mardi 26 février 2019

Cours d’éthique religieuse : enseignement ou endoctrinement?

Le Parti québécois propose, mardi, d’abolir le cours d’éthique et culture religieuse, une initiative que salue Mario Dumont dans son éditorial du jour, reprochant au programme de n’enseigner qu’une seule façon de penser aux enfants.

Cette façon de penser, c’est celle du multiculturalisme, explique Mario Dumont. En matière d’accommodements raisonnables, par exemple, ce qui est présenté aux enfants, c’est que tout accommodement doit être permis. Le matériel scolaire lui-même n’est pas irréprochable, note-t-il. Les femmes musulmanes sont par exemple toujours montrées portant le voile dans les manuels alors qu’une forte majorité d’entre elles choisissent de s’en passer.

« C’est véritablement un cours qui est basé sur une approche profonde de multiculturalisme. Enseigner le multiculturalisme, ce n’est pas enseigner le mal, c’est enseigner une doctrine politique qui existe et que le Canada, depuis Pierre Elliott Trudeau, a fortement implantée », soulève Mario Dumont.

Au Québec, en matière d’immigration, les gouvernements ont traditionnellement opté pour l’interculturalisme, c’est-à-dire une approche qui comprend une notion d’intégration des différentes communautés, rappelle le commentateur politique. Autrement dit, les immigrants des différentes communautés religieuses doivent s’adapter à leur nouveau territoire, où des lois, des traditions et des coutumes existent déjà, sans compter le facteur de la langue qui s’applique au Québec.


Mario Dumont plaide donc en faveur d’une abolition du cours, à l’image de ce que propose le PQ, ou d’une réforme en profondeur.

« Quand on dit qu’un cours est biaisé politiquement, on est à la marge de dire que c’est un endoctrinement des jeunes, souligne-t-il. On est devant un cours qui soulève des critiques pour des raisons. »