Une campagne contre les « violences éducatives ordinaires », lancée en France mercredi par la Fondation pour l'enfance, relance le débat entre partisans et adversaires de la fessée ou de la gifle comme « outil éducatif ».
Une vidéo choc diffusé sur les chaînes nationales françaises met en scène une enfant de 8 ans recevant une claque de sa mère pour un verre renversé par maladresse. La grand-mère, qui assiste à la scène, demande alors « pardon » à sa fille, tandis que la petite-fille pleure.
« Des parents qui battent ont souvent été des enfants battus. Éduquons sans violence. Ni claques, ni fessées », c'est le message de la Fondation pour l'enfance, créée en 1977 par Anne-Aymone Giscard d'Estaing.
« C'est un film pour faire débat. J'aimerais que les parents que nous sommes se questionnent sur leur façon d'éduquer leurs enfants, sur l'utilité, les dangers et les risques de frapper un enfant. Est-ce que cela aide l'apprentissage, est-ce que ça va l'aider dans sa vie sociale future, est-ce que ça ne va pas engendrer de la violence ? », s'interroge le Dr Gilles Lazimi, médecin dans la région parisienne et coordinateur de la campagne.
« Ce n'est certes pas un processus éducatif, mais on peut distinguer tout de même les fessées ou les gifles irrépressibles dans un moment d'énervement de l'adulte, poussé un peu à bout. C'est un geste exceptionnel qu'on regrette mais ça peut être un moyen de faire comprendre à l'enfant, de manière involontaire, qu'il a dépassé les limites de l'acceptable », nuance légèrement Agnès Florin, professeur de psychologie de l'enfant et de l'éducation à l'université de Nantes.
Même ces gestes « irrépressibles » sont condamnés sans réserve par la Fondation. « Je veux comprendre pourquoi d'un point de vue éthique on accepte aujourd'hui que battre un enfant c'est de l'éducation. C'est de la brimade, c'est de l'humiliation, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire qu'on apprend à l'enfant », affirme le Dr Lazimi. On remarquera qu'on passe de la gifle ou de la fessée à « battre » son enfant.
« La loi interdit de frapper un adulte ou un animal [plus de coups de cravache, d'éperons ?], et c'est normal. La loi doit interdire de frapper un enfant », ajoute-t-il en soulignant que seules la France et l'Angleterre n'ont pas encore légiféré sur le sujet dans l'Union européenne.
Pour le chroniqueur Éric Zemmour (vidéo ci-dessus), cette campagne est symbolique d'une vision rousseauiste de l'enfant (bon par nature) et de la féminisation de la société.
Une vidéo choc diffusé sur les chaînes nationales françaises met en scène une enfant de 8 ans recevant une claque de sa mère pour un verre renversé par maladresse. La grand-mère, qui assiste à la scène, demande alors « pardon » à sa fille, tandis que la petite-fille pleure.
« Des parents qui battent ont souvent été des enfants battus. Éduquons sans violence. Ni claques, ni fessées », c'est le message de la Fondation pour l'enfance, créée en 1977 par Anne-Aymone Giscard d'Estaing.
« C'est un film pour faire débat. J'aimerais que les parents que nous sommes se questionnent sur leur façon d'éduquer leurs enfants, sur l'utilité, les dangers et les risques de frapper un enfant. Est-ce que cela aide l'apprentissage, est-ce que ça va l'aider dans sa vie sociale future, est-ce que ça ne va pas engendrer de la violence ? », s'interroge le Dr Gilles Lazimi, médecin dans la région parisienne et coordinateur de la campagne.
« Ce n'est certes pas un processus éducatif, mais on peut distinguer tout de même les fessées ou les gifles irrépressibles dans un moment d'énervement de l'adulte, poussé un peu à bout. C'est un geste exceptionnel qu'on regrette mais ça peut être un moyen de faire comprendre à l'enfant, de manière involontaire, qu'il a dépassé les limites de l'acceptable », nuance légèrement Agnès Florin, professeur de psychologie de l'enfant et de l'éducation à l'université de Nantes.
Même ces gestes « irrépressibles » sont condamnés sans réserve par la Fondation. « Je veux comprendre pourquoi d'un point de vue éthique on accepte aujourd'hui que battre un enfant c'est de l'éducation. C'est de la brimade, c'est de l'humiliation, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire qu'on apprend à l'enfant », affirme le Dr Lazimi. On remarquera qu'on passe de la gifle ou de la fessée à « battre » son enfant.
« La loi interdit de frapper un adulte ou un animal [plus de coups de cravache, d'éperons ?], et c'est normal. La loi doit interdire de frapper un enfant », ajoute-t-il en soulignant que seules la France et l'Angleterre n'ont pas encore légiféré sur le sujet dans l'Union européenne.
Pour le chroniqueur Éric Zemmour (vidéo ci-dessus), cette campagne est symbolique d'une vision rousseauiste de l'enfant (bon par nature) et de la féminisation de la société.
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2 commentaires:
Du grand n'importe quoi !!! on ne gifle pas une filette parce qu'elle a renversée son jus d'orange... en ce qui me concerne je ne renoncerai pas a la gifle aujourd'hui des enfants se permettent d'insulter leurs parents de "conne" ou encore "salope" et je pense pas qu'en les privant de sorties cela changera les choses !
J'ai été giflé c'est pas pour autant que je giflerais pour un jus d'orange ! Puis au lieu de se préoccupper des gifles la France a d'autres problèmes à gérer bien plus graves.
Un bon texte dans le Figaro
http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/sos-enfants-battus-et-societe-a-la-derive.html
Extraits :
«Le processus qui consiste à amalgamer des éléments différents pour en tordre le sens est relativement classique. En l’occurrence, une fessée n’est pas une gifle, ni une petite tape sur la main, et qui les assène n’est pas forcément hors de ses gonds et prêt à se défouler sur une victime. La gifle, pour qui a un quelconque sens des relations d’autorité, est un geste plus violent qu’une fessée (destinée au jeune enfant, et qui ne doit pas faire mal), et qu’il faudrait pouvoir éviter. Mais elle vient généralement, vis-à-vis d’un enfant plus âgé ou d’un adolescent, sanctionner une provocation manifeste, une marque d’irrespect (et si ce geste ne pourra jamais pallier une absence d’autorité ou de légitimité, il ne prouve absolument pas pour autant un « échec » ou une « impuissance »). De même que l’Etat possède, pour régler les conflits entre citoyens, le monopole de la violence légitime, un parents, parce qu’il est dépositaire de l’autorité, est légitime lorsqu’il impose ou sanctionne, du moment qu’il reste dans les limites du respect dû à cet enfant en tant que personne (et pas en tant que personne adulte). Ce sont ces limites que brouille volontairement une telle campagne.»
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