Le gouvernement Marois veut préserver les enfants de l’influence religieuse et ne permettra pas aux écoles et aux garderies subventionnées par l’État de se soustraire à l’interdiction des signes religieux apparents.
Les cégeps, les universités, les hôpitaux et municipalités pourront être exemptés. Elles bénéficieront d’un «droit de retrait» d’une durée de cinq ans, qui sera renouvelable, mais qui «ne doit pas être un moyen de s’exempter systématiquement».
Pas question cependant d’accorder ce droit de retrait aux écoles, aux CPE et aux garderies subventionnées par l’État. « On a décidé de protéger les enfants, qui sont une clientèle plus influençable et plus vulnérable. (…) On ne souhaite pas que les enfants soient exposés à quelque influence religieuse que ce soit », a tranché le ministre Drainville. Même lorsque les parents choisissent cette garderie pare qu'elle est de tradition catholique ou juive ?
Remarquons qu'en cela il ne se distingue :
- ni du ministre socialiste français très militant Vincent Peillon (« arracher l’enfant à ses préjugés ») ;
- ni du philosophe chaud partisan du cours ECR Georges Leroux (L’État doit viser à déstabiliser les systèmes absolutistes de croyance des parents) ;
- ni du gouvernement Charest qui voulait chasser les signes religieux des garderies subventionnées, y compris celles tenues par des sœurs catholiques.
Gageons que les enfants seront pourtant soumis à d'autres préjugés, ceux laïques et non visiblement religieux, ce qu'on nomme souvent le « politiquement correct » qui n'est qu'un nouvel ensemble de mythes, de tabous, d'axiomes sociaux et moraux.
Écoles privées ne devraient pas être exemptées selon la FAE
La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) accueille avec d'importantes réserves le projet de charte des valeurs déposé aujourd'hui par le gouvernement Marois parce qu'il manque de cohérence dans son ensemble.
Parmi ses critiques, la FAE regrette que le projet de charte ne s'applique pas aux écoles privées et que la question soit renvoyée à la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Marie Malavoy. Les écoles privées, qui sont financées à plus de 60 % par des fonds publics, devraient être soumises aux mêmes règles que les écoles publiques, incluant les exigences faites au personnel enseignant. Les écoles catholiques subventionnées ne devraient donc plus avoir de personnel affichant leur foi catholique selon la FAE !?
Nathalie Roy, députée de la CAQ, avec une croix permise et une croix interdite. Et entre les deux ? Permis jusqu'à quelle taille, combien de centimètres ? |
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)
5 commentaires:
DRAINVILLE, PEILLON, LEROUX et CHAREST ont raison : la psychologie et la neurophysiologie confirment d'ailleurs la nécessité de "protéger l'enfant des influences religieuses.
- Origine psychologique, éducative et culturelle de la foi : déjà en 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l’Université catholique de Louvain, avait constaté, dans « Psychologie religieuse », sans doute à son grand dam, qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas (les parents incroyants en témoignent a contrario), et que la religiosité à l’âge adulte en dépend. Ainsi, page 294 :
« La disponibilité religieuse de l’enfant ne prend forme qu’à la condition d’avoir été précocement éduquée. Toutes les observations l’ont confirmé : l’influence des parents est le facteur le plus décisif dans la formation des attitudes religieuses.(…) Les gestes et le langage religieux des parents, la célébration des fêtes religieuses marquent de façon indélébile les souvenirs d’enfance de nombreux adultes, et déterminent leurs sentiments d’appartenance religieuse. (…).
- Interprétation « neurophysiologique » de la fréquente persistance de la sensibilité religieuse ou déiste : avant l'âge de 4 ans environ, nous n'avons aucun souvenir, parce que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures à l’âge de 2 ou 3 ans. En revanche, les amygdales (du cerveau émotionnel), elles, sont déjà capables de stocker inconsciemment le souvenir d'événements à forte charge affective ou des souvenirs émotionnels tels que, par exemple, l'atmosphère « envoûtante » d'une église, les prières et autres comportements religieux des parents, voire leurs inquiétudes métaphysiques, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur. Ces « traces » neuronales, appelées « engrammes », sont indélébiles, et se renforcent par plasticité neuronale, au fur et à mesure des expériences religieuses.
Les observations par IRM fonctionnelle et par tomographie à émission de positons suggèrent que le cerveau rationnel, le cortex préfrontal notamment, et donc aussi bien l’esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouvent inconsciemment « éteints », et donc « anesthésiés », à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins en matière de foi.
Même André COMTE-SPONVILLE se dit « athée fidèle » à sa croyance enfantine, ou du moins aux « valeurs chrétiennes », telles que « l'amour du prochain ».
Cela expliquerait a fortiori la fréquente imperméabilité de certains croyants, notamment créationnistes, à toute argumentation rationnelle ou scientifique, et donc la difficulté, voire l’impossibilité de remettre leur foi en question.
http://michel.thys.over-blog.org/article-une-approche-inhabituelle-neuroscientifique-du-phenomene-religieux-62040993.html
Michel Thys est un dinosaure franc-maçon normal qu'il défende l'idéologue fran-mâçon qu'est Vincent Peillon. POur les autres, je ne sais pas sans odute qu'ils suivent simplement.
Thys ne comprend pas que l,enfant n'est jamais à l'abri de préjugés, pas plus que lui d'ailleurs, sauf qu'ils sacralisent ses préjugés.
Thys n'a pas saisi le commentaire le plus important :
Gageons que les enfants seront pourtant soumis à d'autres préjugés, ceux laïques et non visiblement religieux, ce qu'on nomme souvent le « politiquement correct » qui n'est qu'un nouvel ensemble de mythes, de tabous, d'axiomes sociaux et moraux.
Bonjour Louis R.
Merci pour votre réponse.
Oui, je suis un franc-maçon a-dogmatique du Grand Orient de Belgique, m'exprimant évidemment à titre individuel.
Ne projetez pas : chez les athées, il n'y a pas de "préjugés laïques", ni de "mythes", ni de "tabou", ni "d'axiome social ou moral",mais le souci de développer l'autonomie et la responsabilité individuelle.
Certes, tous les parents, qu'ils soient croyants ou incroyants, influencent légitimement leurs enfants. Mais les premiers, par leur comportement et la soumission qu'ils imposent, s'adressent à leur cerveau émotionnel, contrairement aux seconds, attentifs à développer leur esprit critique à tous points de vue. D'autre part, ils les incitent à respecter les convictions religieuses de leurs condisciples et à un dialogue constructif. Certaines valeurs morales sont en effet communes, même si elles ont un fondement différent (la "Révélation" des croyants ou la conscience morale, seule juge des athées).
Vous ignorez apparemment que la laïcité "philosophique" à la belge et l'humanisme laïque (= non confessionnel) sont certes anti-dogmatiques et anticléricaux, mais pas antireligieux. Il va de soi en effet que la foi restera toujours un droit légitime et d'autant plus respectable si, à la lumière des alternatives tant religieuses que non confessionnelles, elle est le fruit de la réflexion,de l'esprit critique et du libre examen.
Il est évident que les laïcistes rabiques profitent de l'immigration et de l'islam qui fait peur pour chasser leur hantise irrationnelle qu'est la religion en général et plus particulièrement la très inoffensive religion chrétienne.
Pour le reste, ils se croient « rationnels » alors qu'ils ne font que sacralisés à peu près les mêmes valeurs que le christianisme, mais sans aucun fondement. La raison ne peut fonder les valeurs des gens. Pourquoi aimer son voisin ? Il est le plus souvent détestable !
@ « Anti-frères .°. » :
Il est vrai que, depuis le 11 septembre, du fait de notre conception laxiste et électoraliste de la tolérance et de la neutralité, l'immigration musulmane incontrôlée et la prétention de l'islam(isme) à imposer, à terme, la charia au monde entier, sont à l'origine de réactions d'autodéfenses légitimes, aussi bien de la part des deux autres religions « du Livre » que de la franc-maçonnerie adogmatique, mais pour des raisons différentes évidemment.
Le christianisme et le judaïsme redoutent en effet la concurrence du prosélytisme croissant de l'islam, tandis que les francs-maçons adogmatiques déplorent la soumission totale au coran, à Allah, à Mahomet, etc., en contradiction avec leur idéal d'émancipation et d'autonomie de l'être humain.
Cela peut expliquer qu'il y ait des "athéistes" plus radicaux que moi qui voudraient, à tort, imposer l'athéisme.
Savez-vous qu'il y a environ 5 millions de francs-maçons théistes ou déistes anglosaxons (qui ont hélas hérité de l'intolérance de leur religion !), et seulement environ 100.000 francs-maçons adogmatiques, surtout en France et en Belgique ?
Ce n'est pas « la raison » qui « fonde la valeurs des gens », mais leur simple humanité et le respect qu'ils témoignent aux valeurs humanistes, «universalisables », incontournables, « sacrées », car acceptables par tous et partout, telles que le respect de l'homme de la femme, de l'enfant, de leur liberté de conscience, de religion, de pensée, etc., celles en somme de la Déclatation Universelle des Droits de l'Homme de 1948.
Enregistrer un commentaire