de 1980 à 1991, lui a, une nouvelle fois, complaisamment ouvert ses colonnes. Il y parle de « démocratiser » l'enseignement privé. Il faut comprendre par là assurer une mainmise encore plus grande de l'État sur le secteur privé, surtout privé de liberté pédagogique au Québec (voir le cas du collège Loyola par exemple).

Que préconise donc cet ancien président du Conseil supérieur de l'éducation du Québec ?
  1. D'obliger les établissements privés subventionnés à recevoir tous les élèves qui demandent à y être admis, ne plus les sélectionner donc. M. Proulx ne dit pas si ces écoles pourront encore renvoyer ou faire redoubler les mauvais élèves qu'elles ont été forcées d'accepter.
  2. D'instaurer pour ce faire un mécanisme de tirage au sort pour permettre aux parents de « choisir » l'école de leur choix. M. Proulx n'y fait pas mention, mais il faudrait au moins que ce tirage soit familial et non par élève, pour ne pas voir des enfants d'une même fratrie tirés au sort dans des écoles différentes.
  3. De retirer les subventions aux établissements qui n'acceptent pas les termes de cette politique dirigiste et de faire ainsi payer deux fois les parents qui voudraient des écoles libres qui sélectionnent leurs élèves (pour des raisons culturelles, religieuses ou de résultats scolaires), ça doit être ça la justice sociale pour M. Proulx.
Cette solution qualifiée de « réformiste » par son auteur se drape évidemment dans de nobles intentions d'égalité des chances, de mixité sociale et ethnique, de justice « démocratique », etc.

Il y a fort à parier que les parents trouveraient assez vite des méthodes pour détourner ces contraintes liberticides comme le déménagement vers des banlieues cossues où le recrutement et la sélection se ferait par proximité géographique comme cela se passe aux États-Unis. Il ne reste plus à M. Proulx qu'à imaginer les prochaines étapes de ses politiques liberticides, pardon « audacieuses » comme on dit dans les milieux de ceux qui pensent pour nous : l'impossibilité de renvoyer les mauvais élèves admis par la force de la loi, le busing d'élèves de banlieues lointaines aux frais du contribuable, politique désormais tombée en désuétude aux États-Unis, l'imposition de plans d'urbanisation «  démocratique » (comme les anciennes républiques de l'Est ?) qui forceraient à plus de mixité sociale et ethnique ?

Évidemment, nous recommandons des mesures plus justes et plus libérales (dans le sens noble du terme, pas dans le sens partisan qu'il a pris au Québec) : la fin du monopole pédagogique de l'État québécois, la privatisation massive des écoles publiques et les coupons scolaires.

Orthodox Jews, outspoken atheist take stand against ERC course

Extracts from a No Apologies article:
[...]
The Protestant Partnership in Education (PPE) supports the government’s legislation. According to an article on canadianchristianity.com – “Christians respond to education decisions in Alberta, Quebec” – Danielle Dejuenesse, general secretary of the PPE, said the organization “has pressed, with success, to have the viewpoint of Protestant parents heard in the development of the course. ‘And we ask parents and church leaders to be vigilant,’ she said, maintaining that government educational leaders have admitted that ERC teachers will need to receive intensive training to handle the material – and the students – with sensitivity.”

The article continues: “One of the bright spots in the ERC course, she said, is that it encourages students to talk about their own religious experience – what they did in church on Sunday, for example – while recognizing that they are meant to be dialoguing, not proselytizing.”

Discussing personal experience without a truthful and accurate historical context, however, turns Christianity into another false existential religion so it appears that PPE has settled for a mess of pottage and sacrificed a genuine Evangelical Christian witness to the people and government of Quebec.

[...]

“‘Torah law requires Jews to epistemologically recognize the prophecy of Moses as absolute eternal truth, which cannot be contradicted by any other prophet. Therefore, when a Jewish school class studies a belief that is incompatible with the prophecy of Moses (e.g. atheism), the Jewish teacher is obligated to identify the incompatible belief as false,’ the ad reads.”

The article continued: “Rabbi Shalom Spira, the CJEQ’s volunteer executive director, told The CJN the position was arrived at after consultation with 200 rabbis in Quebec, as well as rabbis J. David Bleich and Norman Lamm of Yeshiva University, a leading institution of modern Orthodoxy in New York, of which Rabbi Spira is a graduate. The position represents ‘a consensus of rabbinic opinion,’ he said, backed as well by study of the historic rabbinic response. While it’s not ideal, he said Jewish schools could teach about Christianity, for example, but students must not be left with the impression that it is equal to Judaism.”

Oh, for that kind of forthright declaration among Canada’s Evangelicals. Many Evangelicals, however, have become experts at compromise. It’s a tragedy when that compromise involves the discipleship and, therefore, the very souls of their own children. Many Canadian Christians appear to make up their religion as they go along rather than actually reading and studying the Bible.

Even an outspoken atheist has taken a position on this controversy that is more faithful to Christian principles. John Carpay, a Catholic, and Karen Selick, an atheist and libertarian co-wrote an article for the National Post on behalf of the Canadian Constitution Foundation. They condemned the decision. And they point out that even the secular and humanist Mouvement laique quebecois opposes the ERC course being mandatory for all children.

[...]

Un jugement qui n'est pas le dernier

Lettre ouverte d'Émile Robichaud, directeur général de l'Institut Marie-Guyart, et de Louis O'Neill, ancien ministre et professeur émérite de l'Université Laval, publiée dans Le Devoir du mercredi 16 septembre. Nous avons ajouté entre crochets les passages coupés par Le Devoir.
On pourrait formuler plusieurs commentaires au sujet de la décision que le juge Jean-Guy Dubois a rendue le 31 août 2009 au sujet du cours Éthique et culture religieuse (ECR), imposé dans toutes les écoles du Québec depuis septembre 2008. Invoquant le respect de la liberté de conscience et de religion, des parents demandaient que s'exerce en faveur de leurs enfants le droit d'exemption prévu à l'article 222 de la Loi sur l'instruction publique. L'honorable magistrat a rejeté cette demande.

Ignorant le contenu, voire l'existence même de plusieurs expertises favorables à la requête des parents, le juge a réduit le litige à une confrontation entre quelques chrétiens de la base soumis à un interrogatoire digne de l'Inquisition et l'expertise d'un théologien qui a réussi de façon subtile à donner l'impression que des choix pastoraux liés à des situations d'exception incarnent la véritable position de l'Église catholique en éducation, alors qu'une longue tradition va dans le sens de la revendication d'un droit à un enseignement librement offert qui répond au choix des parents, et cela, aussi bien dans les systèmes publics d'éducation que dans les réseaux privés.

Réduire le litige à une dispute

Le juge a passé sous silence les témoignages d'experts dont l'opinion contredisait celle de son expert préféré. Il a même refusé d'entendre la déclaration du président de la Congrégation romaine sur l'éducation catholique, qui réitérait la position traditionnelle du magistère et dont les propos contrastaient avec ceux du président de l'Assemblée des évêques du Québec.

Le magistrat a donc ramené un litige portant sur la liberté de conscience et de religion dans une société laïque à une dispute entre catholiques. Or l'enjeu est plus vaste puisqu'il engage l'exercice de la liberté de conscience et de religion dans l'ensemble d'une société démocratique, comme cela est d'ailleurs établi dans les paragraphes d'introduction.

Selon le juge Dubois, le nouveau cours ne porte aucunement atteinte à la liberté religieuse et aux droits des parents. Le magistrat prend acte de la suppression de l'article 41 de la Charte québécoise des droits et libertés, où il était déclaré que « les parents ou les personnes qui en tiennent lieu ont le droit d'exiger que, dans les établissements d'enseignement public, les enfants reçoivent un enseignement religieux ou moral conforme à leurs convictions, dans le cadre des programmes prévus par la loi ».

Étrangement, il considère que le nouveau libellé qui, dans sa formulation floue et anesthésiante, annule de facto ces mêmes droits, a comme effet de les sauvegarder.[Pareille interprétation témoigne d’une souplesse de pensée peu commune, tout comme la déclaration où il affirme le plus sérieusement du monde que la ministre de l’Èducation n’a jamais exercé de pression sur les dirigeants des Commissions scolaires pour que ceux-ci rejettent toutes les demandes d’exemption présentées par des parents.]

Tant pis pour les parents

Voilà où nous en sommes aujourd'hui. Il est permis, au nom de la liberté de religion, d'arborer un kirpan ou un voile islamique à l'école ou encore d'ériger une souccah sur son balcon sans s'occuper des voisins qui habitent le même condo. En revanche, les parents doivent accepter un enseignement sur les religions même quand ils estiment, à tort ou à raison, que cet enseignement porte atteinte à leurs convictions les plus intimes. On voit bien que le principe voulant qu'on doive respecter une croyance sincère ne s'applique pas de façon égale. Tant pis pour les parents et les jeunes qui se sentent lésés dans leurs convictions.

On comprend mieux cependant le choix du magistrat quand on constate, en lisant le jugement rendu, en quelle haute estime il tient le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse. On voit bien que pour lui, c'est la trouvaille du siècle. Il lui reconnaît toutes les vertus que ses inventeurs lui attribuent.

Droit des parents

Au lendemain de ce jugement qui ne passera pas à l'histoire, des questions demeurent. La première a trait à la nature réelle du cours ECR. On peut y voir un simple sous-produit culturel de la sociologie des religions. Mais on peut aussi y déceler un produit religieux d'un genre particulier issu d'une mixture où cohabitent des reliquats de culture chrétienne, un rationalisme imprégné de relativisme, le postulat du pluralisme normatif et des visées sociales particulières: telle une religion postmoderne ajustée à la mode du jour. Mais s'il s'agit d'une religion, de quel droit l'imposer? Pourquoi refuser aux parents le droit à l'exemption et à la liberté de choix?

Autre interrogation: quelle est la compétence de l'État en matière religieuse? [...] Jadis des monarques, tels Henri VIII d'Angleterre, Joseph II d'Autriche ou Napoléon Bonaparte, s'attribuaient dans le domaine religieux des compétences qu'aujourd'hui une société laïque ne reconnaît pas à l'autorité civile. Imposer une lecture étatique des réalités religieuses reflète un temps révolu, sauf dans les sociétés théocratiques ou dans celles qui ont été imprégnées de culture marxiste.

Une question cruciale: celle des droits des parents en matière d'éducation. Quand ceux-ci inscrivent leurs enfants à l'école, ils n'abandonnent pas leurs droits au profit de l'appareil d'État, surtout dans un domaine aussi délicat que celui des croyances religieuses. Ils délèguent une responsabilité dont ils demeurent les titulaires. Ce qui n'exclut pas que puissent surgir à l'occasion des situations conflictuelles, par exemple dans le cas de sectes en rupture avec des valeurs communément admises dans une société démocratique. Doivent alors prévaloir le dialogue et la négociation, et non les diktats d'un appareil bureaucratique.

Il devient nécessaire de ramener à l'avant-scène la liberté de conscience et de religion, le respect des droits parentaux et la pratique d'une laïcité vraiment ouverte, apte à freiner les transports d'un appareil bureaucratique attiré par les odeurs de sacristie. C'est urgent d'amorcer cette étape nouvelle sans se laisser arrêter par une décision de cour qui ne passera pas à l'histoire.