mardi 21 mars 2017

Les fautes d'orthographe font perdre des millions aux entreprises

Les entrepreneurs britanniques et français tirent la sonnette d’alarme. Les fautes dans les courriers ou sur les sites leur feraient perdre des sommes folles. En Belgique aussi, les chefs d’entreprise s’inquiètent. L’orthographe reste l’un des principaux critères de sélection.

Une faute d’orthographe dans le courrier envoyé par la secrétaire. Une erreur sur le site internet. Une conjugaison mal maîtrisée dans le communiqué de presse. Autant de détails « techniques » qui peuvent ruiner la réputation d’une entreprise. Et faire plonger son chiffre d’affaires.

De l’autre côté de la Manche, les employeurs ont décidé de s’attaquer à ce véritable fléau.

« Une simple faute d’orthographe sur le portail d’une entreprise peut faire chuter de moitié les ventes en ligne », indiquait récemment à la BBC Charles Duncombe, un homme d’affaires désespéré par les faibles connaissances orthographiques et grammaticales des demandeurs d’emploi qu’il rencontre.

Si toute l’économie britannique est concernée, Charles Duncombe estime que les conséquences sont particulièrement lourdes pour le commerce en ligne. D’après ses calculs, « on perd, chaque semaine, des millions de livres sterling sur internet à cause de simples fautes d’orthographe ».

Des perles rares

Et Charles Duncombe n’est pas le seul à se plaindre et à tirer ainsi la sonnette d’alarme. De récentes recherches menées au royaume de Sa Majesté soulignent que 42 % des employeurs britanniques ne sont pas satisfaits des niveaux de lecture et d’écriture des jeunes diplômés. Près de la moitié des entrepreneurs indiquent avoir déjà fait appel à des professeurs privés.

La francophonie ne semble pas épargnée. « Nos clients ont du mal à trouver des assistants et secrétaires avec un bon niveau d’orthographe », confiait au quotidien Le Figaro la responsable du marché tertiaire chez Adecco-France, Valérie Guibout.

Dans le même article, Pascal Brouaye, directeur de la prestigieuse École centrale d’électronique (ECE), se plaignait du niveau de certains élèves, insuffisant pour pratiquer le métier d’ingénieur. « La majorité de nos étudiants ont pourtant eu la moyenne au bac français et une mention au bac », précisait-il.

Source : RTBF