jeudi 6 mars 2008

Les jeunes Québécois, de moins en moins bons en français

Le « bilan » sur l'évolution de la situation linguistique au cours des cinq dernières années, publié hier par l'Office québécois de la langue, nous apprend que les résultats des jeunes Québécois en dictée sont de moins en moins bons.

« Les résultats obtenus par les jeunes Québécois aux épreuves obligatoires à la fin des études secondaires et collégiales indiquent une régression de leur taux de réussite » résume l'étude qui constate également que les « principales faiblesses » ont trait à l'orthographe au secondaire alors qu'au collégial les faiblesses sont liées à la syntaxe ainsi qu'à l'orthographe.

Les résultats aux épreuves de cinquième secondaire du Monopole de l’Éducation, compilés par l’Office, montrent une dégradation des taux de réussite depuis 2000.

En 2004, les jeunes diplômés du secondaire réussissaient l’é­preu­ve, la rédaction d’un texte d’opinion de 500 mots, dans une proportion de 78 %. Ce taux de réussite a déjà dépassé les 90 %, mais, selon l’Office, le Monopole de l’Éducation aurait resserré ses critères de correction.

Même avec l’aide du dictionnaire et d'une grammaire, seuls 58 % des jeunes Québécois en 2004 réussissent le volet de la « forme ». L’orthographe — avec un taux d’échec de près de 50 % — représente le plus gros obstacle.

En apparence, les élèves semblent exceller en argumentation, avec plus de 95 % des jeunes qui obtiennent la note de passage, et ce, depuis 10 ans. Ces taux de réussite avaient d’ail­leurs fait dire à la ministre de l’Éducation Michelle Courchesne cet automne que la grille d’évaluation était trop permissive et visait surtout à relever la note globale minée par les défauts objectifs observés en orthographe, grammaire et syntaxe.

Le portrait n’est pas meilleur chez ceux qui terminent leurs études collégiales et doivent, pour obtenir leur diplôme, rédiger une dissertation de 900 mots, avec l’aide d’un maximum de trois ouvrages de référence sur le code linguistique.

Alors que les cégépiens réussissaient dans une proportion de 88,6 % en 1998, ils ne sont plus que 81 % à subir l’épreuve avec succès en 2005.

Pour réussir ce test, un élève doit commettre moins de 30 fautes dans son texte, soit une erreur tous les 30 mots.

L’OQLF note que depuis 1997, le taux de réussite en orthographe baisse.

En outre, une autre étude de l’OQLF démontre que les futurs enseignants au secondaire utilisent une langue française « familière » une fois sur deux. Les auteurs de l'étude recommandent : « On devrait amener les futurs enseignants à utiliser plus de variantes soutenues, dans la mesure où ils agiront comme modèles linguistiques auprès de leurs élèves »

1 commentaire:

Anonyme a dit…

«Le portrait n’est pas plus meilleur chez ceux qui terminent leurs études collégiales»

Pas plus meilleur en effet!