Un groupe de personnes investies dans l’éducation catholique développe un réseau pour aider le mouvement des écoles catholiques indépendantes en Ontario.
Le Consortium des écoles catholiques indépendantes de l’Ontario (Consortium of Independent Ontario Catholic Schools — CIOCS) est un réseau d’écoles dont l’objectif principal est de favoriser la collaboration et la communion entre les écoles membres tout en soutenant des valeurs, une mission et un engagement communs envers l’éducation catholique.
John Pacheco, l’un des directeurs du Consortium, a expliqué l’une des motivations du groupe.
« On parle beaucoup aujourd’hui d’identité, et nous croyons que l’identité de chaque enfant doit s’enraciner et se conformer à l’image de Jésus-Christ, à l’image immuable duquel nous avons été créés », a-t-il déclaré.
« D’un point de vue pratique, nous cherchons à développer une structure de soutien pour aider nos écoles membres actuelles et futures dans divers domaines. L’un des principaux objectifs du CIOCS est de trouver des moyens de réduire les coûts afin de mettre l’enseignement privé catholique à la portée des parents ».
En s’appuyant sur l’expérience et les connaissances collectives des écoles existantes et de leurs fondateurs, la CIOCS espère que les membres existants et nouveaux pourront acquérir des connaissances inestimables les uns des autres, collaborer, planifier des initiatives communes, des événements et des rassemblements annuels, susciter et partager le développement de l’enseignement professionnel, développer une économie naissante enracinée dans les principes sociaux catholiques légitimes et la loi naturelle, bénéficier d’avantages financiers grâce à des économies d’échelle, présenter une voix collective pour engager des tiers à promouvoir les objectifs communs des membres et enfin, se soutenir moralement et s’encourager les uns les autres.
Un autre objectif du réseau est de fournir une tribune et des moyens d’action aux nouvelles écoles et à ce que la CIOCS appelle les « parents missionnaires », c’est-à-dire les parents qui cherchent une alternative aux écoles publiques existantes financées par le gouvernement en créant leurs propres écoles avec des parents partageant les mêmes idées.
Pacheco déclare que le CIOCS « existe pour accroître le nombre de membres de son réseau afin de permettre aux parents qui le souhaitent de créer de telles écoles et d’autres lieux d’enseignement là où ils vivent. Le Consortium existe en partie pour répondre à leur première question : “Par où pouvons-nous commencer ?” »
Un autre objectif du réseau est de représenter les écoles membres lorsqu’elles traitent avec des tiers, y compris d’autres associations partageant les mêmes idées, le gouvernement et même la hiérarchie de l’Église catholique dans des domaines d’intérêt commun pour les écoles.
Au cours des dernières années, des parents ont exprimé leur inquiétude au sujet de l’éducation catholique en Ontario, face au succès du mouvement transgenre qui a promu la confusion du genre dans les écoles financées par le gouvernement, ainsi qu’à la réticence des conseils scolaires à écouter les préoccupations des parents. Récemment, les écoles catholiques publiques ont même refusé d’affirmer l’enseignement catholique sur le caractère sacré de la vie humaine. Trois membres de la Commission scolaire catholique de Toronto (TCDSB) ont publiquement rejeté l’initiative pro-vie proposée par un collègue pour que toutes les écoles du district arborent le drapeau pro-vie au mois de mai prochain.
Interrogé sur cette colonisation idéologique des écoles catholiques financées par le gouvernement, M. Pacheco a fait remarquer :
Le CIOCS estime que les parents catholiques — et non l’État ou les conseils scolaires — sont les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants. C’est l’enseignement catholique, et il n’est pas très bien compris ni reconnu. Toutes les agences tierces n’existent que pour aider et coopérer avec les parents dans leur rôle de premiers éducateurs, y compris pour transmettre les valeurs catholiques authentiques qu’ils souhaitent partager avec leurs enfants.
Les rôles en matière d’éducation ont été brouillés ces dernières années, et nous voulons offrir un choix et une voie aux parents catholiques pour qu’ils retrouvent ces rôles traditionnels. La CIOCS s’intéresse au choix de l’école, à la transparence, à la prise de décision éclairée et à la responsabilité de servir la vérité telle qu’elle est exprimée dans la grande tradition catholique. L’éducation doit avoir des alternatives pour une société saine et prospère, et nous espérons fournir une base pour cette alternative. Nous espérons également que notre présence et notre succès aideront les écoles catholiques publiques à retrouver leur identité d’écoles catholiques.
Le premier événement majeur de la CIOCS, une « Journée de la communauté catholique et un salon de l’école », aura lieu à Ottawa le 18 mai. Les organisateurs envisagent cette manifestation comme une réunion annuelle qui rassemblera les responsables catholiques, les entreprises et les écoles catholiques de la région d’Ottawa afin de promouvoir la collaboration et la coopération au sein de l’ensemble de la communauté catholique et de soutenir la croissance de l’enseignement catholique indépendant à Ottawa.
Commentant l’événement à venir, M. Pacheco a déclaré : « Nous devons remédier à la fragmentation de la société et de l’Église — en particulier au cours des dernières années — en organisant un événement qui rassemble les fidèles catholiques autour d’une mission commune et d’une véritable communion et fraternité spirituelles. Je pense que cette journée communautaire est exactement ce qu’il nous faut, et j’espère que nous pourrons la reproduire dans toute la province au cours des prochaines années. J’espère que les catholiques de la région d’Ottawa répondront présents et manifesteront leur soutien ».Pour plus d’information sur le CIOCS et sa première Journée communautaire et foire scolaire, visitez la page de l’événement à ciocs.ca/events.
Parmi les membres de la CIOCS, on trouve l'école catholique francophone d'Ottawa Sainte-Marie mère de Dieu, 20 avenue Fairmount.
Source : QCV
Voir aussi
La présentation sélective et tronquée des faits par Isabelle Hachey (voir 3. Le cas de Josh Alexander, élève de 16 ans en Ontario, élève dans une école en principe catholique).
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