lundi 27 juin 2016

Québec — Le nouveau programme d'éducation sexuelle prônerait l'exploration sexuelle...?

Comme le dit le site du Monopole de l’éducation du Québec :

« Les enfants et les adolescents québécois reçoivent déjà de l’éducation à la sexualité à l’école. Ce qu’ils apprennent varie toutefois d’une école à l’autre. »

Cette diversité étant intolérable, le site gouvernemental monopolistique affirme :

« Pour offrir [sic] à tous les élèves de l’éducation à la sexualité sur chacun des sujets importants, le Ministère souhaite accorder une place plus formelle à celle-ci dans leur cheminement scolaire. »

Rappelons qu’il ne s’agit pas d’offrir (comme un cadeau), mais bien d’imposer. Voir Ne dites plus... parlez pédagogiste...

Ajoutons que cette « offre » ne pourra même pas être refusée, pas de diversité ici, hein ?

Comme le rapportait la Presse canadienne, « La connaissance des choses du sexe est trop importante pour être facultative, aux yeux du ministère de l’Éducation. Au même titre que le français et les mathématiques, l’éducation sexuelle sera donc obligatoire pour tous, de la maternelle à la cinquième secondaire dans les écoles du Québec, sans égard aux convictions religieuses et valeurs des parents issus de différentes communautés. »

Mais quels sont ces « connaissances », ces faits qui doivent s’apprendre dès 6 ans ?

Un coup d’œil rapide (nous espérons pouvoir y revenir plus en détail par la suite) révèle tout de suite la charge non pas scientifique ni factuelle du programme imposé par le Monopole de l’Éducation, mais ses visées idéologiques.

Voici les catégories utilisées dans le programme gouvernemental qui permettent de classer les compétences qui devront être inculquées (« offertes ») aux élèves captifs :


La première catégorie consiste à « lutter contre l’homophobie » comme si cela devait être une priorité dans un cours d’éducation à la sexualité. Il s’agit dans les faits de lutter contre l’« hétérosexisme » (la simple idée que l’hétérosexualité est plus normale que l’homosexualité) et de normaliser l’homosexualité auprès des plus jeunes impressionnables et parfois mal dans leur peau.

La dernière catégorie de cette liste est celle qui servait pourtant encore naguère à justifier les programmes d’éducation à la sexualité : la prévention des maladies sexuellement transmissibles et la prévention des grossesses précoces. Voir Danemark — Imposition de l’éducation sexuelle (historique), affaire Kjeldsen et autres c. Danemark en 1976.

La seconde catégorie, la promotion des rapports égalitaires, est à nouveau souvent un euphémisme pour « lutter contre les stéréotypes » de notre société, la changer donc. Qui a donné ce mandat à l’État ? Cela n’a rien à voir avec les aspects médicaux comme la lutte contre les maladies vénériennes ou la prévention des grossesses prématurées (bien que même ici on déplore habituellement dans les programmes d’éducation à la sexualité l’absence d’insistance sur l’abstinence pendant l’adolescence)...

Certains intitulés semblent innocents comme « Sexualisation de l’espace public », pourtant ils semblent vouloir permettre l’« exploration de nouvelles valeurs et normes en matière de sexualité, au-delà de celles de la famille » :


Le programme du Monopole se lamente également que les jeunes qui sont ouverts et « flexibles » au niveau de l’identité sexuelle sont ramenés par la pression sociale « grandissante » à des rôles et identités stéréotypées « traditionnels » et « nuisibles » (voir ci-dessous). Tout ceci ressemble très fort à des jugements de valeur en fonction d’une certaine conception de l’homme, à de l’idéologie. La lecture du programme gouvernemental donne parfois l’impression de lire un programme concocté par des officines militantes...






Rappelons qu’en 1992, les parents du Québec avaient réussi à obtenir la dispense du cours tant que l’enfant dispensé recevrait de l’information équivalente (voir la lettre reproduite ci-dessous). Gageons que ce ne sera plus le cas aujourd’hui. Encore, un grand progrès « diversitaire » et « tolérant ». Il semble que l’État doive de plus en plus faire la chasse, sans exception aucune, aux parents conservateurs sociaux pour complaire à des groupes d’intérêts de groupes sexuels ultraminoritaires.




À ce sujet, rappelons cette remarque faite le 10 janvier 2011 par Benoît XVI sur les cours d’éducation sexuelle obligatoires :
 « Je ne puis passer sous silence une autre atteinte à la liberté religieuse des familles dans certains pays européens, là où est imposée la participation à des cours d’éducation sexuelle ou civique véhiculant des conceptions de la personne et de la vie prétendument neutres, mais qui en réalité reflètent une anthropologie contraire à la foi et à la juste raison. »

Voir aussi

Québec — éducation sexuelle : dispense en 1992, aucune exemption en 2015.

Détourner la lutte contre l’intimidation et intimider les hétérosexistes


Élu allemand énumère 60 genres lors d'un vote sur un projet de loi sur la « diversité »

Afin de tourner en ridicule un projet de loi sur « le respect de la diversité sexuelle », un membre du parlement de l’État fédéral de Brandebourg (Allemagne) a énuméré lors de son intervention à l’assemblée pas moins de 60 genres.

Steffen Königer, élu du parti conservateur et eurosceptique Alternative pour l’Allemagne (AfD), a choisi la voie de l’humour pour manifester son opposition à un projet de loi régional déposé par ses homologues écologistes, ayant pour objet d’améliorer « l’acceptation de la diversité des genres et des sexes » et de lutter « contre l’homophobie et la transphobie ».



Montant à la tribune du parlement de Brandebourg pour s’exprimer à ce sujet, l’élu a commencé son intervention par : « Cher Monsieur le Président [de l’assemblée], Mesdames, Messieurs »... avant de saluer — dans un souci ironique de ne discriminer personne — toutes les minorités sexuelles possibles : « Chers homosexuels, chères lesbiennes, chers androgynes, chers bigenres (...) chers genres neutres, chers asexuels, chers non-binaires (...) chers pansexuels,(...) chers cisgenres, chers bispirituels (...) ».

Après une minute et douze secondes de salutations de ce type, le président du l’assemblée a tenté d’interrompre Steffen Königer, en lui demandant de « passer au vif du sujet ». Déclinant la proposition, l’élu de l’AfD a assuré qu’il « n’avait pas terminé son introduction » — provoquant des rires dans la salle — avant de poursuivre son énumération.

Près d’une minute de déclinaison de genres et d’orientations sexuelles plus tard, l’homme politique allemand a finalement annoncé — sans grande surprise — que son parti rejetait le texte des écologistes.

Voir aussi
Allemagne — Ne plus interdire l’inceste ?

Canada — La pédophilie : une orientation sexuelle comme l’hétérosexualité pour des experts

France — Enseignants pédophiles, on n’en parle que depuis récemment


Les écologistes allemands militaient dans les années 70-80 pour la décriminalisation de la pédophilie :