jeudi 6 mars 2008

France — Il faut fermer les écoles maternelles !



Julien Dazay est aujourd'hui inspecteur de l'Éducation nationale. Avant, il était lui-même instituteur en maternelle. « J'ai commencé par le bas », déclare au Parisien l'homme qui avoue une petite cinquantaine d'années, mais pas son identité.

Sous le pseudonyme de Julien Dazay, il publie ces jours-ci un petit livre au titre choc : « Il faut fermer les écoles maternelles ». Un titre provocateur, à dessein.


Pour M. Dazay, l'école maternelle française va mal. Elle manquerait d'ambition, sa mission serait ambiguë de sa mission, son rôle peu clair... L'école maternelle française se meurt. Elle ressemble de plus en plus à une simple garderie qui confond éducation et enseignement, creuse les inégalités et ignore la demande pédagogique des parents. L'école maternelle devrait être réformée d'urgence. Pour l'avenir de nos enfants et celui de notre pays. Dans cet essai aux accents provocateurs, l'auteur dresse le tableau noir d'une institution inefficace et très coûteuse qui scolarise aujourd'hui 99,9 % des enfants de trois à cinq ans.

Pourquoi revoir de fond en comble ?

Dans son entretien au Parisien, l'inspecteur Dazay s'explique : « je constate le résultat en CP. Tous les enfants n'y arrivent pas à armes égales, avec les mêmes acquis. Cela veut dire que la maternelle ne remplit pas sa mission : amener tous les enfants aux mêmes chances de réussite. D'autant moins s'ils n'ont pas accès à la culture, et qu'on ne leur lit pas d'histoires dans leur milieu familial. »

Selon l'auteur, l'école maternelle souffrirait d'un manque de programmes clairs et bien définis, ils sont actuellement trop flous, superficiels et n'effleurent que six « domaines » : « vivre ensemble », « découvrir le monde », « savoir s'exprimer avec son corps », etc. Un docmaine comme « découverte du monde » est censé aborder des notions de calcul, de repérage dans l'espace et le temps. On y metrait un ensemble de disciplines sans en dire le nom, en laissant une immense liberté aux enseignants. L'auteur préconise pluôt un retour à des acquis disciplinaires très clairs pour tout le monde.

Le détail d'une journée donnée par M. Dazay est redoutable : avec pauses pipi à répétition, déshabillages, sieste et récréations. Et, en fin de compte, trente-cinq minutes d'enseignement sur trois heures de classe !

À ce compte-là, pourquoi ne pas revenir à des garderies à moindre coût et aux ambitions moins pompeuses  ou même, horresco referens, rendre l'argent de cette garde ruineuse aux parents pour qu'ils décident comment faire garder et éduquer leurs jeunes enfants ? Il est vrai que cela déplaît aux experts cooptés qui pensent pour les parents et utilisent le Monopole de l'État pour imposer leurs modes « scientifiques » et leurs préjugés.

« Respectons le droit des parents à choisir »

Communiqué de presse de la Coalition de la liberté en éducation

Granby, le 4 mars 2008 — Les parents de la région de la Haute-Yamaska sont invités à se mobiliser suite à l’imposition du cours obligatoire d’éthique et culture religieuse (ECR) qui sera dispensé dans les écoles tant publiques que privées dès septembre 2008.

Une marche est organisée à Granby le samedi 15 mars prochain pour permettre aux parents de réclamer l’exercice d’un droit fondamental : celui de choisir pour leur enfant. Car à compter de l’an prochain, l’État se substitue à la volonté parentale et impose ce cours à tous les enfants du primaire et du secondaire.

Organisée par la Coalition pour la liberté en éducation, cette marche aura pour point de départ le Parc Miner (face au 348, rue Principale) de Granby à 13 h 30. Les parents sillonneront les rues de la ville et se rassembleront ensuite devant les locaux de la commission scolaire (55, rue Court) afin d’entendre des conférenciers et de recevoir le formulaire d’exemption du cours mis au point par une équipe juridique.

Ce formulaire est actuellement distribué partout au Québec aux parents souhaitant se prévaloir du droit d’exemption qui leur est accordé dans la Loi sur l’instruction publique (article 222 § 2) et ainsi, soustraire leur enfant au cours d’éthique et de culture religieuse élaboré par le Ministère de l’Éducation du Québec. Le formulaire est également disponible sur le site de la Coalition :

www.coalition-cle.org

* ou article 30 sur l’enseignement privé pour les enfants fréquentant l’école privé.

Source : Marie-Josée Croteau (450) 378-5272

Les jeunes Québécois, de moins en moins bons en français

Le « bilan » sur l'évolution de la situation linguistique au cours des cinq dernières années, publié hier par l'Office québécois de la langue, nous apprend que les résultats des jeunes Québécois en dictée sont de moins en moins bons.

« Les résultats obtenus par les jeunes Québécois aux épreuves obligatoires à la fin des études secondaires et collégiales indiquent une régression de leur taux de réussite » résume l'étude qui constate également que les « principales faiblesses » ont trait à l'orthographe au secondaire alors qu'au collégial les faiblesses sont liées à la syntaxe ainsi qu'à l'orthographe.

Les résultats aux épreuves de cinquième secondaire du Monopole de l’Éducation, compilés par l’Office, montrent une dégradation des taux de réussite depuis 2000.

En 2004, les jeunes diplômés du secondaire réussissaient l’é­preu­ve, la rédaction d’un texte d’opinion de 500 mots, dans une proportion de 78 %. Ce taux de réussite a déjà dépassé les 90 %, mais, selon l’Office, le Monopole de l’Éducation aurait resserré ses critères de correction.

Même avec l’aide du dictionnaire et d'une grammaire, seuls 58 % des jeunes Québécois en 2004 réussissent le volet de la « forme ». L’orthographe — avec un taux d’échec de près de 50 % — représente le plus gros obstacle.

En apparence, les élèves semblent exceller en argumentation, avec plus de 95 % des jeunes qui obtiennent la note de passage, et ce, depuis 10 ans. Ces taux de réussite avaient d’ail­leurs fait dire à la ministre de l’Éducation Michelle Courchesne cet automne que la grille d’évaluation était trop permissive et visait surtout à relever la note globale minée par les défauts objectifs observés en orthographe, grammaire et syntaxe.

Le portrait n’est pas meilleur chez ceux qui terminent leurs études collégiales et doivent, pour obtenir leur diplôme, rédiger une dissertation de 900 mots, avec l’aide d’un maximum de trois ouvrages de référence sur le code linguistique.

Alors que les cégépiens réussissaient dans une proportion de 88,6 % en 1998, ils ne sont plus que 81 % à subir l’épreuve avec succès en 2005.

Pour réussir ce test, un élève doit commettre moins de 30 fautes dans son texte, soit une erreur tous les 30 mots.

L’OQLF note que depuis 1997, le taux de réussite en orthographe baisse.

En outre, une autre étude de l’OQLF démontre que les futurs enseignants au secondaire utilisent une langue française « familière » une fois sur deux. Les auteurs de l'étude recommandent : « On devrait amener les futurs enseignants à utiliser plus de variantes soutenues, dans la mesure où ils agiront comme modèles linguistiques auprès de leurs élèves »