En 2000, 26 % des jeunes du secondaire du réseau public quittaient l'école sans diplôme. L'an dernier, c'était le cas pour près de 29 % d'entre eux.
Chez les garçons, le constat d'échec est encore plus inquiétant : un sur trois, précisément plus de 35 %, s'absente de l'école et décroche.
En milieu défavorisé, les chiffres sont encore plus alarmants. Si à Westmount, seulement 6 % des jeunes décrochent, dans des quartiers comme Pointe-Saint-Charles ou Parc-Extension, à Montréal, la proportion dépasse 40 %, indiquent les statistiques officielles.
Pour un tableau ventilé par région voir ici.
Le fléau du décrochage scolaire est en expansion au Québec, depuis que les libéraux ont pris le pouvoir.
Pourtant, en 2003, les libéraux de Jean Charest avaient fait de la lutte contre le décrochage scolaire une de leurs grandes priorités d'action, avant de prendre le pouvoir.
Dans les faits, le décrochage a-t-il vraiment été une priorité ?
Mais, voilà, le Monopole de l'éducation a trouvé prioritaire d'imposer rapidement (à presque toutes les cohortes simultanément) le nouveau cours gouvernemental d'éthique et de culture religieuse. Ça, c'est prioritaire ! Peu importe si le cours est controversé et que trois actions en justice ont été engagées pour défendre les droits de parents qui s'opposent à cette imposition dès six ans et jusque dans les écoles privées confessionnelles.
Pendant ce temps le gouvernement, mu par une conception féministe de l'équité ministérielle où le sexe des députés semble déterminer leur ministrabilité plutôt que leur compétence, investit des millions dans les campagnes contre la seule violence des hommes faite aux femmes — comme le souhaitait Mme David interrogée dans un cahier d'ECR — et un réseau surdimensionné de centres d'hébergement pour femmes violentées, sans contrepartie pour les maris démunis et souvent accusés à tort, car la grande majorité des poursuites judiciaires pour violence conjugale se conclut par un acquittement ou un non-lieu.
On est fondé à se demander en quoi le Parti libéral est différent sur ces sujets de Québec solidaire et du Parti québécois : même volonté de voir l'État décider de la formation morale de tous les Québécois grâce à un monopole de fait, même politique féministe dans la composition du gouvernement, même volonté de satisfaire les regroupements féministes, même si cela signifie des gaspillages financiers répétés et la culpabilisation des seuls hommes par des campagnes de « sensibilisation ».
Encore un coup dans l'eau ?
Il n'est d'ailleurs pas clair, pour revenir au décrochage, que les politiques qu'envisagera l'État ne seront pas autant de coups dans l'eau et qu'une baisse du décrochage dans un futur rapport ne devra pas être imputée à des facteurs extrascolaires comme un climat économique plus morose devenu nettement moins tentant pour un candidat-décrocheur.
Il faut également se demander si le manque d'autonomie des écoles, l'absence d'un véritable marché libre de l'éducation, la jalousie de l'État à conserver son monopole pédagogique jusqu'à vouloir influencer la formation morale des enfants et la déresponsabilisation qu'en ressentent les parents ne sont pas des facteurs importants que l'État n'envisagera pas et ne remettra pas en cause. Pour ses technocrates, le rôle de l'État en éducation ne peut que s'accroître. Tout problème, comme le décrochage, ne peut signifier qu'un supplément d'actions directes du gouvernement.
Que penser de la féminisation croissante du corps enseignant ou même, selon certains, des programmes, de la généralisation des écoles mixtes, de la culpabisation sociale des « mâles » ? Tout cela serait-il sans effet ? Peut-être. Mais il est fort douteux que l'État permette d'y remédier pour des raisons idéologiques : « Comment ? Revenir en arrière, à des écoles unisexes comme sous la Grande Noirceur ? Mais il faut des écoles mixtes pour garantir l'intégration de tous dans une société ouverte et démocratique, etc. » On reconnaît là le procédé également utilisé pour imposer le cours d'éthique et de culture religieuse. La prétendue amélioration du vivre-ensemble. Sans aucune preuve que le manque de choix associé à cette imposition améliorera quoi que ce soit.
Sans un supplément d'autonomie, sans un réel marché libre de l'éducation où l'État interviendrait le moins possible, il est fort probable que la « lutte contre le décrochage » se soldera par un autre plan sans effet, coûteux ou peu efficace ; la variabilité du taux de décrochage à long terme s'expliquant principalement par des facteurs économiques et sociaux étrangers à ces plans gouvernementaux.
Il faut rendre l'école à la société civile comme le dit le sociologue Gary Caldwell (trois vidéos à méditer).
Chez les garçons, le constat d'échec est encore plus inquiétant : un sur trois, précisément plus de 35 %, s'absente de l'école et décroche.
En milieu défavorisé, les chiffres sont encore plus alarmants. Si à Westmount, seulement 6 % des jeunes décrochent, dans des quartiers comme Pointe-Saint-Charles ou Parc-Extension, à Montréal, la proportion dépasse 40 %, indiquent les statistiques officielles.
Pour un tableau ventilé par région voir ici.
Le fléau du décrochage scolaire est en expansion au Québec, depuis que les libéraux ont pris le pouvoir.
Pourtant, en 2003, les libéraux de Jean Charest avaient fait de la lutte contre le décrochage scolaire une de leurs grandes priorités d'action, avant de prendre le pouvoir.
Dans les faits, le décrochage a-t-il vraiment été une priorité ?
Mais, voilà, le Monopole de l'éducation a trouvé prioritaire d'imposer rapidement (à presque toutes les cohortes simultanément) le nouveau cours gouvernemental d'éthique et de culture religieuse. Ça, c'est prioritaire ! Peu importe si le cours est controversé et que trois actions en justice ont été engagées pour défendre les droits de parents qui s'opposent à cette imposition dès six ans et jusque dans les écoles privées confessionnelles.
Pendant ce temps le gouvernement, mu par une conception féministe de l'équité ministérielle où le sexe des députés semble déterminer leur ministrabilité plutôt que leur compétence, investit des millions dans les campagnes contre la seule violence des hommes faite aux femmes — comme le souhaitait Mme David interrogée dans un cahier d'ECR — et un réseau surdimensionné de centres d'hébergement pour femmes violentées, sans contrepartie pour les maris démunis et souvent accusés à tort, car la grande majorité des poursuites judiciaires pour violence conjugale se conclut par un acquittement ou un non-lieu.
On est fondé à se demander en quoi le Parti libéral est différent sur ces sujets de Québec solidaire et du Parti québécois : même volonté de voir l'État décider de la formation morale de tous les Québécois grâce à un monopole de fait, même politique féministe dans la composition du gouvernement, même volonté de satisfaire les regroupements féministes, même si cela signifie des gaspillages financiers répétés et la culpabilisation des seuls hommes par des campagnes de « sensibilisation ».
Encore un coup dans l'eau ?
Il n'est d'ailleurs pas clair, pour revenir au décrochage, que les politiques qu'envisagera l'État ne seront pas autant de coups dans l'eau et qu'une baisse du décrochage dans un futur rapport ne devra pas être imputée à des facteurs extrascolaires comme un climat économique plus morose devenu nettement moins tentant pour un candidat-décrocheur.
Il faut également se demander si le manque d'autonomie des écoles, l'absence d'un véritable marché libre de l'éducation, la jalousie de l'État à conserver son monopole pédagogique jusqu'à vouloir influencer la formation morale des enfants et la déresponsabilisation qu'en ressentent les parents ne sont pas des facteurs importants que l'État n'envisagera pas et ne remettra pas en cause. Pour ses technocrates, le rôle de l'État en éducation ne peut que s'accroître. Tout problème, comme le décrochage, ne peut signifier qu'un supplément d'actions directes du gouvernement.
Que penser de la féminisation croissante du corps enseignant ou même, selon certains, des programmes, de la généralisation des écoles mixtes, de la culpabisation sociale des « mâles » ? Tout cela serait-il sans effet ? Peut-être. Mais il est fort douteux que l'État permette d'y remédier pour des raisons idéologiques : « Comment ? Revenir en arrière, à des écoles unisexes comme sous la Grande Noirceur ? Mais il faut des écoles mixtes pour garantir l'intégration de tous dans une société ouverte et démocratique, etc. » On reconnaît là le procédé également utilisé pour imposer le cours d'éthique et de culture religieuse. La prétendue amélioration du vivre-ensemble. Sans aucune preuve que le manque de choix associé à cette imposition améliorera quoi que ce soit.
Sans un supplément d'autonomie, sans un réel marché libre de l'éducation où l'État interviendrait le moins possible, il est fort probable que la « lutte contre le décrochage » se soldera par un autre plan sans effet, coûteux ou peu efficace ; la variabilité du taux de décrochage à long terme s'expliquant principalement par des facteurs économiques et sociaux étrangers à ces plans gouvernementaux.
Il faut rendre l'école à la société civile comme le dit le sociologue Gary Caldwell (trois vidéos à méditer).
1 commentaire:
La lecture de ce blog est libératrice!
Merci, merci, merci.
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