mardi 5 mars 2013

Robert Ménard sur l'instinct grégaire bien-pensant des journalistes


Robert Ménard est le fondateur de Reporters sans frontières.






Est-ce que cela peut être vraiment différent au Québec dans un monde des médias encore plus petit que la France ? N'y règnent-ils pas ici aussi au Québec le même panurgisme bien-pensant, la même endogamie et la même cooptation incestueuse ? Quel journaliste professionnel envisage ne plus être invité par Radio-Canada, ne plus écrire dans le Devoir ou la Presse ?

Quel est le dernier journaliste professionnel a avoir dit qu'il trouve l'avortement moralement répréhensible, l'immigration (55.000 personnes par an) nettement trop importante au Québec, le réchauffement climatique un problème mineur qui ne justifie pas des politiques ruineuses, l'homosexualité ou la transsexualité peu désirables, de dire comme Ménard qu'il ne souhaite pas que sa fille soit homosexuelle mais qu'il l'aimerait quand même si elle l'était, peut-être même plus car c'est un fardeau ? Quel journaliste d'un grand média québécois oserait dire que la Grande Noirceur est en partie un mythe, un épouvantail, que l'État-providence crée des problèmes sociaux, déresponsabilise, est intenable ne fût-ce que pour des raisons démographiques ? Que voir deux homosexuels s'embrasser en public est gênant (apparemment 40 % des Québécois le pense) ? Que les chiffres sur la violence conjugale sont tronqués (André Arthur n'a plus de micro) ? Tiens, que le cours ECR n'est pas une bonne chose et qu'il faudrait permettre aux parents de choisir la formation morale de leurs enfants ?

Il ne s'agit pas ici d'apporter des réponses positives aux questions précédentes, mais plutôt de savoir pourquoi les journalistes répondent tous de la même manière, trouvent qu'il n'y a aucune matière à débat. Une question de formation à l'université, puis de pressions conformistes au sein de la profession, de cooptation, d'un manque de courage ?

L'unanimisme règne chez les journalistes québécois autant que ceux de France. Philippe Muray les nommait des Mutins de Panurge, des conformistes qui se rêvent rebelles courageux, qui deviennent vite des Matons de Panurge, des gardiens du temple du correctivisme politique. Souvent de bonne foi, parfois hargneux,  peu courageux, mais toujours formatés à l'identique sur les questions sociales. Ils croient incarner le bien, ceux qui pensent différemment sont nécessairement des salauds rétrogrades. Pourtant l'inculture et leur superficialité des journalistes sont souvent manifestes comme le révèle de l'intérieur Robert Ménard.

Rappelons que l'ombudsman de Radio-Canada, Mme Miville-Deschênes, avait déjà dénoncé en mai 2009 le manque de diversité d'opinions des invités à la SRC.

Pour Robert Ménard, la seule chose qui tuera ce conformisme des journalistes, qui comblera le gouffre qui existe entre leurs valeurs et leurs réflexes et ce que pensent les gens du commun, c'est la confrontation avec le réel, parce que le réel donne tort aux journalistes des grands médias.





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9 commentaires:

Loulou a dit…

Quelle belle liberté de ton!

Mais comme il le dit, il a 60 ans, on ne peu plus lui faire grand-chose.

Par contre, toutes les petites jeunesses (vous avez remarqué qu'il y a de plus en plus de femmes, plus dociles?) ne peuvent pas se permettre de sortir des clous.

De France a dit…

Un journaliste animé d’ une grande éthique professionnelle!
Il est aussi un des rares à faire honneur à la profession.

Anonyme a dit…

On ne va pas l'inviter à Radio-Canada celui-là.

Carré rouge a dit…

Oh, boy !

Vous racontez n'importe quoi.

Y a des rétrogrades, des dinosaures comme vous dans les médias : Jacques Brassard, Éric Duhaime par exemple.

EN fait au Québec y a trop de journalistes fascistes dans les radios poubelles.

Pour une école libre a dit…

Carré Rouge,

Nous avons parlé de journalistes professionnels, pas de chroniqueurs comme Jacques Brassard qui a d'ailleurs perdu sa chronique dans son journal régional pour avoir trop souvent parlé librement.

Quant à Éric Duhaime, il pense comme les autres journalistes sur tous les sujets sociaux (il évite d'ailleurs d'en trop parler), mais il est vrai qu'il est assez courageux pour penser parfois différemment en matières économiques. Il défend le libéralisme économique, position éminemment courageuse sur le continent américain, phare du capitalisme libéral.

Bobby a dit…

Ce soir : hommages émus chez les journalistes québécois à la mort du Presidente (comme l'écrit Radio-Canada).

JPP a dit…

"le réchauffement climatique un problème mineur".

Vraiment?

Loulou a dit…

«JPP a dit…
"le réchauffement climatique un problème mineur".

Vraiment?»


Ce n'est pas la question,mais pourquoi tous les journalistes (et les "intellectuels" québécois) pensent de même. Ils croient détenir la vérité vraie parce que la "majorité" des savants disent de même. Bêêêh. Esprit grégaire.

Sinon, lisez le http://fr.wikipedia.org/wiki/L'%C3%89cologiste_sceptique

C'est une position qui se défend, mais tous les journalistes québécois pensent de même. Bêêêh.

Le Saguenéen a dit…

Je dois vous dire qu'ici à Chicoutimi je ne trouve non seulement pas le réchauffement climatique un problème, je suis POUR.

Il faut toujours aussi frette et c'est dans quelques jours le PRINTEMPS!

Je ne comprends pas pourquoi le Québec est contre le réchauffement, Poutine a raison ce serait très bien.

Mais évidemment mes enfants qui reviennent de l'école reviennent ENDOCTRINÉS sur ce sujet, il faut sauver la Terre, etc. Le religion de substitution de l'école québécoise.