Audition de Me Racicot et du Dr Beauchamp, de l’organisme Vivre dans la Dignité, lors des auditions publiques de la Commission de la santé et des services sociaux de l’Assemblée nationale du Québec, sur le Projet de loi n° 52, Loi concernant les soins de fin de vie, le mercredi 25 septembre 2013.
Le mémoire de Vivre dans la Dignité déposé à cette occasion renferme une excellente critique juridique et médicale du projet de loi débattu. La résolution de l’Association médicale mondiale contre l’euthanasie à laquelle font référence les intervenants est accessible ici.
Les intervenants réfèrent aussi fréquemment à « hier soir », il s’agit de l’audition du Regroupement québécois contre l’euthanasie, qui s’est déroulée le mardi 24 septembre 2013. Le livre qui sera remis à chacun des 125 députés de l’Assemblée nationale est Plaidoyer pour une mort digne (Presses de l’Université Laval, 2011). La méthodologie et les détails du très récent sondage (mené du 18 au 20 septembre par Ipsos Marketing) auquel renvoie Me Racicot à la 33e minute sont accessibles ici.
Afin d’alléger le visionnement, nous vous suggérons de porter particulièrement attention aux interventions suivantes :
- Dr Beauchamp de 06:25 à puis de 23:00 à 26:00.
- Me Racicot de 26:00 à 27:30, de 31:00 à 36:30, de 40:00 à 41:00, et de 50:25 à 50:55.
- Dr Beauchamp de 53:40 à 56:00.
- Me Racicot de 57:13 à 58:10, et de 01:01:18 à 01:02:35.
- Dr Beauchamp de 01:04:55 à 01:07:08.
Le mémoire de Vivre dans la Dignité déposé à cette occasion renferme une excellente critique juridique et médicale du projet de loi débattu. La résolution de l’Association médicale mondiale contre l’euthanasie à laquelle font référence les intervenants est accessible ici.
Les intervenants réfèrent aussi fréquemment à « hier soir », il s’agit de l’audition du Regroupement québécois contre l’euthanasie, qui s’est déroulée le mardi 24 septembre 2013. Le livre qui sera remis à chacun des 125 députés de l’Assemblée nationale est Plaidoyer pour une mort digne (Presses de l’Université Laval, 2011). La méthodologie et les détails du très récent sondage (mené du 18 au 20 septembre par Ipsos Marketing) auquel renvoie Me Racicot à la 33e minute sont accessibles ici.
Nous voyons que 67 % des Québécois interrogés ne connaissent pas la véritable signification de l’euphémisme « aide médicale à mourir », et ne peuvent par conséquent même pas comprendre la portée concrète du Projet de loi n° 52, alors que cela les concerne très sérieusement. Par ailleurs, un autre récent sondage (mi-septembre 2013) mené auprès de 1200 médecins de la province révèle que 59 % d’entre eux refuseraient d’administrer une euthanasie.
De la liberté de choix des médecins
Les adeptes de l'euthanasie usent souvent de l'argument de la liberté de choix des gens qui veulent se faire euthanasier (« mourir dignement » selon la terminologie gouvernementale). Ils omettent de parler de la liberté de choix des médecins qui, même si en leur âme et conscience s'opposent à une mise à mort assistée, devront référer leur patient à un confrère qui serait prêt à commettre ce qu'ils considèrent moralement répréhensible, précipité ou indigne.
On peut aussi s'interroger sur le bien-fondé que l'État facilite ces mises à mort et les subventionne.
Confusion et apparence de consensus
Comme le rapporte Le Soleil, les Québécois, bien qu'ils semblent largement favorables à l'« aide médicale à mourir », sont perplexes sur cette forme d'euthanasie, selon un sondage Ipsos rendu public jeudi. Le tiers des personnes interrogées interprète l'« aide médicale à mourir » comme étant la demande par le patient d'une injection entraînant la mort. Trois personnes sur 10 [30 %] croient plutôt qu'il s'agit de soulager des symptômes par les soins palliatifs. Le troisième groupe, soit près de 40 % des sondés, associe l'« aide médicale à mourir » à « l'interruption de l'acharnement thérapeutique ou au suicide assisté ». « Cette forte dispersion des réponses démontre l'ambiguïté qui entoure l'expression "aide médicale à mourir" », selon la firme de sondage.
À l'inverse, le terme « euthanasie » est plus clair pour les Québécois. En effet, 60 % des personnes interrogées sont d'avis qu'il s'agit pour un médecin de pratiquer une injection mortelle à la demande du patient. L'autre 40 % des personnes sondées comprennent que l'euthanasie est l'arrêt, à la demande du patient, des moyens artificiels (respirateur) pour prolonger la vie, ou le fait de permettre à une personne qui le désire de s'administrer une substance provoquant la mort, ou de soulager la douleur sans prolonger la vie ni l'abréger. La notion d'« aide médicale à mourir » avait été proposée, de l'aveu même du gouvernement (voir la vidéo), à la place du terme euthanasie parce qu'elle a une charge émotive moins grande dans la population.
Acte criminel, recours aux tribunaux à prévoir
Par ailleurs, si le projet de loi 52 sur l'« aide médicale à mourir » est adopté par l'Assemblée nationale, une contestation devant les tribunaux est à prévoir. « L'“aide médicale à mourir” est de l'euthanasie, un homicide selon le Code criminel canadien. Il faudra chercher longtemps pour trouver suffisamment de médecins québécois prêts à franchir cet interdit historique. En fait, plusieurs d'entre nous sommes prêts à nous tourner vers les tribunaux si la loi 52 devient réalité », a affirmé, vendredi, le président de Vivre dans la dignité, le Dr Marc Beauchamp, en compagnie de la Dr Catherine Ferrier du Collectif de médecins du refus médical de l'euthanasie. Les mémoires des deux groupes ont été présentés à la commission parlementaire qui étudie le projet de loi 52. Selon la Dr Ferrier, l'application de l'« aide médicale à mourir » va créer une grave crise de confiance entre la population et les médecins. « Ça va tout gâcher dans le système de santé. Il n'y aura plus de confiance envers les médecins », a-t-elle prédit.
Via Monarchomaque et Le Soleil.
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1 commentaire:
L'aide médicale à mourir dans le projet de loi 52 sème la confusion dans le public selon le sondage Ipsos marketing ; c'est intentionnel de la part du législateur du Québec qui veut à tout prix faire passer sa loi qui introduit l'euthanasie comme un soin ordinaire. Il n'y a pas de qualificatif pour ce geste illégal et immoral. Marc Bergeron, Québec
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