mercredi 30 septembre 2015

Régis Debray fait son deuil du progressisme et des illusions de la gauche

Extraits d’un article de l’hebdomadaire Le Point où l’intellectuel français Régis Debray livre en quelque sorte son testament politique : l’humanité sans dessein, la gauche socialiste sans idées, le deuil de l’Histoire...


Le Point — Mais de quel deuil exactement parlez-vous ?

Régis Debray. — De l’Histoire comme accomplissement d’un grand dessein, comme émancipation de l’humanité en marche vers son salut. Cette idée messianique, nous la tenons, tout libre-penseur qu’on soit, du judéo-christianisme. Elle a longtemps fait de nous, les progressistes, des descendants d’Abraham et d’Isaïe sans le savoir. Or le bureau des Affaires eschatologiques a fermé. Plus aucune grande promesse n’est crédible. Avez-vous noté le raccourcissement des cycles d’espérance en Occident ? Le christianisme ? Vingt siècles. Le scientisme ? Deux siècles. Le socialisme ? Moins d’un siècle. L’européisme ? Un demi-siècle. Résultat, une première historique : la peur sans l’espoir. L’homme, ce petit mammifère prématuré à la naissance, plus malin, mais plus faiblard que les autres, a toujours eu peur, non sans raison : des rhinocéros, de l’enfer, de la peste, des Barbares, des intrus, des kalachnikovs. La peur, c’est son destin, mais l’antidestin qu’il a inventé pour tenir le coup — la résurrection des morts, la société sans classes, l’éternité par l’art ou autres tranquillisants —, a disparu. Pour la première fois, [pour l’homme occidental moderne] il n’y a plus d’après. Ni au ciel ni sur terre.

— Quel impact sur notre époque cette disparition aurait-elle ?

— C’est un peu tôt pour le savoir. Le XXe siècle a vécu du futur plus qu’aucun autre, et jusqu’au XVIIIe notre civilisation vivait du passé, sur l’imitation de Jésus-Christ, des saints ou des héros. Le présent à l’état brut, sans rien devant ni derrière, c’est de l’expérimental. Je pressens du bipolaire : hystérie et sursauts de colère d’un côté, morosité et je-m’en-foutisme de l’autre. Le déprimé survolté par dix flashs quotidiens. Les psys vont avoir du pain sur la planche.

— La mondialisation ne pourrait-elle pas faire office de nouvelle espérance ?

Je ne vois pas trop en quoi. Les marchandises circulent mieux, les signes et les images aussi, vivent la Toile et le conteneur. Mais, du même coup, les traditions, les cultures et les religions se côtoient bien davantage, se frottent l’une contre l’autre, et cela fait de l’irritation et de l’inflammation aux jointures. Des réactions allergiques, et donc des replis, des paniques identitaires çà et là. La mondialisation techno-économique fomente une balkanisation politico-culturelle — 193 États à l’ONU quand il n’y en avait pas 50 en 1946. Et plus les outillages progressent, plus les imaginaires régressent. Le passé revient en force, avec les fantasmes d’origine. Voyez le Moyen-Orient : les frontières modernes s’effacent, on remonte de l’État à l’ethnie. Le plus récent est le plus fragile. Quand il y a crise économique ou politique, ce sont les couches les plus anciennes qui affleurent : le clanique, le tribal, l’ethnique, le religieux. L’archaïsme, ce n’est pas le révolu, c’est le refoulé. Et la postmodernité, en ce sens, sera criblée d’archaïsmes. Pourquoi ? Parce que le nivellement crée un déficit d’appartenance, un désarroi existentiel, d’où le besoin d’un réenracinement traditionaliste, d’un affichage de singularité. On croyait jusqu’à hier que l’évolution du niveau de vie nous débarrasserait du religieux — une école qui s’ouvre, c’est un temple qui ferme. Erreur. Les informaticiens sont plus fondamentalistes que les littéraires, en Inde comme en islam. L’utopie libérale espérait que la Carte bleue gomme les cartes d’identité, en réalité, elle les fait sortir au grand jour. En somme, la pacification par le doux commerce, l’OMC comme solution de l’énigme enfin trouvée, ça a beau être bardé de statistiques, cela reste le doigt dans l’œil. Le technocrate domine à Bruxelles, mais il est à côté de la plaque. Disons qu’il n’a que la moitié du programme.

— Mais l’Europe, face à Daech, face au problème des migrants, pourrait très bien retrouver une nouvelle identité ?

Oui, bien sûr, rien n’est plus précieux qu’un bon et vrai ennemi. Et Staline a autant fait pour l’Union européenne que Jean Monnet. Mais souvenez-vous : on a construit l’Europe à l’Ouest pour ne plus avoir à faire la guerre. Pour ne plus avoir même à y penser. Et en remettant sa défense entre les mains de l’Amérique, laquelle espionne sans vergogne ses protégés, qui ne protestent même plus. Le projet était viable tant qu’il y avait juste en face un ennemi mortel, ou jugé tel. Daech, c’est écœurant, épouvantable, mais 20 000 hommes dans un désert, sans aviation, sans drone, sans labos et sans usines, ce n’est pas le IIIe Reich ni l’Armée rouge. L’antiterrorisme, ça ne fait pas une identité, la chose est d’ailleurs préemptée et dirigée par Washington. Le mot d’Europe comme entité politique et non géographique apparaît dans les grimoires après Poitiers, puis après Lépante, face au Turc. L’affrontement, ça réveille. L’Iran, c’était loin. La Chine aussi.

[...]

— Depuis votre Éloge des frontières, votre position a-t-elle évolué ?

Nullement. Une frontière, c’est une ligne consentie, faite pour être franchie, à certaines conditions légales mutuellement agréées. La frontière est une conquête de la civilisation, et quand il n’y en a pas, c’est la loi du plus fort, qui dresse un mur, sans rien demander à personne. Une frontière peut mal tourner, mais l’absence de frontières, c’est la jungle assurée, tôt ou tard.

— Revenu de toutes vos illusions, c’est aussi un adieu à la politique que vous rédigez ?

En un sens, oui. Mais si c’était la politique au sens fort du terme qui nous disait adieu ? Et si c’était la fin d’un cycle ouvert chez nous par la Révolution et qui mettait une vision du monde au cœur des luttes pour le pouvoir, et non l’autodéfense d’une province, d’une dynastie, d’un groupe d’intérêts ou d’un taux de croissance ? La division gauche-droite, ça naît en 1789, avec pour ligne de partage une idée de l’avenir et de l’être humain. On s’en était bien passé pendant des siècles. Et tout ce qui est né mérite de périr. En tout cas, je ne dis pas adieu, mais bonjour à la laïcité, sur laquelle nous préparons avec un ami un petit guide pratique, très précis et utilitaire. Pour sortir du blabla cotonneux des valeurs et des bons sentiments. Le laïque, c’est du dur et du droit. Cela ne donne pas une raison de vivre, ce n’est pas la religion des sans-religion, mais ça permet, c’est déjà beaucoup, de respirer côte à côte sans s’entre-tuer.

— Mais vous écrivez que vous vous préparez à la guerre civile...

Pas de grands mots ! [...] Nos règles, on se les donne à nous-mêmes. Libre aux islamistes de nous prendre pour des impies, mais qu’ils ne viennent pas faire la loi chez nous, pas plus qu’on ne doit la faire nous chez eux. Se battre pour cela, ça vaut la peine. Le sacré, après tout, c’est ce qui interdit le sacrilège et légitime le sacrifice.

— Vous aimez vous définir comme un patriote cosmopolite... Qu’est-ce qui vous différencie d’un nationaliste ?

L’idée que mon pays n’a aucun titre de supériorité sur les autres, mais qu’il a le droit d’être et de rester différent. Et la conviction que plus il y a de joueurs autour de la table, sur la planète, plus la partie est intéressante. Le pire, c’est d’être seul, entre quatre murs.

[...]

— Entre une histoire glorieuse de la France et le discours de la repentance, vous refusez de choisir, ou plutôt vous réfutez les deux ?

Pourquoi le glorieux d’un côté et le sinistre de l’autre ? On pourrait combiner, mais dans le bon ordre. Le roman national d’abord, parce qu’il en faut bien un, et que l’Histoire, c’est d’abord un récit. Cela se raconte. Ensuite, à la fin du secondaire, un retour critique sur le roman, l’ouverture des dossiers, la confrontation des points de vue. Les réformes scolaires, qui bazardent l’histoire de France, parce que trop légendaire, font le jeu des mémoires particulières, d’une juxtaposition jalouse de revendications revanchardes. Chaque sexe, chaque ethnie, chaque langue régionale, chaque confession tirant la couverture à soi... Et qui après ramassera les miettes ? Nos ministres, hélas, à la veille d’élections, font la chasse aux clientèles. C’est peut-être payant dans l’immédiat, mais pas à long terme.

— Votre diagnostic exclut l’Amérique...

Les Nord-Américains ont de la chance : ils héritent de leur histoire le mythe roboratif du peuple élu, de la Destinée manifeste, du contrat originaire avec un Dieu confédéral qui les met au-dessus des lois internationales. Cette religion civile et partagée par tous, Noirs et Blancs, ce ciment biblico-patriotique leur permet, à l’intérieur, de limiter la casse. Et, à l’extérieur, de prendre leur intérêt particulier pour celui de l’humanité en général, jusqu’à vouloir américaniser le monde entier. C’est une théodémocratie, où le dollar règne en maître, « In God we trust », et où il faut récolter des milliards pour se faire élire. Les Grecs anciens parleraient de ploutocratie. Mais enfin, ils ont ce que nous n’avons pas ou plus : la fierté. Obama et chaque sénateur ont la bannière étoilée en épinglette sur le revers. Vous imaginez Hollande avec une épinglette tricolore sur le veston, on hurlerait au loup, Maurras le retour. La réalité, c’est que notre sacré national s’est envolé, le sacré européen fait faux bond et nos politiques n’ont plus rien en surplomb au-dessus de leur tête, sinon des poncifs qui font rigoler. Ce vide symbolique a quelque chose de pathétique.

[...]

— Vous faites un éloge de la guerre, en déplorant que le monde se soit dévirilisé, qu’on soit passé à l’ère de Big Mother...

Mon excuse, là-dessus, c’est le besoin de fraternité. La paix réveille les égoïsmes, elle fait de nous des coquins qui veulent être heureux, elle distend les liens et les coude-à-coude. Certains linguistes relient la République à « pubis », la chose du poil. Historiquement du moins, ce n’est pas faux. Le pubère en état de porter les armes, c’était le citoyen dans l’Antiquité. Pas de service militaire, pas de citoyenneté. Notre République aussi, au départ, avait deux piliers : l’école et l’armée. Valmy n’a pas été son berceau par hasard. Je ne déplore rien, je constate. L’armée et l’Église, nos deux vieilles forteresses masculines, sont en voie de démantèlement. Le contrecoup est normal, et pas antipathique. Big Mother, c’est plus vivable que Big Brother, je vous l’accorde bien volontiers.

— De Gaulle, Mitterrand... c’est leur côté « manipulateur de songes » qui vous attire ?

Non. Pas manipulateur, médiateur, passeur, ouvrier d’une idée-force. Même si rien ne se mène à bien ici-bas sans une dose raisonnable de médiocrité, rien de grand ne s’entreprend sans passion, et, parce que le niveau baisse toujours en cours de route, on a intérêt à partir de haut. S’il y avait eu un sondage le 18 juin 1940, de Gaulle eût récolté 0,01 %. Il a su créer du mythe, la France éternelle, invaincue, et le mythe a catalysé, mis en mouvement des gens qui ont finalement relevé le gant. S’il avait commencé par se et nous dire que la France n’était pas une personne, mais 1 % de la population mondiale, ce qui est la stricte vérité, et que l’heure était venue de passer la main, on aurait été zone occupée en 1945. Un grand politique, c’est un illusionniste qui a le sens des réalités. Généralement, un amateur, un farfelu, un marginal. Les professionnels de la profession font rarement l’affaire.

— La fierté ne peut-elle venir que de la glorification du passé ?

Bien sûr que non. Mais le mea culpa permanent, ça donne soit envie de se pendre, soit de jouer chacun pour soi, comme dans un naufrage. Déprime et cynisme. Et puis, n’oublions pas, la mémoire, c’est propulsif. Tous les révolutionnaires que j’ai connus avaient du révolu en tête ou dans le cœur. Les zapatistes, feu Zapata, Robespierre, Gracchus, les quarante-huitards, 89, etc. Les grands nostalgiques créent du nouveau, en art comme en politique. Sans la République romaine dans les têtes, pas de Révolution française. Sans le Musée du Louvre, pas de Picasso. Ce sont les réacs qui posent aux modernistes. Ils s’adaptent au statu quo sans faire la percée. Ils se mettent en conformité, c’est tout.

[...]
— À propos de ce tournant libéral, vous gratifiez un certain François Hollande, bébé énarque et jeune conseiller à l’Élysée, de quelques mots peu amènes : « Crocodile à l’élevage tombé là par hasard »...

Laissons notre malheureux président de côté, regardons plutôt le bulletin météo. Une colonne vertébrale, ça ne tombe pas du ciel, et les petites circonstances n’ont jamais fait de grands caractères. Chaque génération porte son époque sur les épaules. Les énarques aux manettes, et ce n’est pas leur faute, n’ont connu ni la guerre, ni la Résistance, ni les luttes anticoloniales, seulement les cabinets ministériels et les couloirs de congrès. Colleur d’affiches, bagarreur, inculpé, un piton dans les Aurès, ils ont sauté toutes les étapes du militant pour arriver aux responsabilités frais émoulus et sans frais aucuns, sans conscience ni même culture historique. Ils ressemblent un peu à ces villes brésiliennes dont Lévi-Strauss notait qu’elles vont directement de la jeunesse à la décrépitude sans passer par l’ancienneté.

Comment expliquez-vous cette mutation politique ?

L’effacement de l’empreinte chrétienne n’y est pas pour rien. Un chrétien, zombie ou pas, conçoit sa vie en solidarité et ne fuit pas les épreuves. L’époque n’est pas au « Nous », mais au « Moi je ». Ôte-toi de là que je m’y mette, et regarde comme je suis beau. On ne parle plus d’accomplissement collectif, mais d’épanouissement personnel. Panne mythologique. Prométhée a mal au foie et Gaïa a du plomb dans l’aile. Restent le nombril et l’égoportrait. J’ai le sentiment que cela fait tourner en rond.

— La gauche a-t-elle perdu la bataille des idées ?

Elle a en tout cas perdu ses idées propres. Elles sont devenues minoritaires, il est vrai, et elle a tellement peur de rester en rade ou elle préfère tellement le pouvoir sans idées aux idées sans pouvoir qu’elle fait le caméléon. Mais la partie, c’est vrai, est difficile. Car ce sont au fond les idées elles-mêmes qui ne tiennent plus devant les images. Je me souviens d’un temps pas si lointain où le PS avait ses revues, son hebdo, chaque tendance le sien, où le premier secrétaire publiait chaque semaine un article finement ciselé dans L’Unité. Aujourd’hui, les communicants font le programme et ces messieurs-dames ne pensent plus qu’au « Grand Journal ». Au fond, une gauche ton sur ton, qui ne tranche en rien et sur rien, sauf sur le cannabis et le mariage pour tous, n’a plus vraiment de raison d’être. Le pire n’est pas toujours sûr, mais on aura bientôt, comme aux États-Unis, qui sont la métropole, une balançoire entre démocrates et républicains. L’alternance sans alternative. Trucmuche remplace Trucmol. Avouez que ce serait bête de faire de la température pour cela.

[Malheurement, on ne sait pas trop à quelles idées de la gauche M. Debray fait allusion. Il y a une gauche libérale et un mouvement plus social opposé pendant longtemps à cette gauche individualiste et libérale. Voir Michéa, Crapez et Zemmour ci-dessous.



]

— Faut-il que les intellectuels renoncent aussi ?

À comprendre le monde réel ? Certainement pas. Essayons de le regarder en face, sans préjugés, sans trémolos ni vœux pieux. Et sans ramener sa bobine au centre du tableau. Le problème, c’est le faire-savoir. Sous une pluie d’images, les mots patinent. Si un bon esprit veut avoir de l’influence sur ses contemporains, et c’est ce projet qui définit l’intellectuel, mieux vaut pour lui se faire voir que se faire lire. Quitter le stylo pour le face-caméra. Il y faut un talent qu’ont rarement les hommes d’étude. La vidéosphère a changé la donne. L’intello, pour survivre, doit devenir une vedette de l’audiovisuel. C’est assez humiliant.

— Michel Onfray est accusé par Libération de faire le jeu du Front national. Voyez-vous en lui un allié objectif de Marine Le Pen ?

Je n’aime pas les chasses aux sorcières ni qu’on discrédite moralement un adversaire intellectuel, au petit jeu stalinien ou maccarthyste du « faire le jeu de ». Je ne suis pas un libertaire comme Onfray, dont on peut penser qu’il en fait parfois un peu trop, sans lancer contre sa personne l’excommunication majeure. Ces montées en neige à répétition donnent décidément envie de se tenir à l’écart.

— Mais vous qui avez produit une théorie de l’illusion, ne voulez-vous rien transmettre ?

Si. Le sens des perspectives. De bas en haut, car seul ce qui nous dépasse peut nous réunir. Il nous faut accepter du plus grand que nous si on veut rester à la hauteur, et même s’il s’agit d’une vue de l’esprit. Et d’arrière en avant, à l’horizontale, avec le sens des généalogies et des engendrements. Si on s’attaque au latin, par exemple, je crains aussitôt pour la fille, la langue française. Le présentéisme m’effraie, je le crois barbare. Il serait temps de transformer l’ENA en centre d’études des civilisations où l’histoire et la géographie tiendraient autant et plus de place que l’économie, avec en dernière année un stage d’application administrative. Que pouvez-vous comprendre à l’Ukraine de 2015 si vous oubliez le schisme orthodoxe de 1054, le sac de Byzance par les croisés latins qui a laissé de mauvais souvenirs et la ligne Riga/Split qui coupe depuis des siècles l’Europe chrétienne en deux ? Si vous ignorez tout cela, vous faites de l’idéologie, point final.

— Ministre de l’Éducation nationale, quelle serait votre première décision ?

Ne plus lancer de réforme, ce qui serait une révolution. Et commencer par un bilan exact de ce qu’a produit la flopée de réformes des trente dernières années.

[...]

— Que vous reste-t-il de gauche ?

L’amour des singuliers collectifs. Une irrésistible sympathie pour les perdants et les humiliés. Et un vague sentiment de culpabilité de faire partie des riches, connus et bien portants. J’ai beau lire Nietzsche, je ne m’en sors pas. Ajoutez à cela le catéchisme du jacobin à l’ancienne liberté, égalité, fraternité et vous avez un républicain de gauche tout à fait conforme. Pour le reste, je me sens libre.





Madame H.
de Régis Debray
publié chez Gallimard,
à Paris,
parution le 1er octobre 2015
160 pages
ISBN-13 : 978-2070108039


Voir aussi

Le progrès, valeur en berne ?

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