lundi 29 décembre 2008

Famille allemande exonérée de négligence criminelle envers ses enfants qu'elle enseignait à la maison

Depuis 2007, la famille Brause de Zittau (Saxe, Allemagne) vivait sous la menace d’accusations criminelles. Elle vient d’être exonérée de négligence criminelle envers des mineurs parce qu’elle instruisait ses cinq enfants à la maison.

position ZittauHôtel de ville de Zittau

Le 2 décembre, Johannes Hildebrandt du Regroupement international pour les droits de l'homme (IHRG) qui avait participé à la défense judiciaire en faveur de la famille Brause a signalé que le tribunal et le procureur allemands retiraient les accusations à l’encontre de M. et Mme Brause.

Les Brause avaient déjà été contraints de payer plusieurs amendes et risquaient depuis mars 2007 deux ans de prison et de voir leurs enfants placés sous la « protection » des services de protection de la jeunesse allemands (le Jugendamt).

La justice allemande avait permis aux enfants Brause – Rosine, Jotham, Kurt-Simon, Lovis et Ernst – de demeurer avec leurs parents, mais ils étaient susceptibles d’être enlevés à leurs parents par les fonctionnaires de l’État si leurs parents ne se soumettaient pas aux demandes du gouvernement et s’ils ne les inscrivaient pas à une école gouvernementale.

« Nous sommes ravis que le tribunal et le procureur aient demandé s’il y avait moyen de mettre fin aux poursuites » a déclaré Joel Thornton, président et directeur des services juridiques de l’IHRG. Cette demande a été faite après réception par le Tribunal d’une évaluation psychologique détaillée des enfants démontrant qu’aucun tort ne leur avait été infligé en les instruisant à la maison. Les deux enfants les plus âgés ont également démontré leurs aptitudes scolaires en réussissant les examens gouvernementaux.

Cette décision est considérée comme une importante victoire pour la liberté de choix en éducation en Allemagne où l’instruction à domicile est en pratique interdite depuis le Troisième Reich. Le chancelier Adolf Hitler avait interdit l’enseignement privé en 1938 afin que tous les enfants soient soumis à l’idéologie nazie à l’école « publique ». Actuellement, en droit allemand, l’école à la maison n’est permise que pour les enfants dont les parents travaillent à l’étranger pour ceux qui, handicapés, ne peuvent se déplacer et aller à l’école et certaines exemptions laissées à la discrétion de chaque État (apparemment les vedettes internationales en obtiennent facilement).

la famille Brause
La famille Busekros sans Melissa


Les associations de défense des droits de l’homme ont fortement critiqué les politiques autoritaires allemandes en matière d’éducation et les activités du Jugendamt qui s’est attiré l’indignation de nombreux citoyens quand il s’est acharné contre une autre famille qui instruisait ses enfants à la maison à la même époque l’année passée. À l’époque, quinze (15!) policiers étaient venus enlever la jeune Melissa Buskeros de son foyer et l’avaient placée dans un lieu tenu secret. Le crime des parents Buskeros : avoir éduqué leur fille alors âgée de 15 ans à la maison. Malgré le scandale que ces méthodes avaient suscité auprès des associations chrétiennes et celles des droits de l’homme, le gouvernement allemand avait retenu Melissa contre son gré et avait même prétendu – ce qui se révéla un mensonge – que l’adolescente était heureuse sous la garde de l’État.

Melissa Busekros
Melissa Busekros


À peine avait-elle seize ans que Melissa Busekros quittait son « refuge » vers minuit pour rentrer chez ses parents à trois heures du matin. Melissa Busekros avait pu rentrer chez elle maintenant qu’elle n’est plus désormais soumise à l’obligation de scolarisation par l’État.

Les autorités allemandes ont exprimé à plusieurs reprises leur ferme détermination d’éradiquer les « sociétés religieuses ou philosophiques parallèles » et ceci comprend l’éducation à la maison. Wolfgang Drautz, consul général allemand à Chicago, expliquait que le gouvernement a un « droit légitime d’empêcher l’apparition de sociétés parallèles et de s’assurer de l’intégration des minorités dans la société générale. » Même si les résultats des enfants éduqués à la maison sont aussi bons que ceux des enfants scolarisés par l’État, « l’école n’apprend pas uniquement des sujets techniques, mais également une conduite sociale, encourage le dialogue entre les personnes de différentes croyances et aide les élèves à devenir des citoyens responsables. » Ceci n’est pas sans rappeler les propos de M. Jean-Pierre Proulx qui veut imposer un programme de morale commun à tous les élèves québécois, même ceux des écoles prétendument privées, pour en faire des citoyens « cultivés, tolérants et capables de dialogue »

Les enfants éduqués à la maison au Québec seront-ils encore longtemps à l’abri des prétentions de plus en plus envahissantes de l’État formateur de citoyens conformes ?




Émission radio en anglais sur la situation en Allemagne : .mp3

Parents brésiliens éducateurs à la maison condamnés en justice

Savez-vous ce que Léonard de Vinci, Albert Einstein, George Washington, C.S. Lewis, Graham Bell, Jonathan Edwards et Thomas Edison, entre autres, ont en commun ? Aucun d’entre eux n’a fréquenté une école traditionnelle. Tous ont été instruits à la maison. Et pourtant, tous sont de grandes figures historiques.

Il est vrai que les temps ont changé. L'enseignement est passé par différentes évolutions. Mais l’enseignement à la maison est-il vraiment une chose du passé ? Plusieurs études démontrent que le nombre d’enfants éduqués à la maison tend à augmenter dans les pays industrialisés comme le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume. Aux États-Unis, par exemple, il y avait en 1999 approximativement 850 000 enfants éduqués à domicile. Moins de 10 ans plus tard, en 2007, ce nombre avait doublé. Aujourd’hui, on estime qu’environ 2 millions d’enfants et d’adolescents sont instruits à la maison aux États-Unis. Une population scolaire composée par près de 75 % de familles chrétiennes.

Pour quelles raisons cette méthode d’enseignement gagne-t-elle de plus en plus en popularité parmi les familles américaines ? Selon le NHES, un programme national de recherche sur l’éducation des États-Unis, 31 % des parents se disent mécontents de l'environnement offert par l'école de leurs enfants ; 30 % répondirent qu’ils aimeraient donner une éducation morale et religieuse plus exigeante, pour 16 % l'enseignement scolaire ne correspondait pas à leurs valeurs.

Au Brésil, un couple membre de l'Assemblée des Saints, de la paisible ville de Timóteo au Minas Gerais, déçu de l'éducation que ses fils Davi et Jônatas – respectivement 13 et 14 ans – avaient reçue dans une école publique pendant près de 6 ans, a décidé de renoncer à la plus grande partie des activités professionnelles qu’ils exerçaient pour se consacrer intégralement à leur rôle d'éducateurs. Ces parents ont retiré leurs fils de l'école et ont commencé à les instruire à la maison.

Condamnation en première instance

Toutefois, comme au Brésil l'éducation à la maison n'est pas légale et que l'abandon scolaire est considéré comme un délit, le service de protection de la jeunesse a rapidement signalé ce cas au ministère public (au procureur de la Couronne).

Cleber Nunes, 44 ans, et Bernadeth Nunes, 40 ans, parents des deux garçons mentionnés ci-dessus– ont déjà été poursuivis par à trois reprises, deux fois au niveau civil et l’autre au niveau pénal pour « abandon intellectuel ». La justice brésilienne les a déjà condamnés en première instance à payer 12 salaires minimums et à inscrire immédiatement Davi et Jônatas à l’école sous peine de perdre la garde de leurs deux fils avec, à la clé, une menace d’emprisonnement.

Après cette première condamnation, le couple a fait appel. Pour prouver qu'il n'y avait pas abandon intellectuel, les parents ont inscrit leurs deux fils à l’examen d’entrée de la Faculté de droit d'Ipatinga dans le Minas Gerais. Les deux enfants ont été reçus et classés à une excellente position : Davi a été classé 7e et Jônatas à la 13e place. Comme ils n’avaient pas 18 ans, ils n’ont pu s’inscrire en faculté. Malgré ces résultats, le juge du District de Timóteo (Minas Gerais), Ronaldo Baptista d'Almeida a décidé de ne pas tenir compte de cet argument.



Reportage brésilien (en portugais non sous-titré) sur la famille Nunes


Deuxième condamnation

Le jeudi 4 décembre 2008, Cleber et Bernadeth Nunes ont été condamnés par un deuxième tribunal civil au Brésil (la 4e chambre civile du tribunal de justice du Minas Gerais) parce qu’ils éduquent leurs enfants à la maison, même s’ils ont réussi des examens imposés par l’État que des professeurs disaient ne pas pouvoir passer eux-mêmes.

Les trois juges du tribunal de seconde instance ont refusé de prendre en compte les bons résultats des deux garçons à une série d’épreuves rigoureuses dans une série de sujets parmi lesquels les mathématiques, la géographie, la science, l'histoire, le portugais, l'anglais, l’art et l'éducation physique.



Deuxième reportage brésilien (en portugais non sous-titré) sur la famille Nunes


« Nous ne pouvons considérer ici la qualité de l’éducation fournie à domicile, car la scolarisation en établissement ne peut jamais être remplacée par l’instruction à la maison » a déclaré Moreira Diniz, un des trois juges. Ces examens avaient été prescrits par un juge au criminel dont le tribunal poursuit également la famille Nunes.

Le tribunal civil a également refusé de verser au dossier les évaluations effectuées par des psychologues qui démontrent la bonne santé psychologique des deux adolescents, qu’ils ont un bon rapport avec leurs parents et ont des amis en dehors de leur foyer. Évaluations également ordonnées par le tribunal pénal qui continue de poursuivre les Nunes.

Malgré des études qui révèlent les résultats catastrophiques du réseau d’éducation public brésilien, un des trois juges n’a pas hésité à affirmer dans son jugement écrit que « la qualité de notre système d’enseignement public est indéniable. Si nous comparons, par exemple, le Brésilien moyen à un Américain moyen, la conclusion est implacable. Les États-Uniens ne connaissent pas grand-chose… comparés aux Brésiliens. Notre système d’éducation est, au contraire, très bon quand on la compare à celui d’autres pays. »

João Senna dos Reis, chroniqueur auprès du journal Diário do Aço a raillé cette déclaration en faisant remarquer qu’« une simple vérification des chiffres officiels fait ressortir que près de 70 % des Brésiliens ne savent pas lire et interpréter cinq lignes d’un texte banal, il s’agit là de l’aveu cinglant de l’état réel de notre système éducatif. »


Troisième reportage brésilien (en portugais non sous-titré) sur la famille Nunes


« À un moment donné, les magistrats ont dû agir de mauvaise foi en invoquant des absurdités qui consistent faire passer notre système éducatif comme celui d’un pays du monde développé » a-t-il ajouté. Puisque nous sommes en décembre, mois des rétrospectives et des palmarès, je ne serais pas surpris si ce tribunal était un des lauréats dans la catégorie de la meilleure blague de l’année.

Rappelons que le Brésil était arrivé en 52e place dans les tests PISA de 2006 sur les connaissances des jeunes de 15 ans en sciences naturelles.

Les parents Nunes feront appel

Cleber Nunes a indiqué qu’il comptait faire appel devant le Tribunal supérieur de Justice, une cour d’appel fédérale et que, au besoin, il porterait l’affaire jusqu’au Tribunal fédéral suprême, la plus haute cour du pays.






Plus de détails en portugais :

Article du Díario do Aço
Carnet sur l'école à la maison

« Inquisition des temps modernes et régime totalitaire »

Article paru dans l'Écho de la Tuque :
La Voix de l’Est titre :

Cours d’éthique et de culture religieuse

Un premier élève expulsé d’une école publique

Six avis de suspension

École J H Leclerc, Granby


[...]

Régime totalitaire

Est-il pensable qu’au 21e siècle, une telle situation puisse se produire dans un pays qualifié de démocratique ? Il semble que le Régime a décidé que toutes les religions sont sur un même pied et on impose ce point de vue au peuple québécois de manière autocratique et dictatoriale.

Une définition d’un régime totalitaire est qu’il tente de s'immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens l'adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté.

Une idéologie imposée à tous ; on veut nous imposer la connaissance de plusieurs religions ; elles n’y sont pas toutes présentes, bien sûr, on ignore le nombre exact, et même les pédagogues se demandent où ils pourraient recevoir une formation « professionnelle » pour dispenser ces cours. Pourquoi m’imposerait-on la connaissance de toutes les religions, si ma foi en un seul Dieu est entièrement, parfaitement suffisante? Est-ce que nous avons perdu la liberté de penser, de choisir ?

Inquisition

On a menacé de faire intervenir la DPJ.

Paul André Boudreau, directeur de l'école secondaire Paul-Germain-Ostiguy à Saint-Césaire :
« (...) Si votre enfant persiste à ne pas assister au cours d'éthique et culture religieuse, je devrai signaler son absence à la DPJ avec les conséquences qui en découleront » La Voix de l’Est, 21 Oct. 2008

La question qui vient naturellement avec l’énoncé : veut-on faire de la DPJ, l’inquisiteur des temps modernes ; avec les pouvoirs que cet organisme possède, des précisions s’imposent.

Nos gouvernants, au lieu de s’attaquer au faible taux de réussite des élèves, aux problèmes d’anarchie, de vendeurs de drogues et de criminalité qui gangrènent nos écoles, se permettent désormais d’attaquer vicieusement les parents qui prennent leurs responsabilités et recherchent l’intérêt ainsi que le développement sain de leurs enfants. Pire que cela, ils agressent directement l’enfant, le ridiculisent, le condamnent publiquement sans procès en le suspendant; je considère comme un crime contre la liberté de choix qu’une direction d’école suspende un enfant sur la base de sa foi en Dieu et cela ne devrait pas rester impuni, c’est une violation d’un droit fondamental.

Toute cette mise en scène serait-elle l’évidence d’une manœuvre de diversion, à défaut d’avoir le courage de s’attaquer aux problèmes réels de nos institutions d’enseignement ? [...]

Où sont passées notre culture, nos racines, notre liberté de croire et de vivre avec nos convictions ?

[...]

En reste-t-il un seul, parmi nos décideurs, un leader qui a suffisamment de qualités morales et de courage pour défendre la cause de cette liberté de choix que notre bon gouvernement tente de nous soustraire?

Les jeunes apprennent vite grâce au cours d'ECR : toutes les religions sont bonnes

Opinion d'une lectrice du Quotidien de Chicoutimi :
On voit déjà le fruit empoisonné que cache ce cours. Pour vérifier, je demande à mon petit-fils, qui est en 5e année, ce qu'il pense de ce nouveau cours. il me dit : « Mamie, toutes les religions sont bonnes... » Je lui dis : « Il y a du bon dans toutes les religions comme il y a du bon dans tous les humains, mais la meilleure et la vraie, c'est notre religion catholique. »


Rappelons le document Dominus Jesus du Cal Ratzinger, devenu Benoit XVI :
La pérennité de l'annonce missionnaire de l'Église est aujourd'hui mise en péril par des théories relativistes, qui entendent justifier le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de iure (ou en tant que principe). Elles retiennent alors comme dépassées des vérités comme par exemple le caractère définitif et complet de la révélation de Jésus-Christ, la nature de la foi chrétienne vis-à-vis des autres religions, l'inspiration des livres de la Sainte Écriture, l'unité personnelle entre le Verbe éternel et Jésus de Nazareth, l'unité de l'économie du Verbe incarné et du Saint-Esprit, l'unicité et l'universalité salvifique du mystère de Jésus-Christ, la médiation salvifique universelle de l'Église, la non-séparation, quoique dans la distinction, entre le Royaume de Dieu, le Royaume du Christ et l'Église, la subsistance de l'unique Église du Christ dans l'Église catholique.

Richard Martineau contre l'apprentissage de la culture musulmane ?


M. Richard Martineau s'en prend une nouvelle fois au cours d'éthique et de culture religieuse, dénonçant cette fois-ci l'invitation d'un imam à l'école après les heures de cours pour approfondir la connaissance de l'islam et ainsi battre en brèche les préjugés des élèves et parents, source de tant de malentendus qui minent notre vivre-ensemble et le bien commun, etc.
Cette semaine, j'ai reçu un courriel qui m'a fait dresser les cheveux sur la tête.

Gilles T. et Dominique C. habitent Longueuil. Leur fils de 12 ans étudie à l'école secondaire Jacques-Rousseau.

Récemment, leur fils est arrivé à la maison avec cette lettre : « Chers parents, dans le cadre de mon projet personnel, il me fait plaisir de vous inviter à assister à une conférence portant sur différents aspects de la religion musulmane. Elle se déroulera le 13 janvier 2009 à l'école secondaire Jacques-Rousseau de 19 h à 21 h 35.

Un décor chaleureux vous fera sentir comme dans une vraie mosquée, et tout cela, gratuitement.

L'imam, Dr Mohamed Aziz Chraibi, vous parlera de l'Islam. Il abordera les cinq piliers de l'Islam et le comportement du musulman vis-à-vis la famille et l'entourage. Par la suite, je prendrai la parole et vous entretiendrai sur les points suivants : l'impact du ramadan sur la santé, la différence entre la pratique du ramadan au Canada et dans un pays musulman, puis enfin, le vécu du ramadan chez les jeunes musulmans.

De plus, il y aura une période de questions vous permettant de préciser certaines informations qui resteraient incomprises.

Cette rencontre se terminera par la dégustation d'un thé marocain et de quelques pâtisseries populaires appréciées durant le mois du ramadan.

Confirmer votre inscription par le biais de votre enfant avant le 12 décembre 2008, car les places sont limitées ! »


Signé: S. R., élève de secondaire 5, et l'enseignante qui supervise le projet.

PAS À L'ÉCOLE!


Enseigner les différentes religions du monde sous l'angle CULTUREL, HISTORIQUE et ANTHROPOLOGIQUE, comme on le fait dans le cours d'éthique et de culture religieuse, est une chose.

Inviter des imams, des rabbins ou des curés à l'école pour qu'ils puissent faire la promotion de leur religion en est une autre.

Qu'aurait-on fait si le jeune en question avait été élevé dans la foi scientologue ou raélienne ? Aurait-on mis un local de l'école à la disposition d'un adepte du capitaine Cosmos pour qu'il vienne parler des extra-terrestres ?

Quand va-t-on enfin comprendre que la religion n'a pas sa place à l'école ????

Tu as 16 ans et tu veux faire découvrir à tes amis [et leurs parents] les beautés [mais, enfin, le Ramadan n'est qu'un rite M. Martineau...] de ta religion et la bonté de ton ami imaginaire? Invite-les à TA mosquée, à TA synagogue ou à TON église après les heures de cours ! Pas à l'école [publique ou aussi privée ?].

C'est ce que la prof aurait dû répondre à son élève. Enfin, si elle avait eu un peu de jugement... [Euh, et si la prof était à l'origine de l'idée ?]


Une vidéo de l'imam Mohamed Aziz Chraibi qui dirige le Centre musulman Kawtar de Laval.


Lettre ouverte à Jean Charest sur sa promesse d'écoute....

Lettre parue dans L'Express de Drummondville du 22 décembre 2008.

M. Jean Charest,

Député de Sherbrooke,

Lors de la période électorale, vous nous avez assurés de votre écoute. C’est à ce titre que je vous écris.

Contrairement à ce que vous laissez entendre dans les médias, le nouveau cours d’éthique et de culture religieuse est loin de faire consensus.

Dans votre comté c’est 42 % pour le cours, 43 % contre.

Pour ce qui est du caractère obligatoire de ce cours, 72 % se sont prononcés contre, et ce taux monte à 80% chez les personnes âgées entre 25 et 34 ans (catégorie de gens la plus touchée par cette nouvelle imposition).

Comme le développement spirituel d’un enfant touche à des valeurs familiales très personnelles, je ne comprends pas l’intransigeance de votre gouvernement pour l’imposer à tous, dès l’âge de six, et ce, sans exception.

Dois-je vous rappeler que pour imposer ce cours, vous avez modifié des lois et que nos droits sont bafoués ?

La Charte Québécoise des droits et libertés de la personne (loi 95, article 41), ajout de l’article 36 à la loi de l’instruction publique qui permet à l’État de voir au cheminement spirituel des enfants, vous avez retiré aux enseignants leur droit de conscience en abrogeant l’article 20 de la Loi sur l’instruction publique.

Vous ne respectez même pas La Convention internationale sur les droits de l’enfant (ONU 1989) dont nous sommes signataires et qui reconnaît que : Les États parties respectent le droit de l’enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

Les États parties respectent le droit et le devoir des parents…

Mentionnons que d’après l’article 2.2 de la Loi sur la Protection de la Jeunesse (L.R.Q., c. p-34.1) «la responsabilité d’assurer le soin, l’entretien et l’éducation d’un enfant et d’en assurer la surveillance incombe en premier lieu à ses parents.»

De plus, dois-je vous rappeler que l’école est une institution de la société civile et non de l’État ?

Savez-vous que près de chez vous, de jeunes adolescents sont aujourd’hui suspendus pour s’être respectés dans leur foi ?

Savez-vous que ces jeunes risquent d’être expulsés d’ici peu, malgré des rendements académiques remarquables, car ils ont su se tenir debout malgré toute l’arrogance dont a fait preuve votre gouvernement ?

Pourtant, votre ministre de l’Éducation dit que sa priorité est la réussite scolaire.

Pourquoi garde-t-elle le silence devant une telle situation? Trouvez l’erreur!

Lorsque votre ministre de l’Éducation déclare qu’on ne peut négocier un virage aussi important sans écraser d’orteils, voulez-vous lui rappeler que ces orteils sont nos droits fondamentaux?

Voulez-vous aussi lui dire, alors qu’elle mentionne que les enfants comprennent souvent mieux que les parents, que les parents sont encore irremplaçables dans le développement de leurs enfants.

Étant moi-même la mère de 4 enfants qui réussissent très bien en classe, parmi les meilleurs athlètes de leur école, impliqués dans la société, heureux dans la vie et qui ont parmi leurs amis les plus proches des jeunes d'autres croyances et de d’autres cultures, je demeure persuadée que je suis plus apte que Mme Courchesne pour savoir ce qui est le meilleur pour mes enfants, et ce, surtout en ce qui concerne leur développement spirituel.

Étant de votre comté, je m’attends à ce que vous nous donniez les mesures que vous souhaitez entreprendre face à de tels abus.

Claudette Lavallée,
Sherbrooke

Avantage démographique à l'anglais aux études postsecondaires


Extrait d'Avantage à l'anglais. Dynamique actuelle des langues au Québec, de Charles Castonguay, paru récemment aux Éditions du Renouveau québécois.
En moyenne, durant les années 2004 à 2006, pour 4463 nouveaux inscrits de langue maternelle anglaise, le Québec a compté annuellement le double, plus exactement 9038, en nouveaux inscrits au cégep anglais. Cela représente un excédent annuel moyen de 4575 étudiants. Les chiffres correspondants pour le français sont de 38 570 inscrits francophones, langue maternelle, et un total quasi identique de 38 929 étudiants inscrits au cégep français, pour un excédent annuel de 359. Le ratio entre les excédents est de 1274 étudiants additionnels au cégep anglais pour 100 au cégep français.

C'est comme si la quasi-totalité des étudiants allophones choisissaient le cégep anglais. En fait, 54 % des allophones se sont inscrits durant ces années au cégep anglais, contre 46 % au cégep français. Ces derniers ne font cependant que compenser un nombre équivalent d'étudiants francophones qui s'inscrivent au cégep anglais.

Au total, donc, le libre choix ne profite qu'au cégep anglais. Cette information essentielle n'est nulle part mise en évidence dans tout ce que l'année 2008 nous a apporté comme bilan, étude, fascicule, rapport ou avis en provenance de l'OQLF, du Conseil supérieur de la langue française (CSLF) ou de la commission Bouchard-Taylor.

Et l'enseignement universitaire? Durant les années 2004 à 2006, l'excédent des étudiants dans les universités québécoises de langue anglaise en regard de leur clientèle «naturelle», de langue maternelle anglaise, est en moyenne de 24 074 par année, contre 9796 pour le français. Un ratio de 246 surnuméraires qui étudient en anglais pour 100 qui étudient en français.

Avantage à l'anglais, donc, aux études postsecondaires, au travail, au foyer et, maintenant, sur le plan démographique.

[...]

Le gouvernement a changé depuis mais pas le contrôle politique de l'information sur la langue. Avant de finaliser le bilan de l'OQLF, on a remercié son comité de suivi. Ou «nettoyé la soue», dans le langage propre à France Boucher. Puis MM. Bouchard et Taylor ont appelé de leurs voeux un «train de mesures» pour renforcer la position du français. Le CSLF est ensuite accouru avec un avis qui recommande ce que la ministre responsable avait déjà annoncé. On a enfin scellé le tout avec un love-in gouvernemental-patronal exaltant l'approche incitative à la francisation de la langue de travail et une campagne de Fierté française.

À quand le défilé?