jeudi 10 décembre 2009

Des antécédents douteux

Le Journal de Montréal nous apprend aujourd'hui au moins 17 personnes ayant des antécédents criminels « incompatibles » avec le travail de prof ont tenté d'obtenir le droit d'enseigner dans des écoles du Québec, depuis le début de 2009. Ces individus avaient vraisemblablement commis des infractions criminelles à caractère sexuel ou des actes de violence, selon des données obtenues par Le Journal auprès du Monopole de l'Éducation. Ils ont été débusqués à la suite des vérifications d'antécédents judiciaires qui sont effectuées systématiquement, depuis 2006, auprès des personnes souhaitant obtenir une « autorisation d'enseigner » dans les écoles du Québec.

Le passé de plus de 5 500 aspirants enseignants a ainsi été scruté à la loupe par la Sûreté du Québec, entre le 1er janvier et le 13 novembre dernier. À peine 8 % des vérifications ont cependant permis de découvrir des antécédents, en grande majorité des infractions au Code de la Sécurité routière. Une centaine d'individus avaient toutefois déjà été condamnés pour un crime, mais dans la majorité des cas, les infractions retracées n'ont pas été considérées «en lien avec l'exercice de la profession enseignante. » Il pouvait s'agir de cas de vol, de fraude, de consommation de drogue ou de conduite en état d'ébriété, par exemple. Les directeurs d'école et les commissions scolaires de la province se réjouissent de constater que 17 personnes ayant des antécédents judiciaires « problématiques » n'ont pas pu se retrouver seules avec des élèves, cette année. « C'est rassurant de constater que ces mesures-là sont en place et qu'elles sont efficaces », indique la présidente de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE), Chantal Longpré. La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) reconnaît cependant que le système n'est pas parfait. « Une personne peut être un pédophile et ne pas avoir été arrêtée, donc ne pas avoir d'antécédents », souligne le directeur des relations de travail de l'organisme, Bernard Tremblay. « Mais dans le passé, une personne pouvait avoir commis une offense criminelle et se retrouver dans nos écoles. Ça n'avait pas de bon sens », lance-t-il.






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