mardi 29 avril 2008

Très bons résultats des élèves québécois dans une étude pancanadienne, mais leur taux de participation est nettement plus bas

Selon le rapport du Programme pancanadien d'évaluation (PPCE), publié par le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada sous le titre Évaluation du PPCE-13 de 2007, les élèves québécois de 13 ans sont parmi les meilleurs au Canada.

Ils arrivent premiers en lecture et en mathématiques, et deuxièmes en sciences, selon un rapport du Conseil rendu public hier. Les francophones du Québec font étonnamment nettement mieux (532±6) que leurs homologues anglophones dans le domaine de la lecture (479±5), où ± x représente l'intervalle de confiance.

Quelque 20 000 jeunes de 13 ans de tout le pays ont participé au programme pancanadien d'évaluation (PPCE).

En sciences, les écoliers québécois se placent au-dessus de la moyenne canadienne. Ils sont toutefois devancés dans cette matière par les jeunes Albertains qui ont obtenu la meilleure moyenne.

Très faible taux de participation des Québécois

Alors qu'en Ontario 90 % des étudiants sondés ont pris part à l'enquête, seuls 64,7 % des jeunes Québécois francophones y ont participé. La moyenne canadienne (y compris les Québécois) est de 83,9 % de participants.

Au Québec, quelque 27,4 % des parents d'élèves francophones ont refusé que leur progéniture participe aux examens. Ce taux de refus n'est que de 19 % chez les anglophones québécois.

L'étude ne précise pas quel impact ce faible taux de participation a pu avoir sur les résultats obtenus.

lundi 28 avril 2008

Scepticisme à La Presse quant à l'opportunité du cours d'ÉCR

Éditorial instructif dans la Presse de ce lundi, où l'on nous dit que « la transition de l'école confessionnelle à l'école laïque ne se fera pas sans heurts ». Il s'agit des heurts probables qu'engendra le nouveau cours obligatoire d'Éthique et de culture religieuse que Mme Courchesne veut imposer à grands frais, quitte apparemment à outrepasser ses droits.

Remarquons, une nouvelle fois, que ce cours controversé sera également imposé aux écoles privées confessionnelles et non seulement aux écoles publiques dites laïques. On verra également qu'en réalité l'éditorialiste ne craint pas uniquement une transition douloureuse, mais que ce programme posera des difficultés permanentes en obligeant les enfants à s'identifier en termes religieux (« relater leur vécu ») par rapport à leur camarade, ce qui est pour le moins paradoxal pour des écoles qui se veulent désormais laïques :
Que dira-ton [sic] aux enfants lorsque viendra le temps d'aborder la question de la non-croyance? (Pour compliquer les choses, le mot « athéisme » ne fera pas partie du vocabulaire employé dans les manuels. Dans un excès de rectitude politique qui frise le ridicule, le Ministère a jugé que ce terme était péjoratif)
Il n'est pas évident que la rectitude politique soit à l'origine de cette occultation lexicale récente, il est plus probable qu'il s'agisse de ne pas effrayer les parents croyants qui avaient déjà dénoncé le fait que l'athéisme serait enseigné à leurs enfants.
Au Ministère, on répond que lors d'une discussion sur la naissance, par exemple, l'enseignant pourrait aborder les différents rites tout en faisant une place à ceux qui ne pratiquent pas. L'enfant baptisé pourrait apporter la bougie de son baptême, et celui qui n'a pas été baptisé raconterait que ses parents avaient tout de même organisé une petite fête... Cet exemple illustre parfaitement le cœur du problème: le nouveau cours créé [sic] un contexte où l'enfant doit se positionner et se définir par rapport à une religion. L'identité de l'Autre reposera en partie sur son appartenance religieuse. Résultat: ce qu'il risque de retenir, c'est que son copain Mohamed est musulman et que la petite Noémie est catholique. N'est-ce pas trahir l'esprit de la loi sur la laïcité qui devrait faire de l'école un espace neutre, sans référence au religieux?
L'éditorialiste préconise enfin, de façon quelque peu malhabile, que « [l]es religions devraient être enseignées dans un cours d'histoire ». On devine qu'il s'agit, plutôt que d'enseigner les religions censées sortir de l'école laïque, d'enseigner les grands faits historiques et sociologiques relatifs aux religions.

L'idée n'est pas sotte. Toutefois, quand on considère l'affligeant correctivisme politique du nouveau programme d'histoire pondu par le Monopole, on peut craindre le pire. Il faut enfin savoir si ce cours d'histoire incorporant plus de faits religieux serait une nouvelle fois imposé à toutes les écoles ou s'il existerait un choix, élément si rare au Québec dans le domaine de l'enseignement.

vendredi 25 avril 2008

« Abus de pouvoir » de la ministre du Monopole, Mme Courchesne

La Coalition pour la liberté en éducation continue à conseiller aux parents de signer un formulaire d'exemption pour le cours Éthique et culture religieuse qui fera son entrée dans les écoles à l'automne.

Lors de la conférence de presse tenue ce vendredi à Montréal pour annoncer leur prochaine marche à Sherbrooke, le 3 mai, les représentants de la Coalition se sont présentés en mentionnant leur affiliation religieuse : la présidente est catholique, la vice-présidente est évangélique. Le président de l'Association copte orthodoxe du Grand Montréal et un sociologue presbytérien les entouraient.

Même si la ministre de l'Éducation, Mme Courchesne, a averti que toutes les demandes d'exemption seront rejetées, la coalition affirme que Mme Courchesne usurpe la juridiction des organismes (les écoles privées et les commissions scolaires) qui doivent prendre cette décision.

L'avocat de la Coalition pour la liberté en éducation, Me Jean-Yves Côté, constate que bien des droits sont bafoués pour implanter ce cours. Il promet d'aller en Cour supérieure pour défendre les droits des parents et dénoncer l'abus de pouvoir de la ministre.

Pour sa part, selon Radio-Canada, la ministre Courchesne promet d'aller jusqu'au bout et de poursuivre sa croisade pour imposer ce cours.


Écoutez le reportage

jeudi 24 avril 2008

« Éthique et culture religieuse — Un utopisme malfaisant »

Lettre ouverte de Mathieu Bock-Côté, candidat au doctorat en sociologie à l'UQAM, écrite au vitriol dans le Devoir de ce jeudi 24 avril.

Quelques extraits :
« Avec la mise en ligne d'une vidéo faisant la promotion du programme Éthique et culture religieuse, la nomenklatura qui contrôle le ministère de l'Éducation s'est dévoilée. Au sens propre, cette vidéo verse dans un marketing idéologique caricatural qui rappelle la vieille propagande du régime soviétique, à la fois par la méthode et par le ton.

Enfants, pédagogues et parents y sont conscrits avec un air de benêt satisfait hochant la tête avec enthousiasme devant les injonctions du régime. Les premiers y répètent comme il se doit le catéchisme qu'on leur a appris. Les seconds reprennent les appels au «dialogue» et à la nécessité de lutter contre ce qui peut lui faire obstacle. Quant aux derniers, ils témoignent du fait que le programme n'a aucunement confirmé les craintes qu'ils pouvaient avoir devant son application et qu'il respecte à sa manière l'héritage culturel du Québec.

[...]

Mais le cœur du problème est ailleurs: on y voit surtout à quel point l'école est rendue loin dans sa conversion multiculturelle. Ce n'est pas sans raison que le programme Éthique et culture religieuse s'inscrit de plus en plus dans le débat public. C'est qu'on y trouve véritablement l'expression caricaturale de ce dévoiement progressiste de l'école qui s'est placée au service d'une idéologie.

[...]

Il y a longtemps que l'école a cessé de travailler à l'éducation de la jeunesse. Désormais, elle travaille plutôt à sa rééducation pour devenir un lieu de socialisation permettant la déconstruction, dès l'enfance, de l'identité nationale. Ce qu'on souhaite, c'est la reprogrammation de la jeunesse contre la culture que la société pourrait leur transmettre. C'est ce que les concepteurs du programme appellent l'aboutissement d'un long parcours dans la conformité au pluralisme.

Il faut être franc : ce qu'on demande ici à l'école, c'est de construire de toutes pièces par ses programmes un nouveau peuple, mieux disposé envers le multiculturalisme et relativement étranger à l'expérience historique de la collectivité. Derrière certaines expressions comme « éducation à la tolérance » et « sensibilisation à la différence », c'est une véritable haine de soi qu'on inculquera à une jeunesse devenue étrangère à sa propre culture.

On l'a insuffisamment rappelé, mais le programme Éthique et culture religieuse s'articule parfaitement avec le nouvel enseignement de l'histoire qui met de côté la dimension nationale pour le calibrer plutôt dans le registre du multiculturalisme le plus actif. Car ce dernier est en fait un nouveau régime politique qui, à défaut de reposer sur le consentement du Québec des adultes, a décidé d'accoucher au sein même des écoles d'un peuple qui ne le contestera plus.

Intoxiquée par l'idéologie multiculturaliste, la technocratie pédagogique s'est retournée contre le Québec. Le Québec historique n'est plus désiré par l'idéologie multiculturelle qui transformera la société en grand laboratoire à ciel ouvert où les ingénieurs sociaux pourront s'amuser avec des enfants devenus cobayes.

Le multiculturalisme est porteur de l'utopie d'une société postnationale et postoccidentale, une utopie qui entre en crise partout dans le monde, la crise des accommodements raisonnables en ayant témoigné au Québec. Mais c'est le propre des utopies malfaisantes de se radicaliser au moment de leur entrée en crise. Ainsi, pour les pluralistes, ce n'est jamais parce que leur vision du monde est allée trop loin qu'elle génère des convulsions sociales, mais parce que ses principes ont été insuffisamment appliqués.

Certains esprits cocasses se réjouissent de la laïcisation de l'école alors qu'on s'apprête à la confier pour de bon à un nouveau clergé, au service de la religion multiculturelle, avec ses dogmes et son catéchisme. Combien d'événements semblables devront-ils se produire pour qu'émerge enfin dans le domaine public cette coalition du bon sens que réclame le Québec réel et qui non seulement freinera l'implantation du régime multiculturel, mais entreprendra sa révocation pan par pan, pour engager notre société dans une autre direction?

Ce n'est pas d'un « pragmatisme » de pacotille qu'a besoin la société québécoise en ce moment, mais bien d'une mise en procès de la dynamique institutionnelle qui a enclenché la liquidation accélérée de son expérience historique. Le ministère de l'Éducation s'est retourné contre la culture québécoise. Il est temps d'en tirer les conséquences. Au-delà de la seule suspension impérieuse de ce programme, il faut profiter du malaise qu'il génère pour formuler un tout autre discours sur l'éducation qui permettra enfin d'ouvrir le chantier de sa restauration. »
Pour les auteurs de ce carnet, le remède est tout simplement la suppression du Monopole de l'Éducation. Or, si on peut émettre une critique de fond sur la lettre ouverte de M. Bock-Coté, c'est qu'il semble appeler de ses vœux une restauration du Monopole et non sa fin.

M. Bock-Côté paraît vouloir une école qui imposerait aux élèves une vision plus nationale, plus québécoise et non d'une école libre. Nous ne sommes pas contre les visions nationales en matière d'Histoire ou de valeurs, mais nous pensons qu'il devrait s'agir là d'un choix des parents et non d'un programme dont on peut craindre qu'il serait concocté à nouveau par quelques experts et une nouvelle fois imposé à tous cette fois-ci en prétextant les raisons inverses de celles avancées par le pluralisme qui suinte du programme d'ECR : il faut forger une nation québécoise par l'assimilation et l'appropriation par les jeunes immigrés de l'Histoire et des valeurs québécoises. Si l'immigration pose tant de problèmes d'intégration et amène à la privation de libertés en éducation — sans parler des coûts associés à la scolarisation d'enfants souvent peu francophones — peut-être faudrait-il enfin une véritable politique nataliste au Québec, plutôt qu'une aide au retour au travail pour les femmes qui ont eu un enfant (les garderies qui engloutissent la presque totalité du budget "famille" du Québec) ?

Il faut nettement plus de libertés scolaires au Québec et plus d'écoles vraiment libres. Le mal vient du dirigisme et de la privation de liberté et de concurrence des programmes et des pédagogies. Il faut laisser les parents choisir et non l'État et ses experts cooptés pour leurs opinions connues et approuvées à l'avance.

mercredi 23 avril 2008

Mme Courchesne très libérale avec l'argent des contribuables pour imposer ses idées fixes


La Presse du 19 avril nous apprend que la ministre Courchesne a décidé d'envoyer un million de dépliants aux parents, une vidéo partiale en faveur du cours d'ECR et d'organiser de très nombreuses rencontres aux quatre coins du Québec. Plus de quatre cents « formateurs », payés à même nos impôts, sillonneront la province durant toute la prochaine année scolaire. « Il y aura un suivi très rigoureux. On va s'assurer que tout se passe correctement. » Il faut sans doute comprendre ce « correctement » comme voulant dire selon les désirs de la ministre et de ses experts habituels.

Le tout avec nos sous, pour imposer un cours dont la majorité des parents ne veut pas.

Pourquoi cette obsession pour empêcher tout choix en matière d'éducation morale et religieuse et imposer cette autre idée fixe de Mme Courchesne ?

Mme Courchesne pince-sans-rire

Mme Courchesne a tenté de disqualifier les parents croyants (catholiques, protestants et orthodoxes) et laïques qui s'opposent à son programme : « Ce sont des groupes qui se situent aux extrêmes qui réagissent en ce moment ».

D'une part, ces groupes représentent beaucoup de gens, plus de la majorité de la population d'ailleurs selon un sondage, il est donc amusant de voir la ministre essayer de les faire passer pour des extrémistes.

D'autre part, qui est l'extrémiste, qui ne veut en aucun cas tolérer la diversité et la possibilité d'un choix en la matière  si ce n'est le Monopole et Mme Courchesne, entêtement qu'elle exhibe si facilement dans d'autres dossiers ?

Les écoles sont désormais laïques

Mme Courschesne poursuit en insistant sur le fait que les écoles sont désormais laïques. « Nous avons fait un choix de société. C'est la loi. Nous n'avons plus le droit d'enseigner la religion à l'école. Nous n'allons quand même pas invoquer la clause nonobstant indéfiniment ! »

Première remarque&thinsp: il existe encore des écoles confessionnelles privées, subventionnées ou non, au Québec. Elles sont malheureusement soumises aux mêmes diktats du Monopole de l'Éducation.

Et puis qui est ce « on » ? Cette laïcisation s'est faite sans débat public. Lire Gary Caldwell pour voir comment cette laïcisation a été imposée tout en prétendant réunir les principaux acteurs (soigneusement sélectionnés). Gary Caldwell le disait déjà : « alors que partout ailleurs en Occident on diversifie l’école, ici, le rapport Proulx veut tout uniformiser et accroître le monopole de l’État. Alors qu’ailleurs on cherche des formules pour des services meilleurs et plus variés, ici on réduit le financement de l’école privée même si on sait qu’elle est d’intérêt public. »

Naïveté iréniste comme seule foi de la ministre

Il faut bien avouer que Mme Courchesne est parfois très touchante tant semblent sincères et fréquentes sa naïveté et sa foi iréniste. C'est ainsi que la ministre du Monopole écrira elle-même une lettre à tous les parents, en août, pour leur expliquer ce programme, « qui marque un tournant très significatif dans notre histoire ». Trompettes et fanfare ici ! Elle devait ajouter de manière ingénue : « Quand on sait, on accepte. Quand on ne sait pas, on se méfie », dit-elle.

Cette sentence à l'emporte-pièce est bien sûr battue en brèche par la réalité : des communautés qui connaissent bien les préceptes religieux, philosophiques ou même linguistiques de leurs adversaires s'opposent fréquemment. Pire, parfois les luttes les plus cruelles sont justement celles qui opposent des sectes d'une même religion qui s'affrontent sur des points de détail que le spectateur étranger à ces querelles ignore même ! C'est ainsi que les chiites s'opposent souvent aux sunnites. Les musulmans connaissent bien les principes religieux des juifs, ils sont pourtant le plus souvent des frères ennemis ! Est-ce que les musulmans de France sont mieux intégrés à la France — et plus tolérants envers le christianisme — parce qu'ils vivent depuis des décennies en France ? La chose est loin d'être certaine, car on assiste plutôt à une radicalisation de l'islam comme s'il s'agissait justement de lutter contre l'Occident que ces musulmans connaissent justement mieux qu'auparavant et de se distinguer alors que la mondialisation augmente  !

Novlangue au Monopole : le mot athée désormais tabou

Le Journal de Montréal du 19 avril nous apprend que les élèves du cours d'ECR n'entendront pas prononcé le terme d'« athéisme », car le Monopole de l'Éducation aurait jugé ce mot trop « négatif » pour les jeunes oreilles. Ou s'agit-il plutôt de ne pas effrayer — pour l'instant — les parents croyants, le temps d'imposer le programme sans trop de résistance ?

Le Ministère en serait venu à la conclusion que le mot athée était tabou après avoir consulté 18 experts universitaires. Il faudrait donc user de circonlocutions pour enseigner la même chose :

« On pourra parler de gens qui donnent un sens à leur vie sans avoir de croyance religieuse. On pourra dire que ces gens n'ont pas de religion, mais le mot athée ne sera pas dans les manuels car il est tabou », signale Denis Watters.

Ministre Courchesne catégorique — quelle surprise !

Le 18 avril, Michelle Courchesne a pourtant été catégorique : l'époque des cours religieux est révolue, et toutes les écoles — y compris les écoles confessionnelles — sont obligées par le Monopole d'adhérer au nouveau régime pédagogique et devront donner le cours d'éthique et culture religieuse.

Marche à Sherbrooke le 3 mai contre l'imposition du cours dit d'éthique et de culture religieuse

Une marche se tiendra à Sherbrooke le 3 mai pour dénoncer l'imposition du cours d'éthique et culture religieuse et réclamer la liberté de choix .

Le Québec est le seul endroit dans le monde où un cours à saveur multireligieuse est imposé à sa population. Pour la CLE, une coalition multiconfessionnelle pour la liberté en éducation, il s’agit d’une violation patente et gravissime de la liberté de conscience et de la Convention internationale des Droits de l’Homme.

À la suite du rejet récent (avril 2008) par le MLQ (Mouvement laïc du Québec) du cours imposé par le Monopole de l’Éducation, il appert que 95 % de la population du Québec, par la voix de ses institutions religieuses et philosophiques, rejettent maintenant ce cours forcé par l’État. Tous maintenant commencent à comprendre qu’il ne s’agit pas d’une simple affaire de religion ou d’éthique, mais de la perte d’un droit fondamental de la liberté de conscience de toute personne humaine (athées ou croyantes).

LIBERTÉ DE CONSCIENCE

Marche à Sherbrooke

Samedi le 3 mai 2008 à 13 h 30

Rassemblement devant l’Hôtel Delta ; 2685, rue King Ouest

Départ : 13 h 45 sur la rue King

Retour : 14 h 10 à l’Hôtel Delta

Brefs discours, remise de demandes d’exemption du cours, pétitions

Fin du rassemblement vers 14 h 40

Vous avez le droit de choisir !

infos<arrobe>coalition-cle.org   Tél. : 1-888-839-6236   www.coalition-cle.org

Le Monopole s'entête : les ratés deviennent de plus en plus évidents

Selon La Tribune de Sherbrooke, les ratés deviennent de plus en plus évidents dans le dossier du nouveau programme d'histoire concocté par le Monopole de l'Éducation dont on sait à quel point il est grevé de toutes les tares du prêt-à-penser politiquement correct le plus navrant et si prévisible.

Les évaluations seraient difficiles à mettre en pratique, le matériel tarderait à arriver... Pour certains enseignants au secondaire et pour la présidente du Syndicat de l'enseignement de l'Estrie (SEE), Sylvie Simoneau, les élèves constitueraient une « génération sacrifiée ».

Les bases manquent, les ambitions sont universitaires
« Enseignant en histoire de troisième secondaire à l'école du Phare, Jacques Noiseux ne mâche pas ses mots lorsqu'il parle du programme d'histoire, d'approche par compétence et d'évaluations. Des exemples de compétences? "Interroger une réalité sociale dans une perspective historique", répond-il.

"Je pense qu'on pourrait être plusieurs adultes ici et se demander ce que c'est dans la réalité. On parle de développement de compétences disciplinaires chez des jeunes qui ont 13, 14, 15 ans et je ne pense pas que l'objectif soit d'en faire des historiens", lance-t-il en soulignant que les compétences au curriculum s'avèrent ardues.

[...]

Aux yeux de M. Noiseux et de son collègue, Benoît Dionne, enseignant en histoire en quatrième secondaire, les élèves de troisième secondaire n'ont pas les notions, en termes de connaissances et de contenus, pour aborder plusieurs concepts qui leur sont présentés. Ils estiment également qu'à la fin de l'année le programme sera charcuté de certaines réalités sociales que les enseignants n'auront pas pu présenter en classe. »
Augmentation des échecs, difficulté d'évaluation dans toutes les matières
« "Ce qu'on constate, avec le nouveau programme, je vois qu'il y a plus d'élèves en échec que j'en avais dans les anciens programmes", soutient M. Noiseux.

Enseignant en éthique et culture religieuse, François Fortin souligne que le problème d'évaluation est un problème pour toutes les disciplines.

De l'avis de Mme Simoneau, on peut maintenant voir les ratés de la réforme; fréquemment, dit-elle, les élèves n'ont pas les acquis nécessaires »
.
On frappe un mur

La présidente du SEE conclut par « On frappe un mur au niveau des ratés de la réforme », estime-t-elle en ajoutant que de la façon dont elle a été appliquée, ça ne fonctionne pas.

Entêtement et manque de prudence

Rappelons que la ministre du Monopole de l'Éducation, Mme Michelle Courchesne, a déjà refusé de retarder l'application du renouveau pédagogique en quatrième et cinquième secondaire.

Espagne — Victoires pour les objecteurs de conscience au cours d'Éducation civique

Suite du feuilleton espagnol et de l'imposition par le Parti socialiste d'un nouveau programme d'Éducation civique qui heurte tant d'Espagnols.

Le 4 mars, la Cour supérieure de justice d'Andalousie (CSJA) a donné raison à des parents de Bollulos del Condado (province d'Huelva) qui envisageaient de réclamer pour leur enfant l'objection de conscience au programme d'Éducation civique (EC). Une résolution du gouvernement régional andalou leur avait refusé le droit à cette objection, mais les parents en avaient appelé au Tribunal supérieur régional. La décision de la Cour des contentieux administratifs de la CSJA reconnaît finalement qu'il « existe bien un droit à l'objection de conscience qui s'exerce pour la protection des droits indiqués. »

Le jugement établit qu'un enfant peut ne pas suivre le programme et demeure exempté de l'examen correspondant. Le tribunal fonde son jugement sur la jurisprudence de la Cour suprême, du Tribunal constitutionnel et sur les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme. Il souligne également que l’objection de conscience « fait partie intégrante du droit fondamental à la liberté idéologique et religieuse reconnue par l’article 16.1 de la Constitution espagnole et, comme l’a indiqué cette cour à diverses reprises, la Constitution s’applique directement, plus particulièrement en matière de droits fondamentaux ». La CSJA considère « raisonnable » le fait que les parents puissent désapprouver une partie du programme, pour des raisons philosophiques ou religieuses, car les objectifs dudit programme tel que stipulés dans la Loi organique 2/2006 consistent «  à former les jeunes citoyens à des « valeurs communes ». De surcroît, les arrêtés royaux 1631/06 et 1513/06, qui précisent les enseignements minimaux, font usage de concepts indubitablement idéologiques ou religieux comme la morale, la conscience morale et civique, l'évaluation morale, les valeurs ainsi que les conflits sociaux et moraux. »

Les représentants du gouvernement d’Andalousie ont déclaré qu’ils ne changeront pas de politique en ce qui a trait au programme controversé et en ce qui concerne leur manque de respect des objecteurs. Ils ont également affirmé qu’ils porteraient la décision de la CSJA devant la Cour suprême.

Le 12 mars, la CSJA a également prononcé un arrêté par lequel il suspend préventivement l’obligation d’assister aux classes d’Éducation civique pour un élève de La Carolina (province de Jaén). Avec ces deux dernières décisions, voilà déjà quatre décisions de la CSJA contraires au programme d'Éducation civique que désire imposer le Parti socialiste espagnol.

La ministre de l’Éducation de la Communauté madrilène, Lucia Figar, a pour sa part déclaré que toutes les objections de conscience au programme d’EC seraient acceptées à Madrid et qu’elle déclarera « exempts de suivre le programme et de passer l'examen correspondant » les élèves qui craignent ce programme.

À Madrid, comme dans tous les gouvernements régionaux gouvernés par le Parti populaire [droite], le programme d’EC ne sera enseigné qu’à partir de l’année scolaire prochaine. Dans l’attente de décisions judiciaires plus définitives, les communautés de Murcie et de Valence désirent également laisser le choix aux parents.

Le texte du jugement au complet ici (en castillan).

vendredi 11 avril 2008

Répondeur peu commun d'une école primaire

Enregistrement peu commun du répondeur d'une école primaire. Les enseignants auraient-ils encore de l'humour malgré les déboires de leur profession ?

À écouter ici :






Source : blogue de Thomas Clément

jeudi 10 avril 2008

Reportage radio-canadien sur la résistance au cours ECR

L’émission Second regard de Radio Canada a diffusé un reportage le 30 mars 2008 portant sur les opposants au programme d’Éthique et de culture religieuse (ECR) que le Monopole de l’Éducation veut imposer à tous les élèves du Québec, dès six ans et ceci même dans les écoles confessionnelles.



Subtile allusion à la Grande Noirceur

Le reportage commence par de vieilles images en noir et blanc où l’on voit M. Duplessis en 1959 défendre l’enseignement confessionnel. On comprend qu’il s’agit de conjurer chez le pauvre téléspectateur des images d’un « passé ténébreux et heureusement révolu ». Le tout avec le commentaire exquis qui nous rappelle que « l’opposition à l’école laïque ne date pas d’hier ».

Cette séquence introductive mérite quelques commentaires :
—   Elle fait suite à un autre reportage idyllique sur le programme d’ECR filmé dans une école pilote à Outremont : classe proprette, lumineuse, jeunes enfants innocents qui parlent et approuvent, jeune et belle institutrice, jeune couple de catholiques « modernes » et bourgeois qui sont enchantés par le cours et qui font participer leurs enfants à une « interprétation moderne de la nativité ». Bref, l’opposition caricaturale entre, d’une part, l’ouvert, le jeune, l’innocent, le beau et le moderne en couleurs et, d’autre part, un Québec monochrome recroquevillé sur lui-même. Le trait est gros.
—   Nous reviendrons par la suite sur l’am­bi­güité entretenue autour du mot « laïque », notons cependant dès maintenant que le Mouvement laïque du Québec s’oppose au cours qui symboliserait selon Radio-Canada l’école « laïque », c’est pour le moins paradoxal et Radio-Canada n’en dira rien bien que ce reportage est censé nous parler des opposants au cours que le Monopole de l’Éducation veut imposer.
—   Enfin, notons que « l’opposition à l’école confessionnelle ne date pas d’hier » non plus et qu’on a parfois l’impression que le Québec suit la France républicaine avec un bon siècle de retard. Il est, en effet, facile de tracer un parallèle entre la glorieuse Révolution tranquille et la IIIe République avec le PQ dans le rôle des radicaux socialistes et les enseignantes québécoises dans celui des hussards noirs de la République. On aurait donc pu agrémenter cette séquence introductive de vieux daguerréotypes de quelque membre de l’Institut canadien de Montréal vitupérant contre le cléricalisme et l’obscurantisme qui n’a rien à faire dans les écoles du savoir et des Lumières, etc.

Jules ferry croqueurs de curés


Qui avait mis les catholiques dans un placard ?

La voix hors champ s’étonne ensuite que les catholiques « sortent du placard »... Mais qui les y auraient mis si ce n’est les médias qui ne s’intéressent pas à ces parents par trop traditionnels ? Il faut dire qu’entre les reportages sur les familles décomposées (pardon « recomposées » dans le jargon moderne), les familles monoparentales, les « droits » des homosexuels à se marier, à adopter, l’adoption internationale à encourager, l’avortement toujours aussi populaire et qu’il faut protéger, les hommages annuels aux femmes tuées lors de la tuerie de la Polytechnique par Marc Lépine (Gamil Gharbi), les combats des femmes chiliennes ou afghanes, il ne restait plus beaucoup de temps à la SRC pour s’intéresser aux mères traditionnelles québécoises parmi lesquelles, bien sûr, les catholiques. Ces mères qui soutiennent encore quelque peu la démographie et qui sont si souvent laissées pour compte : l’aide de l’État québécois va principalement ­– les garderies à 7 $ sont ruineuses, alors que seuls 50 % des enfants en bas âge les utilisent – aux femmes « modernes » salariées qui retournent au bureau. Une mesure dispendieuse si peu nataliste et si peu équitable.

Et voilà que la journaliste s’étonne de voir apparaître des femmes catholiques précédemment reléguées dans un placard. Redécouverte par Radio-Canada d’une espèce qu’elle croyait disparue. Cet étonnement ne trahit que la coupure qui existe entre ceux qui accaparent les antennes et la population que ces journalistes ne fréquentent pas. Ce n’est pas sans rappeler la réaction de la critique de théâtre américaine Pauline Kael à la suite de la victoire écrasante de Richard Nixon sur George McGovern en 1972 : « Comment est-ce possible ?» aurait-elle dit. « Je ne connais personne qui ait voté pour Nixon ! »

Ridiculiser et manier les ciseaux

Suit ensuite la séquence habituelle qui vise à discréditer les critiques par des scènes bien choisies, des répliques coupées et des commentaires hors champ qui aident le téléspectateur à interpréter correctement les images déjà soigneusement sélectionnées.

Monsieur Dumont passe de la lecture d’un texte préparé, dépose ce dossier et commence avec quelques secondes d’hésitation sa conclusion improvisée. L’hésitation est immédiatement expliquée par la SCR aux spectateurs : « Mario Dumont s'est empêtré dans les fils de son histoire ». Il n’y pourtant pas de contradiction dans les propos de M. Dumont, mais une simple pause alors qu’il passe de la lecture d’une liste étourdissante de figures historiques exotiques de différentes croyances à un résumé qu’il entame sans notes.

La SCR coupe également l'explication de la Dre Chevrier sur l'invasion de la vie privée que constituerait ce cours. On n’entendra donc pas que le cours ne fait pas qu’exposer des croyances, qu’il faut ensuite les confronter par le dialogue et que les enfants doivent ensuite expliquer ce qu’ils ont appris de ce « dialogue » sacrosaint. Il est évident que certains élèves en situation minoritaire pourraient se sentir bien mal à l’aise devant ce déballage et ce « dialogue » sur leur cas. Radio-Canada a coupé l’explication.

Notons au passage que l'idée selon laquelle l'information sur la religion de l'autre favorise un meilleur « vivre ensemble » est simpliste. Car, enfin, les juifs et les musulmans connaissent le plus souvent fort bien les fondements de leurs religions respectives, ceci n'empêche nullement ces communautés de s’affronter. Pour atteindre son but de meilleur « vivre ensemble » le Monopole devra donc aller plus loin que la simple exposition : il devra légitimer et relativiser ces différentes croyances, ce qui contrevient bien sûr à la neutralité en matière de croyances. Car, enfin, inculquer le relativisme ou l'athéisme ce n'est pas respecter la foi des parents croyants comme seule vérité !

Quelques mots encore sur les questions en cascade posées à la Dre Chevrier qui portaient sur les raisons pour lesquelles, selon Mme Chevrier, il n’est pas satisfaisant de reléguer l’enseignement de la religion à la maison ou à l’église. Notons tout d’abord que dans le reportage idyllique sur l’école pilote d’Outremont qui précède celui-ci, la journaliste n’oppose jamais un barrage de questions avant d’avoir une réponse. Sur le fond, si la religion doit sortir de l’école, pourquoi ne pas sortir l’ECR de l’école ? En effet, il s’agit également de transmission de valeurs, relativistes et pluralistes dans ce cas-ci, mais elles ne sont en rien obligatoires à la formation de futurs ingénieurs, mécaniciens ou médecins comme les langues ou les mathématiques. Enfin, le français peut aussi s’apprendre à la maison, les parents décident pourtant d’approfondir le sujet à l’école pour des raisons de commodité et d’expertise, pourquoi pas ne faire la même chose à l’école pour la religion du choix des parents ? L’école doit rendre un service aux parents, pas servir de chasse gardée à ceux qui veulent inculquer leurs valeurs aux enfants des autres au nom de la « laïcité ».

Le Devoir à la rescousse du programme d’ECR, ce « défi grandiose »

Alors que, dans la partie qui présentait le programme d’ECR en prenant le cadre idéal d’une école d’Outremont, on n’avait entendu aucune critique, voilà que dans la partie réservée aux opposants au programme d’ECR – dont on a évincé les laïques du MLQ – Radio-Canada a jugé bon d’interroger longuement et sans question agressive une journaliste du Devoir connue pour sa défense de ce programme !

La séquence commence par les images du bureau de la chroniqueuse Marie-Andrée Chouinard sur lequel s’étale en grand un article du Devoir selon lequel « Un lobby catholique réclame un accommodement ». Rappelons que ce titre contenait déjà trois imprécisions : lobby à un sens précis pour la Loi québécoise (la coalition en question n'en est pas un), cette coalition n'est pas catholique et regroupe des personnes non catholiques (par exemple MM. Caldwell et Walsh sur l’estrade plus tôt dans le même reportage de la SCR!) et, enfin, il ne s'agit pas d'un accommodement, mais d'un droit et d'une liberté religieuse retirée récemment, mais laissons M. Guy Durand rappeler quelques faits sur la laïcité et sur Mme Chouinard interrogée par la SCR :
«  Mme Marie-Andrée Chouinard, vous semblez trouver outrancière la position de la Coalition pour la liberté en éducation [à propos du cours d'éthique et de culture religieuse]. Il ne faudrait quand même pas sombrer dans l'exagération.

Vous parlez de laïcité. Mais vous savez bien que la laïcité admet des modèles multiples, y compris des options en enseignement religieux confessionnel, comme dans la plupart des pays européens, y compris dans une partie de la France (Alsace-Moselle et certains départements d'outre-mer). »
Il est intéressant de voir à quel point la journaliste du Devoir ose prendre fait et cause pour ce programme d’Éthique et de culture religieuse, elle en vient à conseiller le gouvernement qui doit « mieux communiquer » (signalons que cette communication se fait avec nos sous : dépliants, DVD, 400 formateurs à travers le Québec). Le gouvernement « devrait affirmer haut et fort la qualité du programme » selon Marie-Andrée Chouinard qui ensuite ne peut réprimer une envolée lyrique sur le « défi grandiose » (!) que serait ce programme. Belle impartialité !

Lettre ouverte du théologien Guy Durand à la ministre Michèle Courchesne

Mme la ministre Michèle Courchesne,

En lisant le journal Le Devoir du 7 avril, j'ai été frappé par l'article « L'Association des professeurs de français se retire du processus de validation des programmes » et je ne puis éviter de penser au programme d'enseignement de l'histoire et au programme projeté d'éthique et de culture religieuse. Les mêmes reproches s'entendent: programme conçu par une équipe restreinte selon une idéologie loin de faire consensus, consultations qui ne peuvent remettre en cause les orientations de fond et n'acceptent que des corrections cosmétiques, expérimentation trop restreinte et trop courte.

Je sais que vous ne pouvez pas tout faire en même temps. Raison de plus pour imposer un moratoire pour vous permettre d'analyser les choses et mettre de l'ordre dans votre ministère. Je veux bien qu'on se soit entendu, il y a plusieurs années, sur une réforme qui insistait sur les matières de base; malheureusement, celle-ci s'est transformée progressivement en une réforme pédagogique basée sur la méthode socio-constructiviste contestée partout et sur une idéologie tout aussi contestée, au moins en histoire et en éthique et culture religieuse (ECR).

Le programme projeté d'ECR, en particulier, s'est imposé en trompant la population, et ce, en opposition à la volonté de beaucoup de parents. Il conduit tout droit au scepticisme et au relativisme. Il risque de perturber l'enfant en l'exposant trop vite à des valeurs différentes de celles de ses parents.

La démocratie et l'avenir des jeunes exigent une intervention vigoureuse de votre part. Vos « compétences » nous le laissent espérer.

Guy Durand, le 8 avril 2008.

mercredi 9 avril 2008

Quatre cents formateurs du Monopole contre les parents mécontents

Selon M. Martin Pelchat du Soleil de Québec :
« Une coalition de parents en croisade [sic] contre le nouveau cours d’éthique et de culture religieuse prépare un recours judiciaire en Cour supérieure pour contraindre les écoles d’en exempter les enfants qui en font la demande ».
Bref, ils espèrent pouvoir imiter les parents qui étaient rébarbatifs aux cours de religion et qui parvenaient à en faire exempter leurs enfants.

M. Pelchat continue :
« Pour lancer cette bataille, la Coalition, qui dit ne pas regrouper que des parents catholiques, mais aussi des orthodoxes et des protestants, affirme n’avoir besoin que d’une cause type.»
Petite remarque sur le professionnalisme indolent des journalistes québécois : pourquoi M. Pelchat ne vérifie-t-il pas simplement si la Coalition regroupe bien des parents autres que catholiques plutôt que d’ajouter ce « qui dit » dubitatif ? Ceci ne doit pas être très compliqué puisque certains orateurs aux conférences de cette coalition annoncent la couleur : voir ici. À la décharge de M. Pelchat, il faut ajouter qu'il s'occupe également de la rubrique automobile et technique au Soleil.

M. Pelchat de poursuivre :
Elle est sur le point de l’identifier puisque deux commissions scolaires de Montérégie viennent de rejeter des demandes d’exemption. La Coalition a d’ailleurs expédié par huissier à l’une d’elles une requête en mandamusafin de la forcer à répondre plus vite. Ces refus seront contestés en appel devant le Conseil des commissaires, et s’ils sont maintenus, la Coalition passera aux tribunaux. »

Parmi les motifs qu’elle invoque pour réclamer des exemptions, la Coalition soutient que le contenu du cours est susceptible de « causer des préjudices graves » à l’enfant, qu’il « brime les libertés fondamentales de religion et de conscience » et qu‘il peut « perturber l’enfant en l’exposant trop jeune à des convictions et croyances différentes de celles privilégiées par ses parents ». Le nouveau cours, qui remplacera les cours d’enseignement religieux et moral, fera place à plusieurs cultures religieuses.

Me Côté espère que la démarche de la Coalition aura les mêmes conséquences que la bataille des parents athées contre l’enseignement religieux, à la fin des années 70. « Les étudiants des parents athées réclamaient une exemption qui leur était accordée. Il y en avait tellement qui le demandaient que le juge s’est permis de dire : la solution n’est pas juridique, elle doit être politique. Alors, il a renvoyé les politiciens faire leurs devoirs et c’est là qu’on a accouché du régime de libre choix. »
Notons que même le Mouvement laïque du Québec se dit profondément opposé au cours imposé d’en haut par le Monopole de l’Éducation (MELS).

Concepteur du programme inquiet
L’offensive de la Coalition inquiète un des concepteurs du nouveau cours, Georges Leroux, qui appelle la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, à s’impliquer publiquement.

Elle l’a déjà fait de façon mémorable en déclarant que les enfants sont plus malins que leurs parents : « Nos enfants sont intelligents, ils comprennent souvent plus que nous. »
« Pour d’abord informer la population que ce cours n’est pas, comme le présente la Coalition, une infraction à la liberté de conscience et de religion. »

Mantra mille fois répété par les partisans de ce cours qu'ils veulent imposer.

Comme si la mise sur un même pied d’égalité, par des professeurs qui profitent de leur position d’influence, de toutes les religions et même de l’athéisme proclamés d’une égale légitimité ne pourrait pas saper ou contredire les convictions que les parents veulent transmettre à leurs enfants. Ce relativisme imposé contrevient bien évidemment à la liberté de choix de religion ou de conviction des parents pour leurs enfants.

Rappelons-nous de ce qui disait Mme Rachida Azdouz, psychologue à l'Université de Montréal responsable de la formation pour ce cours auprès des futurs formateurs, quand elle déclare à l’antenne de Radio-Canada (le 2 septembre 2007 à partir de 13 h 51 minutes 17 secondes) :
« des parents arc-boutés sur leur pratique religieuse – on appréciera la neutralité laïque dans la description – ne sont pas disposés à permettre à leur enfant de mieux cohabiter avec les autres, car ils transmettent à leur enfant que leur croyance est la seule, l’unique et la meilleure. Et c’est là qu’intervient l’école et le rôle des intervenants scolaires c'est d'apprendre à cet enfant de composer avec des enfants qui ont d’autres croyances religieuses et dire qu’elle est tout aussi légitime que la leur ou, des enfants qui n’ont pas de croyances religieuses et que cette position-là est tout aussi légitime que la leur. »
Tout se vaut, tout est légitime...
Au cabinet de la ministre, on souligne que des séances d’information pour les parents sont prévues. « Il y a une équipe de 400 formateurs sur le territoire pour s’assurer que tous les maîtres soient formés, explique en outre l’attaché de presse Jean-Pascal Bernier. »
Bref, quatre cents formateurs payés avec les sous des contribuables pour imposer aux parents à qui on n’a rien demandé ce qu’un groupe d’experts cooptés par le Monopole parce qu’ils donnent les bonnes réponses aura décidé d’imposer à tous les jeunes québécois captifs du Ministère en matière de transmission de valeurs. Groupe coopté dont un des chefs de file est désormais inquiet et demande plus de dépenses publiques pour défendre son bébé !

À quand deux ingrédients singulièrement absents au Québec en matière d'instruction : la prudence et la liberté ?

lundi 7 avril 2008

Le Monopole de l'Éducation, sourd aux propositions d'experts et d'enseignants de français insatisfaits

L'Association québécoise des professeurs de français (AQPF) a décidé de se retirer du processus de validation des programmes, processus qu’elle juge déficient. En outre, elle estime que le Monopole de l’Éducation (MELS) ne mène pas de «véritable consultation» dans l'élaboration des programmes de français. L’organisme déclare vouloir dénoncer publiquement de la sorte une démarche « aussi précipitée que mal ficelée ».

L’Association précise dans le Devoir du 7 avril 2008 que «[n]ous sommes déçus de constater une fois de plus que les consultations menées par l'équipe ministérielle responsable des programmes de français ne sont pas conformes à la conception généralement répandue de ce que devrait être ce type d'opération », « Nous considérons que l'élaboration des programmes n'a pas été faite, comme on le prétend encore à ce jour, par des dizaines voire des centaines d'enseignants. Non, les programmes ont été rédigés par quelques enseignants et des fonctionnaires du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, soucieux de ne pas se laisser détourner de leurs objectifs et sourds aux propositions d'experts et d'enseignants insatisfaits. »

L'Association dénonce le fait qu’elle a été tout bonnement écartée du processus pour ne plus jouer que le rôle de faire-valoir et de simple sceau d'approbation, même si ces membres sont les premiers concernés quand il s’agit de mettre en œuvre lesdits programmes.

Manuels d’histoire lamentables, validation des programmes de français détournée et bâclée, entêtement dans la mise en place du « renouveau pédagogique », baisse des résultats des élèves québécois aux tests internationaux PISA et PIRLS, imposition totalitaire d’un programme relativisme exempt de culture religieuse à tous les enfants dès six ans, même dans les écoles confessionnelles , menaces sur l'instruction à domicile, persécution bureaucratique avec menaces d'intervention de la DPJ contre les écoles évangéliques et mennonites permises ailleurs au Canada ! Surdité et autoritarisme laïcisme sacralisé, loin des priorités réelles.

Et ce Monopole voudrait imposer la tolérance et l’importance du dialogue ? Qu’il pratique d’abord ce qu’il prêche aux jeunes captifs des écoles québécoises !

Formons le vœu qu’un jour un parti politique sera suffisamment sage pour comprendre qu’il faut introduire une dose de liberté dans les programmes, dans les pédagogies et dans l’autonomie des écoles au Québec. Cette mise à mort du Monopole étatiste permettra de mieux protéger la diversité des opinions et de créer une concurrence qui permettra enfin aux parents de choisir des écoles vraiment différentes, libres et mieux adaptées à leurs enfants et à leurs convictions.

jeudi 3 avril 2008

Sherbrooke — Le cours d’éthique et culture religieuse et ses conséquences

CONFÉRENCE

Cours d’éthique et culture religieuse et ses CONSÉQUENCES

DATE : mercredi le 16 avril 2008 à 19 heures

LIEU : CÉGEP DE SHERBROOKE

375, rue du Cégep au pavillon 2

ENTRÉE GRATUITE

Programme de la soirée
  1. M. Gary Gordon Caldwell, sociologue, écrivain et protestant;
  2. Me Jean-Yves Côté, avocat et co-concepteur du formulaire d’exemption;
  3. Dre Jean Morse-Chevrier, psychologue et présidente de l’Association des Parents Catholiques du Québec;
  4. Mme Claudette Lavallée, psycho-éducatrice retraitée et membre de la CLÉ.
Dès septembre 2008, le gouvernement du Québec SUPPRIMERA l’option entre l’enseignement moral et religieux et IMPOSERA dans toutes les écoles primaires et secondaires, tant publiques que privées, ce cours qui abordera le christianisme, le judaïsme, l’islamisme, le bouddhisme, l’hindouisme, les nouveaux mouvements religieux, etc.

Parents de toutes convictions, c’est à vous de décider
pour vos enfants.

Ce n’est pas à l’État de décider pour vous !

Ce sont vos enfants qui sont en cause.

mardi 1 avril 2008

Résignation molle et confusion alambiquée des évêques catholiques du Québec

Louis O'Neil, professeur émérite à la faculté de théologie de l'Université Laval, a envoyé une lettre très intéressante au Devoir au sujet de la réaction si résignée et si molle des évêques catholiques du Québec face à la volonté du MELS d'imposer son cours de morale et de culture religieuse à tous les enfants dès six ans.

Résignation et confusion d'autant plus étonnantes que le Vatican s'est déjà prononcé sur les écoles « où toutes les croyances sont accueillies indifféremment et traitées de pair, comme si, pour ce qui regarde Dieu et les choses divines, il importait peu d'avoir ou non de saines doctrines, d’adopter la vérité ou l’erreur ». Il faut les fuir.

Relevons ici quelques extraits de la lettre du professeur O'Neil[1] :
Dans le dossier sur la place de l’enseignement religieux en milieu scolaire les évêques du Québec donnent l’impression de naviguer dans la brume.

[...]

Résignation et collaboration

En 1997, ceux qui ont assumé la charge de guides spirituels de l’Église du Québec ont laissé tomber un droit inscrit dans la Constitution de 1867, confirmé en 1982 et dûment inséré dans la Charte canadienne des droits et libertés (art.29) ; un droit qui garantissait la confessionnalité des établissements scolaires. En 2005, ils ont approuvé le projet de loi 95 qui supprimait l’enseignement religieux à l’école et ont placé leurs espoirs dans le nouveau cours d’éthique et de culture religieuse, croyant y déceler des « orientations prometteuses ». Ils veulent s’en tenir désormais à une collaboration critique et vigilante avec le pouvoir politique, se permettant à l’occasion d’exprimer leur opinion sur certains aspects du nouveau programme, par exemple la difficile pratique de la neutralité ou encore le manque de préparation des enseignants. Pour le reste, ils s’en remettent au bon vouloir de la ministre de l’Éducation et de sa ténébreuse bureaucratie qui ne cesse de concocter réforme sur réforme.

Ça fait de la peine aux évêques

Les évêques reconnaissent que les parents ont le droit de revendiquer pour leurs enfants un enseignement religieux à l’école et regrettent que ce droit n’ait pas été respecté. Mais ils n’ont pas l’intention de se battre pour qu’il le soit.

[...]

Puisque le pouvoir politique a décidé de le supprimer, ils se contentent de dire que ça leur fait de la peine. Ils aimeraient néanmoins que la ministre de l’Éducation accorde un traitement de faveur aux établissements privés en permettant à ceux-ci d’insérer dans l’horaire des périodes d’enseignement religieux. Quant aux jeunes qui fréquentent le réseau public, ils les abandonnent à leur sort. Pour ceux-là, pas de chance d’avoir accès à un cours de culture chrétienne.

Céder aux sirènes du « dialogue » et des « orientations prometteuses »

Selon les évêques, une orientation prometteuse du nouveau cours, c’est de favoriser le vivre ensemble et l’ouverture aux les autres. Voilà, il est vrai, un objectif fort louable. Mais qu’est-ce donc qui empêchait le cours d’enseignement religieux en vigueur jusqu’ici, dont ils étaient responsables et qu’ils ont approuvé, de poursuivre ce même objectif ? Depuis quand faut-il passer par la neutralité et par le décorticage sociologique du phénomène religieux pour s’ouvrir aux autres ?

On aurait aimé d’autre part qu’ils nous fassent connaître plus explicitement leur opinion sur certains postulats de base qui sous-tendent le nouveau cours, par exemple : la raison pure qui scrute les croyances religieuses et a préséance sur elles ; le relativisme ; le pluralisme normatif ; la posture professionnelle ; le socio-constructivisme. Ces composantes font-elles partie des « orientations prometteuses » ? N’a-t-on pas raison de craindre que cet amalgame douteux n’alimente un vice de fond qui rend illusoires les gains espérés ? Est-il vrai qu’on doive attendre cinq ans avant d’évaluer la validité des fondements idéologiques qui ont inspiré la nouvelle construction pédagogique ?

Décourager les parents, geste peu élégant

Les parents inquiets ou mécontents pourront revendiquer le droit d’exemption que leur reconnaît la loi. Mais les évêques estiment qu’on ne doit exercer ce droit qu’avec circonspection et aimeraient plutôt qu’on fasse confiance à l’appareil bureaucratique qui a concocté le nouveau cours. Mais vu que les parents ne peuvent compter sur leurs leaders religieux pour défendre leurs droits, il est bien normal que plusieurs d’entre eux recourent à d’autres moyens à partir du moment où ils estiment que le nouvel enseignement va à l’encontre de leurs convictions. Il apparaît peu élégant, dans une telle conjoncture, de vouloir les dissuader de contester.

[...]

Unicité du laïcisme québécois

Jadis directeur du journal Le Devoir et ancien ministre de l’Éducation, Claude Ryan rappelait, lors d’une conférence prononcée le 8 juin 1999, que « le droit à un enseignement religieux confessionnel dans les écoles publiques est reconnu dans la majorité des pays d’Europe occidentale. Cet enseignement est obligatoire en Allemagne, en Finlande, en Irlande, en Norvège et en Autriche. Il est offert sur une base optionnelle dans les écoles publiques de Belgique, d’Italie, de Pologne, d’Espagne et de Hongrie ». Et il ajoutait : « À ma connaissance, ces pays ne considèrent pas que leur législation scolaire est contraire aux chartes des droits. Je ne sache pas non plus qu’ils aient été trouvés en défaut à cet égard par les tribunaux compétents. Dans la perspective d’une conception pluraliste de la liberté, il y aurait davantage lieu de s’inquiéter à mon avis d’une politique qui, au nom d’objectifs sociétaux, viserait à imposer à tout le monde un modèle unique d’école publique et à bannir la religion de cette école ou à ne l’y tolérer que sous des formes diluées ».

[1] Les intertitres sont de nous.

Roumanie – la religion est de retour à l’école

Résumé et traduction d’un article de Raluca Popescu du 3 mars 2008

Bucarest – À la suite de discussions prolongées qui ont soulevé la passion au sein de la société civile et dans le clergé orthodoxe le plus convaincu, la religion remporte une victoire en Roumanie : elle demeurera une option du programme scolaire jusqu’en 12e année. Le ministère de l'Éducation avait, à l'origine, décidé de supprimer la religion du programme scolaire du lycée, mais cette décision fut mal accueillie par les représentants de l'Église orthodoxe et par diverses associations civiles.

Mihaela Sociu, conseillère auprès du ministère de l'Éducation, de la recherche et de la jeunesse (MECT) a déclaré que les parents et les étudiants pourront décider s’ils veulent étudier la religion ou non. Elle a ajouté qu'aucun élève ne sera pénalisé s’il refuse de suivre la classe de religion et que cette matière n’entrerait pas en ligne de compte dans le calcul de la note moyenne générale. Par ailleurs, le Ministère organisera des classes de culture générale ou encore d'autres classes de remplacement.

Le patriarche Daniel a déclaré qu'une éducation privée de dimension spirituelle à l'âge de l'adolescence ne pouvait qu’être incomplète. Le patriarche Daniel a également proposé que les symboles religieux de toutes les églises doivent être étudiés dans les écoles pour que des élèves les connaissent mieux. « La religion propose les modèles valables de bonté et de sainteté dans un monde de plus en plus individualiste » a conclu Sa Béatitude. Le représentant de la religion judaïque, le rabbin Sorin Rosen Slomo, a précisé qu'il avait proposé aux représentants de l'Église orthodoxe l'introduction de l'étude de l'histoire de la religion dans les écoles. L'Église catholique a opté pour la réouverture d’écoles confessionnelles subventionnées par l’État.

Selon l’agence de presse roumaine Rador, une étude de l'ONU conclut que, dans 46 pays parmi les 70 ayant répondu à son enquête, la Constitution ou la loi garantit le droit à une éducation religieuse. Il serait intéressant de savoir si le Québec a répondu à cette enquête. Toujours selon celle-ci, un pays sur cinq interdirait l’étude de la religion à l’école. Dans 35 pays, l'éducation religieuse est permise dès l'éducation primaire. Seuls neuf pays cités dans cette étude rendent obligatoire l’étude de la religion. Dans 30 autres pays, son étude est facultative.

Un nouveau carnet consacré au programme d'Éthique et de culture religieuse

On nous informe du lancement d'un nouveau blogue consacré au programme d'Éthique et de culture religieuse. On y présente des analyses permettent de réfléchir sur la nature du programme proposé et sur la manière dont il est mis en œuvre. Dernier article en ligne : « Les consultations 2005-2007 démontrent-elles l’appui de la population pour l’ÉCR ? »

Le Mouvement laïque québécois se dit profondément en désaccord avec le nouveau programme d'Éthique et culture religieuse

Le Mouvement laïque québécois se dit profondément en désaccord avec le nouveau programme d'Éthique et culture religieuse. Invité à soumettre son avis par le Comité des affaires religieuses, il estime la composante « culture religieuse » confondante et conflictuelle.

On trouvera ici les raisons de ce désaccord. Pour le lecteur pressé, voici, en bref, les raisons de son désaccord :
  1. Le programme ÉCR ne permet pas de faire des apprentissages enracinés dans la réalité du jeune.
  2. Le programme ÉCR ne permet pas de faire des apprentissages enracinés dans la culture québécoise.
  3. Le programme ÉCR ne respecte pas la liberté de conscience et de religion des élèves.
  4. Le programme ÉCR ne respectera probablement pas la liberté de conscience et de religion des enseignantes et des enseignants.
  5. Le programme ÉCR ne favorise pas le vivre-ensemble.
  6. Le programme ÉCR ne permettra probablement pas l'ouverture à la diversité religieuse par la découverte (au primaire) et l'analyse (au secondaire) des principales caractéristiques de différentes traditions religieuses et de ce qu'elles auraient en commun.
  7. Le programme ÉCR ne permet pas de se situer de façon réfléchie au regard des religions et des nouveaux mouvements religieux.
  8. Le programme ÉCR ne permet pas du tout de prendre en compte les représentations du monde et de l'être humain qui sont d'un autre ordre que religieux (représentations séculières).
  9. Le programme ÉCR ne permet pas la reconnaissance de l'autre et le développement d'attitudes appropriées à l'égard de la diversité religieuse (respect, tolérance, ouverture au dialogue).
  10. Le programme ÉCR ne permet absolument pas la reconnaissance des personnes qui interprètent la réalité autrement qu'à travers le prisme des religions.
  11. Le programme ÉCR devrait susciter des réactions négatives chez les divers groupes religieux.
En conclusion le MLQ déclare :« Nous souhaitons que disparaisse la composante de culture religieuse des programmes du primaire et du secondaire, car cette partie de la matière risque de générer de nombreux conflits et ne correspond certainement pas au niveau de maturité des enfants et des adolescents. [...] Nous pensons que des cours d'éthique et aptitude au dialogue tout au long du primaire et du secondaire seraient suffisants pour assurer l'instruction commune des jeunes. Des cours de culture religieuse pourraient cependant être offerts comme cours à option en 4e et 5e secondaires lorsque les jeunes ont la maturité suffisante pour assumer un tel apprentissage et mener les réflexions importantes qui en découlent nécessairement. »

Et si, dès le début, il existait tout simplement un choix, plutôt qu'un cours obligatoire pour tous qui ne pourra que déplaire à un groupe ou l'autre. Quoi ? De la tolérance et un choix ?