lundi 9 décembre 2013

Compte rendu du colloque international sur l'éducation catholique tenu à Montréal

Près de cent cinquante personnes se pressaient à l’étage dans une salle pleine du Grand Séminaire de Montréal samedi matin pour assister au col­loque inter­na­tional qu’orga­nisait l’Asso­ciation des parents catho­liques du Québec. Le colloque se tenait sous la présidence de l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine.
Table des matières
1. Mgr Christian Lépine
2. Me Jean-Yves Côté
3. Mme Barbara Séguin
4. Mme Anne Coffinier  (1re partie)
5. M. Paul Donovan
6. Mme Marguerite Bourbeau
7. Mme Anne Coffinier (2e partie)
8. M. Dominique Boily
1. Mgr Christian Lépine

Il fut le premier à intervenir pour rappeler les tenants de la doctrine catholique en matière d’éducation : les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Pour l’archevêque, la famille précède l’État. Ce droit est d’ailleurs inscrit à l’article 26 de Déclaration universelle des droits de l'homme :
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
Ce droit est tenu pour évident, il n’a pas à être justifié.

Évidemment, si les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, ils ne sont pas les seuls à pouvoir éduquer leur progéniture. Ils ont le droit d’être aidés.

La paroisse à un rôle à jouer, elle doit en effet servir les parents. Car, c’est un défi que d’être parent : il faut sagesse, formation et préparation. Les choses ne vont pas toutes seules. Il existe une alliance naturelle entre la famille et la paroisse, car cette dernière est un lieu de grâce, de ressources et de soutien mutuels. Il faut sans doute encore promouvoir ce lien.

Les parents se sentent démunis, l’école a un rôle indispensable, mais pas uniquement un rôle d’instruction, elle a également une dimension éducative. L’école est là pour servir les parents.

Mgr Lépine rappelle ensuite ces paroles de Jean-Paul II :
« La laïcité n'est pas le laïcisme ! Elle n'est autre que le respect de toutes les croyances de la part de l'État, qui assure le libre exercice des activités cultuelles, spirituelles, culturelles et caritatives des communautés de croyants. Dans une société pluraliste, la laïcité est un lieu de communication entre les diverses traditions spirituelles et la nation. »
Le rôle de l’État est de protéger l’espace de liberté d’une laïcité bien comprise.

On a cru que l’on respecterait la liberté des gens en expulsant la religion de la vie publique, mais cela débouche sur une absence de liberté, car la dimension spirituelle est une question cruciale, primordiale qui donne sens à la vie.

2. Me Jean-Yves Côté

Le second à intervenir est Me Jean-Yves Côté. Il rappelle son parcours : avocat dans la cause ECR pour les parents de Drummondville devant les cours supérieure et d’appel du Québec. Ensuite avocat à la Cour suprême dans le même dossier pour un regroupement d'associations. Il est également l’avocat désigné pour représenter la HSLDA comme intervenante dans l’affaire Loyola contre le Monopole de l’éducation (voir ce billet de vendredi).